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Joanna Paris2015
2 abonnés
11 critiques
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3,0
Publiée le 26 juillet 2021
Film magnifiquement interprété si l'on oublie que Benedetta, vierge, à l'affut du péché (dont celui de luxure) n'est pas très prude dès le début et que nous avons à faire à une histoire qui remonte au XVIIe siècle, à une époque où seuls le clergé, les nobles et quelques bourgeois et commerçants savaient lire et écrire et que les miracles religieux étaient sources de revenus pour la communauté locale (comme Lourdes aujourd'hui)
On ne s'ennuie pas, mais à vouloir traiter trop de sujets de front, le cinéaste nous laisse quelque peu insatisfaits . Un film historique? Religieux? Une histoire d'amour? Un peu des trois mais justement "un peu" quand le réalisateur aurait pu vu son talent approfondir la dimension psychologique tant est complexe la personnalité des jeunes femmes . Il l'avait fait pour "Elle" et pour Basic Instinct". La relation amoureuse entre la sœur et la novice est intense, mais plus captivante encore est la lutte de pouvoir entre les personnalités religieuses remarquablement incarnées par Lambert Wilson et Charlotte Rampling.
Provocateur, vulgaire... comment peut on faire un navet pareil ? Certaines scènes sont tellement ridicules et niaises (apparitions de Jesus) qu elles en deviennent risibles. A fuir.
Benedetta n'a pas su me toucher comme je l'espérais. Une photographie immersive, une histoire mystique qui nous interroge, mais une réalisation que je n'ai pas toujours comprise. Le fait que l'histoire de Benedetta soit inspirée de faits réels m'a permis de rester curieuse jusqu'à la fin et de passer outre les longueurs. Peut-être ne suis-je pas réceptive au cinéma de Verhoeven. Néanmoins, il est bon de saluer la performance des acteurs qui est convaincante.
L’échec retentissant de Benedetta tient à l’absence de vision claire et cohérente du personnage central, sur lequel Paul Verhoeven fait peser ses obsessions sans jamais lui conférer d’opacité ou de mystère véritables. La religieuse est écartelée, elle est tirée dans des directions opposées qui ne sauraient converger : une émancipation grossière et anachronique de la femme lesbienne soucieuse de mener sa vie contre vents et marées, la peinture d’une foi tourmentée dont l’exaltation atteste une relation tout à la fois sacrée et profane à Dieu, le théâtre de guignols qui représente Jésus comme un beau gosse et les hommes d’Église comme des êtres avides de pouvoir et dangereux, le théâtre de la cruauté enfin avec ses séquences à la violence outrancière et gratuite. Voilà donc un éparpillement esthétique et tonal qui invalide l’entreprise de reconstitution historique tout autant que celle de son démantèlement par l’ironie : le grotesque des situations mises en scène par le long métrage mute en grotesque du long métrage lui-même, le rire gras du cinéaste ne suffit plus à divulguer la bêtise profonde de sa démarche anticléricale datée. Nous ne pouvons croire en Benedetta, nous ne pouvons apprécier le trouble qui doit la définir, nous ne pouvons interroger ses miracles sans un réalisateur qui atteste une foi sincère en son personnage et en son art ; la foi exige, de la part de celui qui la représente, une forme de religiosité, puisse-t-elle être opposée à la religion établie. Une telle désacralisation généralisée de toute chose change le film en une démonstration de cynisme qui ne trouve que le sexe et la violence pour capter l’attention de son spectateur. Deux actrices sauvent quelque peu ce triste spectacle : Virginie Efira et Charlotte Rampling. Le plus mauvais film de Paul Verhoeven.
Belle reconstitution d'époque, belle photo, le film est un malin questionnement sur la question du divin et de la manipulation chrétienne. Il y a du bunel dans ce film, j'ai évidemment pensé à Viridiana pour son côté provocateur anti ecclésiastique mais à la sauce Verhoeven en plus c'est à dire avec son art de l'iconoclasme et de la violence qui lui sont reconnaissables. Mise en scène un peu trop académique peut être mais une interprétation solide de Effira qui confirme de film en film son talent d'actrice.
Benedetta est ben entendu qualifié de 'navet' par toute la presse religieuse et conservatrice. Et pour cause, le film montre avec brio le vrai fondement de la religion chrétienne, son profond dolorisme et sa haine du corps. Une scène terrifiante donne le ton dès le début : Benedetta enfant est débarrassée de sa couronne de fleurs, de sa robe pour être affublée d'un vêtement qui gratte. Qui doit gratter pour qu'elle en finisse par détester son corps. Raté !
