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    En attendant les Hirondelles
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    Jean-luc G
    Jean-luc G

    70 abonnés 782 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 décembre 2017
    Le film de Karim Moussaoui nous a touché au-delà de sa bonne qualité filmographique pour un premier long métrage. La raison en est que nous habitions en Algérie en 76 l’année de sa naissance.
    Et que, à part les téléphones portables, rien n’a fondamentalement changé depuis cette époque, on y voit bien sur des 4L à côté des berlines modernes !
    Laissons de côté certaines imperfections de montage ou lenteurs de la première partie, Moussaoui nous parle de destins individuels dans un monde figé à l’image de son président potiche actuel. Mais son propos n’est pas politique, il n’attaque pas en frontal. Il tricote une image de l’Algérie contemporaine au travers de portraits individuels dont certains sont très poignants (la femme violée par des terroristes, la danse dans un hôtel vide).
    D’ailleurs souvent les espaces publics sont surprenamment vides dans son cinéma, symbole d’un pays qui attend, d’une population pas désireuse à faire la révolution, car la dernière, fomentée par des fondamentalistes s’est soldée par dix années d’horreur.
    Derrière les protagonistes, la beauté magnifique des paysages algériens pointe le nez, mais le réalisateur n’y prête pas attention. Pour qui connait l’âpreté des Aurès, les retrouver c’est poignant. La musique est rare mais puissante, parfois une cantate classique, soudainement un orchestre délirant et pêchu façon Kusturica !
    La force de ce film, mais aussi sa douceur d’approche, échapperont peut-être à ceux qui ne connaissent que l’image brouillée que nous avons de ce pays. Allez pourtant le voir, pour comprendre sans juger. Le mélange arabe dialectal-français des acteurs, qui en surprendra plus d’un, ne nous doit pas faire illusion, nous sommes deux pays différents, encore en recherche d’une relation adulte et normalisée entre eux.
    GE - décembre 2017
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    79 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 décembre 2017
    A travers les destins croisés de plusieurs personnages, Karim Moussaoui dresse avec son premier long-métrage un portait complet et sensible de l'Algérie. Le jeune réalisateur donne l'image d'une Algérie déchirée entre son attachement à ses traditions et les immanquables changements dus à la modernité. Un poil fataliste, si Moussaoui dresse un portait aussi pessimiste de son pays, c'est pour ensuite mieux en faire ressortir toute sa beauté. Moussaoui offre un film saisissant de contrastes avec des scènes très sombres qui s'opposent à des scènes de pur poésie. Je pense notamment aux scènes musicales qui sont très abouties mais aussi aux paysages algériens, sublimés par une très belle photographie On est emporté par ces personnages auxquels on s'attache immédiatement, magnifiés par des acteurs qui livrent une performance chorale incroyable de véracité et d’homogénéité. Le film contient des défauts typiques d'un premier long-métrage avec un montage trop haché, une narration trop linéaire et quelques longueurs, mais ces défauts ne sont que des détails et n'empêchent pas le spectateur de profiter du film. "En attendant les hirondelles" est un beau moment de cinéma porteur d'un joli message, un premier long-métrage évidemment imparfait, mais qu'il faut à mon sens encourager.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 décembre 2017
    Je me suis sentie emportée par le destin croisé de ces hommes ou femmes qui évoluent parmi les quartiers d'une ville à la fois vivante et à l'abandon, pleine de promesses et de déceptions, et par ces routes entre ciel et terre, à la nature parfois prolifique, où l'eau est rare et précieuse, parfois désertique, - au ventre pafois sali par les déchets humains. Les comédiens sont superbes. Ce film à tiroir est aussi plein de surprises, musicales ou photographiques. J'y ai lu un parallèle entre une nature offerte et méprisée et une humanité en quête de sens et d'amour, sacrifiée à l'autel de sa survie. Rare et marquant.
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    299 abonnés 397 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 novembre 2017
    Voici trois histoires où les personnages se posent des questions sur leurs vies : un homme d'affaires âgé doute sur ses choix ; une jeune femme se questionne sur son avenir à la faveur d'une nouvelle rencontre avec un ancien amoureux ; un médecin est sollicité par une femme pour une aide difficile. Ces personnages se croisent mais n'ont en commun que d'être à un tournant qui demande du courage : ils passent une étape, et pour aller vers autre chose, se posent la question de leur condition.

