Romain Gavras est l’un des rares réalisateurs à pouvoir mélanger la variété bas de gamme de Michel Sardou à la gouaille des jeunes de cités sans que cela sonne faux. On peut être « fils de » et être totalement crédible en dépeignant ce petit monde où se côtoient deal, ennui et punchlines, ce qu’il nous avait déjà démontré en fondant le collectif Kourtrajmé. Un film foutraque et sincère, un héros qui cherche à échapper à un certain déterminisme social et un casting 5 étoiles, Cassel et Adjani sont savoureux.
Un film d'une médiocrité accablante. Un déluge de violence comme si notre société n'en avait pas assez, un scénario sans aucune moral, une Adjani et un Cassel qui du coup se dévalorisent en jouant dans ce film, bref il y a longtemps que je n'avais pas vu un film aussi négatif. Très déçu. Pourquoi mettre en avant ce que la société a de plus mauvais : les trafiquants, les dealers, les voleurs, les extrémistes, la violence gratuite, la superficialité... franchement je ne comprends pas...? Un conseil n'y allez pas.
excellent thriller, avec des personnes très bien brossés, Adjani épatante, Cassel méconnaissable et une histoire bien qu'onvraisembable qui tient très bien la route. Pas un très très grand film mais un bon film sans temps faible
Un film qui brasse de l'air sans avoir rien a dire de spėcial. Gavras, comme dans bcp d'autres films Canal , ne comprend pas la prėpondėrance de l image sur le mot. On ne peut pas montrer des noirs tels des esclaves a l image juste pour une petite vanne pourrie, c est ne pas comprendre ou se trouve la force du cinéma. Par ailleurs la liste de morceau de Sardou a Woulzi en passant par Booba est tjrs désacordėe avec l image, idem c est pas parce qu un morceau de musique est sensible qu il rend le spectateur sensible a l image. Enfin, dėmarrer le film par Sardou annonce dėja un inconscient de mec de droite qui se degage du film, avec un reprėsentation des jeunes de cité idiots et matėrialistes... okay tout le monde est cons dans le film, mais encore une fois les stėrėotypes sont renforcés sans surprise. Triste de voir comment le cinéma Fr peine a sortir des comėdies intelligentes et qui auraient du groove (comme savent le faire depuis si longtemps mes américains)
le film a une réalisation efficace et esthète, pleins de second rôles géniaux, clichés mais super bien joué l'histoire est plus bluffante que je le croyais. où espoir , manipulation, onirisme se succèdent avec rire sourire et un peu d'anxiété .
Efficace et plein d'ambitions le film pêche cependant niveau rythme, enchaînant les scènes un peu longuettes dans sa partie espagnole. Reste que les acteurs sont au top (le film est très maîtrisé par son réal de ce pint de vue) et que ce casting 5 étoiles tire vraiment l'ensemble vers le haut.
Un film de mafieux humoristique à la française ! Cet intitulé pourrait laisser supposer une comédie un peu lourde imitant le cinéma américain sans originalité. Au lieu de cela, Romain Gavras signe un excellent film, original, prenant de bout en bout et souvent hilarant. Visuellement, le résultat est très beau et met parfaitement en lumière l’idéal bling-bling influencé par le cinéma américain que possède une grande partie de personnages souvent assez minables (seul François, la petite Britanny et peut-être dans une moindre mesure Lamya possèdent un peu de sensibilité et une volonté de devenir quelqu’un de respectable, les autres étant plus ou moins des ratés obnubilés par l’argent). De plus, à la réussite de son scénario et la maîtrise de sa mise en scène, Le Monde est à toi (titre faisant référence au célèbre "The world is yours" des deux Scarface) bénéficie d’un superbe casting (le peu connu mais génial Karim Leklou, Isabelle Adjani excellente en mère cupide, Vincent Cassel hilarant en fanatique de la théorie du complot, la subtile Oulaya Amamra, Mounir Amamra et Mahamadou Sangare, tous deux hilarants en petites frappes ne rêvant que de luxe, ou encore dans des petits rôles les toujours géniaux François Damiens et Philippe Katerine). Le Monde est à toi est donc une excellente surprise, associant à la perfection film de gangster et comédie, qui laisse envisager une belle carrière à venir pour Romain Gavras.
Une comédie française détonante avec une histoire, des stars, de la musique, des personnages hors du commun et de la musique : tous les ingrédients d’un film de cinéma sont présents pour passer un excellent moment.
