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    Sans Adieu
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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 26 octobre 2017
    En 2015, Christophe Agou est décédé d’un cancer à l’âge de 45 ans. Il venait d’achever son premier film. Il partageait sa vie ente New York ou il était photographe et son Forez natal ou il revenait souvent. C’est dans des petites fermes d’altitude autour de Montbrison qu’il avait tourné pendant une douzaine d’années. Avec une centaine d’heures de rushs, le montage n’a pas été simple pour ses assistants. Mais le résultat lui aurait plu, car il rend compte avec une émouvante sincérité de l’infinie solitude de ces paysans sacrifiés sur l’autel de la modernité.
    Le personnage principal, c’est Claudette, 75 ans. Prête à transmettre son exploitation, mais pas à n’importe qui. En attendant, elle se démène avec veaux, vaches, couvées, ses « maudits » chiens ; et ce fichu corps de plus en plus perclus de douleurs ! La caméra la suit dans ses tâches quotidiennes et enregistre ses bougonnements devant la paperasse administrative. Pareil autour d’elle, avec Jean et son frère, Mathilde, Jean-Clément où Christiane. Tous âgés, avec des animaux trop accaparants, sans même de quoi vivre dignement au bout.
    Le documentaire de Christophe Agou est beau et fort. Dans la lignée de Petit Paysan, la récente chronique sociale d’Hubert Charnel, côté fictionnel en moins. Sans Adieu s’inscrit surtout dans le sillage de la formidable trilogie de Profils Paysans de Raymond Depardon. Lui aussi filmait « en moyenne montagne ou l’on trouve les personnes les plus isolées ». Lui aussi donnait la parole à ceux qui ne l’ont jamais pour porter la voix d’un monde en perdition. Regard pudique et patiente écoute pour une empathie sans doute plus forte que toute dénonciation. Sans Adieu, mais pas sans mélancolie.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 octobre 2017
    Le portrait d’une génération de paysans voués à disparaître mais qui survivent en marge d’un monde moderne qui a perdu, pour eux, l’essentiel. Un petit chef-d’œuvre documentaire, bouleversant et pudique.
    chas
    chas

    37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2017
    « La fin des paysans », le thème devient un genre en soi, et bien que connaissant le milieu, après ce retour dans la boue des hivers, j’en ai eu la chique coupée. Le réalisateur, né dans le Forez, y est revenu depuis New York où il a réussi comme photographe jusqu’à en mourir, étouffé par la poussière des tours écroulées du 11 septembre. Les personnages qu’il nous montre, incrustés dans leurs capharnaüms glacés, parmi leurs animaux bruyants et brutalisés, ont des allures moyenâgeuses. La vieillesse, la maladie, la folie aggravent des conditions de vie indignes. Le langage de l’administration est une offense, les notions de valeur d’un autre âge. Les Francs sont évoqués mais ne disent même plus rien. Les images de brumes peuvent paraître belles, nous les savons mordantes. La misère, la solitude, la fatigue, la mort ; ce film est comme le papier collé à la porte d’une étable par un pauvre scotch protestant en vain contre la décision d’abattre le troupeau atteint de la maladie de la vache folle. Nous sommes loin de romantiques herbes folles, nos repères sont devenus flous, nos pères devenus fous. Il fallait un regard en empathie totale pour filmer de si près la déchéance de nos semblables ignorés derrière les collines prochaines, oubliées de ce siècle.
    aaber
    aaber

    31 abonnés 376 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 octobre 2017
    A voir, à revoir et à méditer. Le Président de la République devrait s'organiser une petite séance au château pour voir comment survivent et se meurent les petits exploitants agricoles (ici du Morvan) et il pourra se poser de bonnes questions. Le film est assez âpre et en même temps très humain. Violent et doux. Une claque.
    velocio
    velocio

    1 303 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 octobre 2017
    Présenté à Cannes 2017 dans le cadre de la sélection ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion), "Sans adieu" est un film posthume. En effet, son réalisateur, le photographe Christophe Agou, est mort en septembre 2015 en n'ayant eu le temps que de réaliser un premier montage. Cannes, ses paillettes, "Sans adieu", ses vaches, ses vieux paysans, des personnes délaissées par les gouvernements successifs, un monde en train de disparaitre : le contraste était patent !

