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velocio
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3,5
Publiée le 2 novembre 2017
Il y a un peu plus de 2 ans, un moyen métrage algérien de 47 minutes était, malheureusement, passé presque totalement inaperçu. Il avait pour titre "Les jours d'avant" et Karim Moussaoui comme réalisateur. C'est avec plaisir qu'en mai dernier, on a retrouvé ce quadragénaire algérien dans la sélection Un Certain Regard avec, cette fois ci, un long métrage : "En attendant les hirondelles". Dans ce film, Karim Moussaoui a fait le choix de raconter l'Algérie contemporaine au travers de trois histoires mettant en scène des personnages d'âges différents. Film à sketches, donc, mais dans lequel les 3 histoires s'enchaînent de façon subtile, sans aucune coupure brutale. Dans la première, il est question de Mourad, un promoteur immobilier d'une soixantaine d'années qui s'aperçoit que, dans sa vie, beaucoup de choses sont en train de lui échapper. Dans le deuxième, Djalil, le chauffeur de Mourad, est amené à conduire vers son mariage à Biskra une jeune fille, Aïcha, avec qui le lie un passé sentimental. Quant au 3ème, on y retrouve Dahman, un médecin, qui avait été "convoqué" par des terroristes et avait assisté, sans broncher, au viol collectif d'une femme. Celle-ci, l'ayant retrouvé, veut qu'il reconnaisse comme sien le fils qu'elle a eu suite à ce viol. C'est sans jugement personnel, en observateur, que Karim Moussaoui montre une Algérie où rien ne bouge vraiment, une Algérie absente de la scène des Printemps arabes, une Algérie qui, peut-être, attend la mort de son vieux président pour mettre en avant la jeunesse de son peuple.