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Bibi86
2 critiques
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4,5
Publiée le 24 juillet 2021
Sous des aspects sulfureux (pas tant que cela en réalité, mais les bigots de tout genre risquent d en perdre leur latin), voilà un film intelligemment construit. Le réalisateur laisse habilement planer le doute sur cette sœur: exaltée mystique guidée par ses visions ou manipulatrice qui met son intelligence au service de sa foi ? La critique de l'obscurantisme de la societe est au centre de cette œuvre et donne à réfléchir. Bémols: quelques détails scabreux inutiles d un réalisateur qui part dans ses propres fantasmes et des scènes de visions un peu cheap. Grands plus: Virginie Effira, la révélation de ce film, une excellente actrice dans un rôle majeur, sans parler du casting haut de gamme dans presque tous les autres rôles.
Benedetta a été sélectionné à Cannes... et on se demande bien comment : on est ici devant un film sans mise en scène, grotesque, où chaque scène est plus risible que la précédente, sans direction d'acteurs et qui croit choquer avec des thématiques erotico-religieuses qui n'offusqueraient pas même un grand-papounet. Benedetta est une sorte de parodie des Monty-Python qui a tout de même un énorme défaut : on n'arrive même pas à en rire.
Verhoeven nous plonge dans une époque trouble où la religion était toute puissante. Comme à son habitude le cinéaste ne fait pas les choses à moitié et y va à fond. Violence, sexe, blasphème, une fois encore il repousse les limites. Pour notre plus grand plaisir.
Un excellent film ! Le thème principal étant, selon moi, le fait que la foi est similaire à de la schizophrénie. Benedetta était-elle une manipulatrice ? une folle ? ou réellement inspirée par Jesus ? Le film laisse à chacune le soin de se faire son propre avis.
Selon moi il est clair que Benedetta comme de nombreux autres illuminés/saints/martyrs du christianisme ou d'autres religions... était à la fois manipulatrice et folle, et qu'elle se pensait réellement inspirée par Jesus.
Ce qui fait que ses transes, ses accès de folie était considérées par elle-même comme par de nombreux témoins comme des "miracles", et que ses mensonges et manipulations étaient justifiés par son amour de "dieu". Le film montre aussi qu'elle vivait sa sexualité aussi comme un "cadeau" de son dieu. Qu'il y a une sorte d'équivalence entre la jouissance de ses orgasmes et la souffrance du martyr de Jesus.
Je pense pour ma part qu'elle a complétement refoulé ses pulsions sexuelles, "s'offrant" uniquement à Jesus. Mais son corps réagit à cela, elle devient véritablement amoureuse de Jesus, elle rêve de lui comme d'un chevalier viril et valeureux qui vient lui sauver la vie (en tuant des serpents qui l'attaquent, puis des malfrats prêts à la violer) Ensuite elle rêve (mais selon elle c'est la réalité) que Jesus l'invite à partager ses stigmates, là elle se taillade avec un tesson de poterie à la façon de Jesus, mais pour elle c'est réellement ce que Jesus a voulu.
Elle éprouve énormément d'amour, mais aussi de désir envers Jésus, et quand elle le rencontre dans ses rêves, cela la fait jouir de plus en plus... De ce fait, la sexualité devient pour elle une façon de se rapprocher de Jesus, mais aussi de "communier" avec une autre nonne avec qui elle a une relation lesbienne.
Le film Benedetta est aussi un film sur " l’hyperreligiosité ". L’hyperreligiosité est définie par un intérêt pathologique pour la religion. Les individus atteints de troubles neurologiques peuvent présenter des modifications du comportement comme des délires religieux sous forme d’hallucinations auditives telles la voix de Dieu, une sensation corporelle anormale ou douloureuse à caractère souvent hallucinatoire (cénesthopathies).
Elle peut se manifester sous forme de troubles psychotiques à contenu religieux comme le délire d’identité ; l'individu se prenant pour un personnage mythologique, ou prophétique, ou encore sous la forme de posture catatonique comme la crucifixion.
Magistrales interprétations de Charlotte, Virginie et Daphnée, ainsi que tous les autres d'ailleurs. On est pris par l'histoire, histoire immensément humaine dans ses faiblesses, sa force et son absurdité. Mise en scène excellente et sans faute de goût, sans fausses notes et sans tomber dans l'obscénité. Un bon moment. Si j'en avais le pouvoir, je donnerais un oscar à Virginie Efira. Son rôle est d'une complexité et d'une subtilité inouïe.
