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Philippe G.
8 abonnés
169 critiques
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3,5
Publiée le 3 octobre 2017
Le scénariste laisse un peu de côté la relation que pouvait avoir à un moment le " héros " avec son voisin plus âgé . Le rapport avec son " copain" d'Internet m'est apparu plus factice et beaucoup moins forte émotionnellement . Elle est de plus invraisemblable . Dommage car l'interprétation est à la hauteur du sujet .
Pierre est agriculteur dans la production de lait ; trente vaches à s’occuper, il vit, respire, mange, dort vache. La première scène onirique et déconcertante pose le cadre, mais permet aussi au jeune réalisateur d’afficher sa volonté de ne pas faire du docu fiction. Son scénario très fourni est aussi un matériau solide pour ne pas sombrer dans le documentaire ; car une fois le cadre posé, très vite un ersatz de maladie de Creuzfeld Jacob commence à toucher des exploitations françaises. Après nous avoir montré le lourd poids du quotidien du métier d’éleveur, Hubert Charuel bascule dans une sorte de thriller rural. Pierre va passer par le mensonge, le déni pour simplement sauver ce qui lui est le plus cher, ses bêtes. Hubert Charuel connait très bien le sujet et on en apprend aussi beaucoup sur ce métier et sur la sécurité alimentaire ; mais il garde le cap, la tension grandissante autour d’une trame fictionnelle bien montée. Pour cause qu’il connait le monde agricole, tout fraichement sorti de la Femis, il va tourner son premier long dans la ferme de ses parents, profitant de ses souvenirs de jeunesse autour de la maladie la vache folle. Et le réalisme qui en découle est aussi fort que dans « Béliers » (Prix un certain regard à Cannes 2015) où que « Hippocrate », mais contrairement à ce dernier il tient encore mieux son récit pour le mettre au profit de son thriller de plus en plus tendu. Une belle réussite hyper prometteuse pour un metteur en scène à suivre. Et les festivals ne s’y sont pas trompés avec trois prix à Angoulème pour celui de la francophonie et une diffusion dans le cadre de la semaine de la critique à Cannes. Et cette réussite s’appuie sur un casting impeccable : Swann Arlaud a l’air d’être aussi du sérail rural, Sarah Giraudeau criante de vérité et Bouli Lanners flippant en paysan converti en Geek. Un film sur un homme dévoré par sa passion pour un film brut mais émouvant. Une belle découverte. mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
J'ai été enthousiasmé par ce film (car il s'agit bien d'un film et pas du tout d'un documentaire sur le monde paysan ... du moins jusqu'aux 2/3 de l'histoire. En effet la fin tombe un peu à plat et retombe un peu dans le "documentaire" ... c'est bien dommage. En tout cas je dis chapeau pour un premier film ! Et les 2 acteurs principaux sont formidables !!!
Film sympathique qui nous permet de découvrir la vie des paysans éleveurs de vaches laitières. C'est bien joué, acteurs sympathiques. Seul bémol : le camion qui n'est pas vraisemblable.
J'ai été déçue par ce film, il donne une image du monde paysan qui ne ressemble pas à ce que j'en connais. Il me dérange même et je trouve qu'il ne donne pas une bonne image de ce métier et des hommes qui l'ont choisi.
On constate en voyant l'enthousiasme que suscite le film à la sortie de la salle que les Français s’éloignent de plus en plus de leurs racines paysannes... Comment ne pas relever toutes les invraisemblances que contient ce film (pourtant très bien interprété, bravo à la performance de Swann Arlaud !) ? Seul un public citadin, bobo, éloigné depuis longtemps des réalités actuelles de l'agriculture peut succomber au charme d'une scène comme celle du veau dans la baignoire ou sur le canapé !...Enfant de paysan, j'ai eu l'impression de voir une mauvaise caricature du monde agricole, de ses problèmes (suicide, absence de vacances, célibat...) . Certains spectateurs pensent même qu'il s'agit d'un documentaire sur le monde paysan aujourd'hui ! Quiconque connaît bien un paysan d'aujourd'hui connaît ses vrais problèmes et ne peut souscrire à ce film qui donne une fausse image de nos agriculteurs dont certains, c'est vrai, vivent des drames (dont il est difficile de rire) et d'autres sont parfaitement heureux et épanouis comme peut l'être n'importe quelle personne qui fait son métier avec passion et amour.