Au XVII° siècle, dans la petite cité fortifiée de Pescia, non loin de Florence, une demoiselle brune du nom de Benedetta, promise au christ depuis sa naissance, fait son entrée dans l'abbaye du Thoronet, contre une dot conséquente, quoique moins importante que pour un mariage profane. En grandissant, Benedetta, jouée par la jolie quadra Virginie Efira, devenue blonde, acquiert l'aura d'une sainte pour avoir vu plusieurs fois Jésus en vision et obtenu des stigmates aux pieds, aux mains et front, au point d'être promue abbesse en chef du couvent. Pour Paul Verhoeven, le réalisateur, adapter au cinéma cette légende chrétienne est avant tout un bon moyen de réunir en un même film ses thématiques de prédilection que sont le sexe, la violence et la religion. Virginie Efira apparaît donc le plus souvent à l'écran sans son vêtement monacal et on la voit aussi se livrer à des jeux coquins avec une autre nonne. Admettons-le, voilà la raison principale pour laquelle les spectateurs seront allés voir ce film. On pourra dire qu'il s'agit d'une critique envers l'hypocrisie du clergé, d'une célébration de la transgression, etc. Pour ma part, j'aurai surtout appris que l'épilation ticket de métro était déjà d'usage dans les couvents cysterciens du XVII°siècle. Verhoeven nous expose aussi à une violence institutionnalisée par l'Eglise de cette époque, où il est habituel d'assister à des processions de chrétiens pénitents s'autoflagellant sur les routes italiennes, où l'on héiste pas à torturer les femmes pour leur faire avouer leurs pêchés, ou à les brûler sur le bûcher. J'ai touvé que dans l'ensemble, le film n'était pas convaincant. On ne parvient pas à croire aux personnages. Virginie Efira n'est vraiment pas crédible dans ce rôle de nonne. Seuls Charlotte Rampling qui joue la mère supérieure et Lambert Wilson qui interprête le rôle d'une sorte de cardinal parviennent à relever le niveau. Je garderai en mémoire une scène où l'on voit un artiste de rue enflammer ses pets sur la grand-place de Pescia, et peut-être la séquence dans laquelle on voit Virginie Efira aux latrines s'essuyer les fesses avec une poignée de foin.
Mal joué, ridicule, vulgaire....Nous n' avons pas du tout l impression de regarder un film historique mais un mélodrame comique français...les acteurs surjouent comme dans bcp de films français....je me suis ennuyée et j'etais morte de honte d'inviter un ami à voir ce navet!
Benedetta ressemble durant son premier tiers à un sketch des Inconnus, totalement grotesque. Sur son deuxième tiers c'est un kiffe personnel de son réalisateur manifestement toujours autant motivé à l'idée de filmer des femmes nues et lascives - ce qu'il ne fait pas si bien que ça d'ailleurs. Son dernier tiers donne un peu plus de sens à l'ensemble mais, franchement, si ce n'est pas Paul Varhoeven jamais ce film ne finit en compétition à Cannes et jamais une actrice comme Virginie Effira n'y passe une tête - son agent a dû lui vendre que c'était un rôle à la Léa Seydoux dans La vie d'Adele... mais c'est loin d'être le cas.
La mise en scène et le montage sont les points forts d'un film qui prend son ampleur et son rythme trépidant lorsque le scénario se passe de lourdeur. Il faut attendre le tiers du film, jusqu'alors accumulant certains poncifs lourdingues, pour que le récit, se tournant alors plus vers la notion de croyance et les conflits de ceux qui croient ou non, s'emballe et devienne alors palpitant. Les scènes s'enchaînent avec le plus grand des rythmes qui font que le film, malgré ses plus de deux heures, n'est jamais ennuyeux. Sens du montage, de la superbe photographie (la scène de la comète) et de la reconstitution historique font un magnifique spectacle vibrant à l'oeil. L'émotion jaillit souvent grâce à la force d'interprétation de l'équipe d'acteurs. Mention spéciale à Virginie Effira, qui dévoile tout et garde de son personnage son mystère. C'est ce mystère et ses ambivalences qui donnent au film sa grande force émotionnelle. Même Lambert Wilson, dont on eut pu craindre de ridicule, s'en sort bien dans une performance physique comme Charlotte Rampling d'ailleurs. Nous retrouvons aussi ce qui fait la thématique de Verhoeven. Comme l'effondrement des valeurs, fussent- elles les plus hautes. L'effondrement général, thématique du cinéaste est toujours là. Les scènes sexuelles saphiques sont tournées avec une certaine pudeur. Malgré certaines lourdeurs d'un scénario pas toujours d'une grande finesse, Benedetta passionne. Un très bon film.
