Petit (par le budget, manifestement pas énorme -c'est une production indépendante) film à côté duquel il serait dommage de passer . Le thème (comment une structure associative, lieu culturel géré par des bénévoles, tente de garder sa subvention) concerne tout le monde . La même histoire (à quelques détails près, qui concernent la couleur locale) pourrait se passer n'importe où en France. Alors oui, ça met un peu de temps à démarrer, à coup de saynètes disjointes, et on voit mal au départ où le film veut en venir, faute d'explications. Mais les choses se mettent en place petit à petit, et ces gens se révèlent extrêmement attachants. Et leur combat (offrir à tous l'accès à des activités culturelles) est essentiel. Alors oui, ce n'est pas parfait (la réalisatrice quelque peu allumée, et les deux performers chinois prêts à s'installer en ville sont un peu trop caricaturaux, et c'est un peu long), mais c'est fort bien vu. On a parfois d'ailleurs l'impression d'assister à un docu-fiction (le film est sans doute basé sur l'histoire vraie d'un lieu de ce genre et a dû y être tourné) , mais c'est bien 100% fictionnel, avec des acteurs professionnels dans les principaux rôles, pour le reste, je ne sais pas), dont Tine Daly (qui fut Lacey dans Cagney et Lacey, série policière des années 80 qui connut un certain succès (c'est sympa de la revoir ) et Martina Arroyo, qui n'est pas comédienne à la base, mais cantatrice (grande carrière dans les années 60 à 80). On l'entend chanter brièvement, à 80 ans passés, elle a encore un beau brin de voix... La fin est un peu frustrante : ça se termine quasiment sur un "à suivre". Le film est en effet la première partie d'une histoire coupée en deux segments distincts (d'où le titre). Le prochain segment (A Bread factory-part 2 : un petit coin de paradis) sortira le 2 janvier 2019.
A la croisée de la sitcom, de la comédie satirique et du film hommage « A Bread Factory, part 1 : Ce qui nous unit » suit un couple de femmes sexagénaires qui dirigent un centre culturel à Checkford, une ville fictive du nord-est des Etats-Unis. Celui-ci doit son nom à une ancienne boulangerie industrielle reconvertie pour permettre à l’art de s’exprimer. Le lieu accueille des cinéastes, des pièces de théâtre, ou encore des poètes. Mais le F.E.E.L., un nouveau centre d’art contemporain, porté par un célèbre couple d’artistes-performeurs chinois, s’est implanté dans la ville et menace de récupérer les subventions municipales qui permettait à la Bread Factory de vivre. Pendant ces deux premières heures, les deux heures restantes sortiront en janvier 2019, les deux femmes nous présentent le large éventail de leur travail pour ouvrir les autres au monde. S’il est vrai que les quelques spectateurs présents dans la salle fait écho à ce que beaucoup de bénévoles connaissent aujourd’hui, notamment dans les cinémas associatifs arts et essais, les spectacles de deux chinois acclamés par des applaudissements enregistrés interrogent sur la notion réelle de l’art et de ce qui doit être présenté au public. Patrick Wang nous offre un film artisanal et presque bizarre mais paradoxalement fascinant. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com