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Gfa Cro
54 abonnés
573 critiques
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2,0
Publiée le 2 décembre 2017
Vu et avis le 20171201
Très déçu. Histoire moyenne, film prétentieux qui ne tient pas ses promesses.
Trop d effets de caméra. Je n'ai pas besoin que la caméra tourne dans les 12 dimensions (s'il y en avait eu tant, je suis sûr que le réalisateur l'aurait fait) pour voir et comprendre que le migrant vole. Que la caméra fasse la girouette pour faire croire qu'on est dans un film d action. Que la caméra plongé dans l'eau pour nous montrer qu'il peut le faire vu que la séquence n'apporte absolument rien à son histoire.
Le méchant policier qui a tous les droits, qui peut tout se permettre, qui est pris dans des intrigues politiques qu'il maîtrise absolument mais que le spectateur ne comprend absolument pas.
Trop de chorégraphies de gens qui entrent et sortent de l'image, trop d'effet trop appuyé. Par exemple, la visite à domicile de celui qui n aime pas les gitans/tsigane, son appartement à été à mes yeux trop préparé pour ce qui lui arrive. En soit même c est bien, bien fait, mais trop - trop démonstratif.
Virtuose, voilà le premier mot qui me vient pour ce film et son auteur. Car c'est avant tout un film d'auteur, mais aussi un film fantastique - un film politique - un film d'action et presque un Polar. Vraiment épaté par ce petit bijou et le superbe travail réalisé par Kornel Mundruczo, son metteur en scène. Opérateur photo - monteur - Compositeur BO et acteurs sont au diapason, nickel. Mon film du mois, voire du trimestre. Quelle maestria ! Courez vite voir ce superbe film.
Super-pouvoir n'implique pas super-héros. Et quand ce don est détenu par un migrant, c'est-à-dire comme une personne traquée et n'a pas vraiment sa place dans la société, tout devient différent. Nous ne sommes pas dans un Marvel ou un DC Comics, nous sommes dans la réalité, dans l'actualité. Les visions se croisent, s'entrechoquent, se confrontent. Le film est subtil, on balaie la thématique biblique, la vie/la mort, le profit, la traque, l'accueil, l'entre-aide. Une intrigue qui m'a fait penser à un croisement entre Midnight Express et le Fils de l'homme, avec des effets spéciaux réussis et qui font du bien à l'époque de la démesure hollywoodienne. Le super-pouvoir au profit du propos du film, et non juste pour faire de l'argent, ça fait du bien !
Ce film est passionnant, inquiétant, fascinant, juste et bouleversant. Bravo au réalisateur pour cette histoire. Je n'en dis pas plus, il faut le voir.
Le portrait du réfugié n'est qu'une petite bête sauvage qui sera éduqué par un mâle alpha hongrois. Ce dernier, si antipathique comme rapiat, doit par contre nous émouvoir quand vers la fin on découvre qu'il a aussi un petit cœur, peu importe qu'il ait exploité le jeune tout au long du film. "Ici on habite en société" lui dit sans aucun retenu assis à table. Mais la honte atteint son summum quand, a moitié du film,spoiler: un groupe de réfugiés provoquent un attentat . Comme conséquence, le film se met à faveur de tous les conspiranoïques xénophobes qui mettent la faute du terrorisme sur les gens qui fuient la guerre. Le film est à l'opposé de l'engagement, à l'opposé de la dénonce, c'est l'arnaque, en gros.
Parce-que montrer une caricature des néonazis pour juste après balancer dans la gueule des spectateurs telle scène, qui est loin de défendre la situation des réfugiés, non seulement s'agît-il d'un manque alarmant d'engagement de la part du réalisateur sinon qu'en plus met en évidence une équidistance négligente et sournoise où les victimes sont l'extrême opposé des bourreaux. Je vous dis que j'ai jamais vu une telle bassesse sur l'écran, mais mes félicitation au réalisateur pour sa lâcheté. À juger par le côté technique du film, sa complaisance avec l’intolérance générale qui ravage l'Europe a donné ses fruits et il ne manquera pas d'argent pour ses prochains projets.
