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selenie
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3,0
Publiée le 29 juin 2018
Chef de file du cinéma hongrois, le réalisateur Kornel Mundruczo revient une nouvelle fois avec un film ambitieux et original mêlant social et fantastique. Les migrants finissent par être un simple contexte opportuniste à l'histoire puisque le cinéaste traite surtout de religion et de croyance, surtout de la perte de la foi. On reste surtout perplexe devant la simplicité de la réflexion, soit lévitation = dieu. Par contre on apprécie la relation entre le médecin et son "ange", le méchant flic impose un charisme passe partout solide et l'intrigue reste assez prenante, avec un soupçon de fascination qui doit beaucoup à la mise en scène de Mundruczo. Un film pas parfait mais intéressant sur bien des points. Site : Selenie
De la part du réalisateur a qui l'ont doit le très marquant "White God", ce film qui mélange habilement les genre (thriller, fantastique, drame) est une excellente découverte car il possède une mise en scène particulièrement virtuose (certains plans-séquences sont vraiment d'une grande beauté) , des effets spéciaux très réussi et une histoire bien prenante qui s'avère totalement d'actualité. Un long-métrage surprenant et qui se doit d'être découverte par un large public.
Film d'une grande virtuosité dans la mise en scène qui commence comme un documentaire social sur le passage des migrants en Hongrie et qui dérive simultanément vers le fantastique et le thriller . Le message du réalisateur est multiple avec d'abord une critique de la politique anti migratoire du gouvernement hongrois . Il prône également un retour à un certain mysticisme avec ce syrien en lévitation que l'on peut prendre comme un ange sauveur des européens qui vivent trop souvent à l'horizontal ....
Il fallait beaucoup d’audace pour aborder la crise migratoire que traverse l’Europe par le biais d’un nouveau Christ flottant dans les airs et que remarquent des témoins isolés qui sont autant d’apôtres, un martyr jusqu’alors invisible parce que noyé dans la masse de ses semblables et tiré comme une bête sauvage qui vient à sortir de l’ombre pour gagner la lumière, le plein jour. Il est parabole, il est allégorie d’un aveuglement partagé par des citoyens dépourvus de la moindre compassion, trop occupés à manigancer dans leur coin ou à s’enrichir de ladite crise. Le monde dépeint par Jupiter Holdja est une vaste Babylone que la caméra sillonne embarquée à l’avant d’une voiture ou sur un drone, intérieure et extérieure à la fois, omnisciente en somme, dont les mouvements, fluides et amples, entrent et sortent, sautent d’un étage à l’autre sans transition aucune. Une Babylone gangrenée par la corruption, l’alcoolisme et la violence, portrait au vitriol de la société hongroise contemporaine dans laquelle erre l’innocence incarnée, le Fils qu’un père de substitution – le docteur Stern, comprenons « étoile » – tente de sauver pour se sauver et obtenir la rémission de ses péchés. La partition magnifique que compose Jed Kurzel est à l’image du long métrage : messianique, sacrée, transcendée par une projection dans un au-delà qui gouverne d’ailleurs l’entièreté du geste artistique de Kornél Mundruczó, soit un acte de foi placé en l’humain dont la finitude intrinsèque à sa condition de mortel est contrebalancée par son besoin de créer de l’infini. Deux styles cohabitent ici : la brutalité d’une caméra à l’épaule qui suit les personnages et révèle la réalité telle qu’elle est ; l’onirisme des séquences de vol, comme autant de rêves envoûtants que l’on croirait éternels. L’articulation de ces styles différents donne lieu à une œuvre double et unique à la fois, fantastique du fait de l’irruption du surnaturel dans le naturel, qui se saisit des clichés pour mieux les retourner : le migrant devient un être chez lui partout, ayant élu domicile dans le ciel et contemplant une foule en agitation perpétuelle, tel le spectateur d’un monde que lui affronte et absout, contre le décompte du jeu de cache-cache auquel se livre l’enfant, les mains devant les yeux, aveugle devant la vie.
Voilà un film cannois assez intéressant qui mêle de manière formidable l’allégorie à travers notre société contemporaine, même si on a une insupportable dose de démagogie, accompagnée de longueurs. Dans l’ensemble, c’est pas mal. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 3/5
Ce film est très long, assez insupportable, je n'ai pas vu où le réalisateur voulait en venir. ..c'est incompréhensible et pénible. Détail qui ajoute à l'agacement: le comédien principal n'a pas été enregistré sur le plateau mais en studio de postsynchro, ça s'entend terriblement, c'est très genant et pas professionnel.
