Le problème avec ce film c'est qu'ayant regardé plusieurs documentaires ou magazines sur l'affaire, je suis convaincue de la culpabilité de Viguier. Sa femme passe la nuit dans la même maison que lui et en sa présence mais dans deux chambres différentes et au matin, elle a disparu et on retrouve son sac et ses clés de voitures. Le mari a un mobile, il est le dernier à l'avoir vue vivante, même les soeurs de la disparue sont certaines de la culpabilité de Viguier. y a pas à tortiller. Or ce film est orienté sur l'innocence de Viguier aux prétextes qu'il a été acquitté. Donc, j'ai vraiment l'impression d'avoir perdu mon temps.
Un film bancal , portant ambitieux et plein de bons sentiments . Le film sombre surtout à cause du personnage de Nora et de l'interprétation excessive , paranoïaque de Marina Fois ,On y croit pas , et en plus pour la 1ere Marina Fois joue mal, elle sur-joue , elle n'arrive pas à trouver le bon ton , pour ce personnage lunaire et obsessionnelle. Et pourtant j'adore cette actrice mais là elle à côté de la plaque. La partie judiciaire est bien faite et surtout l'interprétation de Olivier Gourmet est remarquable. C'est vraiment un très grand acteur.
Nora (Marina Foïs) est convaincue de l’innocence de Jacques Viguier (Laurent Lucas), accusé du meurtre de sa femme après que celle-ci ait disparu sans laisser de traces. Elle décide de faire appel à un avocat reconnu, Eric Dupont-Moretti (Olivier Gourmet), pour assurer sa défense. Il lui demande de procéder aux écoutes téléphoniques des différents témoins de l’affaire. Le film est basé sur une vraie affaire, c’est donc particulièrement intéressant. C’est rythmé, il y a des rebondissements, c’est une vraie enquête, menée du point de vue de Nora. La reconstitution du procès est également très intéressante, jamais ennuyeuse. Le jeu des acteurs est parfait. Le personnage de Nora est ajouté aux faits réels pour les besoins du film, afin d’apporter un point de vue personnel sur l’histoire. Parfois, ce qui arrive à son personnage manque peut-être de crédibilité, elle délaisse totalement sa vie personnelle (notamment son fils) pour se consacrer à cette affaire. Cela n’enlève rien malgré tout à l’intérêt du film.
Direction d'acteurs impressionnante. Olivier Gourmet et Laurent Lucas sont, comme d'habitude, remarquables. Mais le plus impressionnant sont les quelques minutes de Philippe Uchan, absolument prodigieuses. La finesse du propos et l'intelligence d'analyse sur le rapport à la justice, à la morale, à la présomption d'innocence, rendent ce film vraiment passionnant.
Ce film m'a tenue en haleine du début à la fin. L'excellence des dialogues, les jeux de rôles parfaits pour la circonstance (surtout Olivier Gourmet parfait en Dupont Moretti) ont entretenu le suspens. Mais une question me restera : y avait il quelque chose entre Nora et l'avocat ? Je recommande vivement ce film
L’excellente idée de ce film retraçant le procès de Jacques Viguier est de créer un personnage fictif qui va apporter à Antoine Raimbault suffisamment de liberté pour pouvoir structurer efficacement son récit. Nora est la porte d’entrée qui permet au spectateur de pénétrer dans le tribunal.
