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Daniel C.
145 abonnés
721 critiques
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4,5
Publiée le 26 février 2018
Un joli témoignage sur la mémoire, le secret, les effets transgénérationnels du silence. La plongée vers l'inconscient est au coeur de ce film. Le déracinement, l'exil, la mise au monde d'un enfant différent, l'ambivalence maternelle, ce que la mort d'un père enclenche chez ses descendants. Comment la subjectivité est complexe et combien en tant que telle, elle s'avère passionnante !
Ma liste des meilleurs films 2017 étant bouclée, je vais me résoudre à remettre un grand prix d'honneur hors concours à ce documentaire habité d'Éric Caravaca. Pourtant extrêmement intime, ce film se révèle d'une infinie pudeur, d'un tact bouleversant et d'une infinie délicatesse dans son traitement et ses révélations successives. Caravaca interroge non seulement sa famille mais aussi l'Histoire en n'éludant aucun secret mais sans porter de jugement. Au final, il dresse un portrait lucide d'une époque, de ses secrets mais aussi d'une famille, d'une mère et de sa réconciliation avec un passé trop lourd à porter. Un documentaire déchirant par sa retenue, sa dignité et l'extrême élégance de son découpage.
On n’efface pas le passé d’une famille qui cultive le secret. Il faut savoir ce souvenir des belles choses. Carré 35 est plus qu’une belle chose, thriller familial terriblement émouvant sur les bonheurs et malheurs du passe. Le journal intime, d’Eric Caravaca, n’a plus rien d’intime, il résonne de façon universelle. Boulevarducinema.com
Ce film ressemble à l'œuvre d'un petit commissaire inquisiteur dont l'interrogatoire qui se veut neutre fleure en fait bon la moraline! Peut-être que l'auteur aurait dû un peu plus méditer la phrase de Deleuze qui nous dit que l'art ne devrait pas être "une petite affaire privée". Enfin, on comprend mieux la violence crasse de l'auteur envers sa mère lorsqu'on lit dans une interview que sa démarche se base sur "des livres de psychanalyse" des années 30 et sa propre psychanalyse... En un mot : pathétique!
Investigation documentaire et familiale, cette œuvre touche le cœur et l’esprit : profondément intime et pudique, elle bouleverse et déchire, superbement conçue, elle impressionne par son intelligence,et sa finesse. Face aux mystères familiaux, aux non-dits, Éric Caravaca explore avec discrétion et habileté l’histoire familiale et son contexte. Il ouvre les cœurs et fait revivre cette enfant “ disparue “. Un moment de cinéma très fort. Mais certains trouveront probablement ce film dérangeant par cette intrusion dans les douleurs familiales mais ne doit-on pas s’incliner devant les protagonistes qui volontairement tentent, enfin, de faire leur deuil.
Ce documentaire est un OVNI et on se demande comment il a pu se retrouver dans nos salles obscures, pour notre plus grand plaisir... enfin pour le plus grand plaisir de ceux qui aiment les histoires de famille et leurs secrets, la psychanalyse, l'introspection et les photos jaunies. Le film traite de cela avec beaucoup de tact et d'intelligence ; c'est le recit d'une enquête bienveillante. Le fim est "habité" sans être pesant. A voir !
Quelle violence à l'égard de cette mère à qui il est visiblement reproché d'avoir tu la mort de sa fille et sa honte d'avoir eu un enfant trisomique! Mais surtout que fiche-t-on là dans nos fauteuils de cinéma face à ce passé intime d'une famille qui ne nous regarde pas? Je ne vois pas l'intérêt de tant d'obscénité!
Un document attachant, un peu décousu, mais qui tente au delà du sujet de le replacer dans son contexte historique. C'est de l'intime qui met en évidence le poids des non dits sur la santé et le bonheur d'une famille. Une quête pour Caravaca qui ramène chacun de nous à son histoire.
ce film interroge sur l'utilité de projeter un documentaire qui traite d'un déni familial ou secret de famille en salle et livrer à tout un chacun une femme acculée devant une caméra à répondre à son fils ( en lui mentant d'ailleurs). N'ayant pas beaucoup de matière sur le sujet, ne vaut il pas mieux réduire la durée plutôt que d'insérér des images comme un cheveu sur la soupe avec en fond une voix off sans saveur.Sensation de remplissage.. Je me demande bien comment la mère du réal regarde son histoire sur la toile?
Devenu adulte, Eric Caravaca apprend qu'il a eu une sœur et qui souffrait d'une grave maladie et qu'elle est morte enfant. Ses parents n'ont gardé aucune photo d'elle. Il va peu à peu découvrir toute la tristesse d'une enfant qui ne devait pas grandir.
Magnifique film documentaire intime qui montre d'une manière très sincère - car on sait que c'est situé au point de vue du réalisateur - des violences qui habitent sa famille et la société. Il s'agit d'une recherche de la trace de sa soeur ainée morte très petite au Maroc, où ses parents migrants d'Espagne ont grandi avant d'immigrer en France avec deux fils dont le réalisateur. Mais il a du mal à trouver sa trace car aucune photo d'elle a été gardée, et que ses parents - surtout sa mère - ont du mal à raconter la vérité. Elle a été effacée de la mémoire familiale. En cherchant la trace de sa soeur, spoiler: qui s'avère avoir été trisomique, le réalisateur découvre la vie des parents au Maroc colonisé, les rapports coloniaux qui habitaient sa famille et les normes eugéniste qui a probablement tué sa soeur ; tout cela démontre l'ensemble des rapports de domination écrasant la vie et la singularité des êtres humaines, mais le film essaye de le réparer ou surmonter avec la douceur. Il faut absolument ajouter que les images sont sublimes et très recherchées. Un film qui donne envie de revoir.
Film-document bouleversant, merci à Éric Caravaca pour ce témoignage intimiste, mais aussi historique. Dommage qu'il ne soit pas projeté dans plus de salles.
C'est un film honnête et juste... et court surtout. Cette enquête familiale sur une enfant disparu derrière un tabou d'une autre époque, m'a touché. Je suis sans doute loin d'être le seul. Pourtant, quand je vois l'avalanche d'étoile, je me dis qu'il faut quand même pas pousser mamie dans les escaliers ! Y a rien non plus de totalement innovant ni complétement fou... Enfin. Chacun se ferra son avis.