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    Carré 35
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    4,1
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    57 critiques spectateurs

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    Cineseba
    Cineseba

    43 abonnés 623 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 novembre 2017
    " Le film "Carré 35 " m'a laissé un sentiment d'oppression, désarroi et d'incompréhension par la lourdeur du poids du secret familial ... J'en étais complètement scotché ! Désarmant, choquant et bouleversant, ce film documentaire est l'enquête lancée par le réalisateur Eric Caravaca, à la recherche des traces d'une soeur ainée Christine qu'il n'a jamais connue et qu'il a entendue son existence, à l'adolescence. Eric Caravaca nous confie sa découverte d'un évènement tragique tant ignoré pendant très longtemps : la mort de sa soeur ainée à l'âge de 3 ans, 3 ans avant sa naissance ... Il découvre que tous les films et les photos avec elle, ont été détruites, il éprouve le besoin de la connaitre et de comprendre pourquoi ce secret, il veut aussi briser la transmission du secret familial enfoui, trop lourd à porter à travers des générations. Il a donc interrogé des membres de sa famille pour rassembler quelques éléments pouvant reconstituer l'histoire familiale, il rassemble des documents administratifs (passeports, livret de famille). Il découvre que sa mère s'est inventée des vies. Lorsqu'il lui demande pourquoi elle n'a jamais parlé de sa soeur ainée, Christine, elle affirme tout simplement qu'elle n'aime pas revenir en arrière dans le passé. D'ou l'enquête pour mettre à plat sur son histoire familiale et libérer la parole. Le film "Carré 35" est dur, choquant car on a l'impression que le réalisateur Eric Caravaca force ses parents à lui raconter une période méconnue avec sa soeur ainée en les filmant, ouuuff ... mais on peut comprendre combien c'est insupportable, pour lui, d'imaginer un fantôme dans sa famille et qu'il veut laisser la place à sa soeur ainée dans la famille. Voilà, il découvre que Christine était trisomique, souffrant d'une malformation cardiaque, la maladie bleue souvent liée au syndrome de Down ! OOuuffff ! Les interviews avec la mère m'ont fait froid dans le dos ! Quelle blessure tellement intense et très profonde ! Le film "Carré 35 " aborde le thème du deuil inconsolable face à la mort d'une enfant mais pas seulement, il est aussi le sujet du déni total face à l'handicap mental ! L'annonce du handicap d'un enfant est certes toujours choquante pour les parents, le déni du handicap est terrible pour tout le monde, surtout pour les enfants handicapés mais là, l'enterrement d'une enfant handicapée que la mère n'a jamais reconnu la trisomie, est atroce au plus haut point ! C'est comme vouloir effacer complètement l'existence de Christine, la petite fille trisomique en enterrant aussi son handicap, signe de honte et de culpabilité, pour l'ignorer à vie ! OOuufff ! Il est dur, ce film ! La fin du film est interessante car elle montre des images d'archives de propagande nazie avec de jeunes enfants handicapés physiques et mentaux pour nous faire comprendre que le handicap a toujours suscité en la société, les sentiments de malaise et de peur face à la différence. Et encore, ce n'est pas fini, le film "Carré 35 " explique aussi le secret, les mensonges, les non-dits peuvent peser la famille au fil des générations même si ceux-ci sont bien enfouis ! Justement, allez le voir pour comprendre pourquoi la mère est arrivée au déni par rapport au handicap mental et à la mort de la petite fille et aussi pourquoi elle s'invente des vies ! Wouah ! Ce film très pesant est, pour le réalisateur Eric Caravaca, une forme thérapeutique, un besoin de carthasis pour briser à jamais ce secret familial enfoui .... Très bon film mais ouuff, il est poignant ! "
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 novembre 2017
    Un film tout bonnement thérapeutique ! une histoire racontée avec pudeur et justesse par Eric Caravaca pour comprendre le poids des dénis familiaux, des non-dits, des oublis... et réintégrer les "fantômes" (qu'on appelle encore des "gisants" en psychogénéalogie), celles et ceux qui n'ont pas eu de vrai place dans l'inconscient collectif/familial et qui prennent de la place dans l'inconscient d'un seul individu.... un film salutaire... à aller voir si le sujet "résonne" en vous...
    Stéphane C
    Stéphane C

    59 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 novembre 2017
    Un documentaire intimiste bouleversant où Eric Caravaca fait ressurgir les fantômes du passé et reconstitue, avec beaucoup de pudeur, la tragédie de sa propre famille accablée par l’omerta et le déni ...
    Jonathan M
    Jonathan M

