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    Petit Paysan
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    300 critiques spectateurs

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    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2017
    Pierre a repris seul l'élevage bovin familial. Il met toute son ardeur à s'occuper de son troupeau qui obtient aux compétitions agricoles les meilleurs classements. Ses parents, qui se sont retirés sur l'exploitation et l'exaspèrent de leur encombrante sollicitude, et sa sœur qui est devenue vétérinaire et qui l'aide dans le suivi médical du troupeau, sont sa seule compagnie.
    Mais l'univers de Pierre menace de s'effondrer quand apparaissent les premiers symptômes d'une terrible épizootie. Lorsque la première bête décède, Pierre n'en dit mot de peur que tout son troupeau soit abattu par les services sanitaires. C'est le début d'un engrenage dont il ne sortira pas.

    L'affiche de "Petit paysa"n annonce la première scène du film - qui n'est pas sans rappeler les fantasmagories d'un Dominik Moll. Pierre fait un cauchemar dans lequel ses vaches ont envahi sa maison au point de l'étouffer. Tel est le propos du film : un homme qui se laisse étouffer par son travail. Sauf que l'action ne se passe pas dans une tour de La Défense et que son héros n'est pas un cadre en col blanc au bord du burn out. Toute l'originalité de "Petit paysan" est de planter sa caméra dans une ferme, un lieu que le cinéma ne visite plus guère sinon pour en donner une image artificielle comme dans La Famille Bélier ou Je vous trouve très beau.

    Le réalisateur Hubert Charuel sait de quoi il parle : il est le fils et petit-fils d'agriculteurs et il a tourné dans l'exploitation familiale. Si bien que son film a des faux-airs de documentaire. Mais il n'emprunte pas les mêmes recettes que "Bovines" - qui filmait en interminables plans fixes des vaches broutant les prés - ou "We feed the world" - qui dénonçait la course au rendement de l'industrie agroalimentaire. Il le fait avec les codes du thriller psychologique.

    La maestria de sa mise en scène impressionne pour un premier film. Le regard échangé entre Pierre et sa sœur devant le vétérinaire-inspecteur apprend au spectateur qu'elle ne s'est pas laissée berner par son subterfuge. La coiffure si soignée de la fille de la boulangère, qui se déplace en personne pour livrer à Pierre son pain, explique plus qu'un long discours son entreprise de séduction

    Les acteurs sont tous parfaits. À commencer par Swann Arlaud de tous les plans. On avait vu trop brièvement son visage en lame de couteau dans un tas de films ("Une vie", "Ni le ciel ni la terre", "Les Anarchistes") ; on ne l'oubliera plus. Sara Giraudeau, l'espionne de La Saison des légendes, promène la même silhouette longiligne et la même voix de nez. Boulli Lanners, Isabelle Candelier et Marc Barbé font des personnages secondaires convaincants.
    bobmorane63
    bobmorane63

    197 abonnés 1 980 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2017
    Premier long métrage du cinéaste prometteur Hubert Charuel qui fera, je l'espère, faire parler de ses oeuvres à l'avenir, en tout cas, "Petit paysan" est réussit !! Au fil de l'histoire, on croirait voir les références d'un polar Américain ancien mais ce film est malheureusement ce que craignent les agriculteurs de nos jours, les épidémies des vaches auquel le personnage principal veut éviter de faire savoir, lui qui aime et traite les bètes avec passion . Une vache malade auquel il la tue a contre coeur, la fait bruler et enterrer qui camoufle pour les visites des experts d'agriculture, les amis, seule sa soeur vétérinaire l'apprend mais le cache et la suite devient de plus en plus compliqué au fil de l'histoire pour le personnage principal. "Petit paysan" est un film que j'ai bien aimé dans sa globalité avec un scénario bien écrit mélangeant drame et suspense. Le jeune Swann Arlaud est excellent et je le verrais bien nominé aux prochains Césars 2018. A ses cotés, Sara Giraudeau est impeccable. Un bon film indépendant que je conseille.
    Michel C.
    Michel C.

