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    Téhéran Tabou
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    44 critiques spectateurs

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    ffred
    ffred

    1 702 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 octobre 2017
    Une fois n’est pas coutume, c’est la bande-annonce qui m’a donné envie de voir ce film. Et pour une fois aussi, elle tient toute ses promesses. J’ai trouvé le tout très réussi, que ce soit sur la forme ou sur le fond (on pense beaucoup au tout aussi formidable Valse avec Bachir). Le procédé employé, la rotoscopie, donne à l’animation un réalisme saisissant. Techniquement, c’est donc superbe. On connaît les conditions de vie des iraniens aujourd’hui, mais ce Téhéran Tabou nous offre une nouvelle perspective aussi troublante qu’intéressante. On s'attache immédiatement à tous les personnages, même s’ils ne sont pas des anges, on finit très facilement par les comprendre. L’histoire est forte et édifiante (les autorités iraniennes ne vont pas apprécier). On en ressort assez perturbé et encore plus compatissant envers le peuple iranien (mais je n’irai toujours pas là-bas pour autant). C’est dur et poignant, mais aussi drôle et émouvant. C’est une très belle surprise. Je le conseille.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 octobre 2017
    Un portrait terrible de la capitale iranienne, dont je ne connais que très peu de choses, où les femmes sont totalement sous la tutelle des hommes, écrasées par le poids de la religion musulmane où les uns et les autres se débattent pour avoir un espace de liberté quand une blague téléphonique peut mener à la mort, se tenir la main entre hommes et femmes peut mener en prison ...
    L'hypocrisie règne dans la société dépeinte par le film.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 octobre 2017
    Ali Soozandeh vit en exil en Allemagne et ne peut tourner en Iran, pour contourner la censure, Téhéran Tabou a été réalisé selon le procédé de la rotoscopie, les personnages sont filmés sur fond vert, puis redessinées et intégrés dans le décor…de l’animation mais permettant de reproduire avec réalisme la dynamique des mouvements. Il s’en suit un rendu cotonneux qui ne facilite pas toujours la reconnaissance des personnages. Est-ce pour souligner la schizophrénie de la société iranienne, est-ce pour mieux révéler la beauté caché des personnages…au spectateur de se prononcer…Quant à l’histoire…elle commence très fort, un chauffeur de taxi demande à sa cliente, qu’il a reconnue comme prostituée, une fellation, tout en conduisant, devant son fils muet de naissance assis à l’arrière…mais se scandalise de reconnaitre sa fille se promenant sur le trottoir, main dans la main avec son copain…Nous suivons le destin de trois femmes. La première, est la prostituée du taxi qui cache son métier à son entourage et se fait passer pour infirmière, la deuxième, une femme de milieu aisé qui ne peut travailler sans l'autorisation de son mari, la dernière s'est couverte de honte en perdant sa virginité avant le mariage (du moins c’est ce qu’elle affirme, la réalité étant moins avouable). Toutes les trois vont tenter par tous les moyens de trouver une alternative à ce quotidien difficile dans une société schizophrène où le sexe, la drogue et la corruption se cache sous le voile de la morale et de la corruption, et où les ayatollahs sont les premiers à entretenir des concubines…Un pays qui marche sur la tête et où les jeunes veulent s’expatrier…En choisissant l’artificialité de l’animation, et en chargeant la barque par une accumulation de scènes choquantes ou outrancières , Ali Soozandeh, finit par fatiguer le spectateur… le cinéma iranien contemporain , avec des réalisateurs comme Asghar Farhadi, Sepideh Farsi, Jafar Pahani, Ayat Wajali, Ida Panahandech….sur des thèmes identiques nous a offert des films plus convaincants…et plus facile à suivre !!
    ferdinand75
    ferdinand75

    550 abonnés 3 869 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 octobre 2017
    Un film très réussi et très astucieux aussi. Le dessin graphique rajouté sur l'image permet de faire passer d'autres messages, plus forts , plus directs que ceux de certains très bons films Iraniens . On est dans la même veine que ce cinéma perse , intelligent, bien construit . IL y a toujours une sorte de labyrinthe, de personnages qui se croisent, dans des destins parallèlles , pour finalement se rejoindre à la fin. Le thème de la sexualité est abordée frontalement avec des scènes qui n'auraient pas été possibles dans du vrai cinéma. Les femmes ôtent leurs voiles , et se dénudent même. Mais le message est fort sur la libération des femmes, la lutte des jeunes, la frustation d'une société étouffée,la liberté. Un beau film en tout cas.
    Jean-Claude L
    Jean-Claude L

