Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
velocio
1 304 abonnés
3 135 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 23 octobre 2017
Avez vous besoin d'une histoire solide, bien charpentée, pour apprécier un film ? Si c'est le cas, "Out" n'est pas pour vous. Certes, il y a une histoire dans ce film, celle d'un ouvrier slovaque qui perd son travail et qui part en Lettonie pour en trouver un autre, tout en ayant un véritable rêve : gagner sa vie en pêchant. Une histoire, donc, mais qui n'est qu'un vague prétexte pour raconter quelques rencontres souvent cocasses, pour faire l'éloge du farniente et dénoncer en filigrane la xénophobie qui submerge notre époque. Dans ce film présenté à Cannes 2017 dans la sélection Un Certain Regard et premier long métrage du slovaque György Kristóf, on n'est pas loin de ce que le cinéma tchèque proposait dans les années 60, pas loin non plus, en moins réussi, du cinéma d'Aki Kaurismäki.
Ne pas chercher dans Out, premier film slovaque, de grandes prouesses narratives. Ce road-movie intérieur se caractérise plutôt par une suite de scènes assez souvent cocasses qui délimitent le paysage psychologique de son héros, tout juste chômeur en Slovaquie et qui tente de rebondir en Lettonie ou peut-être même de trouver un nouveau sens à sa vie, lui qui n'avait jamais vu la mer et qui se repaît de la Baltique. Ce sont les rencontres qui donnent son rythme au film : la propriétaire d'un lapin empaillé, une femme atrocement siliconée, des hommes nus dans un bar, etc. Le ton est à l'absurde, dans une veine qui rappelle quelque peu le cinéma tchécoslovaque de la fin des années 60. Le propos peut sembler un peu court mais le mélange des langues parlées et les thèmes qui affleurent (l'immigration, le nationalisme) confèrent à Out un arrière-plan pas négligeable comme par exemple chez un Kaurismäki. Les partis pris esthétiques, très affirmés, dans un environnement qui réduit l'homme à sa petitesse, contribuent à rendre le film agréable et relativement captivant même s'il ne s'y passe presque rien.
Un film très étonnant, mais on ne voit pas tous les jours des films slovaques et rien que pour la découverte, ça vaut la peine. L'humour est très présent et à mon sens assez déstabilisant, ce n'est pas un humour habituel mais très appuyé, très exagéré. On ne s'ennuie pas avec cet homme parti chercher du travail en Lettonie et les problèmes de racisme sont visiblement universels !
Vraiment pas terrible ce 1er film de ce jeune Slovaque au nom imprononçable . Certes c'est le premier film slovaque montré à Cannes mais ça ne lui donne aucunes circonstances atténuantes tant le rythme et la mise en scène sont affligeants . On attend ( heureusement le film ne dur que 1h30mn ) que l'histoire démarre , en vain , il ne se passe rien qui puisse passionner le spectateur . La galère de cet ouvrier licencié est à peine effleurée . son chemin de croix pour trouver et garder un travail ne semble pas être la priorité du metteur en scène ( ni celle de l'ouvrier licencié qui n'a qu'une obsession : pêcher un gros poisson malgré sa situation plus que précaire) préférant opter pour une vision cocasse voire absurde de l'histoire . La mayonnaise ne prend pas malgré les efforts des acteurs . Chaque rencontre de ce road movie est inaboutie parfois grotesque ( je pense à la rencontre avec un pécheur et sa femme ultra-siliconée ) et surtout , dès le début du film , il se retrouve avec un lapin empaillé offert par une femme de rencontre et dont on ne comprend pas vraiment la symbolique ( y en a-t-il vraiment une ? ) . Et je ne vous parle pas de la dernière scène , à l'image du film , aussi bâclée qu' absurde . Bref, une grande déception .