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vidalger
321 abonnés
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2,5
Publiée le 19 mars 2018
N'est pas Xavier Dolan qui veut. Le nouveau cinéma russe nous a maintenant habitué à des sujets de société difficiles, à une critique soit acerbe soit feutrée du système et à une intéressante esthétique renouvelée. Ce jeune réalisateur semble verser dans les faux effets, les dialogues approximatifs énoncés par des acteurs pas vraiment professionnels et le selfie autobiographique de nombril. Cela ne suffit pas à sortir du lot et nous donne un film plutôt bancal dont on se dit à chaque instant qu'on aurait pu approcher de quelque chose de très bien si on avait bien voulu résister aux velléités de ce nouveau cinéaste à nous démontrer ses compétences à la sortie de son école de cinéma. On retiendra quand même au bénéfice de Tesnota, la description, sans doute réaliste, d'une province pauvre des confins du territoire de la CEI, la peinture sans délicatesse d'une jeunesse perdue et sans véritable horizon ou des horribles stigmates du racisme ordinaire. On attendra le prochain film pour valider que l'on s'est trompé !
Le cinéma russe contemporain ne se réduit pas à des fictions critiquant les dysfonctionnements sociaux, aussi remarquables les films de Zviaguintsev, Loznitsa et Bykov fussent-ils. On s'en apercevrait si les distributeurs français avaient la bonne idée d'enfin sortir Salyut-7 ou Arythmie, par exemple. Tesnota, premier film de Kantemir Balagov, âgé aujourd'hui de 26 ans, montre encore une facette différente, ne serait-ce que parce qu'il parle d'une région, le nord du Caucase, peu connue, et qui n'est pas semblable en tous points à la Tchétchénie. Le film démarre excellemment, avec sa jeune héroïne au caractère bien trempé, et finit de façon brillante. Entre temps, tout est loin d'être parfait, en particulier du point de vue narratif, mais le film reste étonnant, techniquement parlant, avec un soin particulier apporté au son. La question centrale, celle du sacrifice, féminin évidemment, est abordée avec tout un tas de nuances, Tesnota racontant une vie à l'étroit, comme son titre français l'indique, entre deux communautés, kabarde et juive, qui tentent de vivre en bonne intelligence (tout du moins à l'époque où est située le film, la donne ayant changé depuis lors). L'affaire d'enlèvement n'est évidemment pas le sujet même de Tesnota, ce sont ses conséquences qui permettent à Balagov d'évoquer le quotidien de sa région natale, à travers cette figure de jeune femme indépendante essayant d'échapper à son statut, interprétée avec fougue par Darya Zhovner. Le film est inégal, sans doute, mais parfaitement prometteur.
Bon, évidemment, si on lit de quoi il s'agit avant, c'est peut-être supportable.. Mais si on ne sait rien, on a droit à des cadrages rapprochés et fragmentaires dans la pénombre, on ne sait pas qui est qui, où ça se passe, pourquoi, comment? au bout de quelque temps (ça paraît très long) on a un plan d'ensemble d'une table avec cinq ou six personnes, formidable! C'est semble-t-il, un mariage, ou des fiançailles, après la sœur du marié se barre et va retrouver son copain (?) , ils regardent des vidéos de massacres, etc. Plus le temps passe, plus on s'ennuie devant la répétition de plans obscurs et fragmentaires, d'enchaînements elliptiques, ça dure... et puis, miracle, deux personnages sur un ciel clair, on approche de la fin? ouf! La critique est pâmée, devant tant d'audace, elle a lu le résumé et les éléments de langage avant cette purge où les maniérismes de la réalisation gâchent une histoire qui aurait pu être intéressante. Comble du chic, c'est filmé en 4/3, comme si ce format, celui de tous les films jusqu'en 1960, s'accordait avec cette fameuse "vie à l'étroit" !! Débile.
Tesnota est comme un mot dans un dictionnaire étranger car il est très beau mais n'a pas de sens et n'a aucune histoire à raconter.
Ce drame de famille est réalisé dans des couleurs primaires avec des images fortes et un style crispé donné par une performance intense d'Atrem Cipin dans le rôle principal.