    46 abonnés 289 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 octobre 2017
    Un très bon film montrant le destin de trois femmes de caractère dans une société gouvernée par des religieux à Teheran et ou se mêle drogue prostitution à voir très bien fait
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 9 octobre 2017
    De nos points de vue auto-centrés d'européen, les pays soumis à la loi islamique ou du moins, s'en inspirant fortement, nous sont toujours apparus comme moralement irréprochables, à la limite d'une certaine forme de fanatisme visant l'assainissement le plus total du corps et de l'esprit. Eh bah non, loin s'en faut même. "Téhéran Tabou" est un film d'animation s'intéressant à plusieurs destins d'habitants de Téhéran faisant face à leurs contradictions liées aux pulsions humaines qui les animent. L'intérêt principal de ce film est sans doute de casser le principe selon lequel ce que nous voyons sur nos écrans retranscrit la réalité des choses. Comme tout un chacun, les habitants de la capitale iranienne s'adonnent aux plaisirs de la chair, se droguent et écoutent de la musique transgressive (et oui, Motörhead est présent dans le film). Pourtant, pour réaliser un tel film, inutile de souligner que le projet n'aurait pu se faire sur place. D'où l'idée d'utiliser la rotoscopie (tournage sur fond vert) qui permet d'animer de vrais acteurs. Le souci, c'est que ce procédé, bien qu'agréable pour les yeux, a le démérite de rendre impersonnel les personnages présentés qui se diluent dans une animation parfois trop sombre. Côté narration, on s'étonne devant le décalage provoqué par le concept de l'oeuvre qui rend, tantôt comique, tantôt tragique, les situations vécues par les personnages qui relèvent la plupart du temps de l'absurde le plus total. On regrette tout de même que le cinéaste, Ali Soozandeh, ait forcé un peu trop le trait à certains moments du film (le médecin pratiquant dans la clandestinité et son cabinet tout droit sorti de "Saw" avec raclements de gorges et crachats à répétition). "Téhéran Tabou", bien que maladroit dans le traitement de son sujet, reste une oeuvre très intéressante dans sa déconstruction des stéréotypes occidentaux. Pour le côté engagé de l'oeuvre cependant, le cinéaste ne se mouille à aucun moment et fait l'erreur de traiter tout ses protagonistes sur un pied d'égalité.
    Yves G.
    Yves G.

    1 461 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 octobre 2017
    À Téhéran de nos jours Pari et son fils muet Élias emménagent dans un grand immeuble d'un quartier populaire. Le mari de Pari est un toxicomane qui purge une longue peine de prison et elle se prostitue pour vivre. À l'étage au-dessus, Sara, qui étouffe entre un mari jaloux et une belle-mère possessive, est à nouveau enceinte après deux fausses couches. À l'étage au-dessous, Babak est un jeune musicien dont les enregistrements psychédéliques ne parviennent pas à franchir la censure islamique. Il a une liaison d'un soir avec Donya qui lui réclame le lendemain l'argent pour une hymenoplastie.

    "Immeuble Yacoubian" à Téhéran. Comme le romancier Alaaa El Aswany l'avait fait pour décrire la société égyptienne (ou Georges Perec dans "La Vie, mode d'emploi"), le réalisateur iranien installé en Allemagne où la censure ne peut plus l'atteindre, Ali Soozandeh, fait cohabiter les héros de son film chorale dans le même immeuble. Le procédé pourrait sembler un peu facile. Mais le scénario est suffisamment bien tressé pour entrelacer ces trois histoires jusqu'à un final aux fausses allures de thriller qui les réunit toutes.

    Prostitution, drogue, corruption, intégrisme religieux. La charge de Ali Soozandeh contre les tares de son pays d'origine est lourde. Elle n'est pas toujours subtile. "Téhéran Tabou" a parfois des airs de catalogue où chaque défaut de la société iranienne a droit à sa saynète. On y voit des pasdarans arrêter un couple d'amoureux dans un parc public, un mollah lubrique abuser de son autorité pour corrompre une femme, un médecin alcoolique pratiquer dans des conditions sanitaires douteuses un avortement.

    Les personnages de "Téhéran Tabou" frisent le manichéisme. Dans cette société corrompue, ils n'ont à lui opposer que leur courage : Pari, la prostituée au cœur d'or, Sara la Madame Bovary perse, Babak, le musicien au génie incompris. Pour autant, ils ne sont pas parfaits. Pari va mettre sa voisine Sara dans une situation embarrassante. Sara cache un secret inavouable. Quant à Babak, le dénouement du film le révèlera moins chevaleresque qu'on l'aurait cru.