J'ai regardé ce film sans connaitre l'histoire Viguier et je l'ai adoré. Il est très bien réalisé, prenant, on est embarqué dans l'histoire, et on se rallie rapidement à "l'intime conviction" de Nora, interprétée avec brio par Marina Fois. Aucun temps mort, le rythme est soutenu et le suspens est là. Selon le réalisateur, ce film se veut réaliste mais cependant, après l'avoir visionné et m'être interessée à la triste affaire affaire Suzanne Viguier dont il est tiré, j'ai plusieurs regrets : le réalisateur n'évoque pas ou peu le passé de l'accusé et de la victime. Donc J. Viguier est présenté comme un bon père de famille, pauvre gentil homme abattu, perdu, déboussolé, mais a aucun moment il n'est fait allusion au fait que c'était un infidèle notoire, qui trompait sa femme avec des étudiandes de 20 ans à tour de bras! Ce qui ne fait pas de lui un tueur certes, mais un beau degueulasse! Donc le côté bon père de famille et pauvre homme perdu et deboussolé perd tout son sens car je pense qu'on est loin de la réalité! Suzanne Viguier avait par ailleurs lancé une procédure de divorce et avait rendez-vous le lendemain de sa disparition. Par ailleurs, selon le réalisateur, le rôle de Nora est inspiré d'une des étudiantes, maitresse de Viguier au moment de la disparition de sa femme, et ça non plus le réalisateur s'est bien gardé d'y faire une quelconque allusion. Finalement, le personnage, plutôt attachant dans le film, a fini par me répugnier spoiler: et quand il dit juste avant le verdict "rendez-moi ma dignité d'homme pour Suzy", j'ai envie de lui répondre : comment oses tu alors que tu ne l'as même pas respectée une seconde quand elle était en vie!"
Je me suis laissée convaincre par un film français malgré mes trop nombreuses expériences déçues et déchues. Et dès le début, on voit que c'est un film français, avec une actrice principale sans saveur, sans charisme, sans présence. Quel rythme mouuuuuuuuu.... Des scènes qui n'ont rien à voir avec l'intrigue, d'une lourdeur pas possible. On s'en fout de la vie de tous les jours de l'héroine (si c'en est une lol), de son petit coin de resto, de son taff en cuisine. Ca serait quand même mieux de parler de la raison pour laquelle un mec s'est retrouvé en prison... le sujet n°1 du film... Quant à l'acteur qui joue acquitator, il a autant de charisme et de truculence qu'une grenouille sur un nénuphar... Quel casting réussi ! Bon, ça suffira, je vais rejoindre Morphée, au moins, je ne perdrais plus mon temps.
Film captivant avec un jeu d'acteur époustouflant ! La plaidoirie finale d'Olivier Gourmet/Dupond-Moretti, vaut à elle seule tout le film... Je ne commente pratiquement jamais, mais là, bravo !!!
Tout est parfait dans ce film qui nous fait vivre les affres d'un homme accusé de meurtre et le procès dans toute sa tension jusqu'à la plaidoirie magistrate finale portée avec une intensité rare par le génial Olivier Gourmet. Marina Fois porte aussi le film sur ses épaules.
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1,5
Publiée le 28 juillet 2021
Ce film est la preuve que Cayatte avait raison lorsque ses films traitaient essentiellement de l'accusé il aurait été terriblement ennuyeux si on ne l'avait pas vu à travers les yeux du personnage mais il reste un film ennuyeux. Et Laurent Lucas avec ses airs de chien de garde battu n'était pas à la hauteur comme victime de l'opinion publique son chemin de croix aurait pu être passionnant mais il ne l'est pas. Olivier Gourmet est probablement avec Jérémie Rénier le meilleur acteur belge contemporain mais son personnage est en carton et il ne renouvelle pas le genre loin de là dans ce domaine. Il en va de même pour Marina Foïs qui peut être très émouvante même lorsqu'on lui confie un rôle ingrat son personnage fictif est un cliché à l'emporte-pièce. Car bien sûr elle est divorcée son nouveau compagnon est noir mais il ne fait que lui servir de faire-valoir. Elle est chef cuisinière dans un restaurant florissant son accident est du pur remplissage d'histoire et le témoin de dernière minute est une astuce qui a été utilisée un nombre incalculable de fois par le passé dans d'autres films...
C'est mené tambour battant et c'est assez prenant. Toutefois le procès inspiré d'une histoire vraie reste trop mou car n'étant jamais basé sur une preuve tangible ou un nouvel élément factuel (d'où le titre Une intime conviction), donc un sentiment de statu quo domine, voire d'ennui, malgré le rythme trépidant. D'autre part l'investissement de Nora (Marina Foïs) auprès de l'avocat Dupond Moretti (Olivier Gourmet), cuisinière extérieure à l'affaire et qui sacrifie sa vie professionnelle et personnelle pour mieux s'occuper du dossier, peut paraître étrange. Son personnage semble artificiel.
