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    Un homme intègre
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    Jean-luc G
    Jean-luc G

    69 abonnés 781 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2018
    Premier film de l'année, premier choc. Nous sommes en plein dans l'actualité, on ne parle que de l'Iran depuis quelques jours même si ce matin les "gardiens de la révolution" ont annoncé la fin des manifestations.
    Pour mieux comprendre la situation vue de l'intérieur et pas uniquement au travers de commentaires occidentaux de journalistes bien au chaud dans leur rédaction, il faut aller voir ce film. Rasoulof a pris le risque de perdre sa liberté d'expression et de travail pour avoir réalisé ce film, et avoir accepté qu'il soit sélectionné à Cannes.Son intégrité force le respect. Son homme intégre, éduqué, déjà rabroué plusieurs par le système, s'acharne à rester debout et à ne pas passer sous les fourches caudines de la corruption. Qui peut dire avec certitude comment il se comporterait à sa place?
    Voilà un film aussi déprimant que Leviathan de Zviaguintsev. La corruption est un produit qui n'a pas besoin de la mondialisation pour exister dans de nombreux pays.
    De surcroit, c'est un beau film, avec de superbes images spoiler: (la plongée dans la grotte, l'incendie, la fabrication d'alcool de pastèque
    ), avec deux acteurs principaux, jouant très juste, le couple de parents arrivés de Téhéran dans cette petite ville, dont ils n'ont pas encore compris toutes les règles tacites de survie pour échapper au filet tendu par le potentat local. Les non-dits, les fausses piste rendent parfois le scénario un tout petit peu complexe à suivre dans la dernière partie, mais cela n'a pas d'importance par rapport à la justesse psychologique des différents protagonistes, dont la veulerie et les mensonges sont vraiment gratinés! Rasoulof ne montre quasiment aucune violence à l'écran, mais que l'oppression morale est omniprésente et angoissante!
    Une réussite à faire connaitre autour de vous. GE 1 - janvier 2018
    Bernard D.
    Bernard D.

    114 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 janvier 2018
    La crise actuelle en Iran m’amène à vous parler du 15ème film de Mohammad Rasoulof, « Un homme intègre » que j’ai vu il y a une quinzaine de jours.
    Reza d’un caractère entier a dû quitter la faculté pour « insoumission » et s’est installé comme éleveur de poissons rouges dans une petite ville où il l’étranger et où son terrain est convoité par une société privée via Abbas, le caïd du coin épaulé par son fils délégué de la mosquée. Reza va subir de multiples pressions et dans sa quête utopique de justice, il va se heurter à la corruption qui régne à tous les niveaux : les petits fonctionnaires dont les salaires sont insuffisants ; la banque qui l’assomme d’agios ; des menaces physiques par les « mafiosi » locaux … Aidé par sa femme (dont la place est particulièrement développée dans ce film avec même une scène où elle commence à retirer son voile avant de rejoindre son mari sous la douche), son beau-frère malgré les on-dit locaux, et par un mystérieux personnage qui ne cherche qu’à renverser Abbas, Reza va lutter par tous les moyens … mais en Iran « on est oppressé ou on oppresse » … et telle sera la problématique de Reza rapidement acculé à la misère.
    Je ne dévoilerai pas la fin de ce film qui nous montre – si besoin en était – les ravages de la corruption d’un système politique (un peu comme dans l’admirable « Léviathan » d'Andreï Zwiaguintsev (2014) qui se déroulait une petite ville au bord de la mer de Barents, au nord de la Russie), corruption à tous les niveaux avec ici en plus et le poids de la religion et de la société (scène du café, de l’enterrement, du renvoi du lycée d’une petite fille non-musulmane …).
    Malgré à mon sens 2 incohérences dans le scénario (les pastèques et le rôle professionnel de poids que joue la femme du héros), le film est fort bien fait et baigné d’une grande sensibilité. Le montage nous tient en haleine et il y a quelques très beaux plans (l’attaque des corneilles digne d’Hitchcock, le défilé de motards digne de Fellini …).
    Un film très courageux sur la corruption qui a reçu le prix Un Certain Regard au festival de Cannes … alors que le passeport de son auteur lui a été confisqué dès son retour à Téhéran et qu’il est toujours sous la menace de 6 ans de prison … à méditer quant à la liberté d’expression des artistes !
    isakkk
    isakkk

    14 abonnés 193 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 janvier 2018
    Le film est intéressant par ce qu’il montre de l’Iran mais il est très démonstratif et n’en finit pas. Il aurait mérité d’être un peu plus produit qu’écrit ! Les acteurs sont excellents !
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 janvier 2018
    Reza vit à la campagne avec sa fille et son fils. Son exploitation piscicole bat de l'aile car des promoteurs immobiliers ont décidé de s'accaparer sa terre. L'eau lui est coupée, la banque menace de saisir sa maison hypothéquée, la police l'accuse à tort d'avoir cassé le bras d'un contremaître.

