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    Sicilian Ghost Story
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    3,6
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    16 critiques spectateurs

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    Luuuuuuuuc
    Luuuuuuuuc

    11 abonnés 658 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 avril 2023
    On dirait le Sud, le temps dure longtemps.

    Un bébé chouette, un papillon, un furet, un chien dangereux, un cheval et deux adolescent·es : ça commence comme un film animalier.

    Pouf pouf.

    On entre dans cette œuvre en suivant les mouvements gauches d’une adolescente, Luna, qui en piste un autre, Giuseppe, jusqu’à pouvoir lui exprimer maladroitement ses sentiments. Les quelques images animalières rehaussent cette sensation faite à la fois de vigueur et de tâtonnements, ce sentiment de suivre des êtres pas complètement finis et qui ont pourtant une éternité devant eux.

    Peu à peu néanmoins, les pièces du puzzle, éparpillées par une narration non linéaire, se mettent en place, dans les décors magnifiques d’une Sicile préservée, entre village ancien et collines sauvages. La Sicile est en effet l’autre personnage central de cette histoire où l’héroïne s’affirme à travers une quête initiatique inattendue, passant de la révolte face à l’absurde de la disparition et la couardise des adultes à la fuite dans un univers intérieur parallèle, devant l’amère impuissance.

    Partiellement inspiré par un fait divers abject lié à l’attentat qui a coûté la vie au juge Falcone, ce film parvient à créer un climat bien éloigné des films habituels de mafieux, un peu à la façon d’un Guillermo del Toro traitant du franquisme dans deux de ses œuvres, entre réalisme sordide et onirisme salvateur, sans tomber dans le pathos facile. La caméra de Fabio Grassadonia et Antonio Piazza parvient en effet à rendre tangible, réaliste, la perception et l’imaginaire de Luna, la jeune héroïne admirablement interprétée par Julia Jedlikowska. Sabine Timoteo, en mère austère et froide, lui offre une réplique parfaite, éclipsant les autres personnages, à l’exception peut-être de Loredana (Corinne Musallari), l’amie et complice de Luna.

    Par moment, la musique lente d’Anton Spielman épouse à ce point la beauté des images qu’on finit par s’évader du double enfermement dont Luna et Giuseppe sont victimes, chacun à sa façon. Certaines tonalités ne sont pas sans rappeler le minimalisme mystique d’un Arvo Pärt, glissant sur le reflet d’un lac ou la brume d’une colline boisée, en passant par le ressac à la nuit tombée.

    Au final, ce Sicilian Ghost Story transcende, sans les dénaturer, un fait divers criminel abominable et une histoire d’amour adolescente, sans qu’on sache où se situe la réalité, où le fantasme. Un film d’une beauté formelle à tomber.
    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 mai 2020
    Il ne sera pas vraiment question de fantômes au cours de ce ‘Sicilian ghost story’, en tout cas pas au sens ectoplasmique du terme. Le scénario s’appuie sur un fait divers réel, à savoir le kidnapping et l’assassinat par représailles de Giuseppe di Matteo, fils d’un mafieux repenti, au milieu des années 90. A ce fait divers abject, les réalisateurs adjoignent la quête désespérée de la jeune fille qui était amoureuse de lui et qui va remuer ciel et terre pour tenter de briser l’omerta qui règne dans sa petite ville sicilienne. Il s’agit là des deux éléments tangibles du récit car pour le reste, les auteurs empruntent la voie d’un surnaturel sous-jacent, de l’onirisme et du mélodrame naïf : une caverne, une sombre forêt, un lac mystérieux, la possibilité de communiquer par delà l’espace, le temps et la mort,...tous ces éléments s’ancrent dans un imaginaire adolescent enfiévré et même les séquences qui font découvrir l’éprouvante séquestration du jeune Giuseppe doivent sans doute être appréhendée à l’aune de ce fantastique qui ne dit pas son nom. Grassadonia et Piazza offrent de très belles images, mais plus on s’enfonce au coeur du récit, plus la narration cède la place à l’abstraction, succession de visions poétiques, d’atmosphères gothiques et de métaphores plus ou moins assimilables. Pour une image forte de temps à autre, ‘Sicilian ghost story’ tourne alors principalement à vide, phagocyté par des auteurs qui oscillent entre prétention et maladresses.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 19 novembre 2019
    Un fait divers de kidnapping organisée par la mafia qui se termina terriblement, c'est tout l'argent du monde tragique, la mise en scène déprime et s'étire dans des séquences pour durer en une féerie rêveuse sur fond de protagoniste Peter Pan au pays de Pinocchio.
    Une contemplation du malheur, le corps dissout fut jeté à la mer telle une métaphore de la sauvagerie.
    ElBlasio
    ElBlasio

