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Damien Vabre
163 abonnés
449 critiques
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3,0
Publiée le 28 décembre 2021
Paul Verhoeven exprime avec l'histoire sulfureuse d'une nonne mystérieuse son mélange de fascination et de dégoût pour la religion catholique dans un film âpre avec quelques longueurs. Virginie Efira, Charlotte Rampling, Louise Chevillotte et Lambert Wilson tirent le film vers le haut.
Un film qui ne s'interdit rien, ce qui doit être dit est dit et ce qui doit être montré ce montre. Les acteurs sont tous impressionnants et la mise en scène est vivante, mais pour autant j'avais l'impression que le metteur en scène laissait parfois les acteurs libres, ce qui m'a dérangé. Le scénario est inventif et les scènes se succèdent à un rythme soutenu. Mais le bémol vient également du manque d'émotions qui m'a vraiment manqué. Du beau travail que les aficionados du réalisateur apprécieront.
0 ou 5 étoiles ? la provoque cinématographique du vieux P. Verhoeven l'emporte. Ce réalisateur (lui même culte) aborde la vrai histoire d'une religieuse lesbienne au moyen âge etc comme une grande "comédie" dramatico- mystico-érotico-fantastique, et reprend tout les codes violents qui font le succès du cinéma de genre actuelle (érotisme cru, scène de viol, torture sanguinaire et gore, épidémie Zombiesque, folie et possession diabolique). Pour dénoncer l'hypocrisie du pouvoir du clergé de cette époque, tout ce beau monde (principaux acteurs et actrices formidables) performe pour faire de ce moment un vrai spectacle qui ne laisse personne indifférent jusqu'à la fin. Rien de fidèlement historique donc mais un subtile ou grossier mélange (cela dépend) parfois kitch et théâtrale de la beauté et de l'horreur, du bien et du mal. de la foie divine et du péché charnel. Pour finir un des films les moins accessible du Réalisateur sûrement, qui nous livre ce vent de liberté assumé cher à nos sociétés laïques, au travers l'histoire de l'obscurantisme bien réel de cette époque.
" Benedetta" sélectionné cette année au festival de Cannes est un drame historique qui ne laissera personne indifférent. En effet Paul Verhoeven revient à la réalisation de nouveau avec un film sulfureux, l'histoire revient sur l'incroyable histoire de Benedetta Carlini (sœur accusée d'avoir une relation interdite au XVII éme siècle) interprété à la perfection par Virginie Effira à la fois fascinante, mystérieuse, cruelle et si touchante dans le premier grand film de l'année.
Thème mystique de chez mystique ! Registre qui, loi du genre oblige, mettra en scène l’hystérie, la névrose peut-être, et chahutera les dogmes. Il appartiendra à chaque spectateur de savoir garder la (sa) juste distance. Le blasphème n’est pas un délit – certainement pas cinématographique car on en a vu bien d’autres - et c’est très bien comme ça. Il n’empêche que ça peut troubler ou gêner certains spectateurs. Je n’écris pas ça pour moi mais pour mise en garde d’un public qui ne serait pas certain de son niveau d’acceptation et de tolérance dès qu’un scénario touche au domaine religieux avec une bonne dose d’érotisme. Tabou de chez tabou dans la religion catholique romaine. Intégristes, fuyez ! Mais cinéphiles à l’esprit ouvert et curieux, vous vous laisserez porter sans trop de problèmes.
La mystification est ratée, la relation amoureuse est une insulte à l'amour lesbien, la critique de l'hypocrisie ecclésiastique est puérile. Et je passe l'anachronisme du langage et le grotesque de la reconstitution historique. Quelle déception.
Le film prend de trop grandes libertés avec l'adaptation de la vie de Benedetta. Le résultat est un véritable immondice de complaisances blasphématoires éculés.
D'une autobiographie intéressante écrite par Judith C Brown sur la vie d'une religieuse un peu particulière , Paul Verhoeven nous livre un pseudo film mi porno mi thriller, sans en avoir le moindre charme ou la richesse narrative. Catastrophe. Malaise. A fuir.