Laissant de côté le manque de morale de l'oeuvre et qu'elle soit morte dès sa naissance, La lune de Jupiter ne marcherais pas comme film d'action non plus. Des plans gratuits, comme le cul en bikini d'une serveuse, des séquences trop longues et pas indispensables, celles où le protagoniste vole, et des dialogues insensés, quand on demande au protagoniste si son père lui manque. Il y a des bons films de pur sans avoir besoin de toucher des sujets profonds ou délicat. L'autre grand souci de La lune de Jupiter, c'est que son réalisateur n'assume ni le côté social du pitch ni le côté divertissant de son style. ///// Encore plus de fautes et d'erreurs sur hommecinema.blogspot.fr
Ce film génial nous interroge sur le fait que nous vivons qu'une vie horizontale , avec les yeux toujours à l'horizontal : nous n'élevons pas notre regard au sens propre comme au figuré . Ce regard va s'élever grâce à un migrant qui va arriver sur un terrain tout à fait horizontal .Le héros va courir comme un fou pour échapper à la police , puis va s'élever , léviter littéralement pour échapper à la mort , la mort de l'âme surtout . Cet auteur nous reproche notre vie linéaire à travers ce héros qu'il nous invite à suivre des yeux puis de notre conscience afin de nous libérer de notre vie réglée .Il y a une course poursuite en voiture filmée à la hauteur des pneus qui est dans un plan à 2 dimensions puis au moment de la mort certaine du héros , il va s'élever passant alors dans la verticalité pour se retrouver sur le sommet d'un building .C'est grâce à la prière que son protecteur non croyant va le retrouver en haut de l'immeuble . La verticalité sauve l'humain . La dernière scène montre un enfant compter comme pour jouer à cache cache , pendant que le monde s'arrête pour regarder cet homme léviter . C'est en fait le nombre d'étage que l'enfant compte , montrant l'importance de regarder vers le haut . Le migrant c'est l'image de l'étranger , du Christ .
Il faut probablement un goût pour le mauvais goût pour apprécier pleinement ce second film de Kornel Mundruczo.
Je ne le conseillerai donc pas aux esthètes sensibles, aux amateurs de cohérence stylistique et aux spectateurs qui recherchent subtilité et délicatesse.
La lune de Jupiter est en effet un foutoir tape à l'oeil qui commence comme un film roumain social à la Mungiu (caméra à l'épaule, plan séquence virtuose, vérisme à tout crin), pour continuer comme une fable Tarkovskienne , avant de se terminer en mode film d'action américain.
Entre temps, Mundruczo nous aura ravi par son sens de la mise en scène instinctif et décapant, nous offrant des séquences d'une richesse visuelle insensée, comme celle de l'appartement qui tourne sur lui-même ou comme la poursuite en voiture, un exercice pourtant convenu, qui ici semble radicalement renouvelé.
Il est à mon avis complètement vain de trouver une morale générale à ce film, et c'est probablement ce qui dérange le grand nombre de critiques qui ont descendu le film, et qui aiment à classer les oeuvres dans une case : film mystique, parabole sur les migrants, dénonciation des travers de nos sociétés non-croyantes ? Le film n'est évidemment rien de tout cela : peut-être au final n'est il que la description attentive d'une situation inattendue, ou le simple portrait d'un ange sans Dieu.
Il faut reconnaître que Kornél Mundruczó ne manque pas de cran : tourner dans son pays, la Hongrie, c’est-à-dire le pays doté du gouvernement le plus ouvertement xénophobe d’Europe, une histoire mettant en scène des migrants sans occulter le sort qui leur est réservé, c’est courageux. Il faut aussi admettre que le cinéaste ne manque ni d’audace question scénario ni de virtuosité dans ses mises en scène et dans l’agencement de ses plans. Cela étant dit, il faut aussi ajouter que toute cette habileté est mise au service de pas grand-chose. L’idée de faire se relever un migrant abattu par un policier, de le faire entrer en lévitation, de le doter de pouvoirs extraordinaires, pourquoi pas ? Malheureusement, si l’idée est séduisante sur le papier, elle se révèle infructueuse à l’écran. C’est l’exemple même de la fausse bonne idée, pourrait-on dire. A vrai dire, Mundruczó ne sait trop que faire de son super-migrant, pas plus qu’il ne savait que faire de la horde de chiens qui envahissait les rues de Budapest dans « White Dog » (2014). Dans « La Lune de Jupiter », les effets ont beau nous ébahir, ils provoquent de la gêne. Montrer un migrant capable de léviter n’apporte rien d’autre qu’une vaine distraction, un plaisir de spectateurs, de la poudre aux yeux. Ce n’est pas en s’y prenant ainsi qu’on fera changer les regards.
Excellent film entre drame et fantastique. Les moments de lévitation dégagent une certaine beauté et poésie. Les acteurs sonnent justes et semblent réalistes. Le film est d'autant plus touchant par son contexte véridique et triste (réfugiés, attentants,...) On aimerait aussi croire au miracle, avec cet ange.
Après un film très prometteur, le prenant et palpitant White Dogs, Mundruczo déçoit la plupart du temps malgré une évidente force de mise en scène, quoique assez tape à l'oeil (telle la brillante mais superficielle poursuite en voiture dans les rues de Budapest filmée en accélérée !) Le début de La lune de Jupiter (un titre assez pompeux) est flambloyant : les migrants entamant une course folle dans le foret humide). Le film est alors dans la ligné de White dogs. Malheureusement, par la suite, l'alternance entre un propos assez lourd et manichéen (tous les hongrois sont méchants, les filles s'exhibent, les keufs sont sans coeur) et l'apparition du plus beau personnage du film, celui du policier poursuivant sa proie comme un Javert aux allures de mort vivant. Quant à la rédemption du médecin, elle est très prévisible. Les scènes de lévitation, qui parfois donnent à voir la ville d'une façon peu originale sont répétées à l'envi. Mundruczo ne semble pas très bien utiliser le don de l'acteur principal. Notons, à certains moments, une curiosité filmique. La caméra pose souvent son regard sur les fesses ou le postérieur de femmes ainsi que les grosses poitrines des actrices secondaires. La lune de Jupiter, bien trop long, est souvent maladroit malgré une certaine force des cadres et une introduction très prometteuse.