    "Un homme intègre" arrive sur nos écrans lesté d'un parfum de scandale. Car son réalisateur s'est vu assigné à résidence, son passeport retiré, à la suite de sa projection à Cannes et à la publicité dérangeante que lui a valu le prix "Un certain regard". Mohammad Rasoulof inscrit désormais son nom au panthéon des réalisateurs persécutés pour leur liberté de parole, à côté notamment de Jafar Panahi ou de Keywan Karimi.

    C'est qu'il ne fait pas bon chatouiller le régime des mollahs et en dénoncer les dérives. Ce qui est autorisé en Russie ("Léviathan, "Une femme douce"), en Égypte ("Le Caire confidentiel"), en Algérie ("Les Bienheureux") ou en Bulgarie ("Taxi Sofia") ne l'est pas en Iran. Tous ces films ont en commun de dresser le portrait d'une société, d'en démonter les mécanismes corrompus, d'en pointer les hypocrisies.

    Un homme intègre le fait avec une particulière efficacité. L'histoire a des allures de western et en reprend certains des codes. Si Reza se fait dès la première séquence du film confisquer son fusil, il utilisera ses poings et surtout son intelligence pour défendre sa famille.

    "Manger ou être mangé". "Un homme intègre" excelle à décrire les dilemmes moraux auxquels le régime accule. Pour défendre sa famille, Reza voit son intégrité mise à mal. Il a le choix entre tout perdre ou retourner contre ses agresseurs les armes qu'il a jusqu'alors refusé d'utiliser. Sa femme vit le même dilemme. Elle dirige une école de jeunes filles. Son emploi garantit au couple un revenu stable. Mais, si elle veut le conserver, elle est obligée, elle aussi, de prendre le même type de décisions iniques que celles qui sont opposées à son mari.

    Comme quoi, il n'est pas besoin d'aller voir "Star Wars" pour toucher du doigt les ambiguïtés de la Force. Ou pour réaliser qu'entre le bien et le mal, l'intégrité et la compromission, il n'y a pas l'épaisseur d'un sabre laser ou d'une pastèque iranienne.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 2 janvier 2018
    Un film grossier dans sa mise en scène et son scénario qui n'aidera certainement pas à lutter contre un régime tyrannique. On est à la limite de la manipulation et de la malhonnêteté. Kiarostami a beaucoup de soucis à se faire.
    Frédéric P
    Frédéric P

    15 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2017
    Comment être un homme intègre dans un pays corrompu ? Pour ceux qui sont blasés de la démocratie et de l’Etat de droit, un rappel salutaire.
    Réalisation impeccable. Acteurs excellents.
    Cela rappelle Leviathan de Zviagintsev sur un sujet voisin.
    La scène des oiseaux attaquant la pisciculture de poissons rouges comme une référence aux Oiseaux de Hitchcock.
    Magnifique moments d’introspection dans les sources chaudes souterraines du héros.
    Rare sensibilité d’un réalisateur musulman à la situation des non-musulmans en régime islamique avec cette fille exclue du cimetière musulman et la réplique cinglante du héros « Vous avez peur qu’elle soit pistonnée pour aller au paradis ? »
    Le personnage principal féminin est aussi très fort, en tant que directrice doit-elle accepter l’exclusion de la fille préconisée par le rectorat ? Doit-elle aussi jouer sur l’abus de pouvoir contre cette autre fille (celle du caïd qui rend sa vie impossible) ? La conséquence des deux décisions s’avèrent terrible.
    20centP
    20centP

    17 abonnés 235 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2017
    Un film sensible qui dépeint une société rurale iranienne gangrenée par la corruption, les passe-droits, ... Les 2 acteurs principaux sont très convaincants et la réalisation, en dehors de quelques maladresses, réussit une montée progressive de la tension dramatique. Un film qui n'a pas bénéficié de l'exposition méritée - on peut s'interroger sur le choix du distributeur de le sortir en fin d'année, période qui n'est jamais l'apogée du cinéma d'auteur ! Si vous appréciez les cinémas de Fatih Akin, Faradhi, voire Egoyan, Foncez voir "Un homme intègre" vous ne serez pas déçus !
    Cycy H.
    Cycy H.

