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Kaxel'
11 critiques
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2,0
Publiée le 13 juillet 2021
En dehors de ses acteurs (et surtout actrices) qui se sont donnés à fond pour jouer leurs rôles, j'ai passé deux heures de malaise devant l'écran.
Si Verhoeven voulait faire passer un message rapport au concept de croyance, religion, pêchés originelles etc, je ne l'ai pas vu du tout car que ce soit les dialogues, les scènes de torture/crise et même celles de sexe, tout est gratuit et c'est déplaisant.
Navré Benedetta mais vous avez pêché et pas qu'un peu...
L'histoire est totalement oubliée au profit d'une hypersexualisation très douteuse. Ce film plaira plus aux amateurs de poitrine qu'aux amateurs d'histoire. Est-ce que la scène de la statue au début était nécessaire ? Absolument pas. Celle du lait ? Non plus. J'espère un jour avoir l'occasion de voir un film sur un couple lesbien ou la relation ne sera pas limité qu'au sexe, parce que bien qu'on parle d'amour dans le film, on peut avoir de grands doutes. De plus, l'absurdité de certaines scènes arrivent presque à rendre ce drame hilarant, comme toutes les interventions ridicules de Jesus ou encore la stupidité de certaines situations. Je n'aurais pas été accompagnée pour aller voir ce film, j'aurais quitté la salle au bout de 15min. De toute façon la fin n'en valait même pas le coup, au lieu de la raconter en quelques lignes avant le générique, peut être qu'on aurait pu retirer 10minutes de scènes érotiques pour la représenter visuellement. En conclusion, ce film est une énorme déception au vue de l'attente qui lui a été donné.
Cette histoire aurait pu être intéressante et crédible si elle avait été traité autrement, les éléments historiques sont ils fiables ? Je n ai pas lu le livre mais en ressortant du film j étais mitigé, est elle sous l emprise du bien ou du mal ? Quel est le message ? Que retiens t on ? A part le caractère hautement blasphématoire des scènes erotiques ! Personnellement je suis déçu 😞.
Magnifique film au sujet osé. Toutes les turpitudes et manipulations de l'église y sont dévoilées. L'on y constate que les religieux ne sont pas des exemples à suivre et que la notion de de charité chrétienne, de tolérance et d'amour de leur prochain ne semble concerner que les non religieux. Les acteurs y sont tous excellents, à voir absolument.
On l'aura attendu, ce nouveau Paul Verhoeven. Après être allé au bout de ses expérimentations américaines, le Hollandais violent a semble-t-il trouvé en France une terre d'accueil pour en prolonger les thématiques. D'abord avec l'excellent Elle, qui démontrait que les années n'avaient en rien entamé son esprit rebelle, gorgé d'humour et plus que jamais décidé à nous expédier hors de notre zone de confort. Alors quand il décida de s'attaquer à ce gros morceau, on humait déjà l'odeur de scandale alors qu'il entrait à peine en tournage (en 2018). Trois ans plus tard sans surprise, Benedetta divise par son sujet et surtout par cette liberté de ton caractéristique de son auteur. Vu l'affiche et l'environnement entourant le dernier Paul Verhoeven, on pouvait s'attendre à de la mesure et de la subtilité, compte tenu d'une époque où le blasphème créé des lignes de fractures au sein de la société. Grave erreur, le réalisateur culte n'entend pas mettre en veilleuse ses accents persifleurs et irrévérencieux. S'il peine à maîtriser tous ses axes de lecture pendant sa première partie, Verhoeven n'a par contre aucun mal à effeuiller les rites chrétiens et l'hypocrisie derrière la hiérarchie paroissiale. La maison du seigneur n'est pas plus protégée des illuminé.e.s ou des pêcheurs que n'importe quelle structure de pouvoir et l'ambivalence du personnage-titre ne fait que mettre en lumière cette frontière parfois bien poreuse entre croyance et folie. Et ça ne s'arrête pas là. Benedetta s'amuse à regarder derrière le rideau, à livrer en l'espèce les trucs derrière les cérémonies, les visions délirantes de son héroïne (qui semblent échappées du sketch Jesus II le retour des Inconnus), et les imposteurs au sein de l'église. Dans ce panier de crabes, bien malin qui pourrait dire qui est le plus coupable. De fait et en toute logique, l'œuvre