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chas
37 abonnés
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4,0
Publiée le 13 décembre 2017
Le portrait d’une « juste » qui veille tard le soir sur son institution recevant des enfants défavorisés en milieu mafieux, est juste. Cette forte personnalité ne s’en laisse compter ni par ceux qui font profession de violence ni par ceux qui voudraient faire peser sur les gosses la responsabilité de leurs pères. Les acteurs sont crédibles dans cette fiction documentée. Il fait bon savoir qu’il existe des îlots destinés aux petits, peuplés de lézards en carton, de machines brinquebalantes avec de belles personnes faillibles, courageuses et énergiques pour mener la farandole qui clôt tout film italien digne de son histoire.
Voici exactement le type de film condamné à rester peu de temps à l'affiche et qui pourtant représente un grand moment de cinéma. Oh, rien de spectaculaire : un seul quartier de Naples - et le moins cinématographique qui soit - observé à la loupe, un parti pris aussi réaliste que possible mais sans cet alibi dont aiment à se targuer certains réalisateurs et pour finir la détresse de pauvres gens qui n'ont même pas la chance d'être incarnés par de super vedettes. Non, "L'intrusa" n'a pas grand-chose pour plaire. Du moins en apparence... Giovanna est une militante qui n'a pas choisi la facilité en gérant un centre socio-éducatif pour les enfants défavorisés d'un pauvre quartier de Naples. Il s'agit pour elle de les soustraire à cette pieuvre qui fait la honte de la Campanie mais dont les tentacules n'ont pas de frontières, la Camorra. Sa générosité l'a poussée à accueillir une femme et sa petite fille, mais on apprendra vite que le mari est un dangereux camorriste qui du reste ne tardera pas à être arrêté par la police. Comment continuer à gérer ce microcosme où la confiance en l'autre est érigée en valeur absolue ? Comment se justifier face à des parents inquiets de voir leurs enfants fréquenter la fille d'un assassin ? Le film de Leonardo Di Costanzo n'apporte pas de réponse ferme et définitive et se garde bien d'un prêchi-prêcha fort convenu. Avec une belle distanciation et beaucoup de dignité, le cinéaste enregistre les menus détails du quotidien scandés par les interventions qui se voudraient musclées mais qui relèvent davantage du mauvais théâtre. Au centre de ce monde utopique, loin de la "bella Napoli", une femme dont l'attitude force le respect, incarnée à la perfection par Raffaella Giordano, plus connue comme chorégraphe que comme actrice. Et tout autour une petite troupe d'enfants et de jeunes adultes tous aussi attachants les uns que les autres. En somme, à défaut d'un film spectaculaire on trouvera ici un film humain - et c'est tout ce qui fait la richesse de "L'intrusa".
C’est un film qui parle implicitement de la mafia et de sa charge meurtrière qui pèse sur les têtes, mais jamais elle n’est montrée. Un ou deux hommes furtivement (donc celui par qui le drame arrive) relayés par des femmes qui en relevant la tête tenteront de sauver cette société de la déliquescence généralisée. Au point d’interdire peu à peu le fonctionnement d’un centre d’accueil d’enfants défavorisés. Parce que la fille de … se mêle aux jeux de leurs rejetons et que la mère, faussement protégée par son statut d’épouse de mafieux, garde un œil sévère sur cette communauté qui la rejette d’emblée. La directrice, militante sociale de toujours, va résister aux assauts maternels et à la cabale enseignante qui demande son renvoie. Tension permanente parfaitement conduite par le réalisateur Leonardo Di Constanzo et ses deux héroïnes Raffaella Giordanao et Valentina Vannino Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Une bonne idée de départ, dans la réalité sociale de Naples, illustrée brillamment dans ses plus sombres aspects par Piranhas (avec la même actrice). Malheureusement ni action, ni développement pour nous sortir de la torpeur, un soir de canicule, et donner un quelconque intérêt à la confrontation entre ces deux femmes. Petits moyens apparemment, on ne retiendra peu de choses de ce téléfilm paresseux. DVD vo1 - juin 2019
Du réalisateur napolitain Leonardo Di Costanzo, on avait apprécié il y a 4 ans "L'intervallo", son premier long métrage de fiction. C'est de nouveau à Naples qu'il a situé l'action de son nouveau film, "L'intrusa", présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes 2017. On y retrouve Giovanna, une travailleuse sociale d'une soixantaine d'années qui s'occupe d'un centre pour enfants issus de milieux défavorisés et qui n'arrête pas de se démener pour aider toutes celles et tous ceux qui en ont besoin. Pas toujours facile, surtout quand, en pleine phase de préparation d'une fête destinée aux enfants, on prend la décision d'accueillir la femme d'un mafioso qui cherche à fuir ce milieu avec sa fille. La fille d'un mafioso avec leurs propres enfants : une décision que les parents des enfants du centre sont loin d'accepter de gaieté de cœur. On regrettera que ce qui aurait pu être un beau film soit partiellement gâché par une réalisation mal maîtrisée. Par contre, Raffaella Giordano, qui joue Giovanna, est absolument superbe dans son rôle.
Dans la grande tradition néo-réaliste italienne , ce récit nous emmène dans une banlieue de Napoli, où une sorte d'association s'occupe d'enfants en difficulté de banlieue pauvre. Mais la femme d'un mafieux de la Camorra va venir s'installer dans un des baraque avec ses enfants et crée la confusion. Un cinéma social, mais qui manque de rythme, très descriptif on est proche du documentaire, et on s'ennuie parfois .
L'intrusa est un film situé en périphérie napolitaine qui évoque la ville et le poids de la Camorra, mais de manière originale, en posant des questions autant pertinentes que parfois inattendues. Le principal personnage, très fort, est celui de la responsable d'un centre communautaire, destiné à des enfants "défavorisés". L'intrusa ne néglige pas pour autant ses autres protagonistes, y compris les plus jeunes, Leonardo Di Constanzo montrant une grande maîtrise dans la direction d'acteurs. Le cinéaste vient du documentaire et cela se sent dans un souci réaliste et crédible qui ne s'épuise jamais. Certes, le film commence de façon un peu austère mais ses enjeux dans la fiction sont remarquablement posés et emportent l'adhésion en dépit d'une conclusion un brin décevante.
Un petit film, mais rondement mené et sans exagération mélodramatique. L'intrigue, tout en restant concentrée, parvient à épingler plusieurs facettes du sujet. Les acteurs sont très bien.
Film naturaliste, ancré dans la réalité sociale de Naples, qui vaut tant par sa mise en scène que par sa "mise en langue" des différentes façons de parler ; napolitain des uns, italien plus standard de certains autres, accent du nord de Giovanna.
Film magnifique, émouvant portée par une actrice excellente. Une fresque sociale qui dépeint la banlieue défavorisée de Naples On reste en haleine du début à la fin.
L’intrusa a été présentée au festival du cinéma européen d’Aubenas en avant première et a été un film très apprécié. Le film a été tourné en napolitain avec des acteurs non professionnels. Il raconte l’intrusion de Maria, femme d’un criminel de la Camora napolitaine venue se réfugier avec sa fille Rita dans un centre social pour enfants défavorisés dans un quartier de Naples. Giovanna la femme qui dirige ce centre social doit faire face à la colère des parents inquiets de cette intrusion du « mal » dans ce centre représenté par l’innocence des enfants préparant une fête et gérer celle ci. Le spectateur se met à sa place et se demande qu’aurait il fait ? Très beau film avec une belle distribution d’acteurs adultes et enfants. Film bienveillant à voir.