    32 abonnés 324 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2018
    Non, Sicilian Ghost Story n’est pas le remake sicilien de A Ghost Story, sorti il y a quelques mois dans nos salles. Il s’agit d’un film étrange, combinant les influences des teen-movies du cinéma américain indépendant avec celles de l’expressionisme allemand.
    Dans la Sicile des années 1990, le téléphone portable n’existe pas encore. Pour se déclarer leur flamme, Luna (Julia Jedlikowska) et Giuseppe (Gaetano Fernandez), âgés de 13 ans, préfèrent s’égarer dans les forêts enchanteresses de l’île, lors du retour de l’école. Peu après, Giuseppe ne vient plus à l’école et la porte de sa maison reste désespérément fermée. C’en est trop pour Luna qui tente de comprendre ce qui lui est arrivé.
    Les auteurs abordent l’état émotionnel de leurs personnages en sondant leurs rêves et leur subconscient. Ainsi, ils transcendent un sordide fait divers en un conte romantique aux accents gothiques. Il faut dire que la Sicile, terre mythologique à la nature sauvage et imprégnante, se prête particulièrement bien à la divagation onirique. On reste subjugué devant la lumière saisie par la caméra du directeur de la photographie Luca Bigazzi, qui reconstitue un univers tout droit sorti des contes de Grimm et du cinéma allemand des années 20. Le film se nourrit de ces multiples références pour construire un univers à la beauté sombre et singulière. Dommage que le ton très poétique du film soit entrecoupé par des scènes plus réalistes, nécessaires pour faire avancer le récit mais qui n’ont pas la même capacité hypnotisante que ses errements expressionnistes. L’expérience reste toutefois amplement aboutie et on aurait tort de ne pas embarquer dans ce train fantôme.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    75 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 juillet 2018
    Ce petit film de genre italien est un vrai bijou ce cinéma, imparfait certes, mais terriblement évocateur. Le duo de réalisateur offre ici un voyage onirique à travers l’enfance où, à la manière du « labyrinthe de Pan » de Guillermo del Toro, l’imaginaire prend petit à petit le pas sur l’horreur de la réalité. Comme le cinéaste mexicain, Grassadonia et Piazza comprennent à merveille la psychologie préadolescente et livrent un portrait touchant de ces deux jeunes italiens dont la pureté contraste avec la froideur et la dureté de leur environnement. C’est là la grande force de ce film qui a malheureusement tendance à se perdre dans sa narration à travers des scènes inutiles et à tomber dans les travers d’un cinéma d’auteur un peu pompeux. Ce n’est donc pas une œuvre exempt de défauts mais un film avec des vraies idées de cinéma, qui prend des risques et, franchement, ça fait du bien.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 juillet 2018
    D une grande beauté visuelle ,on est littéralement emporté par ce film qui nous tient à la gorge jusqu à la fin..c est d autant plus fort qu il n y a aucun effet accrocheur et que tout réside dans la sensibilité des auteurs magnifiquement transposée à l écran par le jeu sans faille des acteurs.Mention particulière aux mères des 2 malheureux héros qui sont simplement glaçantes
    PaulGe G
    PaulGe G

    108 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 juin 2018
    deux adolescents s'aiment sur fond de mafia. tiré d'une histoire vraie.
    avec un brouillon de scénario , voulant mêler le vrai et l'onirique le réalisateur nous fait une mise en scène aussi prétentieuse que ridicule, un montage a la va vite ( c'est une image) car c'est long et ennuyeux ) avec une musique insupportable . un piètre résultat pour un film somnifere qui se prend tres au sérieux et nous lasse.
    Dom Domi
    Dom Domi

