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    Lindy Lou, jurée n°2
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    Gfa Cro
    Gfa Cro

    54 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 octobre 2018
    Vu et avis le 20181016

    Pour moi, ce film fait partie des films qu il est indispensable de avoir vu pour prétendre être un adulte, pour voter, pour considerer que notre avis a une quelconque importance. Ce film la spécifiquement où nombre d autres.

    Ce film aborde des questions qui me semblent importantes. Comment peut on avoir un minimum d avis si l on est pour ou contre un peu plus d impôt si on n a aucune conscience du monde dans lequel on vit et qu on ne se prononce que en regardant le montant de l impôt sans mettre en regard un tel film.

    Responsabilité individuelle et collective, respect ou non de loi/règle que l on désapprouve, quelle est la légitimité d y un avis - sur quoi se basent nos décisions,, .... plus que ce que dit réellement le film, il est important par ce qu on peut être amené à se demander en voyant ce film.

    Par exemple, lors des présidentielles françaises de 2017, il me semble qu au moins un candidat a proposé l abandon des jurys populaires en France. Le film me rappelle cela avec la question suivante : une des choses que le film montre, c est que cela peut avoir des conséquences pour les membres d un jury, quelle est alors la légitimité de l état de demander à des gens de prendre un risque avec leur santé mentale ? Même s il y a un pour mille (complètement arbitraire) juré qui a du mal à se remettre d une telle expérience, a raison d un peu moins de 1000 homicides par an et 6 ou 9 juré par procès, plus les autres catégories qui peuvent aussi perturber, on peut imaginer que ça fait annuellement 5 a 10 personnes perturbées par l état. Si le film n évoque pas la question, il permet de l enrichir. Je pense qu on peut aussi évaluer un film en fonction de ce qu il provoque, pas uniquement de ce qu il dit directement.

    Poursuite le 20181017
    J ai particulièrement été sensible à la remarque de l un des premiers jurés qui se demandait si certains jurés avaient bien leur place, ce que pouvait valoir une justice où des personnes qui lui semblaient défaillantes avaient le même pouvoir de décisions que d autres plus à leur place. La même question se pose au sujet des élections politiques mais aussi, à l inverse, à propos des collèges d expert et autres aréopages/commission qui décident sur dossier sans rencontrer ceux qui ont constitué les dossiers/les protagonistes. Pour caricaturer l idée comment un comité d établissent hospitalier peut il décider si le nombre normal de salarié dans telle équipe est plus de 4, 6 ou 23, d autant plus que souvent cette décision est faite non pas sur la base du rapport entre le travail effectuée et le besoin humain mais sur la base de rentabilité de l équipe.

    Une chose qui revient plusieurs fois dans le film est « il n a pas manifesté de remord ». Je trouve que c est une question absolument fondamentale et c est normal qu elle revienne dans le film. L objectivité existe t elle ? Si oui, cela signifie qu il peut exister une vérité, du bien et du mal dont la distinction peut être partagée par tous, qu il est donc possible de dire coupable ou non coupable. Si elle n existe pas, cela signifie qu il existe des circonstances exceptionnelles, des circonstances atténuantes, la notion de doute raisonnable, la possibilité de souvenir divergents, la bonne fois en somme. Je sais bien que c est toute la justice qui est basée sur cette seconde alternative et que c est l idée même sous-jacente a l idée d un jury qui prend une décision à la majorité. Mais cela reconnais par la même la possibilité d erreur de jugement : tirage malheureux du jury qui ne devient plus représentatif d une diversité d avis. Du fait des lois de la statistiques, un jour ou l autre, il est forcé qu un jury soit constitué de membres d une même équipe de foot, d une même famille, de gens a la limite inférieure (ou supérieur) d âge pour être éligible, de gens qui auront tous mangé de la blanquette de veau la veille. Est-ce acceptable qu il y ait du hasard en justice si l on admet qu il ne peut pas exister d objectivité absolue ? Et surtout, le croira t-on si on en est victime (tout peut nous sembler acceptable, raisonnable tant qu on n en est pas victime). Je suis absolument certain qu un sondage sur le nucléaire auprès des habitants de Tchernobyl, aurait eu des résultats très différents un an avant ou après la catastrophe.
    Sylwish
    Sylwish

