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    La Belle et la Meute
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    cortomanu
    cortomanu

    74 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 octobre 2017
    Inspiré de faits réels ce film prend une dimension encore plus importante en octobre 2016 après H.Weinstein et ce qu'il a déclenché.
    Et c'est aussi un film émouvant, brillamment joué et réalisé. Il rappelle qu'il ne faut jamais renoncer à se battre pour que justice soit faite. Et de quelle manière.
    Jorik V
    Jorik V

    1 267 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 octobre 2017
    On sort de la projection de « La Belle et la Meute » complètement sonné et épuisé par plus d’une heure et demie d’humiliation, d’injustice et d’aberration. Si l’histoire qui nous est contée n’était pas inspirée d’un fait réel ayant eu lieu en 2014, on se dirait que c’est tiré par les cheveux. Mais non. C’est ce qui s’appelle un film coup de poing dans tous les sens du terme bien que l’acte central de cette histoire (un viol) ne soit même pas montré et cela évite à raison toute velléité de voyeurisme. Cet acte monstrueux et la volonté de déposer plainte pour la victime va entraîner une série de conséquences moralement abominables le temps d’une nuit. La réalisatrice, dont le film est ouvertement féministe, tire à boulets rouges sur la Tunisie et ses administrations encore rongées par la corruption et les inégalités en dépit du Printemps arabe. Ce film est donc aussi une œuvre courageuse à vocation de faire changer les choses dans le pays, c’est un véritable pamphlet politique et social autant qu’un cri de colère.

    Si, au début, on est plutôt dans le drame, enchaînement des séquences fait petit à petit basculer le film dans le thriller voire dans le film de traque. L’émotion que l’on ressent pour la victime se double de plus en plus de stress tant la façon de filmer de Kaouther Ben Ania rend le film oppressant et nous colle à notre siège. Elle parvient à faire ressentir le calvaire de la victime à travers l’écran au point de nous rendre exsangue. L’effet est garanti et imprévisible tandis que le suspense est total. Rares sont les films à réussir cela, on se souvient pour les plus marquants de « Martyrs » ou, dans le mauvais sens du terme, d’« Irréversible » et son intolérable complaisance dans la violence. Pourtant, ici, elle est uniquement psychologique. C’est donc très fort. Grâce à ses longs plans-séquence parfaitement orchestrés, la cinéaste rend compte avec force de la nuit vécue par cette jeune femme. L’absence de musique ainsi que le choix d’une lumière bleutée puis d’un blanc immaculé et éblouissant donnent un aspect étrange à « La Belle et la Meute ».

    Les situations complètement kafkaïennes présentées ici ont cependant leur limite. Elles sont poussées à l’extrême et on a souvent l’impression que la démonstration est trop lourde, la charge excessive et le constat trop manichéen au point d’être parfois dubitatif devant les faits présentés. On nous présente des institutions corrompues où la justice n’existe pas, où il n’y a aucune empathie pour la victime et où la misogynie est reine. Tout cela glace le sang mais paraît parfois un peu poussif tant il n’y a quasiment pas de nuances. De plus, il y a quelques incongruités dans la réaction de certains personnages, des ellipses brutales et des questions qui restent sans réponse. C’est dommageable et donne parfois un sentiment étrange comme s’il l’on assistait à un cauchemar et qu’on allait se réveiller, ce qui renforce le sentiment de malaise d’un film qui vous glace le sang. « La Belle et la Meute » est néanmoins bouleversant et éreintant pour les nerfs. C’est un film nécessaire et comme on en voit peu doté d’un véritable message de revendication derrière. Et surtout il est dominé par l’incroyable prestation de la jeune Mariam Al Ferjani qui à elle seule vaut le coup d’œil !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 20 octobre 2017
    Tout en restant sobre, le film nous plonge, avec brio, dans l'angoisse et la panique que ressens la victime. Va-t-elle ceder aux pression? Va-t-elle s'écrouler de fatigue? Va-t-elle obtenir gain de cause? Et à quel prix?
    C'est aussi tout une mentalité que l'on observe changeante. De la femme brisée et honteuse d'avoir été victime de viol, elle devient, à la force de son courage, fière de son agression; elle se fait porte-parole de toutes les victimes. Fière de son agression? Non, fière de se battre pour la justice!
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 octobre 2017
    En neuf plans-séquence incroyablement maîtrisés, la cinéaste plonge le spectateur dans le cauchemar vécu par Mariam. Magistralement mis en scène et tristement d’actualité.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 octobre 2017
    Le belle et la meute relate l'histoire vraie de l'horreur d'un viol collectif, où la victime se retrouve face à des institutions machistes dans une société religieuse patriarcale qui écrase les femmes victimes à tous les niveaux possibles. Où la sexualité est tabou et la dénonciation des violences sexuelles se doit d'être passé sous silence.

    Bien des victimes s'y retrouveront même si le contexte français n'a rien à voir avec l'extrême hostilité envers les femmes du contexte tunisien.

