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    Benedetta
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    3,0
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    409 critiques spectateurs

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    Cinememories
    Cinememories

    484 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 juillet 2021
    Ce savant de l’ambiguïté, d’une coexistence entre les soupçons et la vérité, régale par ses nuances et ces propos, toujours aussi audacieux et vicieux. Paul Verhoeven adapte le roman de Judith C. Brown, où le cas d’une religieuse italienne pendant la peste du XVIIe siècle préoccupe une assemblée de brebis, avides de miracles. Mais le réalisateur néerlandais le sait que trop bien. Il est là pour distordre ce concept trop parfait et surtout sans recul. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il écrase les mythes, car il préfère les accompagner dans les ténèbres, les mêmes qui piétinent les corps sociaux. C’est une question de pouvoir et de manipulation, thématique récurrente de ce fervent admirateur des femmes, dans un milieu majoritairement masculin et violent. Il ne démord pas à ses règles et nous emmène donc au couvent de Pescia pour des confessions, qu’il a contentieusement préparé, la bible à la main et sa « Black Book » dans l’autre.

    C’est un grand livre ouvert qui explose à l’écran, sans un filtre pour dresser des barrières. Jésus lui-même est au centre des débats. Toutes et tous gravitent autour de sa protection, mais il sera encore plus intéressant d’empoigner le point de vue de sa promise autoproclamée, Benedetta Carlini. Le regard impénétrable et la conviction irréprochable cachent bien des souffrances, qui ne résident pas plus que cela dans sa foi, mais dans la notion d’amour, qu’elle apprend peu à peu, avant de la convoiter. Virginie Efira succède alors à « Elle », dans une classe que l’on ne peut que confirmer et apprécier. Le réalisateur rend ainsi « la Chair et le Sang » aux humains que nous sommes, des humains au « Basic Instinct » et dont la rêverie ne fait que renforcer un potentiel destructeur. Cette Sœur est autant un intermédiaire divinatoire pour l’intrigue, qu’un pivot nécessaire afin de capter toute l’hypocrisie qu’il cherche à illustrer.

    Des personnages aussi confus que Felicita (Charlotte Rampling) et le Nonce (Lambert Wilson) témoignent de cet affect, dont Bartolomea (Daphné Patakia) constitue la pièce maîtresse. « Showgirls » trouve une résonnance, dans les chants religieux et une débauche que les hautes institutions prêcheuses n’assument pas. L’Église est ici en ligne de mire, mais ce ne serait que réduite le champ des possibilités, trop nombreuses pour être citées, mais suffisant pour invoquer le blasphème au milieu d’un bûcher chrétien. Il en rit, mais avec un ludisme sacré, qu’il ne confond jamais avec la nature de son propos, ni même avec les surprenantes sculptures qu’il nous jette à la figure. Avec Bartolomea, sorte de guide spirituel, nous avons droit à une structure narrative qui n’hésite pas à plonger dans la provocation pure et dure, quitte à y injecter un peu de grotesque à coup d’épée magique et de séquences sulfureuses, à ne pas confondre avec érotisme.

    L’octogénaire en a encore à revendre et c’est toujours agréable de se laisser distraire, de se laisser manipuler, le temps d’un show, qui appelle à la raison. « Benedetta » est consciente de ce qu’elle représente, mais à mi-chemin entre l’obsession et le purgatoire elle continue d’avancer. De même, Verhoeven entretient son chaos jubilatoire dans l’idée que les personnages assimilent le divin chacun à sa manière, chacun à son rythme de flagellation. Cependant, il ne s’agit pas de saborder une fresque historique, avec cet exemple, il s’agit de poncer sa portée féministe, qu’on le veuille ou non, à une époque où l’opportunisme constitue l’arme idéale pour gouverner. Les femmes, qui ne possèdent que le devoir d’accoucher, trouvent en elles une forme d’émancipation qui s’inscrit dans la continuité de la condition humaine, en perpétuelle mutation. C’est dit, écrit et montré avec des pincettes que le cinéaste aura bien fait de laisser derrière lui.
    Emmanuel Maupin
    Emmanuel Maupin