    8 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 octobre 2018
    Une plongée dans l'Amérique profonde, terre de rednecks aux passions bien définies : la chasse, les armes et Dieu Tout Puissant. On y suit Lindy Lou, une femme en quête de pardon et... et de pardon uniquement. Jurée il y a vingt ans de ça, elle a voté pour la mise à mort d'un condamné, un meurtrier qu'elle a appris à connaître quelques temps avant son exécution (échanges de lettres, visites...). Elle a alors compris qu'il était humain avant toute chose, et qu'arracher une vie, même à un méchant garçon, n'est pas chose aisée, et devinez quoi, ça a laissé des traces. L'occasion pour la femme de se faire un road trip et d'aller rendre visite aux jurés de l'époque (ils étaient 13 en tout) et papoter avec eux. Le film, pourtant très prometteur, se résume en seul mot : vain. Lindy Lou m'a irrité au plus haut point. Elle, qui au cours du film, ose qualifier un des ex-jurés d'égoïste ("comme beaucoup d'Américains", ajoute-t-elle), fait pourtant preuve elle-même d'un égoïsme fulgurant. Elle est obsédée par ce type qu'elle a mis à mort, cherche continuellement le pardon, veut soulager sa conscience et veut qu'on lui dise que ce qu'elle a fait n'est pas si terrible. Ce qui ressort du film : des mots vains, qui sonnent creux et vides. C'est philosophiquement pauvre, le débat n'est jamais amené. C'est juste l'occasion pour l'héroïne de se lamenter, de dire combien elle a mal vécu cette période de sa vie, combien c'était terrible AUSSI pour elle, comment les autres sont des monstres de ne pas comprendre ce qu'ELLE traverse. ELLE, ELLE, ELLE. Le tout sous couvert de bondieuseries insupportables. On repassera, merci.
    Laurent C.
    Laurent C.

    257 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 octobre 2018
    C’est une grand-mère comme les autres, qui passe du temps avec sa petite-fille devant un lac. On est aux Etats-Unis. En réalité, Lindy Lou est une femme ravagée par la culpabilité d’un procès où elle a fait condamner à mort, avec d’autres jurés, un assassin. Elle va même, lors de la séquence d’ouverture du film, sonder sa petite-fille si elle-même n’est pas une criminelle. La réponse de l’enfant, absolument troublante, pose d’emblée la problématique de la peine de mort qui interroge la légitimité de personnes innocentes à décider de la fin de vie de personnes, aussi monstrueuses soient-elles.
    Le reportage constitue le projet de vie de cette Lindy, dont on pressent en permanence l’ambivalence des sentiments et de la pensée. Elle va à la rencontre des jurés qui ont participé avec elle à la mise à mort unanime du monstrueux assassin. Il faut reconnaître que le projet est ambitieux et courageux dans une Amérique des classes moyennes, semi-urbaines, où, sous couvert de religiosité, justifie le retour de la morale et le rejet des différences. En fait, « Lindy Lou, juré N° 2 » est tout autant un film sur le parcours de rédemption d’une femme qu’un regard sur cette Amérique de Trump, hantée par la résurgence des fondamentalismes et des nationalismes.

    Si le propos est très intéressant, on regrettera un rythme assez lent qui ne permet pas au spectateur de s’identifier à cette femme. Aussi, si l’on est prêt à croire à l’abondance de propos religieux sur les murs des rue, et de signes ostentatoires qui abondent les maisons, la vision semble pour le coup assez réductrice.
    Yves G.
    Yves G.

