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Un visiteur
4,0
Publiée le 2 juillet 2017
Depuis les années 90 et des films comme "Reservoir Dogs" ou "Pulp Fiction", Quentin Tarantino, qu'on ne présente plus, a lancé la mode du film de gangsters dit "cool". Si cette petite révolution en a fait jaser certains (prétextant que le cinéaste procédait à une sorte d'apologie de la violence en la banalisant), la plupart des amateurs de salles obscures y ont trouvé leur compte dans un cocktail de dialogues cultes, musiques géniales et mise en scène frôlant souvent le génie. "Sans pitié", premier film du réalisateur sud-coréen Sung-hyun Byun, est sans conteste un descendant direct de cette mouvance, produit pulp et fun à mi-chemin entre un "Reservoir Dogs" pour son intrigue à rebondissements et le cinéma de Scorsese dans son côté opéra tragique mettant en scène des hors-la-loi et des flics prêts à repousser toutes les limites pour arriver à leur fin. S'agissant d'un premier film, on pardonnera ce léger manque d'inspiration qui fait que "Sans pitié" ressemble quelque peu à un hybride des cinémas pré-cités. Léger car le réalisateur instille sa propre patte dans un film d'une énergie proprement asiatique qui enchaîne les moments de bravoure à une vitesse folle si bien que les 2h qui nous sont ici proposées plaquent le spectateur au fond de son siège sans lui laisser une seconde de répit. Les acteurs sont charismatiques et donnent visiblement tout dans un scénario malicieux qui enchaîne moments présents et flash-back tout en réservant son lot de surprise sans perdre le fil dans une intrigue à tiroir. Alternant humour sous acide et passages aussi graves qu'une tragédie grecque, "Sans pitié" finit de faire perdre haleine à son public lors d'une dernière partie où trahison et règlements de comptes atteignent leur paroxysme. Du cinéma total et une véritable montagne russe d'émotions pour un film qui n'augure que du bon pour la suite d'une carrière que l'on espère prometteuse.
Voilà un polar Sud-coréen que n'aurait pas renié un Scorcese ou un Tarantino. Le film fait la part belle aux gangs ou aux mafieux à l'intérieur et à l'extérieur de la prison. Le cinéaste coréen s'inspire de films comme "Les infiltrés" et cette violence omniprésente nous tient en haleine plus de deux heures. Il est ici question de trahisons et dans ce chaos mafieux où une parole donnée n'est pas toujours respectée. Un grand film malgré une durée qui aurait peut-être gagnée à être "compactée" pour avoir une oeuvre encore plus nerveuse.
Byun Sung-Hyun fait partie de la nouvelle vague du cinéma coréen: à la vision de son dernier film, on ne peut pas nier qu’il possède un certain savoir-faire sans pour autant faire oublier la génération dorée qui l’a précédé et a brièvement propulsé le cinéma coréen au centre des attentions cinéphiles mondiales. Moitié film carcéral et moitié polar vengeur, ‘Sans pitié’ offre la démonstration d’un cinéma asiatique qui s’est fortement nourri d’influences américaines qui avaient elles-mêmes assimilé tout un pan de la culture visuelle du film de gangsters à la sauce hongkongaise. On évacue vite la scène d’introduction bavarde qui donne l’impression qu’on va lorgner du côté de chez Tarantino : dans son scénario, dans ses mécanismes, parfois même dans son ambiance, ‘Sans pitié’ évoque immédiatement ‘Les infiltrés’ de Scorcese...qui était lui-même le remake déguisé du ‘Internal affairs’ de Andrew Lau, sorti en 2002. Quand on vous disait les relations incestueuses que l’Asie et Hollywood entretenaient ! Conçu comme une succession frénétique de bonds en avant et en arrière dans le temps, entre la