Derniers Avis : Us - Page 30

« Par Jordan Peele, le réalisateur et le scénariste de Get Out » J’aurais dû voir le malaise arriver ! Get Out (sorti en mai 2017) avait de quoi me plaire mais a perdu toute cohérence et tout son intérêt dans son final ridicule. Ici on retrouve les défauts sans conserver les qualités de ce dernier : Pendant toute la projection, on se demande si on est face à un mauvais film d’horreur ou une mauvaise comédie. On tombe dans les clichés de l’horreur, les héros se séparent, ils deviennent complétement bêtes, mais heureusement, les antagonistes sont tout aussi stupides, on se demande qui va réussir quelque chose en premier. Les blagues lourdes sont légion, rien ne fonctionne, on est franchement proche du nanar. Malgré cette tentative métaphorique intéressante sur notre part d’ombre, ça manque de logique, d’explication, la dernière partie apporte enfin des révélations originales, mais le twist final, attendu mais bienvenu, enfonce le clou dans le manque de cohérence du scénario. À l’arrivée, le film semble trop long car on ne parvient jamais à rentrer dedans, ça manque de finition, l’univers ne tient pas la route et rien n’est crédible.

Réalisateur de talent, get out et maintenant US, Jordan Peele nous promène dans son monde de manière habile.
Très original.

"Us" est un film... particulier ! Le message caché l'est si subtilement que j'ai eu du mal à le saisir sans lire des analyses. Sinon, la réalisation est très bonne, et j'ai adoré la musique du film qui nous plonge dans une ambiance angoissante. L'horreur est au rendez-vous, mais se mêle à l'humour dans un cocktail... particulier. Bref, un film original, avec un sens profond, qui sort de l'ordinaire, mais j'ai clairement préféré Get Out !

Comme bcq je suis restée sur ma fin sans explication sur ce sous sol et les clones... quelques incohérences et aucune réponse, dommage car l’idée était plutôt bonne

Attention, cette critique dévoile des éléments essentiels du film. Jordan Peele avait fait son petit effet avec "Get Out" en traitant le racisme sous une forme subversive, donc forcément stimulante. Il s'aventure cette fois sur le terrain de la lutte des classes avec "Us", film dont la dimension politique est explicitée dans sa dernière ligne droite. Avant cela, le film est dans sa première partie un réjouissant slasher farcesque (hilarante scène de massacre sur "Good Vibrations" des Beach Boys) où le cinéaste déploie un brillant sens de la mise en scène. La séquence de l'arrivée des doubles dans la maison de cette famille black middle class est d'ailleurs une preuve du talent du cinéaste à instaurer une tension avec peu d'effets en un temps restreint : la caméra est mobile, colle au père de famille et les doubles à l'extérieur se mettent en action avec rapidité afin d'entrer dans la demeure. Mais de cette terreur simple (une famille prise en otage à son domicile) naît une étrangeté qui vient du comportement de ces doubles : incapables ou presque de parler, leur visage est inexpressif et renvoie à l'image du zombie. Comme ce dernier, ils ont pour but unique de tuer ceux qui se trouvent sur leur chemin : sauf que la cible n'est pas hasardeuse; elle est précise et se révèle être le négatif civilisé qui se trouve sous la menace d'une entreprise révolutionnaire. C'est le propos politique mené par Peele, amorcé par un renversement lourdement expliqué par un montage alterné – l'échange entre Red et Adélaïde étant petites – dans un final qui, à défaut d'être vertigineux, propose une multiplicité de signes donnant à l'écriture une indéniable densité. Étant enfant, Adélaïde s'est retrouvée dans un palais de glace au sein d'un parc d'attraction et a fait face à son double Red : l'échange qui s'en est suivi met en question le problème de l'identification aux personnages. On s'est en effet mis du côté des "gentils", de cette famille agressée, et l'on a souhaité la mort de ces doubles venant du sous-sol américain; mais la monstruosité que l'on a rejetée est en réalité partout; elle est autant parmi ces doubles clonés, minorité qui doit rester en bas de l'échelle sociale, que dans cette famille de classe moyenne dont la mère est un produit scientifique – c'est ce que l'on peut supposer. La monstruosité n'est donc pas un fléau à combattre mais un phénomène qui répond au besoin d'émancipation des classes, à ce désir d'exister qui s'exprime néanmoins de deux manières diamétralement opposées. Car si Red prend la place d'Adélaïde, c'est pour aspirer à une vie meilleure, à un confort que ne lui permet pas la vie dans le sous-sol; à cette volonté de réussite individuelle (elle devient l'américaine qui accède à l'éducation, fonde sa petite famille, etc) s'oppose un idéal égalitaire, disons le mot : communiste (le vêtement rouge porté par les doubles ne renvoie pas seulement à l'habit carcéral). Si le film de Peele n'est pas sans défauts – il ne prend pas la peine d'articuler son appropriation du slasher au propos politique, les révélations ne sont pas subtilement amenées –, il parvient avec une vision puissante à incarner un discours à charge contre à la fois Reagan et Trump. Comme l'a brillamment expliqué l'un des membres de ce site (Dash_Rendar44) dans un commentaire, le but et les conséquences de l'opération "Hands Across America" était de récolter des fonds pour lutter contre la pauvreté, mais des détournements ont ruiné la crédibilité d'un geste solidaire. À la fin de "Us", les pauvres viennent contester le sort que le pouvoir leur a réservé en prenant possession du territoire américain, en réalisant une chaîne hallucinante qui prône l'union; cette image, qui met en scène un collectif et non pas un individu, est une des visions politiques les plus puissantes vues depuis longtemps dans le cinéma américain.