    Toute ma compassion pour cette jeune battante.
    islander29
    islander29

    855 abonnés 2 352 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2017
    je dirais volontiers que le fond du film est essentiel, et que la réalisation a su affirmer un point de vue politique qui ne peut que faire bouger les "choses". en Tunisie et pas seulement. Beaucoup d'autres pays se sentiront concerner. J'ai même pensé un moment qu'on pouvait en faire une pièce de théâtre, écrit par Sartre pourquoi pas. ou un descendant ??? Chapeau la mise en scène habilement découpée en épisodes, à l'atmosphère oppressante, aux acteurs et à ;l'actrice principale, à ;la présence de dialogues justes et émouvants, aux intentions politiques de la fin, avec un twist qui au fond est très important. Mon petit regret , qui n'en est pas un, puisque on ne peut détourner un tel film par un esthétisme incongru ou déviant est le discours technique presque sans intérêt, sans musique, sans qualité photographique, mais on peut en effet se demander si s'attarder sur la technique n'aurait pas été une erreur......Film éprouvant s'il en est, mais bourrés de qualités "politiques", film indispensable d'une certaine manière, je conseille.
    Pierre Andre E
    Pierre Andre E

    13 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2017
    Une jeune fille se fait violer en Tunisie à la sortie d'une boîte, alors qu'elle accompagne un jeune homme qu'elle y a rencontré : début du film. La suite est un cauchemar d'une heure trente, réaliste, hard et sans concession sur comment déposer plainte, faire face et faire valoir ses droits quand on est une jeune femme dans un pays gangréné et à la dérive. Je suis sorti du film très mal à l'aise ( il vaut mieux avoir le moral si vous allez le voir car c'est très dur ), mais conscient d'avoir vécu une immense expérience de cinéma.
    Ufuk K
    Ufuk K

    514 abonnés 1 471 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 octobre 2017
    "la belle et la meute " sélectionné au dernier festival de cannes dans la section un certain regard est un film choc sur la Tunisie. En effet l'histoire vraie relate le viol d'une jeune tunisienne par des policiers prend au trips et indigne. C'est dommage que certains passages sonne creux car c'est un film de qualité.
    traversay1
    traversay1

    3 552 abonnés 4 842 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2017
    Après le malicieux et irrévérencieux documenteur Le challat de Tunis, la cinéaste Kaouther Ben Hania frappe très fort avec La belle et la meute, fiction inspirée de faits réels. Un drame tourné entièrement en plan séquences, accablant et étouffant où l'on ne quitte pas Mariam d'une semelle, une femme victime ballotée, harcelée, méprisée, menacée. Son crime ? Elle est coupable d'avoir été violée et de vouloir porter plainte, ce qui pourrait jusqu'à ébranler la société tunisienne (dixit un policier). Sans jamais dévoiler la réalité atroce de l'acte, la réalisatrice tunisienne montre ses suites et le cauchemar que vit Mariam, dans un récit qui emprunte parfois aux codes du film d'horreur. La place de la femme dans une société régie par des lois masculines et des comportements machistes est au coeur de ce film sans concession (démonstratif diront certains, ce qui est contestable mais même si, pour une fois c'est une qualité) mais aussi plus largement les droits fondamentaux des citoyens bafoués par un système toujours archaïque, malgré le passage de la révolution. Une façon de dire aussi que le combat continue pour la liberté,l'égalité et le respect de l'être humain. Il y a du travail à faire et ce n'est évidemment pas valable uniquement en Tunisie.
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2017
    Ce film, très impressionnant et remarquablement réalisé, se fonde sur un fait divers ayant défrayé la chronique en Tunisie en 2012 et ayant fortement contribué à une révision des lois de ce pays. L’histoire a été relatée par la victime elle-même (Meriem Ben Mohamed) dans un ouvrage intitulé « Coupable d’avoir été violée ».
    Dans le film, Mariam, la jeune tunisienne, (Mariam Al Ferjani), revêt avec un peu d’hésitation une belle robe échancrée pour se rendre à une fête d’étudiants. Elle y rencontre Youssef, un jeune homme plein de charme, qu’elle décide d’accompagner sur une plage. Le plan suivant nous la montre en état de choc, titubant dans les rues, et toujours accompagnée par Youssef. Que s’est-il passé ? Rapidement se dessine la scène manquante, judicieusement non filmée par la réalisatrice (on n’en verra que quelques images furtives sur l’écran d’un téléphone portable) : Mariam et Youssef ont été interpellés par une patrouille de police et la jeune femme déclare avoir été violée par les agents dans leur voiture.
    Le film relate la nuit de cauchemar vécue par Mariam. Soutenue par Youssef pendant une grande partie des événements, elle doit affronter les lourdeurs bureaucratiques de l’administration des hôpitaux puis de celle de la police elle-même. Avec son apparence de femme bien portante et sa robe sexy, certains ont vite fait de lui coller une étiquette d’aguicheuse, d’autres se contentent de faire la sourde oreille ou de se débarrasser d’elle en la renvoyant à un autre service. A l’hôpital, on lui rétorque qu’avant tout examen, il lui faut déposer une plainte à la police. Les agents de police, eux, on l’imagine, ne se montrent pas très réceptifs, c’est le moins qu’on puisse dire. Ils essaient tout ce qui est possible pour la décourager de porter plainte, et plus encore quand la jeune femme découvre la preuve que les coupables sont des agents du poste même dans lequel elle se trouve.
    Les moments de peur succèdent à ceux du découragement, et pourtant la jeune femme puise la force de ne pas céder. Il faut dire que, même si la plupart de ses interlocuteurs lui sont hostiles, il en est aussi qui cherchent à l’encourager et à l’aider. Mais c’est en elle, dans ses propres réserves intérieures, qu’elle trouve une volonté qu’elle-même sans doute ne pensait pas avoir. Son personnage bouleverse et elle provoque une irrésistible empathie : si Mariam va au bout de son calvaire, si elle résiste aux intimidations, aux mensonges et aux pressions, c’est parce qu’elle sait que sa cause est juste. Sa dignité ne saurait lui être enlevée. 8/10
    Philippe G.
    Philippe G.

