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Anton75
26 abonnés
74 critiques
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2,0
Publiée le 6 septembre 2017
Vachement déçu par cette histoire de "petit paysan" qui se lève bien tard (6h45) pour s'occuper de ses "godelles" (vaches en patois vosgien). Les personnages sont caricaturaux (les parents ou les copains de chasse), à peine ébauchés (la boulangère), voire franchement hystériques (la sœur vétérinaire, jouée par une Sara Giraudeau survoltée). Les dialogues sont très appuyés, le scénario tourne en rond et multiplie les incohérences (la virée en Belgique est longue et inutile). Reste Swann Arlaud, qui est comme toujours magistral, qui trait les vaches ou conduit un 30 tonnes avec un naturel confondant, il en prendrait presque l'accent local... Premier film bien décevant, qui ne tient malheureusement pas toutes ses promesses.
On le sait, le métier de paysan est rude, exigeant et dépend souvent de facteurs plus ou moins aléatoires comme la météo... et les maladies. L'une de ces épidémies, rappelant la crise de la vache folle des années 90, vient frapper le cheptel d'un jeune éleveur et ce dernier va tout faire pour limiter les dégâts et cacher le désastre aux services sanitaires. Un premier long métrage prometteur de la part d' Hubert Charuel qui apporte à ce drame une forte touche de thriller. Le cinéaste fait monter la sauce et réussit à créer un suspens, une tension couplée à une bonne dose d'émotions. Dommage que le film s'essouffle un peu vers la fin. Toutefois, l'acteur Swann Arlaud livre quant à lui une performance bluffante d'un bout à l'autre. Bon film dont il ne manque pas grand chose pour en faire une œuvre mémorable.
Il est bon de voir, de temps en temps, le cinéma français sortir de la ville pour explorer des territoires cinématographiques singuliers. Hubert Charuel saisit la campagne dans son quotidien réaliste (gestion d'une ferme, pressions politiques sur les agriculteurs) mais, de la même manière que ses vaches sont dangereusement contaminées par une épidémie, le naturalisme du film est très vite rongé par une forme saisissante de thriller mental. Sans fioriture, réglé sur une même ligne d'intensité, "Petit Paysan" ne va jamais véritablement surprendre mais assume en contrepartie son efficacité (la nervosité du montage est assez exceptionnelle) en nous plongeant dans la tête de son personnage, dont on se fiche de savoir s'il est bon ou non. Charuel se fout du processus d'identification mais ne s'intéresse, à raison, qu'à l'urgence de l'action et à la spirale infernale dans laquelle s'enfonce Pierre. Il faut à ce titre saluer l'interprétation de Swann Arlaud, dont le visage par instants menaçant tente de masquer la colère intérieure, à l'instar de la séquence géniale où son personnage fait une virée nocturne avec ses amis mais, gagné par une impatience des plus voyantes, doit les abandonner pour revenir à la ferme où agonise l'une de ses vaches. Avec ce premier long-métrage ambitieux, sec et tenu, il faudra suivre de près la carrière d'Hubert Charuel, dont les qualités de mise en scène sont prometteuses.
Le sujet, inspiré de la crise de la vache folle, n'est pas banal au cinéma. Dernier souvenir thématique, dans l'univers ovin, le film islandais Béliers. Ce Petit Paysan est un premier film étonnant de maîtrise et d'intensité. Même si le déroulé du scénario ne réserve guère de surprise, on est capté par un regard juste et un traitement façon thriller réaliste, obsessionnel, vraiment efficace. Mise en scène et interprétation convaincantes.
Pas suffisamment fort et précis. Certes pour son premier film, le réalisateur nous offre une vision d’un monde qu’il connaît bien. Techniquement très bien réalisé et très bien dirigé, son film manque toutefois d’un scénario qui utilise la puissance offerte par la narration cinéma pour nous faire comprendre vraiment les dilemmes de son Petit Paysan. À trop aller vers le réalisme documentaire (ce qui est bien pour la facture), l’histoire s’interdit d’aller au bout de ses thèmes. Une chronique rondement menée mais décevante aux vues des critiques dithyrambiques de citadins branchouilles.
Pierre est éleveur de vache laitières et résume sa vie à ce métier. Il s’occupe tous les jours de ses vaches et a développé un réel attachement pour elles, tellement qu’il ne passe même plus de temps avec ses parents ou ses amis. Une épidémie s’est déclarée en France et l’une de ses vaches en a été infectée. Mais Pierre ne pouvait pas se résoudre à perdre ses vaches et il s’en est débarrassée avant que sa sœur, vétérinaire, ne vienne la contrôler. Il se rend compte plus tard qu’une autre vache a été infectée, puis une autre, et encore une autre. Il fait appel à un homme, Jamy, qu’il a connu sur internet. Mais celui-ci ne lui sera d’aucune aide. Il sera donc dans l’obligation de tuer ses vaches.
Le film aborde plusieurs sujets différents. Il veut nous faire comprendre à quel point la vie d’un paysan peut être difficile et que cette minorité de personnes est souvent mal vue alors qu’ils fournissent un travail difficile. Il nous fait rendre aussi compte qu’on met souvent les choses importantes de côté (amis, famille) pour des choses moins importantes. Le film maîtrise bien son sujet.