Malheureusement, avec toute en place pour faire un film qui peut aller loin, il n'y a pas d'histoire pour le donner un peu de direction. Oui, il y a quelques petites idées qui sont résolues et d'autres qui évaporent mais rein d'assez fort pour nous emmener loin.
On a beau se dire qu'il n'y a pas de satisfecit particulier à attribuer à un film au prétexte qu'il est le premier de son auteur, Tesnota affiche une telle maîtrise dans tous les domaines qu'on dirait la réalisation d'un auteur complet et parfaitement aguerri.
Commençons par la mise en scène. Elle est à la fois totalement maîtrisée (perfection des cadres, montage syncopé, lumières merveilleuses, couleurs incroyables) et toujours ouvertes aux aléas de la vie. Un plan d'une seconde résume le génie du film de ce point de vue : lorsque la mère retrouve retrouve son fils, elle trébuche dans son élan, et je parierais que cela n'était pas écrit dans le scénario.
La façon de filmer de Balagov mélange les oripeaux traditionnels du vérisme européen (pour faire simple, à la Dardenne) à l'irréfragable désir de sublimation de l'âme russe, dont maints éléments du film témoignent, comme par exemple les sons sidérants qui ponctuent les scènes références, ou la profondeur inquiétante de certains plans qui frôlent avec le surnaturel (les veines saillantes du cou de Ila, le passage en apnée que constitue le "clip" tchétchène).
Tesnota, comme toutes les grandes oeuvres, ne se réduit pas à une intrigue simple. Il est à la fois, un portrait de jeune fille avaleuse de vie comme notre occident n'en produit plus, un thriller juif claustrophobe, un tableau saisissant de la situation dans le Caucase et une collection de dilemmes moraux comme on n'avait perdu l'habitude d'en voir depuis la mort de Kieslowski.
C'est fantastiquement beau, frappant, dérangeant. C'est de l'essence de cinéma.
Description sans fard du communautarisme exacerbé qui règne en Russie, Tesnota cherche à nous faire ressentir physiquement l’enfermement de ses personnages par le choix du format 1.33 qui donne une image carrée inconfortable car étouffante par son manque de perspective. Le cinéaste accentue encore cette impression en filmant des intérieurs étroits où les personnages semblent en collision constante avec les meubles et les murs. Il signe ainsi une œuvre étouffante qui symbolise le manque de perspective d’une jeunesse condamnée à la violence. A noter les images documentaires très dures sur la Tchétchénie qui viennent ponctuer un discours finalement pas tendre envers un pays où il ne fait pas bon vivre. Il faut souligner l’excellence de l’interprétation, toute en finesse. Finalement émouvant par cette incapacité des personnages à sortir de leur enfermement communautaire, Tesnota est un premier film enthousiasmant, mais étouffant et donc parfois difficile d’accès.
Attention, cet avis contient des spoilers tels que : spoiler: à Nalchik, c'est tous les jours la fête du pull moche. Bon, ok, je n'ai rien compris aux critiques dithyrambiques de la presse ; il y a des jours comme ça. Nalchik, moi je n'en ai jamais entendu parlé. Raison de plus de savoir ce qui s'y passe. Avec un fait divers pour prétexte, le real dresse les portraits de personnages pris dans une famille prise dans une communauté prise dans une situation. Il abat ses cartes comme s'effondrent des dominos, selon une logique implacable. En bonus, une scène gratuite de violence ordinaire dans une région en guerre qui n'a pas grand chose avec l'histoire narrée. Probablement réalisée sans trucage. Mieux vaut être prévenu-e avant.
Magistral ! Un cadrage qui traduit tellement bien cette "vie à l'étroit", un jeu de couleurs entre le bleu, le rouge et le vert très explicite, un scénario qui passe d'un conflit national à un drame beaucoup plus intime, une actrice principale qui crève l'écran... bref, un film à voir absolument !