taule et la réintégration au sein du cartel, menée tambour battant en laissant efficacement planer le doute sur la question de savoir qui, du mafieux revanchard ou du flic infiltré, manipule l’autre, le film se double d’une facture “bromantique�, avec ces deux hommes qui ne laisseront rien ni personne s’interposer entre eux et leurs ambitions mais n’en développent pas moins un mélange de respect et d’affection l’un envers l’autre. On n’a donc que l’embarras du choix pour s’intéresser à la relation contrariée et riche en coups tordus entre Han Jae-Ho et Jo Hyun-So, tous deux excellent interprétés. Qu’est ce qui peut bien clocher dans ce cas, et laisser poindre ce petit sentiment de déception, dans ce qui a toutes les apparences d’un excellent film ? ‘Sans pitié’ est effectivement un polar de bonne qualité mais en sus des normes et des clichés américains, il a malheureusement rapporté un sens de la mesure et de la retenue qui faisaient - et heureusement ! - totalement défaut aux films de Na Hong-Jin ou Park Chan-Wook voici une quinzaine d’années. Multipliant les péripéties et les révélations mais inapte à livrer une scène véritablement marquante ou traumatisante, ‘Sans pitié’ se révèle à l’usage un honnête film de gangsters...qui n’a toutefois pas aucune chance de marquer les esprits comme d’autres ont pu le faire avant lui.
On est absolument emporté par Sans pitié un raz de marée de tensions et de trahisons. Une misère humaine due à la criminalité absolument terrifiante. Une odyssée sanglante et vicieuse comme dans la plupart des thrillers sud coréens, japonais ou chinois. Cette intrigue concernant les taupes et les identités troublées me rappellent Les infiltrés, ce qui est un compliment. Interprétations sublimes émises par un casting inconnu en France. Meilleur film de la sélection officielle de Cannes 2017. Très bon film. Je le déconseille aux moins de 16 ans. 4/5
Magnifique scène d'introduction. Et puis, le film abuse de ce genre d'effets jusqu'à nous mithridatiser. Le scénario ne tient pas du tout et est surtout un prétexte à empiler les scènes cliché. Dommage, les bastons ne sont pas très bien filmées. C'est pourtant l'idée principale du film. On va dire que pour un premier film, il y avait une ambition qui n'a pas fonctionné, cette fois-ci. Peut-être sur le prochain? L'avenir le dira.
4/5 tres bon film mais bien sur a voir en vostfr et certainement pas doubler en francais...apres c clr que le synopsis n a rien a voir ...le synopsis d allocine c est en gros on va dire 10minutes (3 ou 4 scenes) sur 2h le film ..bizarre de faire un synopsis sur 3 ou 4 scenes lol
on pense qu avec ce synopsis que c est un film sur la prison et le pouvoir en prison alors que pas du tout ,une bonne partie se passe en dehors.. bref la relation entre les 2 personnages principaux est excellente a voir pour pas spoiler
Un film énormissime ! Beaucoup d'intrigue, de flash-back qui vous aiderons de plus en plus à bien comprendre tout depuis le début. 5 étoiles, ça les vaut.
Sung Huyn Buyn ne ménage pas ses efforts pour nous servir un polar nerveux et surprenant. Il est cependant difficile de passer après des films comme « Old Boy » « Infernal Affairs » voire « Memories of murder » qui ont fait bien mieux, dans un genre très proche. En somme, pas forcément honteux mais autant dans la forme (twists, flashbacks and co) que dans le style (histoire peu originale au regarde de ses prédécesseurs), mais on en ressort sans vraiment avoir été conquis. Reste quelques séquences maîtrisées mais trop peu pour y porter une totale adhésion. Film de genre asiatique comme beaucoup sortent chaque année. Conventionnel.