    131 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 novembre 2017
    Un film documentaire intimiste. Au plus près de moi, je vous révélerai un peu de vous. C'est un peu le principe. Un secret de famille rudement bien caché, qui soulève des convictions profondes et un sens inné du non-dit. Il est à la fois beau et rude de voir une mère qui approuve son déni, préférant se réfugier dans l'optimisme et le future. Mais le fils Caravaca ne fait pas de jugement moral. C'est une colère qui n'est plus, une incompréhension digérée et un simple désir de vouloir comprendre. En cela le film n'est rien de pudique bien au contraire, il nous touche par son universalité.
    Cinephille
    Cinephille

    156 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 novembre 2017
    Caravaca fait partie de la génération de la transparence totalitaire. Il a donc décidé qu'il fallait éluder le secret de la mort de sa soeur à 3 ans, et imposer cette élucidation à sa mère. Il mêle cette histoire intime à l'Histoire de la guerre d'Algérie, de l'immigration. A aucun moment il ne se dit que l'humanité a de tous temps avancé en enfouissant ses douleurs, que les familles n'ayant aucun lourd secret ne sont pas légion. Même si le film est par moments touchant, voir tout cela imposé à sa mère m'a mise très mal à l'aise. spoiler: Tout comme le fait qu'on nous parle d'une petite fille trisomique alors que sur les photos finalement retrouvées on ne voit pas du tout une enfant trisomique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 novembre 2017
    Une histoire privée qui rejoint celle de la décolonisation. Horreur jamais dite pour tous, colons et colonisés. Il faut beaucoup de finesse et d'intelligence pour réussir à faire d'une histoire de famille, la métaphore de la grande Histoire. Eric Caravaca est un grand cinéaste, un grand artiste.
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 novembre 2017
    C’est en se trouvant devant le carré des enfants d’un cimetière de Suisse qu’Éric Caravaca (connu surtout jusqu’ici comme acteur), ressentant un trouble profond, a éprouvé la nécessité de sonder un lourd secret de famille. Ce film transcrit la substance de l’enquête qu’il a menée sur les traces de Christine, une fillette morte en 1963 à l’âge de 3 ans et reposant dans un cimetière de Casablanca. L’enfant est sa sœur, qu’il n’a jamais connue car lui et son frère sont nés en France après le décès de Christine. Non seulement il ne l’a pas connue mais il n’a jamais vu ne serait-ce qu’une photo de l’enfant ! En vérité, c’est comme une chape de silence qui s’est abattue sur elle dès après sa mort. Jamais ses parents ne parlaient d’elle et aucune trace, pas même une photo, ne semblait subsister de son passage sur la terre.
    Que s’est-il passé ? Pourquoi ce silence et ces dénis ? Car Éric Caravaca découvre rapidement que c’est surtout sa mère qui s’est inventée une autre vie et une autre identité comme si elle avait voulu gommer l’existence de son premier enfant. Et quand, pour les besoins du film, elle est interrogée, elle semble toujours se réfugier dans de surprenants démentis. Son père, lui, peu avant sa mort, et du bout des lèvres, laisse entrevoir un pan de vérité. spoiler: Éric Caravaca ne tarde pas à découvrir que sa sœur est morte de ce qu’on appelait la « maladie bleue », maladie provoquée par une malformation cardiaque et le plus souvent associée à la trisomie 21.