    23 abonnés 164 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 octobre 2017
    Que dire de plus sur ce petit bijou dont la thématique tombe à point nommé, juste au moment de l'affaire Harvey Weinstein qui relance le débat sur le harcèlement sexuel ainsi que la place des femmes dans la société...
    A voir absolument
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    411 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 octobre 2017
    Entre mépris et intimidation, « la belle » fait face à « la meute », celle des hommes et des femmes chargés de faire respecter des institutions gangrenées par le machisme et la domination masculine. En ressort un parcours du combattant où la jeune étudiante, livrée à elle-même, ne pourra pas se reposer sur une société trop occupée à la blâmer. Consciente de ses droits, elle en reprend peu à peu possession, victime redevenue femme, femme redevenue citoyenne. Citoyenne réclamant justice. La cape en prime !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 octobre 2017
    La magie de Cinexpérience a encore frappé.

    La belle et la meute n'est pas seulement un film sur le viol, c'est un film de garde a vue et sur la difficile transition démocratique tunisienne.
    Depuis l’immense Garde à vue de Claude Miller, jamais un film sur la pression que peut subir une personne de la part de policiers ne m'avait autant marqué. D'autant plus que dans la Belle et la meute, la personne n'est ni un suspect ni un témoin mais une victime, une jeune femme de 21 ans qui vient de subir un viol, et que les flics sont pour la plupart corrompus, soit par corporatisme, soit par machisme, soit par un idéal perverti. Le résultat est le même, quasiment aucun ne ressent d'empathie pour cette victime qui devient à son tour accusée. L'absence d'empathie est également présente chez d'autres représentant de la société, que ce soit dans le milieu médical ou un chauffeur de taxi.

    Mariem Ferjani qui interprète l'héroïne du film crève l'écran et l'on s'identifie à elle, on est vissé sur son siège dans un stress permanent en se demandant quelle nouvelle pression et humiliation elle va subir. La réalisation de Kaouther Ben Hania est bluffante, les plans séquences caméra sur l'épaule sont léchés au minimètre et contribuent à maintenir une tension continue qui demeure bien après le film. La scène de fin où la frêle Mariam subit les ultimes pressions d'un énorme policier est la métaphore de la fragilité de chercher la justice face à une institution écrasante qui est prête à tout pour éviter le scandale dans une société où la loi peut envoyer en prison un couple d'amoureux qui s'est embrassé mais donne l'impunité à des policiers violeurs. On est parfois tenté comme l'héroïne de dire ou de signer n'importe quoi pour fuir cette lutte inégale et on comprend subitement les aveux fictifs qui peuvent être arrachés à un suspect après 48h de garde à vue. Ghanem Zrelli qui joue l'un des uniques soutiens de Mariam est le visage de l'idéal de la justice et de tous ces jeunes tunisiens qui se battent pour une société juste et démocratique face à l'indifférence, à la tradition ou à l’autoritarisme. Quel qu'en soit le prix.

    Une bonne surprise que ce film que je pense je n'aurais jamais été voir de moi même et une sacré découverte de ce nouveau cinéma tunisien. Qu'il soit tiré d'un fait réel rajoute encore à son crédit.
    Joyeux
    Joyeux

    101 abonnés 99 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 octobre 2017
    Vu en avant-première. Un film profondément bouleversant porté par un personnage principal touchant qui raconte l’histoire d’une censure, celle d’un dépôt de plainte contre des policiers dans un pays autoritaire et patriarcal marqué par la révolution. Une oeuvre majeure !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 octobre 2017
    Je recommande ce film. La femme tunisienne et arabe a l honneur. Émouvant, réaliste.. j’oublierai jamais ce film !!
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