Aryan, un jeune migrant syrien, est blessé par arme à feu en tentant de franchir la frontière serbo-hongroise. Le docteur Stern qui le soigne découvre que son patient est désormais doté de dons surnaturels. Il décide d'en tirer un parti lucratif.
"La Lune de Jupiter" s'inscrit au croisement de plusieurs genres. Son affiche et son pitch pourraient laisser augurer un film de superhéros doté de superpouvoirs se battant contre des super-méchants. Mais "La Lune de Jupiter" ne joue pas dans la cour des Superman ou des Batman. Et c'est tant mieux. Réalisé et tourné en Hongrie, c'est avant tout un drame politique en lien avec l'actualité dramatique de la crise des réfugiés qui interroge la capacité - ou l'incapacité - de nos sociétés à accueillir dignement ces migrants. Enfin "La Lune de Jupiter" est l'histoire de la rédemption d'un homme, le docteur Stern, un ripoux que la rencontre avec Aryan obligera à reconsidérer ses valeurs.
La mise en scène de Kornél Mundruczó est bluffante. Trop peut-être. Un premier plan-séquence nous fait partager la peur des migrants qui franchissent sur de frêles embarcations et sous le feu des balles des garde-frontières la rivière les séparant de l'espace Schengen. On croit qu'il s'agit d'une mise en bouche, comme on en voit souvent, annonçant un film au cours plus paisible. Mais ce n'est pas le cas. Chaque scène est filmée avec autant de brio : on assiste tour à tour au sac d'un appartement, à un attentat terroriste dans le métro, à une course poursuite au ras du bitume de Budapest et enfin à une fusillade dans un grand hôtel.
Du coup, époustouflé par autant de talents, on se détourne de l'histoire pour ne plus regarder que la technicité de chaque plan en se demandant ébahi : "mais comment diable a-t-il réussi à filmer ça ?". "La Lune de Jupiter" est un exemple - assez rare - de film dont le brio de son réalisateur réussit à gâcher l'intérêt. Tant pis pour le film. Tant mieux pour Kornél Mundruczó dont je parie mon quatre-heures qu'il aura été repéré par Hollywood et qu'on le retrouvera bientôt, pour le meilleur ou pour le pire, aux manettes de "Fast & Furious 10" ou "Star Wars 11".
Avant que le film ne démarre, on nous informe qu’il y a plusieurs lunes autour de Jupiter et l’une d’elles se nomme Europe. Et alors ? Alors, Europe, c’est l’Europe, celle incapable de gérer la crise des migrants. Et alors ? Et parmi ces migrants, un jeune homme traverse la Hongrie clandestinement et se fait tuer froidement par un flic véreux. Mais le jeune homme ressuscite comme par miracle. Il se redresse et lévite. Et alors ? Un homme tout aussi véreux, un médecin, va profiter de son pouvoir pour l’exploiter alors que le jeune homme tente de retrouver son père dans un camp de réfugiés. Et alors ? Alors, à travers son personnage et le flic véreux, le film dénonce une Hongrie ouvertement xénophobe. Et alors ? Et alors, le réalisateur invite le spectateur à plus de fraternité, à lever notre regard vers la verticalité. Vers les cieux. Le jeune homme dont on ne sait rien de son pouvoir soudain, mais ça, ce n’est pas grave, s’appellerait Europe et par sa dimension fantastique nous inviterait à retrouver la foi. C’est le cas du docteur Stern par exemple. Le flic véreux est la figure d’une Hongrie xénophobe ; le docteur Stern représente la figure athée et cynique et le jeune homme, sensé s’appeler Europe, par sa dimension christique, nous invite à rejeter une Europe égoïste, apeurée, renfermée sur elle-même pour retrouver des valeurs spirituelles synonymes de fraternité, d’entraide, d’amour. Et le docteur Stern aussi incroyable que cela puisse paraître n’est pas loin de croire de nouveau en Dieu ! Et si aucune lune ne s’était appelée Europe, qu’aurait imaginé Kornél Mundruzo ? Si l’une d’elle s’appelait Etats-Unis ? Le réalisateur nous aurait-il pondu une métaphore sur la politique égocentrique de Trump ? M’ouais, je salue les effets spéciaux qui pour un film hongrois n’a rien à envier à ceux de l’Amérique de Trump ! Passer par une lune de Jupiter pour dénoncer la crise des migrants en Europe, et plus particulièrement en Hongrie, avec des messages subliminaux à caractère religieux, n'est-ce pas de la tambouille intellectuelle pour ne pas dire autre chose ?! Et puis c’est quoi cette séquence dans la piscine-sauna où la caméra suit le postérieur d’une femme sous l’eau ? Plan inutile et gratuit. A voir en V.O quand même pour l'interprétation des acteurs.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 1 août 2021