Les acteurs jouent très bien leur rôle. L’acteur de Pierre (Swann Arlaud) nous montre clairement la détresse absolue du personnage et à quel point il est prêt à tout pour sauver son troupeau de vaches. Il a même accouché une vrai vache enceinte ! L’actrice de Pascal joue réellement le rôle d’une vétérinaire (elle n’hésite pas à rentrer son bras dans le vagin d’une vache).
Lorsque Pierre à été infecté par l’épidémie, le maquillage dans son dos et le fait que ça devient mousseux une fois l’eau passée dessus est très réaliste. Les personnages portent des tenues qui leur sont adaptés (tenue de gendarmerie, vétérinaire, tablier…).
Je trouve que le film est assez difficile à regarder, surtout pour les personnes sensibles ou contre le mal envers les animaux. La fin est bien, je pense que c’est comme ça que ça devait se passer depuis le début mais on ne peut pas blâmer Pierre d’avoir fait le choix de sauver ses vaches car elles lui permettent de vivre.
Les lieux de tournage étaient bien en rapport avec le film ( dans la campagne, etc.), les décors et les musiques nous mettent dans l’ambiance tandis que les effets sonores nous donnent l’impression d’être avec le personnage, mais le bruit des vaches était assez dur à entendre, surtout lorsque Pierre les tue.
J’ai apprécié ce film car il nous apprend beaucoup de choses sur la vie de fermiers/paysans et il réussit à nous plonger dedans. L’histoire est très prenante et elle éveille la curiosité chez les spectateurs, nous faisant nous demander comment va finir cette histoire, même si on s’y attendait un peu. Néanmoins, ce film comporte plusieurs scènes tragiques, violentes, voir dérangeantes : la manière dont il tue les vaches, l’accouchement de la vache… je ne m’attendais pas à ce que ce soit si direct, à tel point que je détournais le regard à certaines scènes. Ce n’est même pas un film pour un public averti car il n’y a aucun âge indiqué pour regarder ce film et ça pourrait en traumatiser plusieurs. Je recommande ce film à ceux qui aimeraient peut-être se lancer dans ce métier ou simplement en apprendre davantage sur le mode de vie des éleveurs, mais il ne faut pas être sensible pour le regarder…
Ni un bon film, ni un bon documentaire... rien n'est vraiment abouti ni l'histoire d'amour ni l'histoire d'amitié, aucun sentiment ne transpire si ce n'est celui du héros pour ses vaches. Seuls l'angoisse et stress pesant tout au long du film, des actes totalement improbables et irréalistes... on sort frustré. C'est malgré tout très bien joué par les 2 acteurs principaux et si ce film peut permettre de sensibiliser opinion aux problèmes rencontrés par les paysans, tant mieux !
Un premier film maîtrisé, entre thriller agricole et émotion, une éclatante réussite qui place le jeune cinéaste dans les grands espoirs du cinéma français.
Un film particulièrement réaliste (de l'idée que je m'en fais) de cet univers dur de nos éleveurs, seuls face aux épidémie, aux doutes.... PLV : avec l'excellente Sara Giraudeau
C’est du cinéma naturaliste qui suit de manière très réaliste l’histoire simple de ce petit paysan dont la vie a été consacré à son travail et qui vit la peur de perdre tout ce pourquoi il a vécu (ou ce qui l’a empêché de vivre d’ailleurs). Franchement ce n’est pas du tout mon genre de film, mais la formidable interprétation de Swann Arlaud a réussie à m’embarquer. Je reconnais aussi de vraie qualité de mise en scène, mais comme je le disais ce n’est vraiment pas ce que je cherche au cinéma et cela ne me laissera donc pas un souvenir impérissable.
Quelle joie cela doit être de faire un premier film et de le voir autant apprécié par la presse que par le public ! Il faut dire que les comédiens, la mise en scène, le scénario et la musique fonctionnent très bien ici. L'histoire pourrait relever du simple téléfilm, mais le cinéaste lui donne une ampleur qui dépasse largement ce cadre (hormis peut-être la toute fin...). C'est probablement l'un des films les plus justes sur le monde paysan. Le scénario est si bien agencé que tout est dit sans qu'on ait le sentiment d'un pensum systématique : la peur des épizooties, l'attachement aux bêtes, les rythmes de travail, les conflits de génération, l'émergence d'une nouvelle génération, les nouvelles technologies, la difficile séduction auprès des filles, le poids des parents toujours fixés dans la ferme, la relation particulière entre agriculteur et vétérinaire, l'isolement, etc. Le réalisme est tel que les choix musicaux coïncident parfaitement avec un monde paysan bien plus complexe qu'on croit où l'on traie les vaches en écoutant du rap. Bon maintenant, reste à savoir si le cinéaste, si familier de ce monde-ci, saura trouver la même énergie pour ses 22 films suivants...!
Il y a cet homme face au combat. Seul, marginalisé, il mène sa barque à contre courant de ceux de sa génération. La lutte de "Petit Paysan" est assimilable à celle de "Béliers" de l'Islandais Hakonarson. Parce que sans son troupeau il pense n'être plus rien, son comportement tourne à l'obsessionnel. Ce personnage qui s'entête est fréquemment abordé dans le jeune cinéma français. Il intronise une nouvelle forme du thriller : celui du vertige. Précipice entre la vie et la folie, problématique moderne qui est de plus en plus pertinente.