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 juillet 2021
    superbe interprétation de virginie Efira et le film est dérangeant mais justement très intéressant pour cela et l'ambiance historique est bien rendue Les autres acteurs sont aussi forts. C'est un grand film.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 30 juillet 2021
    Film décevant. Il n’y a pas de fond. Juste un peu de cul dans un couvent pour faire de la provoque et faire le buzz.
    Julien75019
    Julien75019

    1 abonné 5 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juillet 2021
    Très beau film de Verhoeven,qui fait réfléchir et très belle performance de Virginie efira . J ai été impressionné par le scénario et l histoire
    chatperdu
    chatperdu

    12 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juillet 2021
    Un bon Verhoven. Virginie Efira est très bien. Dénonciation féroce et bienvenue de l'Eglise et de ses perversions.
    Seb Rillette
    Seb Rillette

    8 abonnés 89 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juillet 2021
    J ai eu du mal avec le jeu de Virginie elfira. Par contre les seconds rôles sont excellents. Ensuite j y ai plus vu une lutte de pouvoir entre femme, avec tous les coups permis ou pas, qu'un film sur la religion. Un bon film
    jackflash
    jackflash

    12 abonnés 85 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 juillet 2021
    Film trop long, chapelet de stéréotypes, ce film fleure bon les films X des années 70. Le scénario est décousu, confus et boursouflé, Lambert Wilson fait un ménage pathétique, Efira ne sait pas où elle est. Mais que diable Charlotte Rampling a-t-elle été faire dans cette Galère ?
    groslala1
    groslala1

    3 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juillet 2021
    Du très bon Verhoeven. Après un Elle que j'avais modérément apprécié, j'avoue que j'étais très sceptique pour Benedetta. Mais le film est vraiment excellent, avec des acteurs magistraux et une réalisation de très haut niveau. Pour une histoire prenante, poignante, trouble et ambiguë, parfaitement menée. Un film marquant d'un maître toujours en pleine forme!
    Jmartine
    Jmartine

    168 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juillet 2021
    Benedetta est inspiré d’un fait historique de l’Italie du XVIIe siècle qui a conduit au bûcher la mère supérieure d’un couvent pour saphisme. Le livre de l’historienne Judith C. Brown « Sœur Benedetta, entre sainte et lesbienne » a servi de base au scénario. Le film met en perspective la religion, la condition féminine et la sexualité, des sujets récurrents du sulfureux réalisateur Paul Verhoeven.
    Entrée au couvent en 1599 à neuf ans, en pleine épidémie de peste en Italie, Benedetta Carlini, issue d’une riche famille toscane, est prise de crises mystiques et devient une des sœurs les plus influentes. Quand arrive une jeune novice, celle-ci la séduit et l’entraîne dans des jeux interdits. Benedetta continue à avoir des visions et reçoit les stigmates du Christ. Jusqu’à ce que le Nonce (évêque ambassadeur du Saint-Siège) se rende sur place, averti des "déviances" de la none, incrédule à ses miracles.
    Benedetta est plus près du « Nom de la Rose » de Jean-Jacques Annaud que du « Ida » de Pawel Pawlikoski ou des « Innocentes » d’Anne Fontaine pour ne citer que ces deux films de religieuses, relativement récents et que j’avais particulièrement aimés.
    Paul Verhoeven se détache du satanisme, ce qui donne à son film un caractère plus sociétal. Il traite ainsi de front les thèmes contemporains de "l’amour d’en-face", de la foi, des excès fondamentalistes et de leur emprise sur les populations, alors que la grande peste (1347-1690) fait écho à la pandémie actuelle (le film a pourtant été tourné avant). La crudité est l’image de marque du "Hollandais violent" qui filme sans détour les corps en extase ou torturés, ce qui lui vaut l’attribut de provocateur.
    Paul Verhoeven prend néanmoins du recul pour raconter cette invraisemblable histoire, en lui injectant un humour au second degré auquel le public est sensible, où le grotesque avoisine les envolées lyriques, les râles de jouissance les cris de détresse.
    Piquante évocation du godemiché, en bois réalisé par le jeune novice Bartoloméa à partir de la statuette de la vierge de Benedetta…les tabous sont allègrement brisés…de l’amour lesbien à la défécation…le film enchaine les épisodes sur un rythme étourdissant… scènes de flagellation, passage de la comète, suicide, bucher prêt à servir…Personnellement je n’ai pas vu passer les 2h11 du film…exactement la longueur du « Nom de la Rose » !! qui m’avait fait le même effet...
    Dans le rôle de Benedetta, Virginie Efira aurait pu recevoir le prix d’interprétation au dernier festival de Cannes, Charlotte Rampling est remarquable en mère supérieure digne et suspicieuse, pendant que Lambert Wilson déploie une vindicte tout en pugnacité.
    Je n’avais pas aimé « Elle » le précédent film de Paul Verhoeven, mais avec « Benedetta », son sujet sulfureux, sa sensualité et sa violence graphique, il signe une de ses œuvres majeures.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 juillet 2021
    Film extrêmement prenant et même envoûtant on se laisse prendre par cette histoire qui nous interroge sur la frontière entre le rationnel et le mystique et sur le traitement des sentiments à cette époque misogyne
    Leila Iris Nenuphar
    Leila Iris Nenuphar