    Karim Moussaoui est un cinéaste de la génération post-indépendance qui s'interroge sur le pourquoi de la guerre civile des années 90 (un moment abordé dans son remarquable moyen-métrage Les Jours d'avant, cf. critique sur le site d'Africultures) et sur la façon de sortir de la résignation face aux blocages de la société algérienne. En attendant les hirondelles : comme ceux du Heremakono d'Abderrahmane Sissako, ses personnages attendent le bonheur, le printemps des êtres dans un pays où le temps est suspendu. Ce film aux multiples facettes, qui parcourt l'Algérie, variant les paysages et les langues, n'est pas une photographie du pays, ni même un état des lieux. Il est sans doute davantage pour Karim Moussaoui une tentative très personnelle d'exprimer sa relation contradictoire aux Algériens, à la fois critique et empathique, sans jugement mais aussi sans complaisance. Sa caméra accompagne les personnages puis les délaisse pour en suivre d'autres dans une fluidité toute transgressive, dans une sorte de spirale du récit qui laisse en permanence des respirations et digressions poétiques ou triviales, tant le quotidien et l'exceptionnel se mêlent sans plan établi dans cette société éclatée et travaillée par les traumas de son Histoire.

    L'enjeu est un moment, actuel et crucial pour sa génération, celui où tout pourrait se réinventer si quelques barrières tombaient. Cela donne des moments subtils et sublimes, où d'une cantate de Bach au mythique groupe Raïna Raï, la musique joue un grand rôle, et où parfois tout s'anime dans la danse, car ce cinéma est un cinéma des corps que le scope et les plans séquences inscrivent dans leur environnement : ce n'est pas tant la psychologie des personnages qui en est le centre mais les failles qui les animent lorsque leur vie bascule et qu'il leur faut préciser leur position. Pas de caméra épaule donc mais des cadres larges et souvent fixes tandis que les mouvements sont saisis avec la stabilité d'un steadicam ou d'un Stab One, son développement sur trois axes. Cela donne une géographie des corps dans l'espace algérien, une sorte de topographie qu'avait déjà explorée Tariq Teguia dans Inland, où les lignes de fuite marquent la place de ceux qui s'interrogent.

    C'est ce doute qui intéresse Moussaoui, des récits qui s'entrechoquent, comme dans Les Jours d'avant où les points de vue de Jaber et Yamina, traités séparément, entraient en résonnance. Face aux certitudes assénées par la propagande politique et la faiblesse des contre-pouvoirs, offrir un espace d'interrogation et une telle liberté de ton revient à proposer une fontaine de Jouvence, quitte à parfois perdre le spectateur. Cette trilogie porte cependant des marques identifiables : l'idéalisme perdu dans la première partie, la contraction du désir dans la seconde, le poids du passé des années 90 dans la troisième. Comment retrouver la force de vivre, le goût d'aimer, l'identité puisant dans un passé assumé ?

    L'union des êtres traverse effectivement ces histoires autant que le passé dans le présent : le rapport au fils d'un couple divorcé, le désir ravivé d'une femme avant le mariage, un neurologue rattrapé par son rôle durant les années terribles à la veille de son mariage… La relation entre les hommes et les femmes ne peut échapper au vent de l'Histoire, surtout dans l'univers de l'amnésie forcée et alors que des choix s'imposent. Si les hommes ont bien du mal à renoncer à leur lâcheté, les femmes resplendissent de détermination, et font mentir la mosaïque du mur de l'hôtel où le lion mange la gazelle. Ni eux ni elles ne sont victimes mais bien au contraire confrontés à des choix à prendre alors même qu'au fond rampent la corruption, la soumission et l'oubli. Etre debout est un combat, et comme le film, ce combat n'a pas de fin. (critique d'Olivier Barlet sur le site d'Africultures)
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 novembre 2017
    De la poésie pure, des portraits subtils et sans jugement des protagonistes qui s'estompent au fur et à mesure pour laisser place à nous mêmes.
    rielleti
    rielleti

    1 abonné 18 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 novembre 2017
    radiographie de l’Algérie ­contemporaine en trois symptômes imbriqués : la corruption généralisée, la toute-puissance du patriarcat et le refoulé de la « sale guerre » qui opposa à partir de 1992 les islamistes au pouvoir militaire
    aéré, sensuel , languissant et rageur
    L’image qui en ressort, grosse de tant d’espoirs meurtris, laisse évidemment planer la sourde inquiétude de la vie qui s’étiole, du temps qui stagne.
    personnages souffrants de blessures liées à leurs frustrations et à leurs lâchetés quotidiennes. Une œuvre maîtrisée et subtile
    belle aptitude à prendre la tangente
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 novembre 2017
    Un conte sur l'Algérie d'aujourd'hui, son manque d'avenir, son horizon bouché par les vieilles barbes mais un espoir dans la jeunesse. Beau, original, la critique du système bloquée est toute intérieure, sous-entendue, et d'autant plus forte.
    Serge V
    Serge V