    Alors qu'il vivait à New-York depuis de nombreuses années, Christophe Agou est revenu régulièrement durant 8 ans dans la région dont il était originaire, le Forez, afin de garder une mémoire, en photographiant quelques protagonistes, puis en les filmant, de ce qu'était la France paysanne du passé. L'idée de départ était de réaliser un livre de photos : "face au silence" est sorti en 2010, édité par Actes Sud. A côté de ces photos, il y avait une centaine d'heures de rushes qu'il a fallu ramener à un film de 1 h 39 minutes. Ce film, proche du travail d'un Depardon, nous fait découvrir des paysans et des paysannes qui vivent dans des maisons dans lesquelles règne un joyeux désordre et qui parlent de leurs rapports avec leurs animaux, vaches, chevaux, chiens, chats, ... des hommes et des femmes qui parlent sans arrêt, qui ne sont pas interrogés mais qui commentent ce qu'ils font. Parmi eux, Claudette, 75 ans, le personnage central, celle qui utilisait l'expression "Sans adieu" à chaque retour de Christophe Agou vers les Etats-Unis, montrant par là son désir de le voir revenir.

    Très intéressant, "Sans adieu" n'en est pas moins assez déprimant. On notera que le compositeur de la musique, Stuart Staples, le leader des Tindersticks, a également composé la musique de "Un beau soleil intérieur".
    Yves G.
    Yves G.

    1 460 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 novembre 2017
    Dans les monts du Forez dont il est originaire, le photographe Christophe Agou, décédé en 2015, avait filmé quelques paysans dans l'intention d'en faire un film. La monteuse Virginie Danglades a achevé son œuvre.

    "Sans adieu" est un film qui est tout sauf charmant. Les monts du Forez et les paysans qui les peuplent ne sont pas filmés avec joliesse. Au contraire. Les paysages sont gris, pluvieux. La caméra de Christophe Agou se concentre sur les intérieurs où ses interlocuteurs sont filmés dans leurs environnements de bric-à-brac qui font plus souvent penser à des cavernes qu'à des chalets suisses.

    C'est que le réalisateur s'est intéressé aux plus modestes de ses voisins. Ceux dont la vie tangente avec la misère et dont on se dit qu'en milieu urbain ils seraient voués à une inéluctable clochardisation. Ainsi de Claudette qui devient l'héroïne du film. Cette vieille femme vit seule dans une ferme en ruines avec un chien et quelques canards. Elle fait sa toilette à l'évier et dort dans une voiture à l'abandon garée dans sa cour qu'elle dispute à ses canards. Avec une inépuisable énergie, elle engueule la terre entière : son chien, son assistante sociale qui tente tant bien que mal de la conseiller, son banquier, etc.

    Il y a aussi Jean-Clément l'éleveur, dont les vaches touchées par l'encéphalite spongiforme bovine doivent partir à l'abattoir. Et Jean le vigneron qui peine à se remettre du décès de son frère.

    Ces hommes et ces femmes forment une population pittoresque, à mille lieux de celle qui nous entoure, dans nos vies parisiennes de CSP . Raymond Depardon en avait fait les héros de sa trilogie "Profils paysans". Ils nous renvoient quarante ans en arrière, au temps des vacances chez des cousins ardéchois avec des aïeuls qui piquaient et ne sentaient pas toujours très bons, qui nous racontaient leurs vies pendant la première guerre mondiale. On pensait cette population éteinte. Elle est sans doute sur le point de l'être. Mais elle ne l'est pas encore tout à fait.
    Bruno B.42
    Bruno B.42

