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    Le Jour d'après
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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 juin 2017
    spoiler: Le film s’ouvre sur Bongwan errant nuitamment dans sa cuisine sur une musique lancinante, grinçante, usée et cyclique comme le sillon maintes fois parcouru d’un vinyle rayé. C’est Hong Song-soo lui-même qui en est l’auteur et on l’entendra cinq fois. Chaque occurrence ultérieure coïncidera avec une nouvelle charge de désespoir sur les épaules de Bongwan, qu’il soit traité de lâche ou de menteur par l’une ou l’autre des femmes, qu’il pleure de ridicule après son sport matutinal ou qu’il regarde partir la séraphine Areum par la porte de son bureau. Dès la première scène, le désespoir est là chez ce séducteur pas encore hors-jeu, mais déjà conscient de l’impasse de sa vie. Bloqué au stade esthétique selon Kierkegaard, il ne peut choisir entre les femmes. Le stade éthique serait d’un choisir une, et le stade religieux de penser ailleurs. Cette journée particulière dans la vie de Bongwan occupe les 4/5e du film mais le titre attire l’attention sur « l’après »* que l’on imaginerait marqué par une évolution ou une compréhension. Il n’en est rien : Bongwan n’a rien appris, rien retenu. Il est une fourmi dans un vortex qui ne saisit aucune des brindilles qui passent à sa portée. Lorsque sa femme l’interroge posément sur une éventuelle maitresse, derrière sa lassitude il hésite entre mensonge et mise à table, puis se réfugie derrière un rictus vaguement ironique. Est-ce un salaud, un lâche ou un faible ? De changer le premier n’a pas le désir, le deuxième pas le courage, et le troisième pas la force. Hong Sang-soo nous laisse le choix sur ces hypothèses, mais pas sur la médiocrité de Bongwan. Elle touche même son autorité intellectuelle, jetant le doute sur la valeur des prix littéraires qu’il gagne. Ni beau, ni bon, ni juste, ni intelligent, ni à l’écoute, il n’est pas même comique. Il n’y aurait rien pour nous extraire de l’ennui des situations prédéterminées s’il n’y avait les femmes : au moins battantes, au mieux divine. Hong Song-soo multiplie donc les bizarreries : un personnage principal au pouvoir de séduction incompréhensible, une journée particulière qui n’a aucune conséquence, un titre qui attire l’attention sur rien, et l’irruption de l’ange Areum, flottant au-dessus de la morne médiocrité comme le sauveur humble et christique du marasme humain. Un peu manichéen, tout de même. Elle ne sauvera personne, malheureusement. Si ce n’est, peut-être, le spectateur… si sa foi douce et ses questions pertinentes résonnent en lui. Ce plaidoyer chrétien peut aussi être vu sous l’angle de la propagande, mais s’il pouvait m’arriver un jour de succomber, autant que ce soit par un joli film.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 1 juillet 2017
    Vraiment surfait, Le "masque et la plume "en avait plein la bouche parce que le réalisateur était comparé à Eric Rohmer mais une pale imitation, normal car ai-je appris au même Masque qu'il a fait trois films dans l'année. Avec cette extrême pauvreté des images, ce scénario qui ne tient pas debout et cette banalité des dialogues on peut en faire beaucoup d'aussi peu intéressants..
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 juin 2017