    41 abonnés 303 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 juin 2018
    Superbe film qui est un joyau où convergent les talents des réalisateurs et des acteurs pour donner à voir un objet cinématographique sans précédent.
    Un très beau et bon moment autour de l'histoire de la mafia italienne avec tout ce que l'homme peut faire subir de pire à d'autres hommes.
    La bête humaine et sa folie.
    Et aussi l'espoir porté par des enfants qui refusent la logique des " grands ".
    Superbe...
    domi...
    CaMéo Gironde
    CaMéo Gironde

    4 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juin 2018
    Thriller noir et angoissant inspiré de faits réels, dans lequel les deux auteurs italiens (Salvo 2013) sondent à nouveau l’univers de la mafia sicilienne sous l’angle cette fois d’une histoire d’amour adolescente. Des éléments fantastiques et symboliques tirés des films de fantômes s’insinuent petit à petit dans le récit et l’image, rendant indistinctes les frontières entre rêve (cauchemar) et réalité. Une mise en scène soignée pour un genre renouvelé.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juin 2018
    Lors du festival de Cannes 2017, Sicilian ghost story, film d’ouverture de la Semaine Internationale de la critique, n’avait reçu qu’un accueil plutôt distancié de la part des critiques in situ. Cette mauvaise presse vaut au film une sortie tardive sur nos écrans alors qu’en Italie, il a connu un beau succès et remporté plusieurs prix notables. Le peu d’entrain de la critique internationale envers ce film s’explique peut-être par la tonalité douloureuse et triste de celui-ci. Pourtant, la réalisation et le récit de Fabio Grassadonia et Antonio Piazza cumulent de belles qualités.
    Ce deuxième film sur la mafia délaisse les codes du western pour emprunter ceux des polars et des mélodrames. L’histoire racontée est vraie. Elle se loge dans la société sicilienne des années quatre-vingt-dix marquée par la multiplication des kidnappings mafieux. Son dénouement morbide à peine supportable sera filmé en caméra suggestive avant d’être sèchement rappelé et daté par deux cartons avant le générique de fin. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
    Min S
    Min S

    58 abonnés 458 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 juin 2018
    Un film bizarre, une façon de filmé très particulier, on rentre doucement dans les rêves de ses deux jeunes....
    le sujet me semblait intéressant ( l’enlèvement de l’enfant ) mais au final rien à voir, le film se centre sur une histoire d’amour, le ressenti d’une fille face à la disparition de son amoureux.
    Perso, un peut trop expérimental, intello, mystique , artistique pour moi, j’aime mais j’aime pas.... J’ai pas réussi à accrocher au style.
    Yves G.
    Yves G.

    1 460 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 juin 2018
    Le fait divers avait glacé l'Italie : un adolescent de treize ans, fils d'un maffieux repenti, est kidnappé, emprisonné pendant plus de deux ans et finalement assassiné par ses ravisseurs en 1996 qui dissolvent son corps dans l'acide.
    Fabio Grassadonia et Antonio Piazza décident de raconter l'histoire morbide de Giuseppe Di Matteo par les yeux de Luna, son amoureuse. Julia Jedlikowska campe une adolescente têtue qui met tout en œuvre pour briser la loi du silence et retrouver son ami. Son obstination émeut, surtout si l'on en sait par avance l'insuccès.

    Les réalisateurs auraient pu filmer cette histoire avec naturalisme. Ils optent pour un autre choix artistique. Leur caméra se fait poétique, onirique, filmant les rêves d'évasion de Giuseppe et de Luna, dissipant bientôt les frontières entre la réalité et le songe. Ce que le film gagne par ce choix en beauté plastique, il le perd en efficacité. D'une durée de près de deux heures il aurait pu sans peine en être amputé du quart.