Non, non, et non , ce n'est pas parceque c'est un filme Russe qu'il faut y trouver de l'intéret, autre que come exemple de ce qui peut se faire actuellement en Russie : espérons qu'il y a mieux !!!! Ici , c'est confus, ininteressant, long à mourir, sans suite, n se demande où c'est censé aller... OK , la vie ne doit pas être drole tous lles jours, mais ça ne suffit pas à faire un fil. Quant à l'héorine....je crois que jamais je n'ai ressenti un tel anque d'empathie pour un personnage : elle est moche, pas sympa, plutot chiante, elle ne resent rien d'autre que pour elle même , bref , même pas à fuir : on passe à côté, sans plus .... Dommage, j'adore les russes ... Mais elle....Non, vraiment !!!!!!! OK, elle n'y peut rien , le fillm est simplement mauvais !.
On se retrouve donc avec une relation touchante entre ce père et sa fille, le tout pris en étau avec une mère qui n'arrive plus à se connecter avec ses enfants, tandis qu'Ila veut tout faire pour retrouver son frère, qu'elle aime beaucoup, mais sans pour autant se retrouver perdante et mariée de force à la fin. Surtout qu'elle a déjà un petit ami. C'est d'ailleurs au cours d'une soirée avec lui et ses potes que nous nous retrouverons face à la séquence qui a beaucoup participé à rendre le film connu après le festival de Cannes, celles des cassettes montrant des Tchétchènes exécuter des soldats russes prisonniers. Des snuffs movies donc. Authentiques. Une scène glaçante, très longue, éprouvante, presque insoutenable, et pourtant, on ne voit presque rien. Mais le réalisateur Kantemir Balagov, 28 ans, sait déjà doser ses effets. Tout comme il épate par sa mise en scène, proprement sidérante.
Déjà, il tourne dans un format 1:37, un format étroit donc, privilégiant un cadre plus petit, dans lequel il enferme son héroïne. Il n'est pas rare de voir Ila prise en étau entre deux personnages, soit en étant cadrée entre deux silhouettes mises au 1er plan, soit en se retrouvant littéralement coincé entre deux personnages. De la même façon, Balagov la cadre souvent en gros plan, le coinçant donc à l'intérieur de son cadre, n'offrant que peu de respiration au spectateur. D'ailleurs, il signe quelques plans d'une grande beauté formelle, exploitant à merveille cette nature hostile, ce climat rude et mettant en valeur des visages pourtant peu aimables. Bon, par contre, il est vrai que le film est sans doute un peu trop long, parfois pénible à suivre, accumulant de manière un peu redondante les scènes de confrontation familiale, qui s'éternisent parfois plus que de raison. Le rythme s'en ressent et à force de couper un peu trop tard, on finit par décrocher. Reste une mise en scène souvent pertinente, nous faisant suivre le chemin de personnages paumés, à peine humain, et qui sait manier certains effets de genre avec une redoutable efficacité. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Un film russe à l'image de sa littérature : profond, puissant, humain, tourmenté. Le décor de cette ville caucasienne totalement inconnue au milieu de cette mosaïque de peuples apporte un côté presque irréel tant cette facette de la Russie nous est inconnue. Aucun personnage ne laisse indifférent en particulier Ilana; enfin des figures féminines fortes et libres. L'actrice crève l'écran mais tout le casting est parfait. La lumière, l'image en 4/3, tout est parfaitement choisi et maîtrisé. Avec une oeuvre forte comme celle ci ce réalisateur de 29 ans est plus que prometteur. Le seul bémol, une scène insoutenable au milieu du film qui aurait mérité plus de discernement.
Le propos de ce film russe est intéressant : une jeune fille que ses parents veulent sacrifier en la mariant afin de sauver leur fils. Leur fils et sa fiancée ont été kidnappés et seule une famille accepte de leur donner l'argent nécessaire, en échange d'une épouse pour le fils. Cependant, le film est très mal réalisé et mal interprété. Le format du film est "carré", il fait toujours sombre et les acteurs sont relativement mauvais. Du coup le visionnage de ce film s'avère être franchement pénible et de surcroît le film est très long. J'ai été voir ce film sur le conseil d'un ami et je le regrette.
une catastrophe ! c’est mal filmé. on ne sait pas pourquoi les jeunes sont kidnappés ! le super cliché de la « mère juive » un scénario bidon. f d acteurs mauvais et une relation incestueuse entre la sœur et le frère. vous mélangez le tout et vous avez une daube