    La nouvelle vague s'invite en Corée. Mais c'est une Corée nocturne, déserte, évidée de ses habitants. Hong Sang-Soo aime un certain cinéma théâtral, à la limite du marivaudage où il est question de mensonges, de non-dits, de dialogues souvent caustiques et surtout une jolie danse des sentiments. Car le patron, comme il aime se faire appeler, reçoit une nouvelle salariée, Areum, dans sa maison d'édition, à la suite du départ de sa jeune amante. Il y a presque du Rohmer là-dedans. D'abord, il faut souligner que les dialogues sont très bien écrits. Ils invitent à la valse des sentiments, à une page philosophique où il est question d'existentialisme, d'amour, de mort et de vie, de mensonges et de vérités. Plus profondément, le réalisateur tacle une société qui n'aime pas ses femmes. Il met en scène des jeunes-femmes exigeantes, intelligentes et qui n'ont pas froid aux yeux. "Le jour d'après" mélange les temporalités. Au début, la confusion ne permet pas une compréhension facile du récit, puis les choses s'éclairent, jusqu'aux rires. Car on s'amuse bien dans ce film. Même si le réalisateur a la rigueur des grands maîtres du cinéma. La mise en scène, très sobre, constitue une leçon de cinéma en elle-même. En effet, les focales se suivent, les séquences sont longues, les plans fixes pendant les repas constituent la plupart des scènes. Tout est pensé à la façon d'un horloger. Du coup, cette extrême rigueur dans la mise en scène pêche par manque de fantaisie. Tout est trop sérieux, alors que finalement, "Le Jour d'après" n'est que l'illustration de l'incandescence des sentiments humains.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 juillet 2017
    C'est un huis clos saisissant, peu conventionnel au final, qui traite d'un sujet commun d'une manière très fine et surprenante. C'est un cinéma / théâtre précis, avec de longs plans en noir et blanc riches en détails, une écriture du jeu qui met en valeur les propos et les personnages, c'est un très bon moment.
    Attention quand même à ne pas y aller trop fatigué car douceur du noir et blanc sud coréen sous-titré absence totale d'explosions ou artifices du genre = risque d'endormissement (au 2ème quart du film), ce qui serait bien dommage !
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 août 2017
    Sur le papier c'est un vaudeville, à l'écran c'est un mélodrame intemporel qui réfléchit sur la lâcheté et sur l'importance de notre existence. Hong Sang-soo complexifie ce qui n'est dans les faits qu'une banale histoire d'adultère par une temporalité non linéaire et par un noir et blanc qui penche vers l'abstraction. Ce parti pris formel fort et cette chronologie complexe enferment les personnages dans une bulle, les poussent dans un univers hors du temps, font du "Jour d'après" un film qui n'appartient qu'à lui-même. Cette recherche d'une singularité contraste néanmoins avec la reconnaissance de la mise en scène du cinéaste – longs plans fixes parfois cassés par des zooms qui suivent les conversations des personnages – d'une précision remarquable en ce que les brefs mouvements de caméra ne sont jamais gratuits mais sont employés afin de changer de point de vue pour mieux saisir la tension ambiante. Car si "Le jour d'après" offre des situations cocasses et drôles, il est surtout empreint d'une gravité à la hauteur des relations entre des personnages qui s'aiment moins qu'ils se trahissent et se mentent : il suffit de voir comment Bongwan annonce à Areum son licenciement sous prétexte que sa maîtresse doit récupérer son poste. Outre ce coup bas, les disputes sont surtout liées à des conceptions différentes de l'amour et du monde qui s'entrechoquent et, sur ce point encore, Areum et Bongwan s'opposent. Alors que l'éditeur, incarné par un Hae-hyo Kwon exceptionnel en ce qu'il porte la honte et l'embarras sur son visage, semble perdu, sans vraie philosophie de vie, Areum (Kim Min-Hee débordante de vitalité) est plus consciente des positions morales à adapter, plus sereine dans sa capacité de jugement. Captivant, le film ne parvient pourtant pas à véritablement émouvoir, peut-être en partie à cause de sa construction qui va à l'encontre d'un trajet d'écriture évident, mais vaut avant tout pour sa mise en place dialectique et pour ses dialogues qui portent une intelligence et une lucidité précieuses.
    Reverdy
    Reverdy

