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dagrey1
97 abonnés
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3,5
Publiée le 6 juillet 2017
Jae-ho, est le patron dans la prison où il purge une peine. Il a mis la main sur le trafic juteux des cigarettes. Mais il est contesté par Hyun-su, un nouveau venu qui est un chef de gang.
"Sans pitié" est un polar coréen de Sung-hyun Byun sorti sur les écrans en 2017. Décrit à juste titre par la presse spécialisée comme "Tarantinesque", il est vrai que ce dernier polar coréen assez radical fait penser aux productions du réalisateur américain. Le sens narratif chaotique adopté par le réalisateur est un "marqueur" du cinéma de Tarantino comme la violence gratuite qui caractérise certaines scènes et certains personnages tellement "borderline" qu'on pense, lors du visonnage, à des films comme Reservoir dogs ou Pulp fiction. Le film repose en grande partie sur le duel entre Jae Ho, chef de bande paranoiaque, ultraviolent et machiavélique et Jo Hyun-su, jeune flic "infiltré" qui va perdre pied -mais pas seulement malheureusement pour lui- dans l'univers carcéral. Cette relation va vite se transformer en "jeu du chat et de la souris", à savoir qui manipulera le mieux l'autre... Le film est marqué par une tension omniprésente, des relations entre les personnages complètement perverties par la paranoia et des décisions radicales dramatiques pour ceux qui en font l'objet. Plus physique et moins psychologique que "Infernal Affairs", le très bon polar Hong Kongais, qui avait inspiré "les infiltrés" de Scorsese, "Sans pitié" est un excellent polar coréen qui devrait ravir les amateurs du genre. A noter également des dialogues parfois décalés et un final funèbre digne d'une pièce de Shakespeare.
Seul défaut du film à mon sens, quelques scories scénaristiques qui allongent à mon sens inutilement la durée du film mais il est vrai que les réalisateurs coréens ont souvent des difficultés à tourner des films de moins de 2 heures.
Le film repose sur un excellent casting marqué notamment par les 2 acteurs principaux: Kyung-Gu Sol (Han jae-ho) et Si-wan Yim (Jo Hyun-su). Le réalisateur comme les acteurs semblent être des nouveaux venus...on devrait entendre parler d'eux à l'avenir.
Sung Huyn Buyn ne ménage pas ses efforts pour nous servir un polar nerveux et surprenant. Il est cependant difficile de passer après des films comme « Old Boy » « Infernal Affairs » voire « Memories of murder » qui ont fait bien mieux, dans un genre très proche. En somme, pas forcément honteux mais autant dans la forme (twists, flashbacks and co) que dans le style (histoire peu originale au regarde de ses prédécesseurs), mais on en ressort sans vraiment avoir été conquis. Reste quelques séquences maîtrisées mais trop peu pour y porter une totale adhésion. Film de genre asiatique comme beaucoup sortent chaque année. Conventionnel.
Rah mais cette scène d’introduction ! Qu’est-ce qu’elle m’a fait rêver ! Déjà que je suis fou amoureux de ces standards formels auxquels ce genre de productions coréennes nous habituent, mais en plus je trouve qu’au-delà de ça cette introduction savait singer avec beaucoup de malice et de talent les mimiques d’un Tarentino. Cette plongée brutale dans un univers sans préambule, cette discussion à la fois insignifiante et à la fois étonnamment magnétique, cette rupture qui nous plonge soudainement dans la violence et la crudité de l’intrigue : ralalah mais tout y était ! Et puis… Et puis, il y a eu le reste… Et là, ce « Sans pitié » a révélé toutes ses limites. C’est marrant mais au final, je trouve que ce film ressemble en beaucoup de points à son récent compatriote : « Tunnel ». Non pas qu’il parle de la même chose, mais au fond, je lui trouve les mêmes qualités et les mêmes défauts. C’est beau, certes. De même l’intro fonctionne bien. Mais après ça, le film s’enlise rapidement dans des codes plus que convenus, se noyant dans la banalité… La seule différence c’est que « Tunnel » est une banale application des codes du film catastrophe alors que ce « Sans pitié » est une banale application des codes du film de gangster. C’est très propre mais c’est aussi très artificiel et très creux. Les personnages présentés se réduisent la plupart du temps à des stéréotypes (qui ne sont pas toujours crédibles d’ailleurs, la palme allant sûrement