    278 abonnés 1 475 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2017
    Film sobre, poignant, tellement significatif de la détresse de la profession en général, et dans les circonstances d'épidémies qui justifient la perte complète de leurs bêtes !! Swann Arlaud montre avec justesse et sans excès la solitude face à ce drame - c'est très bien réalisé. Au point de nettoyer, récurer son dernier petit veau et le garder auprès de lui - images très sympas du veau sur le canapé (en cuir).. un vrai chien ..... Sa sœur vétérinaire, Sara Giraudeau, est également convaincante. Pour un premier film de Hubert Charuel, pas mal !! Chapeau !! **
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 7 septembre 2017
    Très déçue. Que de clichés : le "petit paysan" vit toujours chez ses parents, une mère quelque peu envahissante qui veut lui trouver une copine, une présumée petite copine "gentille" (dans tous les sens du terme), des copains un peu beauf, mais aussi une salle de traite très sale, il ment, il refuse de se soumettre aux règlements, il vole une vache chez un voisin qui n'y voit rien (ou presque) ...... des embrouilles, des embrouilles et des embrouilles. Tous les arguments qu'attendraient volontiers les végans et autres L214 qui n'ont pourtant pas besoin de cela !!!.... Il ne manquait plus que la participation de cette émission débile qu'est " l'amour est dans le pré" et on avait la totale ....
    Mais on y voit un jeune qui aime ses vaches (un peu trop) et qui voudrait bien s'en sortir dignement, et ça c'est positif.
    On entend aussi une petite phrase tellement réelle : après l'abattage du troupeau le "copain" qui l'appelle pour lui dire "si tu vends, pense à moi, j'achète tes terrains...." Ah la solidarité !!!! Crève ! que je puisse en profiter !!!
    mat niro
    mat niro

    360 abonnés 1 840 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 septembre 2017
    Pour son premier long-métrage, Hubert Charuel (élevé dans un milieu agricole) ne s'est pas trompé pour choisir ce "petit paysan" en la personne de Swann Arlaud. Il y incarne un éleveur laitier reprenant la ferme de ses parents et prêt à tout pour sauver son cheptel. Ce portrait du monde agricole est saisissant de justesse car cette "chronique sociale" va se transformer en thriller et la soeur vétérinaire (Sara Giraudeau) va essayer d'endiguer la descente aux enfers de son frère. Une réussite que ce film et la découverte d'un acteur, Swann Arlaud, qui à coup sûr va être amené à nous enchanter à nouveau dans un premier rôle.
    missfanfan
    missfanfan

    93 abonnés 851 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 septembre 2017
    Swan Arlaud une fois de plus superbe éclabousse ce film dur de tout l éclat de son talent très bon casting Bouli Laners trop rare au cinéma entre autre , une histoire dure mais ne nous voilons pas la face beaucoup d'agriculteurs n'y arrivent plus et en viennent à des extrémités épuisés au bout du rouleau ce métiers est épuisant et il n'y a pas beaucoup de reconnaissance envers le monde agricole
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 6 septembre 2017
    Pierre, 35 ans, a repris l’exploitation laitière de ses parents dans l’Est de la France. Une petite ferme traditionnelle avec 26 vaches Pie noire qu’il appelle par leurs prénoms. Le travail quotidien lui laisse peu de temps pour les sorties avec les copains, ou se rendre disponible aux avances de la mignonne boulangère. Le regard familial trop bienveillant et les conseils de sa sœur véto l’agacent parfois. Car il se débrouille très bien tout seul, les notes du Contrôle laitier l’attestent. Petit paysan à l’ancienne certes, mais performant.

    Quand il voit Topaze saigner du dos, Pierre comprend que la Fièvre hémorragique dorsale risque de conduire à l’abattage massif d’un troupeau qui est sa raison d’être. Alors il triche pour dissimuler la maladie. Et quand une seconde vache est touchée, il s’enferre dans un engrenage intenable. Son lien affectif avec ses vaches est si fort que leur condamnation signerait sa propre condamnation. Comme si son combat devenait celui de la résistance d’un modèle économe et autonome, face à la logique productiviste et la puissance administrative.