    22 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juin 2017
    Il y a toujours beaucoup de finesse dans les films de Hong Sang-Soo. Ici je pense particulièrement à une scène de dialogue entre le patron et sa nouvelle employée dans lequel cette dernière lui demande ce qui le fait vivre. Le patron ne sait pas quoi répondre : "alors vous vivez sans raison" lui dit-elle ; quant à elle elle croit, "en quoi ?" lui dit-il : "au fait qu'elle n'est pas le guide d'elle même" "au fait qu'elle peut mourir demain". C'est rare au cinéma de permettre un tel dialogue philosophique, et rien que pour lui, ce film vaut le détour. "tout ce qui est beau est difficile autant que rare" nous dit Spinoza...
    Bernard D.
    Bernard D.

    114 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juillet 2017
    Pour son 23ème film, Hong Sang-Soo avec « Le jour d’après » présenté à Cannes, traite l’éternel thème de l’adultère entre un homme d’âge mûr, éditeur et critique littéraire fort célèbre, et une jeune fille, employée de la maison d’édition. Après la découverte par l’épouse de cette liaison, le dilemme sera de quitter sa femme de ou partir avec sa jeune maîtresse. La problématique est fort bien traitée entre les 3 protagonistes … et une jeune fille venue remplacer l’employée que l’éditeur avait chassé il y a un mois car « il pensait avoir atteint la limite de cette liaison impossible » et qu’elle lui avait dit qu’il était « très lâche de ne pas prendre de décision ».
    Cette nouvelle jeune employée – sujet qu’un quiproquo car l’épouse la prend pour la maîtresse de son mari alors qu’elle vient d’arriver pour son premier jour de travail - est intelligente, pleine de bon sens. Même si elle est croyante et pense que la vie est pré-écrite, elle va servir de révélateur en remettant en question l’éditeur en lui disant par exemple « qu’écrire n’a rien à voir avec le réel » et que « l’amour en quelque chose rend plus heureux et serein » … mais la suite ne sera pas celle qu’on pourrait attendre et il faudra un mois et l’obtention par l’écrivain-critique d’un prix pour que la situation se décante.
    Ce film en noir et blanc est d’un esthétisme remarquable. Il est dénué de tout effet spécial en dehors d’un montage avec une série de courts flash-backs au démarrage un peu en puzzle qui peut un peu dérouter au début. Il se passe presque en huis-clôt avec une succession de plans fixes filmant les dialogues profonds et parfois philosophiques entre les interprètes avec des émotions amplifiées par le Soju (un alcool traditionnel en Corée) et des retenues parfaitement filmées.
    On est loin d’un marivaudage mais très proche d’un film de la nouvelle vague française comme ceux de Rohmer.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 10 juin 2017
    Franchement, ce film peut il intéresser un autre public que des cinéphiles bardés de références et leur carnet de notes à la main? Il est sûr que c'est certainement très intelligent et bien joué. Mais quel intérêt que cette histoire minimaliste d'un cadre du milieu de l'édition balloté entre culpabilité, lâcheté , séduction vis à vis de sa femme , de sa maitresse et d'une collaboratrice éphémère. C'est long, c'est bourré de dialogues pas déplaisants au demeurant , mais où veut on en venir? tranche de vie ou de psychologie? peut être, mais de là à crier au chef d'oeuvre, il y a un gouffre. Sur des thèmes voisins, le grand Bergman faisait cent fois mieux.
    Bref, encore un des films ennuyeux de Cannes qu'on inflige au pauvre public qui a du mérite de continuer à fréquenter ce type de cinéma et le préférer aux blockbusters. Pitié! après les désastres de Rodin, Ismael, voire le film ,d'Ozon, donnez nous à voir à nouveau du vrai bon cinéma de qualité.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 097 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2020
    Je crois vraiment que Hong Sang-Soo, réalisateur que j'ai longtemps boudé est en train de devenir l'un de mes réalisateurs préférés. En fait son film Grass m'a donné les clés pour bien comprendre son œuvre. Je pense qu'il faut le voir comme ça, comme l'héroïne de Grass, on est assis dans un café et on écoute une conversation qui ne nous regarde absolument pas, on regarde la scène, on comprend de quoi il en retourne au fur et à mesure des indices laissés par les dialogues et pas immédiatement. On ne juge pas les personnages, on garde une certaine distance (même dans les plans les plus raprochés) et on les voit évoluer, on voit la relation évoluer, on voit la conversation évoluer, mais toujours avec une profonde bienveillance.

    Et là, pour Le jour d'après, ça fonctionne parfaitement. On suit donc les déboires amoureux d'un homme qui a la cinquantaine et on va successivement le voir avec sa femme qui suspecte que son mari a une liaison, avec sa maîtresse, avec sa nouvelle employée. Dans chaque séquence on a deux ou trois personnages qui discutent, rien que ça, et qui font tenter de connaître, de convaincre l'autre. Et ce que j'aime là dedans, c'est que Hong Sang-Soo ne se limite pas juste à l'essentiel, aux dialogues utiles à la très légère intrigue du film. Non, il donne, comme à chaque fois, la part belle aux réflexions, aux pensées de personnages, le tout avec sa mise en scène composée de longs plans quasiment fixes (avec quelques zooms pour isoler un personnage dans le cadre), ce qui permet même en gardant ses distances de donner du corps aux personnages. On apprend vraiment à les connaître, savoir ce qu'ils veulent, ce qu'ils aiment, comment ils voient le monde... et vu que chaque personnage est développé, on s'attache à eux, on comprend leur point de vue et bien qu'on est tenu à distance, tout en pudeur on peut malgré tout se permettre un peu d'empathie pour ces gens.