au personnage de Jo Hyun-Su, même si la Capitaine Cheon le talonne très près !), tandis que les péripéties qui leur arrivent sont toutes archétypales au possible. C’est bien simple, on se croirait la plupart du temps dans une pale copie des « Infiltrés » de Scorsese. Triste… Et malheureusement, dans ce récit là, la volonté d’enchâsser la narration sur plusieurs temporalités n’est pour le coup qu’un simple cache-misère plutôt qu’un vrai enrichissement de notre lecture de l’intrigue. Bref, c’est donc triste à dire, mais me voilà à nouveau laissé sur le carreau par une production coréenne très belle formellement mais absolument insipide en termes de fond. Deux fois d’affilée : il ne faudrait pas que cela devienne une habitude pour nos amis cinéastes en provenance du pays du matin calme…
Il y a des films dont on hésite en les regardant à les catégoriser. "Sans pitié" est de ceux-là. Fable philosophique ? Thriller ? Comédie grinçante ? Difficile d'arrêter son jugement. En tous les cas, l'histoire est sombre. Deux groupes s'opposent : d'un côté les mafieux, trafiquants de leur état, qui n'hésitent pas à tuer pour parvenir à leur fin ; de l'autre, les policiers aux méthodes peu orthodoxes et prêts à tout pour parvenir à piéger les premiers. Ce long-métrage n'est pas coréen par hasard. Les réalisateurs de ce pays excellent dans les drames qui baignent dans l'hémoglobine. La critique sociale est évidente. Le réalisateur regarde un pays, le sien, où la corruption domine, les rapports de force organisent les choses. Un vague soupçon de décadence hante ce long-métrage où le noir prend le pas sur la lumière des rapports d'amitié voire des rapports amoureux. Jusqu'au terme du film absolument surprenant, le réalisateur cultive l’ambiguïté. On ne sait jamais dans quel camp se rangent les personnages ou à quels jeux ils jouent ou même la nature des sentiments qui les lie. Le scénario, particulièrement ingénieux, sème le trouble et égare le spectateur dans un long et tortueux récit où les ombres se guettent, les hommes pactisent et les policiers se compromettent. C'est un film très masculin. Trop, presque. Les femmes sont peu ou pas valorisées, en dehors de la cheffe de police, tout aussi fascinante, déterminée que troublante. "Sans Pitié" tient parole. Le titre résume à lui seul une histoire à tiroir où les personnages, froids et machiavéliques, dans lequel le spectateur s'engouffrera avec délice et horreur à la fois.
Depuis les années 90 et des films comme "Reservoir Dogs" ou "Pulp Fiction", Quentin Tarantino, qu'on ne présente plus, a lancé la mode du film de gangsters dit "cool". Si cette petite révolution en a fait jaser certains (prétextant que le cinéaste procédait à une sorte d'apologie de la violence en la banalisant), la plupart des amateurs de salles obscures y ont trouvé leur compte dans un cocktail de dialogues cultes, musiques géniales et mise en scène frôlant souvent le génie. "Sans pitié", premier film du réalisateur sud-coréen Sung-hyun Byun, est sans conteste un descendant direct de cette mouvance, produit pulp et fun à mi-chemin entre un "Reservoir Dogs" pour son intrigue à rebondissements et le cinéma de Scorsese dans son côté opéra tragique mettant en scène des hors-la-loi et des flics prêts à repousser toutes les limites pour arriver à leur fin. S'agissant d'un premier film, on pardonnera ce léger manque d'inspiration qui fait que "Sans pitié" ressemble quelque peu à un hybride des cinémas pré-cités. Léger car le réalisateur instille sa propre patte dans un film d'une énergie proprement asiatique qui enchaîne les moments de bravoure à une vitesse folle si bien que les 2h qui nous sont ici proposées plaquent le spectateur au fond de son siège sans lui laisser une seconde de répit. Les acteurs sont charismatiques et donnent visiblement tout dans un scénario malicieux qui enchaîne moments présents et flash-back tout en réservant son lot de surprise sans perdre le fil dans une intrigue à tiroir. Alternant humour sous acide et passages aussi graves qu'une tragédie grecque, "Sans pitié" finit de faire perdre haleine à son public lors d'une dernière partie où trahison et règlements de comptes atteignent leur paroxysme. Du cinéma total et une véritable montagne russe d'émotions pour un film qui n'augure que du bon pour la suite d'une carrière que l'on espère prometteuse.