    Le procédé utilisé pour les mettre en scène les prive de cette ambiguïté. La rotoscopie crée un effet de déréalisation. Téhéran devient une cité de bande dessinée peinte dans une palette chromatique rouge et noire. "Téhéran Tabou" perd-il pour autant en force de conviction ? Non. Car on sait par ailleurs, pour l'avoir lu dans la presse et déjà vu au cinéma, que la capitale iranienne vit sous un chape de plomb qui est sur le point d'éclater. Ses tares, même caricaturées, nous émeuvent et nous révoltent. Conquis par avance par le plaidoyer de "Téhéran Tabou", nous nous laissons d'autant mieux nous en convaincre.
    SYLVIE B.
    SYLVIE B.

    27 abonnés 200 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 octobre 2017
    une super plongée dans le vrai Téhéran et ses contradictions. le besoin de vivre libre et la nécessité de se cacher pour l'être. une procédé visuel hyper original. j'ai adoré
    Ufuk K
    Ufuk K

    518 abonnés 1 474 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 octobre 2017
    " Téhéran tabou " présente lors de la semaine de la critique au dernier festival de cannes est un bijoux .En effet nous sommes plonge en plein coeur de la capitale de l'Iran ou l'intégrisme religieux et le pouvoir des hommes écrase tout sur son passage cependant c'est une société hypocrite car la prostitution, drogue et corruption sont monnaie courante dans ce pays. bref c'est fascinant.
    Padami N.
    Padami N.

    61 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 octobre 2017
    ces histoires croisées de prostituée de musicien fauché de femme soumise. de fêtards....vivant au même endroit de Téhéran nous choquent et nous attristent...nous fait réfléchir. la technique de capture et mise en animation atténué un peu trop les propos et l image.dommage même les regards de l enfant muet sur ces vies seraient plus intenses avec un vrai acteur je pense...
    islander29
    islander29

    864 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2017
    Un film très bien réalisé, avec des graphiques précis, au voisinage du réalisme par moments.....Techniquement parfait....Mais le reste est aussi bon, le scénario qui se complexifie à la fin (des surprises dans le script), et des personnages très iraniens....Bien sûr ce qui prévaut finalement c'est la loupe offerte sur la condition féminine en Iran, et là je dois avouer que le film est audacieux (parfois même dans des allusions assez crues). Les deux scènes les plus surprenantes, sont celle du début et la scène finale, d'une tristesse insondable. Entre les deux le discours est prenant, la magie opère sur un film qui rappelle (avec un tout autre sujet) ) valse avec Bachir par la maitrise de sa réalisation.....A voir surement.....
    Critik D
    Critik D

    152 abonnés 1 103 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 octobre 2017
    L'histoire contée dans ce film m'a vraiment attirée, suivre le quotidien de ses personnages en dehors du cadre politique instauré était vraiment très intéressant. Nous avons ainsi Pari, obligé de se prostituer pour subvenir aux besoins de son fils Elias, Sara qui souhaite s'émanciper de son mari, Babak qui rêve de pouvoir diffuser sa musique bien qu'original ou encore Donya qui rêve d'un ailleurs. Suivre leurs histoires sont vraiment intéressantes, et nous confronte nous occidentale à des problématiques que l'on espère ne plus jamais rencontrer. Un film intéressant et touchant. Toutefois je n'ai pas été conquise par les graphismes, qui sont pourtant très beau à certains moments. Ce choix de passer par l'animation, permet d'adoucir un récit plutôt lourd. Une belle découverte pour ma part.
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    412 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 octobre 2017
    La prostitution, le trafic de femmes, le droit au travail et à la scolarité, la musique ou encore les mœurs légères des hommes puissants. Téhéran Tabou aborde tous les sujets proscrits et condamnés par la religion. Un défi périlleux, que le film relève avec élégance et grande pertinence. On découvre véritablement les problèmes et les obstacles auxquels sont confrontés les Iraniens dans leur quotidien. Plusieurs portraits de femmes, frappants de de vérité au goût amer et révoltant.
    chas
    chas

    37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 octobre 2017
    Pendant qu’il se fait « tailler une pipe » par une femme voilée, un chauffeur de taxi entre dans une rage folle en voyant une de ses filles tenant la main d’un garçon. Le film commence fort.
    Par le procédé de la rotoscopie, les dessins aux couleurs en aplat venant se superposer aux prises de vues, pourraient créer une distance, et pourtant nous prenons la violence de cette société en plein visage.
    Tout s’achète : un hymen, la signature d’un mari pour chaque acte de la vie, l’inscription à l’école...
    Que d’énergie perdue pour asservir les femmes dont le moindre geste est une victoire, pour tout réglementer, empêcher les musiques qui exultent d’autant plus qu’elles sont refoulées ! Les contournements pour gagner des moments d’évasion sont exaltants. Sous le joug, la moindre manifestation de liberté prend des allures héroïques. Scandé par des prises de photographies d’identité qui doivent changer de fond selon les destinataires, le film en a choisi un décidément très noir.
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