    Bref, je trouve ça juste fabuleux. Et j'aime vraiment cette mise en scène qui ne te dit pas quoi penser, qui domine qui, qui est gentil, qui est méchant... cette absence de jugement est réellement salvatrice.
    Puis il y a ce petit côté enquête, pour savoir de quoi il en retourne, vu que les enjeux ne sont pas explicités, on cherche à savoir qui est qui, qui veut quoi, ça oblige à s'intéresser à ce que l'on regarde, aux personnages.

    Je suis conquis.
    AlphaWolf
    AlphaWolf

    79 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 février 2022
    Un vrai tunnel de quatre-vingt-dix minutes de masturbation pseudo intellectuelle à base de plans fixes, de dialogues interminables sans intérêt, et de ping-pong de caméra.
    Laure N
    Laure N

    28 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 novembre 2017
    Un film à l'atmosphère noir et blanc... Presqu'un huis-clos... un film lent... Et pourtant, on arrive à la fin sans se rendre compte du temps passé dans cette librairie!
    Eric C.
    Eric C.

    246 abonnés 2 273 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 novembre 2018
    J'ai beau aimer le cinéma asiatique et être fan de l'actrice extraordinaire et solaire su'est Kim Min Hee, ce film d'auteur, formaté Cannes, tourné par parti pris en noir et blanc, pourquoi? ,m'a profondément ennuyé et déçu. Quasi unité de lieux, 2 ou 3 endroits sans aucun éclat, 4 personnages, un homme directeur de maison d'édition, son épouse, sa maîtresse et employée et sa toute nouvelle jeune employée et un scénario minimaliste comme tout le film avec des scènes très statiques, causantes et bavardes avec des contenus d'un intérêt plus que limité du type qu'est ce que vous aimez dans la vie et ce que vous dites aimer est ce la réalité ou une idée de la réalité. Les amateurs de films spectaculaires et divertissants sont bien sûr exclus et ceux qui apprécient un certain éclectisme comme moi restent quand même au bord du chemin avec un profond ennui et désintérêt. Le scénario repose sur la lâcheté d'un homme aimant séduire mais refusant de faire des choix et d'accepter les conséquences de ces différents choix par hésitation, lâcheté ou facilité et c'est là le seul sujet du film avec une fin sans plus d'éclat que le déroulé du film. Heureusement qu'il y a Kim Min Hee pour donner la motivation de rester jusqu'au bout et ma note très généreuse par rapport au film est uniquement pour cette actrice à la présence incroyable y compris dans ce film d'une tristesse et vacuité absolue.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 647 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 février 2019
    Un éditeur, sa femme, sa maîtresse... Intéressant en termes de montage, de découpage narratif, de chronologie. Mais cette histoire d'adultère et autres complications, en mode plan fixe et dialogue à table, est bien bavarde, pas très originale, un peu ennuyeuse.
    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juillet 2017
    Beau film très rohmerien, où le récit convoque ses personnages sans souci chronologique et avec un heureux sens de l'ellipse. Si le personnage masculin est plutôt lâche et falot, les trois personnages féminins sont très attachants et, chacun, émouvant à sa manière.
    Kim Min-Hee, l'actrice fétiche du cinéaste, est d'une beauté ravageuse.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    94 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 juillet 2017
    Triangle amoureux, filmage en noir et blanc, Sang-soo Hong signe un récit proche de ceux de Philippe Garrel qu’il agrémente d’un travail subtil sur le schéma narratif adopté. Le jour d’après ne déroge ni à l’économie de réalisation ni aux tiraillements sentimentaux de ses protagonistes, deux marqueurs de l’œuvre cinématographique du cinéaste sud-coréen. Plus grave que ses précédentes réalisations, il n’est pas interdit de voir en Bongwan, personnage central du film, un possible alter-ego du scénariste-réalisateur. Critique complète sur notre blog ciné : incineveritasblog.wordpress.com
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