    Projeté à la Semaine de la critique à Cannes en 2017, "Sicilian Ghost Story" a peiné à trouver un distributeur en France malgré son succès en Italie. Sorti en catimini dans un petit réseau de salles, il n'est pas sûr qu'il réussisse à trouver un public.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 13 juin 2018
    Si le début de "Sicilian Ghost Story" est très prometteur et installe un certain mystère, la suite part complètement dans tous les sens...Que vient faire la dimension fantastique alors que le sujet du film est si dur ? Sans du mauvais goût du film, qui nous agresse constamment avec des grands angles inutiles. Et qu'il est long ce film ! Il aurait gagné à être raccourci, surtout qu'à 40 min, on nous donne déjà l'impression que le réalisateur a tout raconté. En effet la seconde partie n'est qu'une succession ridicule de fausses fins qui sont censées nous surprendre mais toutes absurdes et surtout insupportable. Vous croyez que le supplice est fini que l'on bous balance une autre fin, mais celle-là n'était pas la vraie, il y a en a encore trois qui suivent...Comme si le réalisateur n'avait pas su choisir une fin et qu'il s'était dit : "Bon, puisque c'est comme ça, on va toutes les mettre, comme ça on fera nos deux heures !". De toute manière, le scénario est tellement incohérent spoiler: (La mère qui rase sa fille parce qu'elle s'est teint les cheveux et qu'elle a fait la rebelle, tout ça pour retrouver son amant disparu ??
    ) que les 45 premières minutes passées on ne cherche même plus à comprendre ce qu'il se passe. Bref, un mauvais film qui avait de bonnes intentions mais qui gâche tout son potentiel dans sa seconde partie...
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2018
    Très souvent traitée à l'écran, depuis les films mémorables de Francesco Rosi, la mafia donne le plus souvent lieu à des films violents et directs. Avec Sicilian Ghost Story, basé sur l'histoire réelle d'un jeune garçon séquestré pendant de longs mois et dont le seul cime était d'avoir un père qui avait brisé la loi du silence, le duo Fabio Grassadonia et Antonio Piazza proposent tout à fait autre chose, assez semblable à ce qu'avait réalisé Guillermo del Toro dans Le labyrinthe de Pan, pour évoquer le franquisme. En partant d'un certain réalisme et en le faisant bifurquer vers un onirisme où la nature est vue comme une force mythologique. La narration oscille ainsi dans un déséquilibre permanent, l'imaginaire prenant de plus en plus la primauté, sous forme de fantasmagorie. Le film est fascinant par sa narration de moins en moins palpable même si le style des cinéastes, qui usent souvent de grands angles et de perspectives faussées, peut légitimement agacer. Et au milieu de tout cela, coule une histoire d'amour entre adolescents, pure comme l'eau d'un torrent, comme opposée à la puissance du mal. Si le film manque sans doute d'émotion, il compense par son incandescence et son obstination à croire qu'il y plus grand et plus fort que la triste et implacable réalité des faits. Sicilian Ghost Story ne convaincra pas tout le monde car il est trop bizarre dans sa languissante érosion de la réalité par les songes. Au moins peut-on lui accorder l'audace de tenter de dépasser les limites étriquées du monde physique pour un autre où les connexions s'apparentent à une aventure sensorielle. Si l'on s'abandonne à ses sortilèges, le film apparait alors comme une expérience étrange et pénétrante.
    velocio
    velocio

    1 303 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 juin 2018
    De ce duo de réalisateurs siciliens, nous avions déjà subi "Salvo" il y a 5 ans, un film au scénario famélique et invraisemblable, à la mise en scène à la fois prétentieuse et peu imaginative. Eh bien, "Sicilian ghost story", film d'ouverture de la Semaine de la Critique cannoise, édition 2017, ne montre aucun progrès de la part de ces braves garçons. Certes, le sujet, tiré d'une histoire vraie, est intéressant : la séquestration d'un adolescent par la mafia afin de punir le père, devenu une "balance". Mais le résultat n'est pas à la hauteur des espérances : c'est lourd, souvent incompréhensible, la façon de filmer est très maniérée et on se retrouve devant un film dans lequel, finalement, manque un élément important : le fond !
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