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velocio
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3,0
Publiée le 23 juillet 2017
Présenté à la Semaine de la Critique de Cannes 2017, "Gabriel et la montagne" est le deuxième long métrage de fiction du brésilien Fellipe Barboza. De fiction ? En fait, pas vraiment ! En effet, dans ce film, Barboza s’est attaché à partir sur les traces de Gabriel Buchmann, un ancien camarade de classe qui avait décidé d’interrompre ses études pendant un an afin d’entreprendre un tour du monde. Il a donc scénarisé la dernière partie de ce périple, utilisé quelques comédiens professionnels et s’est efforcé de retrouver les vraies personnes que Gabriel avait alors rencontrées.
Dès le début de Gabriel et la montagne, on connait l’issue tragique qu’a eue la pérégrination de Gabriel Buchmann autour du monde : on découvre son corps sur les flancs du Mont Mulanje, au sud du Malawi. Ce jeune homme, Fellipe Barboza l’a eu comme camarade de classe et comme ami : personnage plutôt sympathique, Gabriel est aussi un jeune homme présomptueux et trop sûr de lui, au point de refuser de prendre en compte les recommandations des populations locales et des autres touristes. Au point de vouloir monter au sommet du Mont Mulanje en un temps record sous prétexte que son visa va expirer et qu’il doit avoir quitté le Malawi le soir même. En un temps record et, qui plus est, sans le minimum vital en matière d’équipement : faire l’ascension du Mont Mulanje n’est certes pas un exploit majeur, mais le brouillard tombe parfois très vite, accompagné du froid, et il est préférable d’avoir aux pieds une paire de chaussures adaptées à la montagne plutôt qu’une paire de sandales !
Ce n’est pas une tâche de tout repos que Fellipe Barbosa a entreprise en se lançant dans ce film à mi chemin entre fiction et documentaire. Même si le film aurait gagné à être un peu plus court, avec un montage plus vif, on arrive à se laisser gagner par cette évocation d’un jeune homme plein de qualités mais dont le défaut principal était la surestimation de ses capacités, un défaut qui, dans certains cas, peut s’avérer mortel !
Sorti vainqueur de deux prix lors de la Semaine de la Critique à Cannes 2017, Gabriel et la Montagne est un voyage pour les yeux et le cœur. Se rapprochant très fortement du documentaire, l’histoire met en scène Gabriel. Le jeune homme a décidé de partir un an faire le tour du monde. Nous le retrouvons dix mois après, dans l’âme de l’Afrique, au Kenya où celui-ci est bien décidé à gravir le Mont Mulanje au Malawi. Malheureusement, dès la première séquence du film nous savons que celle-ci sera sa dernière destination. Gabriel est très énergique, déterminé, ambitieux et impatient. Grâce à sa fougue, il va nous faire découvrir des paysages grandioses et les coutumes de contrées trop peu connues des occidentaux. En effet, son odyssée se veut non touristique et durable. De rencontres en rencontres, il nous fait voyager avec lui mais nous fait aussi découvrir peu à peu ce qui se cache derrière sa carapace excentrique, notamment lorsque sa copine le rejoint lors d’une escale. Après Casa Grande, le cinéaste Brésilien nous empoigne le cœur en nous livrant cette œuvre pleine de sens sur la nature, l’ouverture aux autres et la renaissance intérieure. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44