Thunderball, quatrième apparition du célèbre agent secret de sa Majesté, James Bond, un an et trois moins tout juste après la sortie du retentissant Goldfinger. Opération tonnerre marque aussi le retour à la réalisation de Terence Young, l’homme ayant dirigé les deux premiers opus de la série, ayant laissé sa place, momentanément à sans regrets à avoir, à Guy Hamilton pour le succès du précédent. Bâti sur les mêmes bases que les trois autres, Broccolli et Saltzman veillent au grain, d’après l’un des derniers écrits d’Ian Fleming, Thunderball rehausse une fois encore la barre en termes de spectacle, de grandeur, de divertissement. Un quart du film se déroulant sous l’eau, c’est vers un évènement technologique et cinématographique que sont invités les nombreux téléspectateurs du monde entier.
Ce quatrième volet est dès lors doté d’un scénario limpide comme de l’eau de roche, captivant de bout en bout chacun des inconditionnels du légendaire personnage. Confronté une fois de plus au Spectre, à son numéro deux le cas échéant, James Bond s’envole finalement vers Nassau et les Bahamas pour plus d’action encore que précédemment. Sous l’eau, en tenue de plongée, avec les requins, c’est un énorme processus de tournage qui est élaboré, des millions de dollars investis pour que soit garanti le spectacle, pour qu’évènement soit marqué. Sean Connery fait valoir une fois de plus son charisme, son sens du zèle jouissif et ses allures machistes que l’on en peut qu’adorer.
Porté donc par un acteur au sommet de sa carrière et accompagné de talentueux interprètes, dont une Miss France d’époque, Miss Auger, Le récit, plus échelonné que précédemment, prend le public et ne le lâche plus. Les décors, principalement extérieurs dans le cas présent, sont somptueux, l’enjeu proposé est de taille, la mission consistante, un James Bond très réussi, en somme. Peut-être même, à mon goût, le meilleur de l’ère Connery.
Fastueux, drôle, parfois cruel, une œuvre majeure, ni plus ni moins. Une démonstration de technique pour ce qui est des nombreuses scènes sous-marines, une démonstration d’écriture de la part de Richard Maibaum et une démonstration d’inventivité de la part du réalisateur, Terence Young. Un film complet, plus long que les précédents, aussi culte qu’admirable en tant que tel. James Bond s’en va encore plus fort vers un cinquième volet qui fera son apparition en 1967.