Forcément l’attraction c’est Adjani dans un rôle qu’on ne lui connaissait pas, une mère roublarde et envahissante. Isabelle cabotine et ça fait plaisir, elle nous a rappelé au passage combien ses yeux sont incroyables. spoiler: Je suis resté scotché sur cette scène avec Isabelle en burquini : monter un scénario qui permet d’arriver à cette incongruité reste un exercice plutôt audacieux . Hormis Isabelle, j’avoue avoir eu un faible pour « Poutine », personnage de la démesure de ce film.
Je ne me souvenais pas non plus à quel point le sud de l’Espagne peut être affreux : côte défigurée par le béton, anglais bourrés partout, vulgarité à tous les coins de rue : et ce n’est même pas exagéré...
Bande son éclectique et fournie, images superbes, Romain Gavras « a de la caméra » et ca se ressent pour mon plus grand plaisir.
Dépaysement garanti dans un environnement surprenant, loin des codes classiques de films de gangster traditionnels. Une approche originale renforcée par les nombreux rebondissements qui rendent ce film imprévisible.
Vu au festival de Cannes, film très applaudi lors de l'arrivée de l'équipe pendant le générique de fin. Il est vrai que ce long-métrage décalé et plutôt fun sort des sentiers battus par rapport à la moyenne des autres comédies françaises formatées pour plaire au plus grand nombre. On peut ne pas y adhérer, y trouver trop de clichés sur la banlieue ou de violence par moments, mais force est de constater que l'on rit souvent, que l'interprétation , le casting, les choix musicaux et même les lieux choisis: telle la station balnéaire de Benidorm, rarement filmée et dont le nombre de gratte-ciels d'habitations et d'hôtels surprend toujours dans un pays comme l'Espagne, contribuent à la réussite de ce film. Voir si le public va suivre lors de sa sortie en salle le 15 août...
Face à l'abondance de comédies françaises lourdingues et réchauffées en cette période estivale, "Le monde est à toi" fait figure d’anomalie. Romain Gavras propose en effet une comédie inventive qui se base sur des clichés afin de mieux détourner les genres du film de gangster et du film sur la banlieue. L'écriture des personnages peut paraître grossière au premier abord mais ces derniers connaissent tous une évolution pertinente qui en fait des personnages à part entière et non des archétypes. On s'attache immédiatement à ces protagonistes haut en couleur qui parviennent à nous faire rire et nous émouvoir. Voilà une comédie qui s'assume et qui, dans le même temps, développe une intrigue intéressante qui parle avec justesse de la banlieue. Gavras ne néglige donc pas son scénario ni l'aspect visuel de son film qui est également très travaillé, le cinéaste français proposant un divertissement pop et dynamique portée par une excellente bande originale. Mais le film ne marcherait bien entendu moins bien sans son casting cinq étoiles, des rôles secondaires avec un Vincent Cassel hilarant, des petites participations comme celle du fabuleux Philippe Katerine ou même de l'acteur central, le talentueux Karim Leklou. Le résultat n'est certes pas parfait ni exempt de défauts mais "Le monde est à toi" est un tel vent de fraîcheur qu'il serait bête de faire la fine bouche.
Un seul mot pour qualifier ce film : ennuyeux. Dommage car la distribution est brillante. Mais à part Vincent Cassel et Karim leklou les autres nous déçoivent. Adjani qui ne nous accroche jamais et Damiens qui reste dans un jeu étriqué. Pour ceux qui aiment les dialogues par onomatopées dans une ambiance censée décrire le milieu d’aujourd’hui. L’histoire de trafic de drogue est tirée par les cheveux et fondamentalement nous plonge dans l’ennui. A éviter.
Du grand cinéma comme on n'a pas l'habitude d'en voir, en dehors des codes conventionnels du 7e art et du mannequinat. Il a pris son temps mais quel beau résultat. Gavras nous plonge dans un monde presque inconnu à nos yeux tellement habitués aux mêmes symboles. Il rend le sale sublime, tout un art, tout son art. Un film qui fait réfléchir et qui bouleverse nos cerveaux trop conditionnés. Gavras se moque de ses personnages avant qu'on en ait le temps. Il ne tombe jamais dans la condescendance ni les clichés car ils les cassent avant qu'ils n'arrivent en ridiculisant ses personnages. Oulaya Amamra est parfaite en jeune fille paumée et inadaptée. Cassel est exceptionnel dans son rôle de bandit frontal, ses neurones dépassés, usés par les excès. Adjani excèle en mère hystéro dépendante qui vole son image bourgeoise. Enfin Karim Leklou est d'une justesse à toute épreuve du début à la fin.
Privilégier la qualité à la quantité a toujours été plus noble; tu peux revenir dans 10 ans Gavras pour nous en pondre un nouveau, on est comblé en attendant.