    Ce point est assez rapidement dévoilé au cours du film. Le but du réalisateur n’est pas d’entretenir un mystère à ce sujet mais de chercher à faire mettre des mots et des phrases sur ce qui s’est passé. Autrement dit à en finir avec le silence et à redonner une identité à une fillette morte qui n’en avait plus. Pour ce faire, Éric Caravaca utilise les documents de famille (ce qu’il en reste) et part à la recherche non seulement des lieux mais surtout des témoins. N’y a-t-il pas d’autres personnes que les parents à pouvoir parler des événements ? Un oncle ? Une femme mystérieuse qui entretient la tombe de Casablanca ?
    Est-il judicieux, comme on le dit volontiers, de simplement tourner la page et d’enfouir sous le silence les douloureux événements du passé ? N’est-il pas préférable, au contraire, de les désigner par les mots qui conviennent ? Éric Caravaca conforte son propos en s’appuyant sur d’autres non-dits, sur les faits historiques qui ont ébranlé l’Afrique du Nord (Maroc et Algérie) où ont vécu ses parents et qu’on a mis beaucoup de temps à désigner du seul nom qui convenait, celui de guerre ! Son film bouleversant explore des secrets et des hontes et le fait avec une remarquable économie et une justesse de ton jamais prise en défaut. Il n’y a besoin que d’un peu plus d’une heure pour nous toucher au plus profond et nous dire l’essentiel qui est que toute vie mérite d’être vécue !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 novembre 2017
    Film à la fois violent et délicat, Carré 35 est un OVNI comme on voudrait en voir plus souvent. Cette histoire familiale, qui a priori ne devrait pas nous regarder est merveilleusement mis en scène par Eric Caravaca et touche à l'universel ou pour mieux dire, touche tous ceux qui vivent avec des fantômes, dans des familles où les non-dits, les silences, supposés effacer les peines, les transforment en tragédie. Sublime.
    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2017
    C’est son histoire intime, très personnelle que le réalisateur-comédien Eric Caravaca nous propose de découvrir en le suivant sur les traces d’une grande sœur ignorée, morte à trois ans à Casablanca et dont sa mère ne lui a jamais réellement parlé. Le jour où il décide d’aller à sa rencontre, le réalisateur puise au plus profond de sa famille. Il interview l’un de ses oncles qui a bien connu sa sœur, mais surtout de sa mère et de son père qui décèdera pendant le tournage et qu’il filme sur son lit de mort. Des rencontres afin de déceler la part du mystère familiale et les raisons qui ont conduit ses parents à faire ainsi table rase du passé. C’est une histoire familiale merveilleusement racontée, mais tout aussi douloureuse. Un album de famille que l’on ne se serait pas permis d’ouvrir si le principal intéressé ne l’avait pas fait en nous guidant dans les arcanes d’un passé où la grande Histoire heurtait celle de sa famille. Il sait comment l’un ne pouvait aller sans l’autre.  Eric Caravaca joue sur le documentaire une gamme plutôt originale, voire inédite.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    velocio
    velocio

    1 303 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 novembre 2017
    C'est avec beaucoup de pudeur que le comédien Eric Caravaca nous introduit dans sa famille et nous fait part d'un drame qu'il a ignoré pendant très longtemps : la mort, à l'âge de 3 ans, d'une sœur aînée qu'il n'a jamais connue puisque ce décès a eu lieu en 1963, 3 ans avant sa propre naissance et que ses parents n'en parlaient jamais. Lorsqu'il a appris l'existence de Christine ainsi que son décès, Eric Caravaca n'a eu de cesse de connaître la vérité sur cet épisode familial douloureux. Il a enquêté, recherché des documents, essayé de retrouver le plus possible de témoins, en plus de ses parents. Tout cela pour apprendre que Christine était trisomique et souffrait d'une malformation cardiaque, la maladie bleue, souvent associée à la trisomie. Cette maladie et les circonstances de la mort de Christine étant les seules explications à l'espèce de négation familiale de la perte de l'enfant.
    C'est cette enquête que nous suivons dans le film, dans lequel cette histoire familiale arrive à se mêler à celle de la colonisation, les parents du réalisateur ayant vécu en Afrique du Nord, Maroc, Algérie, au moment des combats menés contre la colonisation : un même phénomène d'occultation, de négation, de la part de parents face à la perte de leur petite fille et de la part d'un pays, la France, face à des crimes commis par ses soldats au Maroc et en Algérie.
    Ce documentaire très particulier peut se regarder comme une enquête policière, avec des moments de grande émotion, tels ceux mettant en scène la mère de Christine et d'Eric.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 octobre 2017
    L’acteur et réalisateur Éric Caravaca nous plonge dans les secrets de sa famille pour dévoiler un documentaire intime sous forme de polar psychanalytique, entre non-dits, mensonges et véritable enquête à la recherche d’un passé effacé. Carré 35 est aussi un grand film de cinéma.
    Tiffanie F.
    Tiffanie F.

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mai 2017
    J'ai eu la chance d'assister à la première projection de Carré 35 au festival de cannes. Le film a été une grande révélation,dans tous les sens du terme. Extraordinaire,émouvant,impressionant. Le fil de l'histoire est inattendu."Vivre à travers ma soeur morte" c'est ce qu'à dit Eric en nous présentons son film et c'est comme ça qu'on ressent son film. Un fantôme est présent parmi la famille d'Eric et il est temps de découvrir qu'est ce qui est enfoui dans le coeur de sa soeur décédée à l'âge de 3 ans. J'ai eu un plaisir indescrip-tible à voir ce documentaire. Eric Caravaca nous livre sa vie et une grande partie d'histoire familiale secrète et cela a le mérite d'être récompensé. Si vous avez l'occasion de voir ce film,foncez,vous ne ressortirez pas indemne.
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