garde une certaine ambivalence à l'égard de la nonne invertie, puisqu'elle est à la fois le catalyseur des perversions au sein du dogme mais aussi la dénonciation de préceptes rigoristes et propagandistes. En cela que le film s'inscrit parfaitement dans le sillon de La Chair et le Sang ou Basic Instinct. Il y a du sang, beaucoup d'humour et évidemment du sexe. Sauf que le metteur en scène est trop malin pour sombrer dans l'érotisme beauf, que ne manquerait pas de susciter pareil canevas. À l'inverse, il joue contre la tendance voyeuriste en livrant des séquences crues, inconfortables, parfois même insolites. Il faut tout le talent de ses interprètes pour donner corps et crédibilité à Benedetta. Virgina Efira bien sûr qui trace sa route entre doucereuse innocence et dévote impie, mais aussi l'incontournable Charlotte Rampling et le réjouissant Lambert Wilson, sans oublier la révélation Daphné Patakia. Malgré la réputation sulfureuse de Verhoeven, je me surprend encore de son effronterie et de sa capacité à transgresser les attentes avec sarcasmes et une vivacité d'esprit qu'on ne retrouve que trop rarement dans les salles. Si Benedetta n'est pas aussi réussi que ses précédents travaux, il est parfaitement synchrone avec les obsessions et les figures provocatrices chères à son metteur en scène.
Ce genre de films qui vous donne envie de rester toute la nuit après la fin, à fixer l'écran éteint de la salle. Absolument incroyable, un jour après je n'en sors toujours pas.
Un très bon film mené par une Virginie efira excellente. Je ne comprends pas la sévérité des notes. Ce film est à voir. Il est sans parti prix. Au spectateur de juger du miracle ou de la folie
Film homophobe qui donne à voir une hyper sexualisation des lesbiennes. Ça se traduit d’un fétichisme et non pas d’une quelquonque acceptation, c’est une représentation complètement faussée de la réalité qui se base uniquement sur le sexe et qui entretient une satisfaction malsaine du male gaze. Au delà de ça, ce film est très problématique, il met en avant et romantise la hiérarchie entre l’enfant et sa mère, ce n’est pas une relation de partage mais de domination et par ce biais ; banalise la pedophilie. Une sélection au Festival de Cannes est outrageante. Pas étonnant venant d’hommes à la réalisation et au scénario, la prochaine fois il faudrait s’intéresser aux concernées avant de traiter d’un film pareil à l’époque actuel.
Les acteurs sont médiocres et caricaturaux , un film qui n'a que pour seul but de critiquer les cathos , pas étonnant que ce soit le chouchou de la presse ... À la moitié du film quelques personnes ce sont barrées , j'aurais mieux fait de les suivre au lieu de m'infliger cette immondice .
J'ai pleuré pendant quasiment tout le générique de fin. Je ne suis pas capable d'émettre d'avis constructif sur ce film, c'est d'ailleurs pour cela que je retournerai le voir dans les jours à venir. Il est poignant, les interprétations sont percutantes, les différents passages entre scènes calmes et choquantes sont très biens huillées, les musiques sont touchantes ... Bref Je ne suis d'habitude pas forcement friant des drames de 2 heures... mais là... ce qui proposé est simple, mais c'est très bien fait.
L’histoire vraie de cette femme (mytho ?) qui aurait pu être une sainte nous plonge dans l’univers des religieuses à la fin du moyen-âge, quand l'église faisait la loi et avait droit de vie et de mort. Les scènes crues sont justifiées, sans voyeurisme, et servent un scénario très bien écrit. V. EFIRA confirme son talent après ”adieu les cons” dans un registre complètement différent, et C. RAMPLING fait des merveilles en mère supérieure. Un film ”cannois” à voir et à recommander, ce qui n'est pas si fréquent.
Waouh ! Je ne m’attendais pas à ça. Ou plutôt tout ça pour ça pourrait-on finalement dire. Des mois, quasiment des années de patience pour découvrir le nouveau film du « maître » Paul Verhoeven qui aura 83 ans la semaine prochaine. Un peu à la manière d’un Kubrick, le cinéaste hollandais nous fait désormais attendre 5 ou 10 ans entre chacun de ses films (son dernier Elle date de 2016, son avant dernier Black Book de 2006) ce qui semble être une façon comme une autre de suggérer leur importance.