Un film nécessaire et rare sur un thème actuel le métier de paysans ses grandes difficultés parfois. Entre le documentaire et la fiction, des mots justes avec des situations qui nous font comprendre le drame que peuvent vivre de petits agriculteurs délaissés parfois
Un "vrai" film, plein de vérité sur ce monde (celui de la plupart de nos ancêtres), monde qui échappe à nos gouvernances quelles qu'elles soient. Ce sont nos origines, mais ce n'est pas "médiaticable" Ce film devrait être un support de débat dans toute instance responsable ... Même à l'école. Quel merveilleux acteur que ce Swann ...et BRAVO au réalisateur scénariste pour cette superbe idée de "montrer" ce qu'est cette "vocation". Que cela serve à comprendre ce que c'est qu'une vie de "paysan" : pas de RTT pas de vacances, et .... Un salaire de la peur. A voir
Intense du début à la fin. Swann Arlaud endosse la vie d'un paysan attaché viscéralement à son métier et nous fait oublier qu'il " n'est qu'acteur"....ET nous entraine dans un véritable thriller rural. Quatre vingt dix minutes e fascination pour ces survivants d'un monde agricole que l'on abandonne. Je ne boirai plus de lait sans penser à ce formidable film!
J ai trouvé ce film tres juste et intelligent. C est pas tous les jours. Bravo. J ai juste un petit regret au moment où il va en Belgique avec ses vaches. Il m a semble que c était pas tres crédible mais sinon le film est tres bien.
Une histoire de bouseux qui n'aurait pas du intéresser les bobos mais s'avère palpitante tant on vibre avec ce petit paysan qui transmet l'émotion de son combat et l'affection qu'il porte à ses bêtes. Quelques personnages, parents ou bureaucrates sont juste un peu caricaturaux, petite facilité d'écriture qui ne nuit pas
Un bon film français . Un très bon drame social sur la vache folle. Le ton dramatique est bien maitrisé. Swan Arlaud est la révélation de cette fiction brillante.
Enorme stress caché derrière une situation banale. Au bout de 20 minutes, vous êtes éleveur avec l'acteur, ce sont vos vaches, vous les aimez, vous connaissez leur prénom, vous souffrez avec elles. Sous l'apparence d'un film dépouillé, on assiste à des scènes d'une très grande complexité pleine de retenue. La tension se dilue à la fin car on passe par une forme de conte pour en finir avec une conclusion que l'on connait forcément d'avance. Interprétation irréprochable (vaches et humains) et personnages secondaires truculents. Il ne s'agit pas d'un film sur le monde paysan mais d'un film de science fiction - horreur avec huis-clos, vaches-zombies et les meilleurs ingrédients réunis. Un destin implacable vient à bout de la résistance du héros. Un sujet en or.
Premier long métrage de Charuel. C’est réussi, ‘’Petit paysan’’ a plein de qualités dont en premier l’authenticité, elle crève les yeux ; du tout jeune veau accouché difficilement en passant par les vaches malades, jusqu’aux diverses interventions humaines. La campagne est montrée telle qu’elle est, belle mais difficile surtout pour les citoyens urbains qui ne la connaissent quasiment pas, si ce n’est en touristes. Si l’histoire n’était pas si triste, je dirais que c’est un superbe documentaire pour les enfants mais le pessimisme général qui s’en dégage ne serait pas bon pour eux. Pourtant rien n’est inscrit dans le marbre, le choix d’avoir des fermes laitières à taille humaine qui mettent les hommes et les vaches en contact étroit est possible. Il suffirait de payer le lait un peu plus cher et éventuellement d’économiser sur l’inutile, beaucoup plus rependu et pratiqué que ce raisonnement. C’est une très bonne chose que ‘’Petit paysan’’ existe et qu’en plus ce soit un film français.