C'est un film très particulier et qui sort du lot. Il a été présenté à Cannes et c'est dommage qu'il n'ait pas reçu de prix car il en méritait au moins un. C'est un film hongrois qui parle des migrants, de ceux qui les pourchassent, de ceux qui les aident, tout cela englobé dans un élan mystique et surnaturel. Le sujet m'a intéressé et j'ai beaucoup aimé ce film. Malheureusement il est mal distribué car le sujet n'est pas commercial et c'est dommage car le thème traité est vraiment d'actualité. Il faut vraiment le voir pour son originalité et surtout son humanité.
Film renversant sur la situation des migrants, "La lune de Jupiter" est un trip onirique aussi surprenant que fascinant. Le film commence très fort avec un plan séquence magistral qui nous plonge d’entrée au cœur de l'action. Mundruczó prouve qu'il est un metteur en scène de grand talent en jalonnant son long-métrage de plans-séquence, tous plus impressionnants les uns que les autres, qui permettent de captiver le spectateur à la manière des films de Cuaron. Visuellement époustouflant, le film bénéficie également d'une narration foisonnante qui tente d'aborder, avec le plus de précision possible, le problème migratoire que traverse actuellement l'Europe. Si le film est intéressant par cet aspect, il est plus discutable sur certains points, notamment la gestion de sa parabole religieuse qui s'avère assez lourde et maladroite. De plus, Mundruczó ne parvient pas à renouveler suffisamment sa narration et celle ci s’essouffle inévitablement dans son dernier tiers, handicapé par quelques maladresses. "La lune de Jupiter" est un film indiscutablement pertinent, qui ne maîtrise certes pas totalement son sujet, mais qui gagne à être vu ne serait-ce que pour saluer le courage du réalisateur hongrois.
Intéressante cette rencontre entre "l'ange" et la créature d'un monde plutôt sinistre (vénal , sans foi ni loi) Les scènes concernant les réfugiés sont saisissantes : d'abord à la frontière serbo-hongroise puis dans le camp de Bicske ,là où existe réellement un centre de regroupement de réfugiés ....du moins de ceux qui parviennent à traverser malgrè tout la clôture qui ferme l'accès au pays J'avais pu voir les premiers films de Mundruczó , Delta puis Fehér Isten (white gold) .....Le cinéma hongrois revient !
Le titre de travail du dernier film de Kornel Mundruczo, l'auteur de Delta et de White God, était quelque chose comme L'homme volant, un pis-aller alors que le réalisateur souhaitait donner un intitulé poétique. Et c'est en découvrant qu'une des lunes de Jupiter avait été baptisée Europe, que Mundruczo a trouvé son titre, bien qu'un peu tiré par les cheveux. Pour le cinéaste, La lune de Jupiter est son film le plus hongrois, celui où il a pris le temps d'ausculter une société vraiment sur la mauvaise voie. Mais on peut juger aussi que le caractère de cette allégorie est totalement européen, dans le sens où tous les pays sont confrontés aux mêmes "problèmes", à commencer par celui des migrants ou réfugiés. Mundruczo répète à qui veut l'entendre qu'il ne s'intéresse pas plus que cela à la politique et que son film a davantage l'ambition de refléter des questions morales dans nos sociétés désormais obnubilées par l'horizontalité des échanges en négligeant la verticalité ou, autrement dit, plus matérialiste qu'inspirée par la spiritualité. Certains auront peut-être l'impression que Mundruczo prêche, avec son réfugié volant, sorte d'ange tombé de Syrie pour nous rappeler que nos vies ne sont que cynisme et haine de ce qui est étranger. Mais c'est oublier que La lune de Jupiter est aussi un thriller, très physique, rythmé par des courses poursuites et, en opposition, des moments planants. Comme si nous n'étions qu'en mouvement pour ne pas avoir à réfléchir et incapables de prendre le temps de regarder vers le haut. S'il est imparfait et nettement moins bluffant que White God, La lune de Jupiter pose des tas de questions dont les réponses appartiennent d'abord au spectateur. Et c'est en cela qu'il est nourrissant et passionnant.
Une œuvre surnaturelle ancrée dans la réalité. Une histoire fantastique sous fond de crise migratoire européenne et de terrorisme dans une Hongrie quasi apocalyptique… Mundruczó aborde des sujets difficiles tels notre capacité à croire en l’impossible ou les différences de perspective en fonction de là où on regarde. En soi, il réalise une œuvre extrêmement dense – discutable sur sa philosophie religieuse – et qui pose plus de questions qu’elle n’en répond.