Très bon film de Paul Verhoeven. Le sujet était très sensible et il a réussit à très bien l'amené. Il y a au finale beaucoup de matière dans ce film mais tout est bien dosé. La relation entre Benedetta et Bartolomea est extrêmement complexe, tout comme leur personnage, mais elle est très bien exploitée. Très intimiste et secrète, il y a du désir, du rejet, de l'amour, du sexe. Avec d'ailleurs des scènes qui ne sont pas du tout malaisante, au contraire, déjà cela apporte au récit, et en plus elles sont très bien faites, ce n'est pas très subtile certes mais ça fonctionne complètement. De plus il y a tout cette partie avec les visions du Christ que Benedetta à, qui rajoute une autre ampleur à l'histoire, mais aussi à la relation entre les 2 femmes car Jésus lui même approuve et défend celle ci. Après on se demande quand même si Benedetta hallucine ou non, chacun son ressenti. En tout cas ce dont on peut être sûr c'est que ces visions sont les événements déclencheurs de tout les soucis et rebondissements de l'histoire. Cela amène à l'ascension de Benedetta a la tête du couvent, mais aussi à cette enquête de Florence sur elle. On peut dire que cette enquête n'est vraiment pas intéressante, mais je pense personnellement qu'elle l'est. Tout simplement parce que cela nous confirme encore que Benedetta est bel et bien l'épouse de dieu, elle qui savait que la peste frappait aux portes de la ville où encore qui allait mourir ou non. Donc voilà pour moi au niveau de l'histoire et du scénario c'est top. Au niveau des personnages et acteurs c'est la même. Tout les rôles sont plus ou moins complexe, avec des relations pareil plus ou moins intéressantes, mais quand ils ne le sont pas ils sont portés par de très bons acteurs. J'ai vraiment adorée Charlotte Rampling, elle était totalement déchaînée. Mais que dire de Virginie Efira absolument sublime dans son rôle de Benedetta. Je pensais qu'elle ne ferait pas l'affaire mais bordel si, et à merveille. Par contre la ou cela pourrait être mieux c'est dans la reconstitution de l'époque. Je n'ai pas trouvé qu'il y a eu un réel effort sur la décoration. Oui les sites utilisés sont beaux et en soit rentrent dans le thèmes, mais par moment ça se voit qu'on n'est clairement pas au XVIIe siècle. A part ça j'ai vraiment bien appréciée ce film. Paul Verhoeven n'a pas peur de parler de sujet sensible comme le blasphème, l'homosexualité féminine, la corruption dans l'église etc... Je le recommande vivement, de plus les séances sont top, il n'y a quasi que des vieux mdrrr.
Très bon film ....très bien réaliser ...on retrouve ce bon realisateur qui nous sort de la routine ....les actrices et acteurs sont super bon ... Après je n'arrive pas a comprendre le moin de 12 ans .....c'est un film qui peut se regarder en famille il n'y a absolument rien de choquant .....
Faisant partie de la sélection officielle du festival de Cannes, Benedetta, réalisé par Paul Verhoeven était un film que j'attendais beaucoup. Alors qu'en est-il de ce film ? J'ai été un peu déçu sur certains points en fait, notamment tout ce qui tourne autour de la sexualité et de la religion, ce qui se trouve être dommage quand on fait un film sur la sexualité et la religion. Je m'explique. La manière dont Benedetta va découvrir sa sexualité est vraiment trop explicite et amener de manière trop grosses et vraiment peu subtile. Pareil pour ce qui est de la religion, les visions avec Jésus sont, certes pleines de bonnes idées, mais c'est juste ridicule et cela donne envie de rire, on aurait dit un sketch des Inconnus... Mis à part ces défauts qui m'ont un peu fait sortir du film, le reste est de très bonne facture. Virginie Efira est excellente dans son rôle, elle l'habite pleinement et pour ce qui est du casting secondaire, se sont Charlotte Lampling et Lambert Wilson qui ont particulièrement retenus mon attention. Le contexte historique est très bien retranscrit grâce à de très beaux décors et des costumes magnifiques. La mise en scène soignée de Verhoeven ainsi que sa photographie très belle accompagne parfaitement une histoire bien ficelé et rythmée. J'ai également beaucoup aimé le climax final, très fort en intensité émotionelle.