Sulfureux comme un film de Vehreoven Le cinéaste nous dépeint une communauté du XVeme siècle où des femmes enfermées dans un couvent depuis leur tendre enfance sont libres et cultivées. Peu crédible
Mitigé!!!!! Comme a son habitude Paul Verhoeven nous emmène dans une histoire sulfureuse a souhait . Maitre dans l'art de la dénonciation de nos maux et de l'hypocrisie de nos "gouvernants" (Politique, religieux Etc...) cette fois ci je trouve cela plat et relativement fade. Mais les acteurs valent le coup (Etonnante Charlotte Rampling et une Virginie Effira qui fait de son mieux sans trop y croire), la lumière est hyper maitrisé mais une impression de déjà vu se dégage. Un peux d'érotisme, de violence voir de fantastique (Jésus/Satan/Antéchrist, Bien/Mal Appel de la chair et des désirs/Contrition et punition) et le tour est joué Malgré tout on sent la maitrise de la camera et le talent de la mise en scène. Peu mieux faire
Voilà quasi un film parfait ! Nous en sommes ressortis épatés par la qualité de la mise en scène , sa nervosité et sa modernité .Tout un mélange de satyre, de drame et de comédie(la première scène est à ce titre remarquable, tout le ton du film y est donné). Jusqu'au bout nous serons scotchés par l'impertinence salvatrice de Paul Verhoeven . Le film est magistralement servi par ses actrices ,Virginie Efira sublime, Charlotte Rampling toujours aussi juste et Daphné Patakia en tentatrice et objet du désir. Les acteurs sont, bien que dans des rôles plus secondaires, excellents aussi (Lambert Wilson, Hervé Pierre). Ne vous laissez pas influencer par les critiques négatives qui réduisent le film à une histoire de lesbiennes ou une vile critique de l'église. Il va bien au delà et c'est intelligent. Ne le ratez pas si vous aimez le cinéma, le vrai.
Malgré l'odeur de soufre persistante qui l'accompagne, Benedetta est loin d'être le film le plus violent ou scandaleux de Paul Verhoeven (voir La chair et le sang, dont le titre aurait parfaitement convenu à son dernier opus). En revanche, c'est l'un de ses plus aboutis en matière de mise en scène et d'écriture, avec une narration claire et cristalline qui change agréablement des scénarios de longs-métrages conçus par des mille-pattes unijambistes que l'on rencontre souvent sur nos écrans. Le dosage entre l'intime et le grandiose est parfait et la façon dont Verhoeven se tient en équilibre devant le précipice du grotesque est pour le moins fascinant. Si le cinéaste néerlandais n'épargne pas l'hypocrisie crasse du Clergé, il ne ridiculise pas la religion à proprement parler, quoiqu'on puisse penser de quelques éléments blasphématoires, qui n'étonnent pas du provocateur patenté qu'il et dont il est trop facile de le réduire à cela, en négligeant son art de l'évocation, particulièrement évidente dans ses films historiques (La chair et le sang, encore, ou Black Book). Il est aussi évident que le talent de directeur d'acteurs (actrices) est éclatant, constante sublimée dans Benedetta par Virginie Efira et Daphné Patakia dans des rôles complexes et physiques mais aussi par Charlotte Rampling, remarquable, Louise Chevillotte, Lambert Wilson et Olivier Rabourdin. Il y a dans Benedetta du sang, de la sueur et des larmes mais aussi de l'humour, du kitsch, de l'érotisme, des images sulpiciennes et d'autres éhontées. Un projet ambitieux et accompli qui dépasse de beaucoup un simple récit de la vie d'une nonne saphique au 17ème siècle en Italie.
Hélas, Verhoeven n'aura eu de cesse de patauger dans une trivialité numérique démontrant un propos certes bien tangible, mais déficient. Le casting est inégal, Rampling réussit à nous transposer dans une époque historique avec dignité et raisonnance, quand Efira reste à la surface de cette succession de toiles frelatées. Ce décalage interpretatif réussit parfois à créer une disharmonie originale, quand les scènes s' enchasent avec emphase. Les autres sequences s'achoppent souvent dans de grossières démonstrations, où le ridicule montre son visage, et interrompt toute possibilité réflexive.
J'espérais tellement de Verhoeven et du film Benedetta. Comment vous dire ma déception.
On dirait le vieux fantasme d'un pervers libidineux où l'hypersexualisation détruit tout sur son passage. De la nudité gratuite qui ne sert pas le film mais, pire, une vision de la relation lesbienne bien loin de Diderot et Sa religieuse. D'une agression sexuelle historique on se retrouve devant un mauvais porno vintage. Ah ça aurait été moins provocateur de suivre les faits évidemment.
Des moments du films sont caricaturaux et/ou mal interprétés, ce qui nous a donné des fous rires nerveux. L'absurdité, peut-être volontaire, à ruiné toute tentative d'approche historique.
Si Virginie Efira a des sursauts de talent, j'ai eu envie d'égorger Lambert Wilson qui semble jouer exactement tout le temps pareil qu'importe le rôle. Revoir Charlotte Rampling m'a fait plaisir même si, elle aussi, joue désormais toujours de façon un peu fade.
Je vais m'acheter le livre qui est la source de cette bouse pour comprendre comment ça a pu aussi mal tourner.
Encore un film par des hommes pour des hommes assurément.
Pas mal, mais pas un choc non plus, même au niveau érotique. Ce film réussit surtout à faire parler de lui et de la France. Virginie Efira est bonne actrice. J’aurais aimé plus d’empathie ou de fascination pour ce personnage. On ne se sent pas directement concerné par cette nonne étrange. Soyons honnête: Il manque quelque chose pour faire un chef d’œuvre. ce n’est ni le Nom de la rose, pour le moyen-age, ni La vie d’Adèle, pour la passion lesbienne. Vu au cinéma - après Covid oblige! - j’aurais dû attendre le stream…