Sur le sujet même du film en revanche, il n’y avait plus vraiment de mystère. Il avait été parfaitement bien vendu dans la presse, accompagné d’un légitime parfum de scandale et cela semblait d’autant plus intéressant que cette fameuse Benedetta a réellement existé. Benedetta Carlini de Vellano de son vraie nom, fût une religieuse italienne du XVIIe siècle qui eut une certaine influence locale en prétendant avoir des visions divines ou démoniaques et a finie condamnée à 35 ans de réclusion pour avoir eue une relation homosexuelle au sein du couvent. Avec tout cela il y avait en effet matière à faire quelque chose d’intéressant, certainement de sulfureux, peut être même de transcendant, sur la rencontre entre la foi et le désir ou encore les tabous de l’église autour des passions charnelles.
Mais alors qu’on s’attendait à découvrir un nouveau Des hommes et des dieux conjugué au féminin , on se retrouve en face d’une sorte de série B mi-érotique, mi-horrifique avec son lot d’hémoglobine et de nonnes à poil. Verhoeven nous relate effectivement, encore que de façon assez cartoonesque, l’ histoire (véritable ?) de cette nonne, mais ce qu’on retient surtout c’est le kitch et la provocation de tous les instants, sans cesse soulignés par les nombreuses transgressions un peu puériles du film et par l’apparition par intermittence d’un Jésus de pacotille dans les « visions » de notre héroïne.
Au lieu d’être transporté par le propos du film, on alterne donc sans-cesse, entre dégoût et fou-rires. C’était sans doute volontaire, sauf que Benedetta n’est absolument pas vendu comme une comédie, mais plutôt comme un drame religieux (cf son affiche). L’aspect humoristique est d’ailleurs sans cesse renforcé par le fait que les acteurs, prestigieux pour certains, donnent l’impression de nous livrer la version parodique des rôles sérieux qu’ils déjà ont tenus auparavant. Pour rappel, Lambert Wilson incarnait déjà une figure d’autorité religieuse dans Des Hommes et des dieux.
Comme on pouvait s’y attendre le kitch finit par déraper vers le grand guignol à la fin. Bref on a droit au bûcher, à des tortures diverses, à la peste noire qui transforme les personnages en zombies et bien sûr des massacres sanglants dans tous les sens. Verhoeven semble s’être bien amusé en tout cas. Pour ma part un peu moins.
Un film qui fait d'une affaire insignifiante d'agression sexuelle de nonne par une folle, une affaire d'amour entre deux femmes avec les méchants religieux hypocrite qui les persécutent (cliché, cliché, cliché).
Même si je dois reconnaître que d'avoir choisi Virginie Efira pour jouer Benedetta est un excellent choix non pas pour son talent d'actrice inexistant mais pour sa personnalité.
D'ailleurs Paul Verhoeven prend avec brio l'héritage de nombreux réalisateurs libidineux qui aiment nourrir leur fantasme malsain sur les nonnes, car elles représentent la pureté et cela les excite.
Bravo à Paul Verhoeven pour ce film intrigant et plein de rebondissements de bout en bout. Dès le départ il prend des risques en nous emmenant dans un livre d'images digne des mémoires de Bernadette Soubirous mais avec une pointe d'humour et une dose de perversité qui font la signature du maitre. Il nous amène sans cesse à interpréter les plans magnifiques qu'il nous propose (quelle qualité d'image bon dieu !), le scénario se développe autant dans notre imaginaire que sur l'écran. Un bémol sur la fin du film où Verhoeven fini par nous dévoiler son interprétation des événements, il prend parti quant aux motivations de son héroïne sans laisser de doute. Mention spéciale à Virginie Efira dont le jeux d'acteur fini par emporter l'adhésion au fil de l'histoire, c'était loin d'être gagné au départ.
J'y suis allée en sachant que P. Verhoeven a son univers (on adhère ou pas). J'ai pris une grande claque ! C'est une œuvre, dans laquelle l'histoire, tirée d'une histoire vraie, nous emporte du début à la fin! La lumière est sublime. Le jeu des acteurs est magistral. Et je suis restée scotchée par l'interprétation grandiose de Virginie Efira.