Quand « Une intime conviction » est sorti en salles, Éric Dupont-Moretti n’était encore qu’un simple avocat pénaliste inscrit au barreau de Lille dont la réputation n’était certes plus à faire au niveau national. Le fait qu’il soit depuis entré au gouvernement en tant que Garde des Sceaux donne davantage d’éclat au film d’Antoine Raimbault dont il est le personnage central et nous le fait voir sous un autre angle : avant d’être un film sur le procès en appel de l’affaire Viguier ou un film sur la présomption d’innocence, « Une intime conviction » en devient d’abord un film sur Éric Dupont-Moretti, un portrait de l’avocat lillois au cœur d’une des affaires les plus médiatiques qu’il ait eu à plaider (si ce n’est la plus médiatique). L’affaire Viguier ne sert que de trame et de fil conducteur à l’élaboration de ce portrait. L’idée d’introduire le personnage fictif de Nora pour donner corps au récit se révèle habile et évite à « Une intime conviction » de n’être qu’une simple narration journalistique. On lui reprochera toutefois son côté un peu trop romanesque : on a du mal à croire qu’une personnalité aussi élitiste et pointilleuse qu’Éric Dupont-Moretti puisse s’attacher sur le tas les services d’une chef de cuisine novice en matière judiciaire pour l’aider à construire son argumentaire pour les besoins d’un procès aussi médiatisé. Le rythme et la construction du film est un autre de ses atouts : « Une intime conviction » alterne les scènes montrant Nora dans son univers quotidien de mère célibataire travaillant le jour dans une brasserie toulousaine et passant ses nuits à écouter des enregistrements audios, avec les scènes du procès en appel. Les premières sont filmées à cent à l’heure témoignant de l’acharnement de Nora prête à jeter toutes ses forces dans la bataille pour la quête de vérité. Les secondes sont beaucoup plus posées : Antoine Raimbault y prend tout son temps pour nous faire apprécier le verbe haut d’Éric Dupont-Moretti lors de ses plaidoiries et capter les émotions et les regards qu’il suscite chez les différents protagonistes dans la salle d’audience du tribunal d’Albi. Si le film nous séduit par son scenario et son montage, il tire surtout sa force de l’interprétation de son acteur principal. En campant magnifiquement Éric Dupont-Moretti, Olivier Gourmet rend le personnage très crédible en lui apportant son charisme, sa froideur et sa force humaine auxquels il ajoute une obsession pour la précision (« Le droit, rien que le droit »). Marina Fois interprète joliment le personnage de Nora, femme dévouée, sans cesse à la recherche de la persévérance. En revanche, le choix de Laurent Lucas pour jouer le rôle de Jacques Viguier est bien plus discutable : le professeur de droit à la Faculté de Toulouse, coureur de jupons invétéré, capable de s’attacher les services des avocats les plus prestigieux de l’Hexagone (Maitre Henri Leclerc en première instance) devient à l’écran un homme sans relief, affaibli mentalement et incapable de prononcer plus d’une phrase pour assurer sa défense. Tout le contraire du personnage d’Olivier Durandet, qui s’est toujours senti inférieur à Jacques Viguier de par son statut de vendeur de matériaux de construction, mais qui dans le film apparaît comme un homme machiavélique et manipulateur, sûr de sa force. Cet aspect stéréotypé du film où le camp de la défense est dépeint avec une compassion tendre quand la partie civile est regardée avec une certaine désaffection dans une sorte d’opposition entre bons et méchants, n’empêche pas le réalisateur de nous convaincre de la pertinence de son message final sur l’importance de la présomption d’innocence et sur le risque qu’une enquête policière puisse se construire pour produire un coupable. Patrick Dils aura passé 15 ans de sa vie derrière des barreaux pour avoir avoué un crime qu’il n’a jamais commis. Jacques Viguier aura, lui, eu les ressources nécessaires pour résister à la pression des enquêteurs. Comme le clame Éric Dupont-Moretti lors de sa plaidoirie finale : « Le jour où une conviction policière suffira, la justice sera morte et nous irons nous coucher ».