    85 abonnés 446 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 novembre 2017
    un film sur l ' Algérie contemporaine à travers trois histoires différentes qui se croisent de façon assez artificielle ,, chacune de ces histoires nous laisse dans l ' expectative car on les quitte assez brusquement dans l ' incertitude , le film nous montre une Algérie partagée entre ses traditions et la modernité , il faut reconnaître au metteur en scène une maîtrise dans la direction des acteurs qui sont tous remarquables , et la musique entre les chants et les danses arabes et de magnifiques oeuvres classiques nous enchante §
    Christoblog
    Christoblog

    836 abonnés 1 684 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2017
    Le premier long-métrage de Karim Moussaoui place son auteur parmi les jeunes cinéastes mondiaux les plus prometteurs.

    Il y a en effet quelque chose de Krzysztof Kieslowski ou de Nuri Bilge Ceylan dans la double intention du film : donner à voir d'amples dilemmes moraux nichés au creux du quotidien, tout en donnant à son film une douce élégance esthétique.

    On suit successivement trois histoires qui n'ont rien à voir entre elles, si ce n'est des rencontres fortuites qui font se croiser les différents personnages. L'oeil du cinéaste, et donc celui du spectateur, devient par ce procédé presque divin : on entre dans la vie des personnes presque par hasard et on y voit tout. Le film se termine par l'amorce d'un quatrième chapitre : on suit quelques minutes un personnage que le protagoniste du troisième volet croise par hasard, avant que le générique de fin nous frustre brutalement du pouvoir omniscient que nous avons eu pendant deux heures.

    Le film de Moussaoui est empli de multiples petits signaux à peine esquissés qui peuvent évoquer la situation de l'Algérie contemporaine (un article de journal, une corruption en passant, un souvenir de la guerre civil) ou ouvrir une parenthèse poétique inattendue (les musiciens dans le désert). Sous ses dehors un peu lisses, il est d'une grande richesse.

    L'intérêt des trois historiettes va croissant : la première décrit une (petite ?) lâcheté, la seconde le basculement d'une vie entre raison et sentiment (tout en étant un magnifique portrait de jeune femme) et la dernière terrasse par sa maîtrise formelle et l'attention portée aux visages des acteurs.

    Un cinéaste important est probablement en train de naître.
    chas
    chas

    37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 novembre 2017
    Je n’ai pas compris le titre bien que des critiques y aient vu l’attente d’un printemps arabe… quand on sait comment il a tourné. D’ailleurs bien peu d’indices sont proposés pendant les deux heures de film pour croire en l’avenir.
    Trois histoires sont contées, trois fatalités, alors que le mot « destin » aurait pu convenir, mais il aurait fallu quelques perspectives de liberté à horizon des montagnes arides, j’allais dire d’ « indépendance ». Les mots sont décidément chargés dans cette Algérie.
    Reste une poésie des routes, avec des bouffées musicales où les interdits sont ignorés un bref instant, et l’offrande de deux grenades, le fruit.
    Les personnages les plus âgés bien qu’exerçant des professions qui leur apportent le confort portent culpabilité et fatalisme, vont-ils les surmonter ?
    L’un accablé par les évènements, va-t-il céder à la corruption ?
    Une jeune femme après une parenthèse ensoleillée, suivra-t-elle un destin tracé par les hommes de sa famille ?
    Un médecin affrontera-t-il son passé ?
    Les acteurs, les actrices sont belles et beaux, le rythme immersif, les dialogues où se mélangent français et arabes bien menés.
    Si les ellipses avaient été moins nombreuses, notre confort de spectateur en aurait été mieux assuré et le propos nous serait parvenu plus clairement.
    Mais il faudrait savoir, lorsqu’on n’apprécie guère les vérités assénées, il faut se laisser aller.
    En arrière plan, gravats et détritus jonchent les trottoirs défoncés mais nous pouvons partager aussi les illusions, les contradictions, les impasses, les douleurs, des protagonistes et leur volonté de vivre malgré « mektoub », l’increvable.
    Goéland
    Goéland

    27 abonnés 130 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 novembre 2017
    Dans l'Algérie d'aujourd'hui, à Alger, sur la route de Biskra, à Constantine, trois personnages dans des situations critiques. Par petits traits subtils un tableau de la société algérienne apparaît. Grande maîtrise, dans la lignée de Ceylan. Beau et passionnant
    Padami N.
    Padami N.