    Récit fictionnel autant que chronique sociale, peinture réaliste en même temps que drame psychologique, ce Petit Paysan est un premier film plutôt réussi. Trois prix à Angoulême et un scénario primé à Angers l’attestent. Un scénario d’une grande simplicité et une mise en scène sans audace n’empêchent pas Hubert Charuel de signer une œuvre sombre et poignante. Par ce qu’elle va au-delà du traumatisme d’un éleveur face à l’épidémie et à la crise sanitaire, et qu’elle s’entend aussi comme un cri d’adieu à une certaine idée de la campagne française.
    Laura B
    Laura B

    10 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 septembre 2017
    La bande annonce était moyenne mais le film est superbe ! Très bien réalisé, on compatit pour le personnage. Très contente de l'avoir vu. Comme quoi pas la peine de dépenser je sais pas combien de millions pour faire un très bon film !
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 29 octobre 2017
    On sort de ce film dans un état de malaise et on se demande pourquoi la critique a été dans l’ensemble élogieuse. En tout cas, si on commençait déjà à trouver du bon au régime végétarien, il faudra basculer sans tarder dans le véganisme de stricte obédience car ce qui est montré ici du sort des vaches élevées pour leur lait est effrayant. Bien sûr, les deux principaux humains à l’écran sont bons et même beaux, mais la grande réussite du réalisateur est de savoir filmer les vaches qui sont ses meilleures actrices (non créditées au générique d’ailleurs). Toujours de près, la plupart du temps à huis clos, dans des situations critiques : accouchement, traite mécanique, maladie, agonie, enterrements variés. Cependant, et même si on comprend qu’elles ont droit au taureau, et non à l’insémination artificielle, la classique scène de saillie (de « La terre » de Zola à la « jument verte » d’après Marcel Aymé) nous est épargnée. Que faut-il en penser ? Dans le doute, on félicitera le réalisateur d’avoir évité un cliché. Et d’avoir traité la boulangère avec la même pudeur.
    Thriller, drame psychologique ? Pour qu’on accroche, il aurait fallu plus d’ouvertures dans le scénario, qu’à certains moments on ait pu espérer autre chose que la catastrophe annoncée.
    La qualité « documentariste » du reportage chez un petit éleveur n’enrichit pas la narration. Dommage. Un peu d’information et d’expertise sur les problèmes actuels de l’élevage et sur le traitement de la maladie de la vache folle n’auraient pas nui à l’intérêt d’un tel film. Ou, faute de faire dans la dentelle, le gentil petit Charuel aurait pu manger un peu de la vache enragée du grand méchant François Ruffin pour politiser le débat.
    Certes, le petit paysan actuel se sent abandonné de tous quand son exploitation bat de l’aile, mais l’environnement qui l’écrase est ici dépeint de manière floue. Rien n’est dit de l’historique de la maladie de Kreuzfeld-Jacob (farines animales, laxisme britannique), ni sur les politiques publiques mises en œuvre pour contenir l’épidémie et indemniser les victimes. On s’étonne ici que notre petit paysan entreprenne un long périple en Belgique pour y mettre son troupeau à l’abri alors que ce pays, à la différence de la France, n’a pas indemnisé les éleveurs dont les animaux ont été abattus. Le désespoir de l’éleveur belge est justifié par des causes objectives ; celui du Français est plus complexe : il se coupe de la société : ses copains, ses copines (la boulangère est dépeinte avec tant de dérision…), de ses parents, et même de sa sœur (anti-boulangère garçonne exerçant une profession libérale).
    Il faudrait revoir, entre autres, Biquefarre et Farrebique, et plus récemment les «profils paysans » de Depardon, pour - peut-être - comprendre comment les lumières de la sociologie rurale ont été phagocytées par le documentaire animalier dans la représentation de ceux qu’on appelait jadis les « paysans ».
    cylon86
    cylon86

    2 548 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 septembre 2017
    Alors que Thomas Lilti, qui a été médecin, a fait de son cinéma un moyen de nous plonger dans le monde médical avec humour et réalisme, voici que Hubert Charuel, qui connaît bien le milieu paysan, se fait cinéaste pour livrer ''Petit paysan'', un film étonnant, réalisé dans une veine réaliste tout en lorgnant vers le thriller. Pierre, paysan tenant sa ferme et ses vaches à lui seul, se retrouve affolé quand l'une d'entre elles contracte une grave maladie qui la fait saigner du dos. S'il déclare la bête, son troupeau sera abattu. Alors il décide de faire disparaître la vache malade en la tuant et la brûlant, espérant qu'aucun autre cas ne va se déclarer dans son troupeau... D'abord traité avec humour notamment dans le rapport que Pierre entretient avec les autres, ''Petit paysan'' finit par gagner en noirceur à mesure que le récit avance et que notre héros sombre pour mieux protéger ses vaches de l'inévitable... Surprenant, que ce soit dans sa réalisation, dans les tournures de son récit ou dans son interprétation (Swann Arlaud est épatant), ''Petit paysan'' nous montre un monde impitoyable où l'on peut tout perdre en un tour de main et où tout peut tenir sur les épaules d'une personne.
    Anton75
    Anton75