On a connu P.Verhoewen plus subtil et plus audacieux que dans ce film louable, certes, mais un poil St.Sulpicien, malgré la présence de scènes chaudes...encore que depuis beaucoup d'eau a passé sous les ponts ("la vie d'Adèle" par exemple) Donc dans cette histoire inspirée de faits réels on veut bien croire à l'absolue sincérité des comédiennes (majoritaires) qui dous donnent un spectacle fort convenable, mais sans grands enjeux. On se croirait dansl'antique "caméra explore le temps" que les moins de ...50 ans n'ont pas connue! Pour rester sur le même thème, la Religieuse de Rivette (et M.Diderot...), des années 60' tout de même est bien plus efficace et sulfureux! On en assiste donc à un beau spectacle bien polissé, et des paysages plutôt agréables (j'ai reconnu des plans de l'Abbaye du Thoronet). Encore une fois les critiques très élogieuses, à de rares exceptions près, me laissent quelque peu perplexe...
L'atmosphère de cette période avec ses croyances et jeux de pouvoir est très bien rendue dans les lieux, costumes et us et coutumes. Le rôle de Benedetta est extraordinairement moderne dans cet obscurantisme ambiant sur la place de la femme dans la société et la soif de vivre de ses jeunes femmes emmurées vivantes à vie !
Ce film a eu la capacité de remettre l’Église Catholique à sa place et montrer tout son côté vil ! Là où il ne devrait y avoir que compassion pour son prochain, on se rend compte qu'il n'y a que profit et égoïsme qui compte. L’empathie ou l'amour n'y a n'a pas de place et là je ne parle pas de la passion entre 2 femmes ! A voir donc
Un miracle sur grand écran Le sujet n'est pas simple à traiter et il n'est certainement pas à mettre entre toutes les mains... même de bonnes mains... même de bonnes sœurs. Car bonnes sœurs ne veut pas dire bonnes mœurs ; c'est en tout cas ce que la rumeur colporte, d'après une histoire vraie qui, au XVIIe siècle, va faire du bruit, depuis bien des bouches jusqu'aux oreilles du Vatican. Son représentant, incarné par Lambert Wilson, va pouvoir se pencher un peu sur le cas de Virginie Efira, sans rien craindre d'un côté comme de l'autre car elle n'est pas ou plus intéressée par l'autre sexe. Qu'elle fût attirée par les hommes eut posé un sérieux souci à l'Eglise, alors qu'elle le soit par les femmes, la seule réponse possible ne peut être que le bûcher, même s'il est décemment permis de se demander s'il s'agit véritablement du meilleur remède pour éteindre le feu qu'elle a... dans l'âme. Toujours est-il que, partagée entre le corps du Christ et la passion de la chair, elle ne sait plus à quels seins se vouer, et se réfugie un peu trop dedans, au goût des autres, qui n'y goûtent heureusement pas du tout ; on est dans un couvent, clos, certes, mais pas dans une maison de joie, hormis celle d'être au plus près du Seigneur. Avec en plus la présence de Charlotte Rampling ou encore de Hervé Pierre de la Comédie-Française, Paul Verhoeven a réuni un beau casting pour resusciter une magnifique histoire de foi qui a provoqué bien des crises et a fait couler de l'encre et du sang, mais que l'on se rassure, pas celui du Christ. Alléluia !
Dans un petit village toscan du XVIIe siècle un couvent abrite une sœur en connexion directe avec Jésus et sujette aux tentations saphiques. Un film qui est plus malaisant par sa façon que le réalisateur a de jeter en pâture le corps de ses actrices dans des scènes de nue pas vraiment justifiés que par son côté prétendument subversif ou blasphématoire alors qu'il ne fait juste qu'écorner un peu les prélats sans jamais oser s'attaquer à la religion. Certaines scènes sont même franchement ridicules, et quand Virginie Efira nous fait un remake vocal de l'Exorciste difficile d'y croire une seule seconde. Un Verhoeven à oublier.
Virginie Efira est tout simplement magnifique. Quelle actrice, vraiment. Daphné Patakia aussi. Un duo surprenant. Le scénario est bien ficelé. Je déplore juste certains dialogues complètement aberrants et pas en accord avec l'époque. Bon film.
Vraiment il y a rien qui va de A à Z. L'aspect mystique, les scènes lesbiennes, la qualité des dialogue. C'est catastrophique, vraiment donnez du budget à des personnes qui mérite.
Verhoeven livre un film génial, d'une grande maitrise. Un objet bizarre entre parodie, film d'époque réaliste et drame mystique. Musique sublime, photo léchée. Tout le casting est vraiment impeccable. Mention spéciale à Charlotte Rampling qui est absolument incroyable, et à Lambert Wilson, drôle et grotesque. Ca fait plaisir de voir du grand cinéma, alors allez-y !