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 juillet 2021
    Bonjour. Je viens de voir le film hier soir. Le nom du film, le synopsis invitaient à le voir et à découvrir ce personnage. Quel déception, un très mauvais film, pas très clair, pas clair non plus la ligne base du film. Par contre, de magnifiques acteurs. Une seule question je me pose-en tant qu'Acteur de ce haut niveau, comment peut-on accepter de jouer dans un film si mauvais?! Je ne recommande pas, c'est mieux de lire un livre sur ce personnage.
    Appollo Trash
    Appollo Trash

    4 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 juillet 2021
    Grosse déception. Presque un gros navet. Rien de subversif, mal joué, grotesque à des moments, mise en scène banale... On y croit peu ! Paradoxe pour ce film où le mysticisme religieux imprègne tout ! Bien nase !! Attendez que ça passe à la télé! Et encore...
    Redzing
    Redzing

    1 131 abonnés 4 482 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2021
    Pour ce qui est peut-être son dernier film, Paul Verhoeven reste en contrées francophones, et nous livre un biopic sur sœur Benedetta. Une religieuse italienne connue pour avoir supposément eu des visions de Jésus. Habitué de la violence crue, du sexe provocateur (ou pas), et des farces en tout genre, le réalisateur néerlandais s'amuse clairement avec ce sujet riche. "Benedetta" est avant tout un film assez drôle, taclant les magouilles de l'Eglise catholique, où la foi sert surtout aux conflits politiques ou simplement aux luttes de pouvoir. Quelques répliques et situations improbables, ou volontairement outrancières, feront ainsi allègrement sourire. Mais le film s'attarde surtout sur sa protagoniste, campée par une Virginie Elfira pour le moins enflammée, semblant aussi à l'aise avec les scènes de nudité qu'avec des passages plus... possédés. L'actrice et le réalisateur choisissent de maintenir le doute quant à la vraie nature de Benedetta (manipulatrice, folle auto-convaincue, vraie miraculée... ou un peu de tout ?), utilisant cette part d'ombre à la fois dans des réflexions sur la foi et le pouvoir de la religion... et dans une histoire d'amour interdite. On regrettera un aspect visuellement assez sage pour une bonne partie de l'oeuvre (photographie à la limite du téléfilmesque, premières visions de Jésus très soft...). Mais ceci est compensé par plusieurs scènes plus audacieuses ou fortes, et par décors extérieurs assez jolis. Question sexe et violence, plusieurs décennies ont passé depuis "Flesh and Blood" ou "Basic Instinct". Les têtes tranchées et les ébats lesbiens auraient pu choquer il y a 30 ans, aujourd'hui c'est presque du normal business, faisant de "Benedetta" un film certes relevé, mais loin d'être sulfureux.
    JUJU 2theCinema
    JUJU 2theCinema

    107 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 juillet 2021
    Ça aurait pu ... être un très bon film, dommage la real est bâclée, très inégale, les quelques très mauvaises scènes et fautes de goût m'ont empêché d'y croire ! Non ce n'est pas un blasphème, ce n'est que mon avis.
    briot étienne
    briot étienne