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 décembre 2017
    Quelle chef d'œuvre! Ce film est l'un des plus complets qui puisse exister, c'est un mélange de tous les genres cinématiques possible, de quoi satisfaire les plus grincheux. Le réalisateur nous a permis de découvrir une dimension humaine jamais découverte auparavant dans le cinéma, grâce à lui les spectateurs sont invités à porter un nouvel oeil sur l'Iran et sur la corruption.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 décembre 2017
    Un film courageux, excellemment interprété qui dénonce la corruption généralisée en Iran à tous les niveaux de la société. Ce magnifique pamphlet rend hommage à tous ceux qui sont broyés par ce système parce qu'ils refusent d'y participer. On comprend aisément que ce film n'ait pas plu au pouvoir. Bravo ! espérons que le réalisateur arrivera à sortir des griffes de ceux qui veulent le bâillonner.
    mazou31
    mazou31

    98 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 décembre 2017
    Voilà un film grave, beau et très fort. Un film sur la vérole de la corruption dans de nombreux pays – ici la Turquie, mais n’oublions pas que la France est classée 23e, source Transparency International – et la difficulté de s’en sortir. Ici le héros, bloc d’intégrité tout au long du film, devra renier ses principes pour survivre. Un film humain mais aussi très politique, si réaliste, si construit, que l’Iran (riante démocratie) privera l’auteur de travail et de passeport. Voir ce film est un grand moment de cinéma mais un moment d’engagement et de prise de conscience sur la vilenie du monde. C’est l’aspect noble du 7e art. N’oublions pas sur la forme deux acteurs principaux prodigieux, blocs de dignité, et la qualité exceptionnelle de la photographie, du cadrage, des lumières, du montage.
    mutabilis
    mutabilis

    25 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2017
    Un excellent film, dur et qui ne donne pas une bonne idée de l'Iran mais malheureusement la corruption existe dans de nombreux pays. On aurait pu imaginer que dans un Etat religieux, la corruption serait pourchassée mais peut-être que le Coran, que je n'ai pas lu, ne condamne pas la corruption.
    momo M.
    momo M.

    41 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 décembre 2017
    Film noir et pessimiste sur l'Iran d'aujourd'hui ou tout le monde est corrompu. Reza est victime d'une mafia locale et va tenter de rester intègre malgré tout. Il tente de résister à l'autorité avec ses moyens, fumer et boire de l'alcool qu'il fabrique lui même en cachette. Le film est un réquisitoire contre la corruption qui frappe ce pays et contre le système religieux. Une fillette va être exclue du lycée parce qu'elle n'est pas musulmane, cet épisode n'est cependant pas suffisamment développé.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 7 janvier 2018
    Caricatural et sans subtilité. Le réalisateur se cache de plus derrière la corruption qu'il dénonce pour être malhonnête dans sa manière de la dénoncer.
    Un film totalement surfait.
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 153 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 décembre 2017
    Un film du réalisateur iranien Mohammad Rasoulof dont on avait tant aimé "Au revoir", il y a 6 ans ; un film qui s'est vu attribuer le Prix Un Certain Regard au dernier Festival de Cannes ; C'est sûr, on va beaucoup aimer "Un homme intègre" ! Pensez donc, l'histoire d'un homme intègre dans un pays, l'Iran, dont il est dit dans le film qu'on ne peut y être qu'oppresseur ou opprimé ; un homme qui se bat (jusqu'à quand ?) contre les injustices qui s'abattent sur lui en refusant de graisser la patte à ceux qui ont son sort entre leurs mains. Eh bien, tout en trouvant des qualités à ce film, une certaine déception pointe vite son nom sans qu'on sache vraiment expliquer pourquoi. Est-ce l'overdose de corruption et d'injustice rencontrée par Reza qui finit par lasser ? Est-ce la façon très lente de raconter l'histoire qui arrive à générer un certain ennui ? Est-ce le fait qu'il y a, tout au long du film, de nombreuses ellipses d'où un certain nombre d'éléments qu'on a du mal à comprendre ? Est-ce parce que le son apparait très artificiel ? Un peu de tout ça, sans doute, contrebalancé par la très belle photographie de Ashkan Ashkani.
    Christoblog
    Christoblog

    835 abonnés 1 684 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 décembre 2017
    Les références que convoque le dernier film de Mohammad Rasoulof sont plutôt flatteuses : l'argument ressemble en partie à celui du chef d'oeuvre de Zvyagintsev Leviathan (la lutte du pot de terre contre le pot de fer, en pays corrompu) , alors que le style, à base d'ellipses délibérées, évoque irrésistiblement celui de Farhadi, en particulier dans Une séparation.

    Un homme intègre est un poil moins convaincant que les films précédemment évoqués, principalement parce que l'interprétation de l'acteur principal est trop monocorde. Il constitue toutefois une pièce de choix, qui révèle son intérêt principalement dans la dernière partie.

    Pour résumer le propos sans déflorer l'intrigue plus que nécessaire, on dira que l'homme juste doit réfléchir à deux fois à ce qu'il fait (d'une part) et que l'apparence est parfois bien éloignée de la réalité (d'autre part). Vous pouvez penser qu'il s'agit là de bien communes banalités, mais le mérite de Rasoulof est d'en fournir une illustration complexe, en multipliant les fausses pistes.

    Le film a de nombreuses qualités : il dresse un tableau saisissant de l'Iran contemporain (corruption à tous les étages), joue avec la notion de Bien et de Mal sur un mode dostoïevkien et bénéficie d'une qualité de photographie et de mise en scène évidente.

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