    8 abonnés 36 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 octobre 2017
    Trop mainaux ces paysans pour susciter la réflexion! Comme si les Bodin's étaient de vrais paysans! c est un film où l'on ressort fan du progrès, même si on était nostalgique au départ. L'image caricaturale du mnd paysan: saleté, vulgar
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 361 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 mai 2017
    Le Forez est une région naturelle et historique française située dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Christophe Agou était un photographe très attaché à ses racines ligériennes. En parallèle des prises de vue pour son livre Face au Silence, il réalisera Sans Adieu avant sa mort. Présenté en compétition ACID au Festival de Cannes, le documentaire suit le parcours de paysans qui résistent tant bien que mal à la société consumériste qui les dévorent à petits feux. Tendres et violents à la fois, ces portraits s’entremêlent dans une vulgarité poétique. Oui, le contraste est flagrant car cette France de là-bas est clairement en train de mourir. Avec quelques déceptions à ne pas toujours comprendre le patoi des protagonistes, Sans Adieu est une invitation à rendre hommage à nos aînés rattrapés par le temps.
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    DS10
    DS10

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 octobre 2017
    Très beau film.
    Bien sûr Sans adieu nous parle sans concession mais avec poésie de la détresse de ces paysans du Forez dont la vie consacrée pleinement au travail de la terre ou à l’élevage, se termine dans l’oubli de tous ou presque. Cristophe Agou, lui, leur est resté fidèle. Il leur donne la parole et nous pouvons l’entendre, comprendre. Si ce documentaire pouvait ouvrir les yeux de tous ceux pour qui l’abandon des autres importe peu, ce serait déjà beaucoup !
    Mais Sans adieu nous parle aussi d’humanité, de la fragilité de chacun de nous, du désir d’être reconnu . Ce titre affirme l’idée de se retrouver malgré tout. Solitude, conscience de la mort qui vient, mais humour, force de vie comme en atteste Christiane animée encore par l’attachement à Bernard, et importance du lien : liens avec l’animal, capable de manifester de l’affection, lien indéfectible entre deux frères, lien bouleversant entre Jean-Clément et son épouse, liens entre Christophe Agou et chacun d’eux. En accord avec les images, la musique atmosphérique de Stuart Staples du groupe Tindersticks affine notre perception .
    Photographe à New-York , il reste enfant du Forez et témoigne d’une réelle qualité d’écoute dans ces paysages dont il met en valeur la lumière.
    missfanfan
    missfanfan