    7 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 juillet 2021
    Je dirai bien que ce film est mauvais, mais ça ne rendrait pas justice au spectaculaires et manifestes efforts qu'il fait pour être, au delà de mauvais, d'un ineffable mauvais goûts ; Plus qu'un simple mauvais film oubliable, il se dépasse pour être la daube parmi les daubes, et c'est sûrement là sa seule qualité. Pour faire cette critique, je me suis attelé à trouver le pire défaut du film, et au comble de l'hésitation, ai été contraint de plutôt vous présenter un sélection choisie mais sûrement exhaustive.
    Premièrement, le plus criants, le plus dérangeant dans l'expérience cinématographique, un mauvais goûts tellement criard qu'il vous sortira du film. Mais attention, un mauvais goûts dans tout ses états. Du mauvais goûts snob de la nudité utilisée avec lourdeur et pornographie par un réalisateur qui n'en est plus à son coup d'essais depuis showgirls, au mauvais goût kitchs d'un traitement de l'image tellement chargé qu'il met à l'amende n'importe quel puzzle pour vieilles dames, en passant par le mauvais goût beauf d'un scène aux latrines dont les bruitages de merde, littéralement, vous hanterons jusqu'à la fin de vos jours. Bref, si ce film est un almanach de l'abjection, je lui mettrai 5 étoiles de bons cœurs, seulement pour mon plus grand malheur c'est un film engagé à Cannes.
    Deuxièmement, et de manière presque aussi décomplexé que le point précédent, un jeu d'acteur dont le niveau abyssal est encore sublimé par des dialogues aussi artificiel que lourdingue. Virginie Efira est tellement hasardeuse qu'elle nuit à la compréhension d'un personnage à l'écriture déjà très brouillardeuses, Daphné Patakia est tout en un, tantôt stupide et aguicheuse, tantôt sainte et de parfaite éducation, ce qui ne correspond en tout les cas pas du tout à ses supposées origines de penaude du XVIIème, heureusement que nos deux comparse ont su faire valoir aux vieux Paul d'autres arguments que leur talent d'actrice, argument que notre libidineux ami ne s'est pas gêné pour exploiter avec excès. À part ça, Rampling ne joue pas, et Wilson compense en jouant pour deux, et pourtant il surnage dans ce casting.
    Troisièmement, ce film a déjà tellement de mal à se dépêtrer de sa propre nullité pour faire un montage, une image, un son ne serait-ce que correct qu'il n'en devient qu'encore plus flou sur des enjeux que de toute façon personne ne semble maitrisé tant la religion y est représentée avec maladresse. Est-ce un film sur la foi, sur le lesbianisme, sur les querelles de pouvoir de l'église, sur une reconstitution historique ? Non, puisque aucun de ces thèmes n'est représenté, le lesbianisme y est paternaliste, la foi père-noëlique, les querelles de pouvoirs indigne d'un feuilleton de France 3, et la reconstitution historique changeante de ton et inconstante. Non, en fait je crois que c'est plutôt un porno très ennuyeux et très long.
    Ne ressort donc de cet embrouillaminis de défaut indigne d'une L1 de cinéma qu'un curieux mélange d'une tolérance crâne bercé à l'anticléricalisme et la diversité, et un bien consensuel irrévérence lui ouvrant les portes des snobs du cinéma toujours en quête d'une subversion feinte qui ne ferait que les confirmer dans ce qu'ils sont.
    Bref, même si c'est très long, je ne peux pas dire que j'ai perdu 2 heures 30 de ma vie devant ce film, puisqu'en sortant de la séance, mes critères de nullité, y étaient bouleversés pour le reste de mes jours, sans compter les quelques tranches de rire que je me suis payer, notamment devant un Jésus décapitant des serpents à la dague, scène que je jure de garder au plus profond de mon cœur comme l'une des plus moquable de l'histoire du 7ème art. Un film qui, quand on le jugera une fois la gêne et la honte estompé, aura peut-être la chance de rejoindre le noble panthéon des nanars, avec sa nullité créatrice, sa nullité universelle, pour ne pas dire sa nullité absolue,
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