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Goéland
27 abonnés
130 critiques
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5,0
Publiée le 19 novembre 2017
Dans l'Algérie d'aujourd'hui, à Alger, sur la route de Biskra, à Constantine, trois personnages dans des situations critiques. Par petits traits subtils un tableau de la société algérienne apparaît. Grande maîtrise, dans la lignée de Ceylan. Beau et passionnant
À travers trois histoires brossant le portrait de personnalités aux aspirations diverses et appartenant à des groupes sociaux différents, le réalisateur Karim Moussaoui – c'est son premier long-métrage – dépeint l'Algérie contemporaine avec ses doutes, ses espoirs, ses contradictions et ses lâchetés. Son scénario fin et très intelligent nous fait passer beaucoup de messages sans forcément les expliciter, signe d'une grande qualité dans son approche. Quelques maladresses qui ne sauraient gâcher le plaisir de voir ce film prometteur.
Ce film est fabriqué sur le principe des " chaises musicales ", c'est-à-dire que l'on passe d'un personnage à l'autre lors de croisements de caméras. Il y a pourtant un point commun à tous ses personnages, c'est ce qui les conduit, à certains moments de leur vie, à renoncer à s'engager par peur de créer des ennuis ou pour ne pas mettre sa vie en danger. Des instants de vie qui peuvent traverser chacun de nous et au cours desquels, bien fort, celui qui peut dire ce qu'il aurait fait... Un film toute en délicatesse tourné dans un pays en " développement " d'Afrique du nord. Un beau film à voir. domi...
Le synopsis est alléchant mais en réalité c'est chiant comme la mort ! on reste parce que l'on espère qu'il va se passer quelque chose masi rien de rien................. Dommage.
radiographie de l’Algérie contemporaine en trois symptômes imbriqués : la corruption généralisée, la toute-puissance du patriarcat et le refoulé de la « sale guerre » qui opposa à partir de 1992 les islamistes au pouvoir militaire aéré, sensuel , languissant et rageur L’image qui en ressort, grosse de tant d’espoirs meurtris, laisse évidemment planer la sourde inquiétude de la vie qui s’étiole, du temps qui stagne. personnages souffrants de blessures liées à leurs frustrations et à leurs lâchetés quotidiennes. Une œuvre maîtrisée et subtile belle aptitude à prendre la tangente
Film original, bien construit, émouvant, intriguant qui nous plonge dans le quotidien d'une Algérie que l'on connaît si mal. Karim Moussaoui réussit un surprenant premier film avec des acteurs vrais, des scènes tellement prises sur le vif et une musique envoûtante, qui régale le spectateur. Bravo à la Fondation GAN de soutenir de si belles œuvres cinématographiques !
Un premier long métrage réussi pour nous mener au cœur de l'Algérie dans des milieux moyens ou aisés. Ce qui m' a frappé, c'est le désenchantement, les rêves inassouvis, la difficulté à passer outre la tradition. Trois histoires juste reliées par un léger fil qui se déroule. Un homme, plutôt nanti dont le fils manque d'enthousiasme pour les études et lui de courage dans sa propre vie, un jeune couple qui vivra son amour le temps d'une soirée - magnifique - et un médecin brimé dans son évolution professionnelle, et accusé de non assistance par une femme, pendant les années noires de la terreur. Quelques scènes nous laissent penser que nous sommes plus dans un conte que dans la réalité et apportent un peu de fraîcheur .
Je me suis sentie emportée par le destin croisé de ces hommes ou femmes qui évoluent parmi les quartiers d'une ville à la fois vivante et à l'abandon, pleine de promesses et de déceptions, et par ces routes entre ciel et terre, à la nature parfois prolifique, où l'eau est rare et précieuse, parfois désertique, - au ventre pafois sali par les déchets humains. Les comédiens sont superbes. Ce film à tiroir est aussi plein de surprises, musicales ou photographiques. J'y ai lu un parallèle entre une nature offerte et méprisée et une humanité en quête de sens et d'amour, sacrifiée à l'autel de sa survie. Rare et marquant.
Un conte sur l'Algérie d'aujourd'hui, son manque d'avenir, son horizon bouché par les vieilles barbes mais un espoir dans la jeunesse. Beau, original, la critique du système bloquée est toute intérieure, sous-entendue, et d'autant plus forte.
Portrait d'une Algérie actuelle racontée à travers trois personnages différents ainsi que de l'univers qui gravite autour d'eux et dont les histoires s’enchainent les unes après les autres. La séparation entre les différentes histoires tranche un peu sec mais ça reste un détail tant ce film est riche en anecdotes de vie et en belles séquences.
un film intéressant sur l’Algérie de 2017 mais qui est trop décousu. Les acteurs sont inégaux et on perd souvent le fil, le sens global de l'histoire. Il y a néanmoins des moments fort émouvants avec des vrais comédiens.
Un film prenant, un peu décousu si l'on ne connais pas à l'avance le scenario, Mais à voir absolument ! Et puis j'ai redécouvert l'Algérie 57 ans après, même si ça n'est plus la même, bien sur !
Chacune des trois histoires racontées aurait pu avoir quelque chose à nous transmettre. Chacune aurait pu nous parler de l'Algérie d'aujourd'hui, en profondeur, en subtilité. En réalité, on sent que c'en est le projet. Mais le cinéaste peine à tisser un scénario qui se tienne, dans une trame tellement lâche qu'on se demande s'il y a des fils autour des trous. On ne peut même pas parler de longueurs: on a largement le temps d'imagine plusieurs variantes de suites sans qu'il arrive jamais quoi que ce soit, sans même un quelconque encouragement à une contemplation nourricière de la pensée. Quelques thèmes sont à peu près effleurés, comme des prétextes: la liberté (des fils à papa de choisir de faire ce que bon leur semble, ou des femmes d'aimer qui elles veulent), la violence et la complicité passive, les exactions commises par les intégristes (viols)... Mais ce sont à peine des suggestions, plutôt des justifications, un discours autour du film. En réalité, rien n'étaye ces scènes, les personnages, quoique sympathiques, arrivent comme des cheveux sur la soupe, conduisent pendant des heures dans des paysages certes dévastés (est-ce critique? documentaire?) ou de carte postale... Une scénographie improbable au milieu du désert, ou une danse sur un bien vieux raï nous divertissent un poil tout en soulignant encore un peu plus la vacuité du film... C'est sans doute un film bon marché pour les propriétaires de salle, avec un petit vent d'exotisme poussiéreux qui donnera un petit frisson d'ailleurs à ceux qui sont lassés des grosses productions. Mais quel dommage de perdre son temps dans une salle obscure à voir quelque chose d'aussi creux...