    89 abonnés 849 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 octobre 2017
    Oui il ne fait pas bon être paysan au 21 ème siècle ces pauvres paysans sont largués dans un monde où tout va trop vite j'ai trouver ceux-ci plutôt toiuchants
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 novembre 2017
    En 1967, le sociologue Henri Mendras publiait « La fin des paysans », l’ouvrage qui fit du bruit, ne prédisait rien de moins que la disparition de la civilisation paysanne et son remplacement par une civilisation plus technicienne et l’émergence du métier d’agriculteur… Plus que le contenu du livre, c’est son titre qui marquera l’esprit des français… étant moi-même ces années là, jeune sociologue engagé dans plusieurs études sur la paysannerie bretonne, ce livre fut pour moi une découverte. Cinquante ans après, ce sont pourtant des paysans qu’a filmés Christophe Agou, photographe français vivant à New-York .Pendant plus de dix ans, entre 2002 et 2012, il est revenu dans son Forez natal filmer ces paysans que nous retrouvons dans « Sans adieu ». Christophe Agou étant décédé en 2015, ce sont ses assistants qui ont monté ce film. Pas d’unité de temps dans ce documentaire, on y voit apparaitre Patrice Drevet à la télévision, qui ne présente plus la météo depuis des années…la confusion entre le franc et l’euro est encore fréquente…on y voit Claudette, 75 ans, célibataire et mademoiselle Font pour l’administration, Jean Clément victime d’un soupçon d’ESB et qui voit partir son troupeau à l’abattoir..Raymond, célibataire lui aussi qui ne se remet pas de la mort de son frère avec lequel il a partagé sa vie…Agou a filmé cette désolation rurale, ces corps vieillis avant l’âge, brisés et usés, cet isolement, cette solitude affective, ce manque d’hygiène et de confort, cet état d’abandon, ces intérieurs sales et surencombrés de vieilleries et paperasses, ces bâtiments agricoles que l’on ne peut plus entretenir, ces cours de ferme, véritables dépotoirs, où les vieilles voitures servent de poulaillers…ces poules, ces chiens et ces ribambelles de chats qui circulent dans les pièces... cette boue qui envahit l’exploitation…à coté de cela , ces difficultés administratives auxquelles ils sont confrontés s’ils veulent passer la main…Tous ont largement l’âge de la retraite ( sauf Jean-Clément) mais il faut vendre les terres et les bêtes à des conditions qui permettent d’assurer cette retraite…..C’est filmé avec une profonde empathie, souligné par la musique lancinante de Stuart A. Staples….on sent l’attachement de Christophe Agou pour ces gens, ces paysages….il a su filmer leur dénuement sans les trahir, guider par son expérience de photographe…la précision de ses cadrages, cette distance proche du toucher, témoigne de sa tendresse et de la confiance qu’il a su établir au fil du temps…Devons nous pour autant regretter ce monde en voie d’extinction ? Personnellement je n’ai jamais été adepte du « C’était mieux avant » , ces paysans viennent d’un monde auquel ils sont profondément ancrés et ont du mal à comprendre le monde d’aujourd’hui bien qu’ils en soient parfaitement informés…c’est bien un monde qui s’éteint, mais plutôt que de verser une larme, je préfère retenir l’image finale de Claudette, qui a finit par céder sa ferme pour habiter une jolie maison de plein pied au village, propre et confortable…et vue sur les champs !!!
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    75 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 novembre 2017
    Portait poignant d'une génération de paysans oubliés, "Sans adieu" est un documentaire élégant qui dénonce efficacement les dérives de notre société moderne. Christophe Angou s'attache à porter à l'écran une catégorie oubliée et méprisée de notre population, cette France agricole d'en bas, celle de la diagonale du vide, qui tente de survivre malgré son obsolescence programmé. Par une mise en scène qui frôle la perfection, Christophe Angou rend hommage à ces hommes et femmes qu'il magnifie par le biais de sa caméra. Le documentaire manque à mon goût un peu de pudeur et de subtilité par moment, mais ces quelques maladresses ne sont qu’anecdotiques au vu de la qualité globale de l'œuvre.
    BD06
    BD06

    2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 octobre 2017
    Un film rare dans le paysage cinématographique français. Manifestement fruit d'un long et patient travail, Sans Adieu nous invite à une rencontre riche, intime, avec des êtres dont on sent vite qu'on ne les oubliera pas de sitôt. En les filmant au plus près et au plus juste, dans la beauté et l'âpreté de leur vie, Christophe Agou nous montre un monde qui s'éteint à bas bruit. L'acuité de son regard, l'attention portée à la parole de ces oubliés, à leur humanité et à leur dignité, font de son film une expérience de cinéma très forte et très singulière. La belle musique méditative de Stuart A Staples accompagne à merveille les images, sans aucun pathos et avec une grande subtilité. Chaque plan témoigne de la confiance que le cinéaste a su instaurer, et le sentiment de respect qui en émane est une qualité essentielle de son film. Sans Adieu est un petit miracle d'équilibre et de sobriété, qui nous touche profondément.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 29 octobre 2017
    Un tres beau documentaire sur un monde agricole méconnu. On se surprend à être bouleversé par le dur quotidien de ces paysans. Un magnifique film que j'ai eu la chance de découvrir dans le cadre d'un festival. Je le recommande vivement.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 octobre 2017
    Ne pas aimer ce film ou tout du moins ne pas en reconnaitre la grande dimension humaine, tant dans son travail de réflection à la loupe que de l'âpreté d'un quotidien , c'est un peu renier sa part d'humanité et refouler sa propre finitude .... Oui il faut être fort pour renforcer le goût et le sens de la vie avec une tel témoignage cinématographique façon striptease ... Emouvant , éprouvant , mais tellement plus vivant que les comédies potaches si faciles (épouse moi mon pote ben voyons ...)
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