Second métrage de Jordan Peele, seconde plongée dans l’horrifique, toujours avec des acteurs principaux à dominante noir-américains. Porté par le charisme et le jeu sublime de Lupita Nyong’o, le film cite de nombreuses belles références (de Funny Games à Maman j’ai raté l’avion, soit un large prisme) spoiler: mais se rate pas mal sur une fin qui veut trop en faire, trop en dire. Ceci dit le sous texte social et l’incroyable tension tout du long en fait un indispensable de cette année au cinéma. Pas aussi maitrisé de Get Out mais un sacré film tout de même.

Ce nouveau long métrage signé Jordan Peele est intéressant à défaut d'être original... L'image est maîtrisée, les acteurs convaincants mais le scénario demeure prévisible et manque de tension... Le film fait penser à d'autres histoires, des références ? spoiler: (L'invasion des profanateurs...)

Une grosse blague ce film, nul. Les meilleurs passages dans la bande annonce. Aucun frisson et ça frole le scary movie.

J'avais été troublé, fasciné par Get Out, ovni du genre, pépite narrative, visuelle, politique également !
Suivant le cheminement de Jordan Peele après les oscars, j'attendais énormément de Us, plus encore après la sortie de ce trailer terrifiant en début d'année ; j'ai essayé de ne pas me laisser influencer par les avis très mitigés des critiques de presses à sa sortie et je n'ai pas été déçu, du moins pas autant qu'elles le laissaient présager.
Quelle puissance dans la mise en scène et l'exercice de style, le prologue est une fois de plus hypnotisant, tout comme l'est le jeu de la formidable Lupita Nyong'o dans un double personnage terrifiant à la hauteur de son talent - quelles expressions, sur le visage ! La performance des acteurs est en ce sens à souligner.
Cinéphile amateur, j'ai apprécié un sens de l'image renversant et des références du genre et d'ailleurs - de la 4e dimension à Alice au Pays des Merveilles en passant par Hitchcock voire Kubrick avec des idées pour mettre en scène l'horreur qui me rappellent parfois l'immense Shining.
Les seules ombres au tableau à mes yeux, des twists un peu complexe en deuxième partie c'est vrai, et j'attendais peut-être plus de frissons émotionnellement. A l'inverse, le côté farce m'a beaucoup plu ! On tremble, on rit également, bref, un vrai moment de cinéma, bluffant, et j'attend avec impatience la suite des folles aventures de Peele.

Très surpris par le bashing médiatique et spectateur de ce film. Je l'ai trouvé furieusement bien réalisé, gore, réflexif, engagé et tellement bien joué, notamment par Lupita Nyong'o, carrément extraordinaire dans son double rôle, Elisabeth Moss aussi d'ailleurs! Même après plusieurs jours, je réfléchis sur les sens cachés de cette oeuvre. Les clins d’œil sont nombreux mais non insistant, le dernier tiers qui prête à polémique moi ne m'a pas gêné du tout, le choix de Peele d'expliquer les raisons et son propos est un bon choix selon moi car je n'aime pas rester trop dans la suggestion ni le flou total. Ici nous avons des réponses, mais certaines questions restent en suspens et des questions restent ouvertes. J'ai franchement aimé et je pense ne pas être le seul, malgré le bruit de fond plutôt négatif. À noter la reprise de la chanson I've got five on it de Luniz par un orchestre philharmonique en changement de tempo est tout simplement époustouflante !!!

un thriller de haute lignée qu'il faut bien suivre car chaque détail à son importance
en réalité une deuxième lecture s'impose pour mettre en place ce que la fin révèle.
atmosphère pesante personnage parfois assez glauque le tout sur une bonne B.O.
un film d'épouvante nouveau genre assez déroutant.

J'ai adoré Get Out, et je suis toute aussi satisfaite par Us. Film flippant et intrigant du début à la fin. Parfois un peu de frustration quant à quelques scènes ou à l’énigme finale, mais c'est ça un thriller. Par ailleurs on ne peut pas dire que c'est un film d’horreur.

Où est l horreur promise ? Est-ce un film humoristique avec de mauvais jeux de mots. Un jeu d acteurs peu crédibles ? Un scénario qui cherche à nous faire croire qu'il y a un message,? Bref où est l intérêt, sinon une perte de temps, mieux vaut aller voir un vrai film !

Quelle déception! Autant de grands acteurs et de moyens déployés pour faire un film aussi nul, c'est vraiment lamentable ! L'histoire n'a aucun sens, on ne sait pas si c'est un film d'horreur ou d'humour noir avec beaucoup de second degré tellement les scènes sont surréalistes et mal jouées. J'ai détesté ce film dont j'ai pourtant attendu la sortie en salle avec impatience.

J'ai eu mal au cœur de désespoir. J'ai tenu bon à chaque incohérence, en me disant que PEUT ETRE, une explication rationnelle surviendrait. En vain. Pour moi ce n'est pas un thriller. A la limite, US serait au thriller ce qu'American Pie est à la comédie romantique... eeeet pas sûre.
Après il a quand même un petit coté Black Mirror. Genre vous prenez l'épisode de Black Mirror que vous aimez le moins, vous l'étirez sur 2h, et pour les 10 premières minutes (bon, en vrai, moins, mais ça m'a paru long) vous piquez un plan d'un film de David Lynch. Voilà, c'est comme ça que je l'ai vécu.