Sans Pitié, ou Public Enemies dans les tréfonds des prisons coréennes. A mi chemin entre le film mafieux, le film carcéral et le film policier, Sans Pitié se joue des codes et mélange les genres. A suivre cette histoire de gangster, les lignes du droit, de la justice et de la morale s'effacent au milieu de la violence et des trahisons. Film sombre, aussi violent que douloureux, Sans Pitié explore la fin de l'Innoncence avec un grand I. Mafieux, flics, frères et amis se tuent et s'entretuent : l'honneur, la fidélité, le devoir sont passés de mode. Ne jamais se fier aux autres, juste aux circonstances : c'est le dicton à retenir !
Encore un thriller sud coréen de très bonne qualité inspiré il est vrai par le film les Infiltrés de Scorsese. Un caïd qui fait la loi en prison choisit comme protégé un jeune délinquant aussi violent que lui qui est en fait un flic infiltré . Une fois sorti de prison le duo va continuer sa quête de pouvoir dans le milieu des gangs .Pourtant le caïd sait qu'il est un flic mais la relation entre eux est tellement ambiguë que leurs réelles intentions sont difficiles à cerner. La mise en scène et les fusillades sont très réussies, le tout nourri par de nombreux flash-back bien placés qui remet le spectateur dans la course.
Un thriller parfaitement exécuté, mais beaucoup trop sous influence pour être original. Entre l intrigue qui fait penser à Infernal Affairs et PTU, la baston en mode Old Boy un petit côté Violent Cop et je suis sûrement passé à côté de pleins d autres « Sans Pitié » donne trop souvent l impression d être un medley de ce que le polar asiatique a fait de mieux que d un film à l’identité propre. Mais malgré ce gros reproche si on est amateur de film de gangsters à masculinité toxique on y trouve largement son compte.
Ce nouveau réalisateur sud coréen n’apporte rien de nouveau si ce n’est une tentative de recherche dans sa mise en scène qui se veut personnelle et non académique. Les décors, quasiment tous œuvres des hommes, nous enferment dans un univers glauque dont nous ne sortirons jamais. Les femmes sont absentes et les sourires bienveillants aussi. Cela commence par un assassinat cynique et tout ce qui suivra sera sans aucune surprise, le déroulement sera pesant. Sung-Hyun ne se met jamais au service du scénario, il le complique pour tenter de nous en mettre plein les yeux…Il ne nous restera en mémoire que le personnage central , étonnant jouvenceau dans un monde de brutes.
Clairement empruntant son humour décalé à Tarantino, Sung-Hyun Byun fait preuve d’un véritable talent qui épate dès la première scène. Un comique de situation ultra violent, mêlé à des répliques existentielles bien ciselées, le jeune réalisateur Coréen a parfaitement bien compris sa bible Tarantinesque. Il l’a aussi comprise pour ce qui est du style narratif déstabilisant, mèlant flashbacks et flashforwards, pour augmenter les effets de suspense. Sauf que l’intrigue de Byun est très tortueuse, et le suspense est un peu gâché par le manque de limpidité de certaines scènes. De plus, l’humour n’est pas autant réussi, tout au long du film. On espère, en tout cas, que Byun n’imitera pas trop son mentor Américain qui, sur la quinzaine de films réalisés, n’a fait que trois chefs d’œuvres (« Pulp Fiction », « Jackie Brown », et « Reservoirs Dogs ») et s’est irrémédiablement endormi sur ses lauriers.
Formellement "Sans pitié" montre encore une fois que les coréens dominent largement les réalisateurs occidentaux. Quand on voit certains plans ou certaines scènes, on se demande où ils vont chercher tout ça tant ils arrivent encore à nous surprendre, il en est de même pour la qualité des images et des éclairages qui n'ont rien à envier à des grosses productions dont on vante les qualités visuelles, telles que "The batman" par exemple. Le scénario est bon et nous réserve plusieurs revirements de situations qui restent crédibles, il arrive à nous capter jusqu'à la toute fin en exploitant des personnages ambigus et pas trop manichéens, mais échoue quand même sur quelques moments et éléments confus, et c'est dommage. Malgré ça "Sans pitié" est un thriller sombre très efficace et très recommandable.