    1 481 abonnés 3 497 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 novembre 2018
    En 1982, Bobby Wilcher, dix-neuf ans, assassine deux femmes au Mississippi. Son procès traîne. En 1992, il est condamné à la peine de mort. Il sera finalement assassiné en 2006.
    Lindy Lou Isonhood faisait partie du jury de douze personnes qui l'a unanimement condamné. Républicaine convaincue, partisane de la peine de mort, elle n'a pourtant jamais tout à fait assumé son acte. Hantée par le remords, elle a d'abord repris contact avec Bobby Wilcher avant son exécution. En 2014, devant la caméra du documentariste français Florent Vassault, elle part à la recherche des autres jurés du procès de 1992 pour partager avec eux ses états d'âme et connaître leurs sentiments.

    La peine de mort aux États-Unis a été filmée de bien des façons : à travers les yeux du condamné qui attend son exécution dans la couloir de la mort ("La Dernière Marche"), à travers ceux de ses gardiens ("La Ligne verte"), de son avocat, de la famille des victimes dont il a ôté la vie, sur le mode du documentaire ou de la fiction... "Lindy Lou jurée n° 2" nous propose un angle de vue inédit : celui du juré repenti.

    Le documentaire de Florent Vassault aurait pu prendre la forme d'un procès en réhabilitation d'un homme injustement condamné à une peine inhumaine. Il n'emprunte pas cette voie, ne nous révélant que le minimum de faits dont la réalité n'est pas remise en cause. Il aurait pu aussi se résumer à un long plaidoyer contre la peine de mort. Il est beaucoup plus subtil.

    Il s'agit en fait plutôt d'un road movie qui suit Lindy Lou dans la recherche de ses co-jurés - au risque parfois de créer un effet de lassitude tant les entretiens se répètent et se ressemblent. Ils se ressemblent étonnamment : des Blancs quinquagénaires ou sexagénaires (qui avaient donc vingt ans de moins au moment du procès) vivant dans des villas cossues nichées au fond des bois. Pas un Noir. Tous sont confits en religion, qui ornent leurs intérieurs de crucifix et de bondieuseries.

    Quasiment tous accueillent Lindy Lou les bras ouverts et quasiment tous partagent ses remords. Une seule refuse de la rencontrer et lui laisse un message téléphonique qui ne permet pas de comprendre les motifs de ce refus. Un seul l'accueille en disant qu'il a perdu le souvenir de ce procès (hypocrisie d'un juré qui refuse d'assumer sa décision ?). Les autres sont d'une étonnante compassion. À se demander pourquoi ils ont unanimement condamné Bobby Wilcher vingt-deux ans plus tôt.

    À se demander aussi pourquoi Lindy Lou elle-même a voté la mort. Elle ne se pose jamais directement la question alors  qu'elle ne cesse depuis vingt-deux ans de remâcher sa lâcheté. Dans un film hollywoodien comme Douze hommes en colère elle se serait dressée contre la loi du nombre. Mais, dans la vie réelle, la timidité, la sidération furent les plus fortes.
    Xavier B.
    Xavier B.

    17 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 mars 2019
    Lindy Lou reste profondément marquée par sa participation à un jury populaire qui avait décidé une peine de mort. 20 ans après, elle part à la rencontre des autres jurés.
    Même si le remord de Lindy Lou ‘’d’avoir infligé la mort’’ est le ressort essentiel de sa démarche, le film est plus qu’un simple plaidoyer contre la peine de mort : la confrontation du souvenir que chacun a du procès est passionnante spoiler: [ ; même la rencontre avec un des jurés qui n’a gardé que des souvenirs erronés et enjolivés des délibérations est intéressante à analyser]
    .
    Seul bémol, le film est un documentaire, mais le cameraman semble être invisible aux protagonistes ; cet artifice, quand on en a conscience, est désagréable.
    Un document militant mais intelligent.
    CLAUDIEBOISCOLOMBES
    CLAUDIEBOISCOLOMBES

    22 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 octobre 2018
    Exceptionnel,le thème est extrêmement original et LINDY LOU est très attachante,....Je ne peux en dire plus....
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 10 octobre 2019
    Bof
    L’histoire est au départ un sujet important. spoiler:

    Très intéressant et un peu trop calme.
    spoiler: Les sièges sont cependant très confortables.
    Les meilleurs films de tous les temps
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