Intemporel ! Suite au succès, attendu, de l'excellent Goldfinger, la production EON remet la machine en marche pour adapter un nouveau roman d'Ian Flemming. Suite à des désaccords, Guy Hamilton cède sa place à Terence Young qui signe, ici, son troisième bond après Dr. No et Bons Baisers de Russie. Alors, est-ce que la recette fonctionne toujours ?
Spectre est de retour. Exit les intentions obscures de Dr. No ou encore la revanche contre Bond dans Bons Baisers de Russie, cette fois-ci le Spectre passe aux choses sérieuses. Spectre, décidée à reprendre ses activités illicites, se lance donc dans la course aux armes de destructions massives. Quand un avion ultra sophistiqué embarquant deux ogives atomique tombe entre les mains du Spectre, la scène internationale s'affole. Qui va-t-on appeler ? Bond, James Bond. Adaptée du premier roman d'Ian Flemming, cette quatrième mission relève d'un cran la difficulté de la mission de 007. Cette fois-ci, la menace est plus que réelle puisqu'elle est inspirée de la guerre froide et des armes de destruction/dissuasion les plus dangereuses. Inutile de tourner en rond, mais cette nouvelle mission est excellente du début à la fin. On retrouve Bond aux prises avec un bad-guy intraitable, Emilio Largo, qui est quand même le n°2 du Spectre. Pour se débarrasser de son nouvel ennemi, Bond dispose d'un large choix de gadgets en tout genres qui apportent un peu de nouveauté au film. Multipliant les séquences marquantes, à l'image de cette superbe séquence de combat sous-marin à coup de couteaux, harpons et autres grenades, le film ne diminue quasiment jamais de rythme. Propre et coloré, le film se permet des moments plus posés qui permettent d'assoir l'intrigue avec douceur et clarté. Une mission prenante et plus que divertissante.
Côté casting, Terence Young arrive à tirer le meilleur de ses acteurs. On retiendra surtout le rôle de Sean Connery qui reprend du service pour la quatrième fois. Sûr de lui, taquin et un brin misogyne, Connery assure le spectacle et rend une copie quasi parfaite. Il en va de même pour la ravissante Claudine Auger (Yoyo) qui incarne une James Bond Girl réussie et charismatique. Mais la grosse surprise est, bien entendu, le bad-guy incarné par un Adolfo Celi (la trilogie Mes Chers Amis) incroyable et percutant. Un cache œil, une piscine à requins et une allure de vrai bandit, voilà un méchant qui s'impose comme un des plus brillants bad-guy de la franchise.
La réalisation est assurément un des plus gros points positif du film. Le film nous fait assez peu voyager comparé aux deux précédents volets, mais les séquences en France, Angleterre et aux Bahamas sont excellentes, chapeau à la photographie. Les séquences sous-marines sont filmées très proprement et avec une fluidité incroyable. De retour derrière la bande son, John Barry restitue comme à son habitude une composition soignée et plaisante. Il en va de même du thème d'introduction interprété par Tom Jones qui marie très bien glamour et classe, un thème excellent qui colle parfaitement à l'atmosphère du film.
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Les : une histoire excellente du début jusqu'à la fin, les séquences sous-marines vraiment bluffantes et réalistes, de l'action de l'action et encore de l'action, des acteurs superbes et crédibles, une bande-son et une réalisation au top !
Les - : pas énormément de choses...
Opération Tonnerre est assurément un des Bonds qui m'a le plus intéressé. Réaliste, prenant et divertissant, le film se laisse regarder sans le moindre problème. De l'action, un bad-guy saisissant et cruel, une James Bond Girl charmante et un Bond toujours égal à lui-même. Terence Young revient derrière la caméra et il signe ici son ultime Bond, clôturant son épopée chez 007 en apothéose. Un régal !