    26 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 septembre 2017
    Vachement déçu par cette histoire de "petit paysan" qui se lève bien tard (6h45) pour s'occuper de ses "godelles" (vaches en patois vosgien). Les personnages sont caricaturaux (les parents ou les copains de chasse), à peine ébauchés (la boulangère), voire franchement hystériques (la sœur vétérinaire, jouée par une Sara Giraudeau survoltée). Les dialogues sont très appuyés, le scénario tourne en rond et multiplie les incohérences (la virée en Belgique est longue et inutile). Reste Swann Arlaud, qui est comme toujours magistral, qui trait les vaches ou conduit un 30 tonnes avec un naturel confondant, il en prendrait presque l'accent local... Premier film bien décevant, qui ne tient malheureusement pas toutes ses promesses.
    Marie-Hélène C.
    Marie-Hélène C.

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 septembre 2017
    J'ai beaucoup beaucoup aimé ce film . Poignant et magnifiquement joué . Véritable ode à la vie paysanne
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 septembre 2017
    Une bonne surprise de la rentrée cinéma. Un sujet qu'on imagine pourtant peu cinématographique, et pourtant ça marche ! Énormément de justesse dans les situations, un suspense qui booste la narration, des pointes d'humour bien placées et jamais outrancière, une réalisation jamais maniériste mais bien là, ainsi qu'une interprétation tout en nuance. Un premier film bluffant et un réalisateur à suivre.
    Padami N.
    Padami N.

    62 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 septembre 2017
    film tend vers le polar dans un cadre social paysan en dehors des grosses fermes industrielles mais il l n'y arrive pas .seul ambiance reste l intrigué s'effiloche et part dans tous les sens . c est bien joué mais les seconds rôles sont inutiles ou ne sont pas assez développés
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    154 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2017
    A l’heure où changer ses habitudes alimentaires devient crucial pour le futur de la planète, Hubert Charuel propose de montrer l’envers du décor des petits producteurs de lait, boisson souvent montrée du doigt.
    « Petit Paysan » est un film à part dans le paysage actuel, déjà par son sujet qui n’attirera par forcément les foules en salles, mais aussi par son traitement très original qui sort des champs connus.
    A lieu de proposer un simple documentaire de fiction, le scénario va plus loin et prend de l’ampleur en ajoutant à ce drame social des éléments de thriller psychologique et en détaillants l’engrenage de la descente aux enfers, sans oublier un soupçon d’humour bien placé... et bienvenu !
    Très actuel, le film montre les différentes utilisations de la technologie moderne, aussi bien YouTube pour faire connaitre sa situation désespérée, qu’un centre de traite ultra moderne en totale opposition à la ferme traditionnelle du personnage principal.
    Swann Arlaud est absolument parfait en paysan qui a repris la ferme de ses parents et qui fait tout pour être un digne héritier des valeurs du passé. Ici la qualité prime sur la quantité, le bienêtre des animaux est primordial, voir même parfois excessif, la solidarité avec ses voisins est toujours de mise même si elle peut être pesante, toujours dans l’optique de produire de façon sincère.
    Honnêteté dans le travail, poids de la relation parentale, solitude par manque de temps pour nouer des relations, maladresse, passion, retard de paiements des indemnités, relations avec les autorités sanitaires, tout y passe de façon précise sur fond de crise type vache folle.
    Petite pépite de dialogue parmi tant d’autres, lors d’un repas avec la boulangère qui aimerait être intime avec notre paysan :
    spoiler: « -Ça ne me dérange pas que tu sois paysan ! -Mais pourquoi ça te dérangerait ? »

    Tout est dit en peu de mot, économie savante du monde rural.
    Les vaches sont portées à l’écran avec beaucoup de respect, telles des personnages centraux et sont particulièrement touchantes et expressives. Quand certaines sont abattues, leurs carcasses sont hyper réalistes et montrées à la limite d’un film d’horreur, on se sent particulièrement affecté par leur mort.
    Pour un premier film, c’est une très belle réussite, même si la fin laisse un peu sur sa soif.
    Quoiqu’il en soit, vous ne boirez plus de lait comme avant !
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