Vous n'avez aucune explication sur l'immigrant en lévitation. Il y a un jeu d'acteur décent mais des personnages vraiment trop bizarres sont dépeints. Les répliques des acteurs sont un encore plus étranges que leurs personnages. Nous n'avez aucune sympathie pour aucun de ces personnages car l'histoire et les personnages sont trop mal construits. Il semble que la principale préoccupation de ce film soit de dépeindre les Hongrois comme des personnes peu attrayantes mal intentionnées, corrompues ou de sales alcooliques sans aucun sens de la honte. La plupart des décors choisis donnent l'impression d'un pays pauvre et peu frais. De petits espaces encombrés sales et avec un décor vieux d'au moins deux décennies. Je regrette vraiment d'avoir vu ce film j'aurais pu passer mon temps à faire autre chose. J'avais donné deux étoiles a ce film mais après l'avoir revu en fait il en mérite une et je suis même très généreux...
Nouveau film de Kornel Mundruczo, 3 ans après « White God » qui était proposé à Un Certain Regard.
Comment ne pas être happé par ces 15 premières minutes qui sont magnifiques. Tout débute avec Aryan et son père tentant de rejoindre l’Europe par la mers. Mais malheureusement pour eux vite repérés par les garde-côtes, qui n’hésitent pas à ouvrir le feu sur les migrants. De la tout dégénère et le voyage déjà périlleux devient impossible. Contraint de nager et de courir à travers bois pour éviter d’être attraper.
Pendant toute cette séquence, on est viscéralement avec....
Après un film très prometteur, le prenant et palpitant White Dogs, Mundruczo déçoit la plupart du temps malgré une évidente force de mise en scène, quoique assez tape à l'oeil (telle la brillante mais superficielle poursuite en voiture dans les rues de Budapest filmée en accélérée !) Le début de La lune de Jupiter (un titre assez pompeux) est flambloyant : les migrants entamant une course folle dans le foret humide). Le film est alors dans la ligné de White dogs. Malheureusement, par la suite, l'alternance entre un propos assez lourd et manichéen (tous les hongrois sont méchants, les filles s'exhibent, les keufs sont sans coeur) et l'apparition du plus beau personnage du film, celui du policier poursuivant sa proie comme un Javert aux allures de mort vivant. Quant à la rédemption du médecin, elle est très prévisible. Les scènes de lévitation, qui parfois donnent à voir la ville d'une façon peu originale sont répétées à l'envi. Mundruczo ne semble pas très bien utiliser le don de l'acteur principal. Notons, à certains moments, une curiosité filmique. La caméra pose souvent son regard sur les fesses ou le postérieur de femmes ainsi que les grosses poitrines des actrices secondaires. La lune de Jupiter, bien trop long, est souvent maladroit malgré une certaine force des cadres et une introduction très prometteuse.
Très déçu. Histoire moyenne, film prétentieux qui ne tient pas ses promesses.
Trop d effets de caméra. Je n'ai pas besoin que la caméra tourne dans les 12 dimensions (s'il y en avait eu tant, je suis sûr que le réalisateur l'aurait fait) pour voir et comprendre que le migrant vole. Que la caméra fasse la girouette pour faire croire qu'on est dans un film d action. Que la caméra plongé dans l'eau pour nous montrer qu'il peut le faire vu que la séquence n'apporte absolument rien à son histoire.
Le méchant policier qui a tous les droits, qui peut tout se permettre, qui est pris dans des intrigues politiques qu'il maîtrise absolument mais que le spectateur ne comprend absolument pas.
Trop de chorégraphies de gens qui entrent et sortent de l'image, trop d'effet trop appuyé. Par exemple, la visite à domicile de celui qui n aime pas les gitans/tsigane, son appartement à été à mes yeux trop préparé pour ce qui lui arrive. En soit même c est bien, bien fait, mais trop - trop démonstratif.
un vrai choc visuel ! une virtuosité incroyable dans la mise en scène des effets spéciaux. Hélas au service d'une histoire lourdingue, pas crédible et mal jouée. Dommage