J'ai beaucoup aimé ce film pour plusieurs raisons : -le scénario très bien huilé avec d'excellentes mécaniques -Magnifique montage qui rendent les scènes d'actions passionnantes -la construction des personnages très intéressante
Je vous conseille d'aller voir ce film vous passerez un bon moment Mais attention ne pas y aller si vous êtes sensibles à la violence
L'affiche annonce le film comme tarantinesque, et c'est exactement ce qui attend le spectateur en salle avec: une histoire de flics / mafia, de l'action sauvage, un visuel hors du commun, une narration mélangeant les actes dans le temps, pas un moment pour s'assoupir. Sans Pitié ou la confirmation de l'excellence du cinéma sud-coréen.
je confirme qu'il s'agit d'un remake d'un film asiatique (John To ?) . Le synopsis est simple, mais la mise en scène complexifie un scénario fait d'incessants retours dans le passé, avec un certaine confusion....Il est vrai aussi que la qualité technique est excellente, que les scènes de violence sont parfois extrêmes (à deux reprises j'ai détourné les yeux) mais ont aussi un aspect défoulant et qui peut être jubilatoire si l'on aime les films d'action forte. je conseille pour ceux qui n'auraient pas vu l'original de lire le synopsis (en gros un flic est infiltré par des truands pour une cargaison de drogue dans un port) ...La réalisation est parfaite, .Le cinéma coréen, sur ce coup, prend un cours de japonais à la Kitano, un cours de cinéma efficace et noir, à réserver aux amateurs du genre...On peut aimer.
Bien que ce nouveau polar coréen en mette la plupart du temps plein la vue sur le plan formel comme dans les fulgurances esthétiques que constituent ses fusillades ou scènes d’action, on ne peut parler de renouveau ni même d’innovation tant d’illustres aînés sont passés par là avant Sung-hyun Byun sur le créneau du polar stylisé. On pourrait citer les films de Johnny To, notamment « Infernal Affairs », dont ce « Sans pitié » développe une intrigue avec quelques points de connexions ou le monument d’action que constitue « The Raid 2 » pour la plupart de ses scènes de combats. Pas de plagiat ici cependant, ni d’hommage d’ailleurs, mais plutôt des inspirations plus ou moins avouées pour un résultat qui fait raisonner sa propre musique tout en nous rappelant au bon souvenir des œuvres citées plus haut. En l’état, ce polar mafieux montre encore une fois que les américains peuvent aller se rhabiller : la maîtrise du genre par le cinéma sud-coréen est entière et totale depuis une quinzaine d’années.
On peut sans se tromper l’affirmer: le scénario est tortueux à souhait, très complexe même. Mais à part un ou deux points noirs restés dans l’ombre, si l’on est bien attentif, on arrive à suivre sans peine ce jeu de dupes et de faux-semblants entre différents membres d’un gang et la police locale. Le thème de l’infiltration permet moultes retournements de situations et rebondissements et cette intrigue est assez retorse pour avoir toujours un coup d’avance sur le spectateur. Il est donc assez plaisant ici de se faire avoir et, malgré leur nombre, les twists présents dans « Sans pitié » s’enchaînent sans lasser et en restant toujours crédibles. Quant au soin apporté à la mise en scène, il est indéniable. Sung-hyun sait filmer et il le montre de manière ostentatoire pour le plus grand plaisir de nos mirettes. On retiendra une fusillade dans le noir épatante et une pelletée de plans magistraux (quoique clinquants) mais tout à fait adaptés au style du film.
Il est peut-être dommage que les rebondissements soit favorisés au détriment de la psychologie des personnages, réduits pour la plupart à des exécutants de scénario. Mais si cela est vrai pour l’ensemble des seconds rôles, tous à la limite du cliché, on apprécie la direction prise par la relation entre les deux personnages principaux. A la moitié du long-métrage, elle bifurque étonnamment vers quelque chose de plus profond, à la frontière du tragique. Une espèce de relation fraternelle voire amoureuse qu’une scène pleine de sous-entendus maîtrisés instaure. Et c’est là que « Sans pitié » en devient touchant et compense un dernier quart qui abuse de redondances dans les trahisons. Le jeune metteur en scène connait bien ses classiques mais, grâce à un montage alambiqué mais malin qui permet de régulièrement rebattre les cartes, il évite d’être simplement un bel objet vide et trop référencé. Et il instaure, in fine, un supplément d’âme à son film avec ces deux personnages principaux, anges déchus du crime coréen.
Le moins que l'on puisse dire est que ce thriller porte bien son nom. Non seulement tout le long du film ce n'est que violence, brutalité, coups de poings, gifles (quand on est en prison il faut bien trouver un moyen de jouer...). Bref la concurrence entre deux gangs fait que celle-ci entraîne tous ses membres dans une incroyable cruauté. Un manque de confiance au sein même de chaque groupe (famille y compris) qui ne peut se terminer que dans un bain de sang. Un jeune policier infiltré, Jo Huyn-su, est accueilli au sein de l'un de ces bastions dont le chef est Han jae-ho. Le seul moment intéressant est quand le jeune, devenu bras droit du chef, lui dit la vérité et lui révèle qu'il est policier. Bizarrement. s'installe alors entre les deux hommes ce que l'on pourrait prendre pour de l'amitié. Mais, en conclusion du sang, du sang et encore du sang.