    62 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 novembre 2017
    1 film 3 histoires, le lien entre elles est la route en visuelle et une lâcheté en fond . de belles scènes avec peu de dialogues , un peu lent dans les intrigues ordinaires mais dans un cadre différent. instructif et sensible
    Hortense H
    Hortense H

    18 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 novembre 2017
    Un film qui s'avère quelque peu décevant. On peut se demander dans quels ville ou pays les deux scénaristes ont écrit ces trois histoires (filmiques) car la distance escomptée ne facilite pas la pertinence des scènes. Les personnages sont dessinés tels des archétypes mutins et confrontés la plupart à leur effondrement. La lâcheté du père, le mariage forcé, le viol collectif : on connaît déjà ces phénomènes sociétaux, ancrés, voire vissés dans les esprits. Est-il nécessaire de les monter en pièce théâtrale narrée, avec cette impression de retour d'un vieux prodige sur les ruines de son pays natal ? La mise-en-scène est plus amène à contrecarrer l'entropie du scénario et réussit à apporter une forme vitale devant cette déshérence, où l'héritier est déjà discrédité. Encore aurait-il fallu le signifier. La censure algérienne ayant préempté les stigmates essentiels, on peut néanmoins convier notre mémoire à la douleur de ces femmes au sein de ce dédale, profondément divulgué par le cinéaste.
    Dom Domi
    Dom Domi

    44 abonnés 306 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 novembre 2017
    Ce film est fabriqué sur le principe des " chaises musicales ", c'est-à-dire que l'on passe d'un personnage à l'autre lors de croisements de caméras.
    Il y a pourtant un point commun à tous ses personnages, c'est ce qui les conduit, à certains moments de leur vie, à renoncer à s'engager par peur de créer des ennuis ou pour ne pas mettre sa vie en danger.
    Des instants de vie qui peuvent traverser chacun de nous et au cours desquels, bien fort, celui qui peut dire ce qu'il aurait fait...
    Un film toute en délicatesse tourné dans un pays en " développement " d'Afrique du nord.
    Un beau film à voir.
    domi...
    Yves G.
    Yves G.

    1 502 abonnés 3 518 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 novembre 2017
    Trois histoires dans l'Algérie contemporaine. En commun dénominateur : la lâcheté humaine. Un riche homme d'affaires assiste sans réagir au tabassage d'un inconnu. Une jeune femme retrouve un amour de jeunesse la veille de son mariage. Un neurologue est accusé d'avoir participé à un viol collectif durant les années de guerre civile.

    Karim Moussaoui s'était fait connaître en 2015 par un moyen-métrage minimaliste "Les Jours d'avant" qui racontait l'amour impossible de deux jeunes gens dans l'Algérie des années 90. Il passe au long s'en changer sa façon de faire. Et c'est bien là le problème.

    Certes, les trois (ou quatre) histoires que compte son premier long-métrage ont la même délicatesse que celle racontée dans "Les Jours d'avant". Par petites touches, un portrait de l'Algérie contemporaine se dessine. Une Algérie filmée, à rebours de l'image de carte postale qu'on en a depuis Camus, sous un soleil froid, où les protagonistes grelottent dans des manteaux trop fins. Une Algérie prisonnière du passé. Du passé collectif de la guerre civile dont les blessures sont loin d'être refermées. Et du passé individuel lesté des petites lâchetés auxquelles oblige un système corrompu fondé sur le clientélisme, le respect hypocrite des traditions et le conformisme. Une Algérie irrespirable où l'on attend ces hirondelles qui annoncent l'arrivée du printemps (arabe).

    Mais le sujet aurait mérité un traitement plus habile que celui de ces trois histoires maladroitement juxtaposées. Je ne goûte guère les films à sketches au cinéma ou les nouvelles en littérature. J'ai déjà eu l'occasion de le dire dans ma critique, mitigée, du film américain "Certaines femmes" sorti en début d'année et pourtant accueilli par une critique élogieuse. Raconter trois courtes histoires, c'est en reconnaître implicitement mais nécessairement la modestie, puisqu'on ne consacrera à chacune qu'une dizaine de minutes. C'est placer un chronomètre au cœur du film ("la première est fini ; plus que deux. La deuxième s'achève ; plus qu'une"). C'est surtout conduire à des palmarès inconscients : ici c'est la première qui pêche par son insignifiance et la troisième qui est de loin la plus émouvante.
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