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kingbee49
38 abonnés
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3,0
Publiée le 25 mai 2023
Pas si mal ce petit film du bout du monde. D'habitude, Efira me laissait indifférent mais ici elle est assez remarquable. Un film d'atmosphère, épuré et sensible auquel manque un je ne sait quoi de plus solide, de plus incarné.
Et si finalement ceux qui n'ont pas aimé le roman de Laurent Mauvignier, Continuer, appréciaient davantage le film éponyme de Joachim Lafosse ? L'inverse doit être vérifiable, également. Le livre, paru aux Editions de Minuit, était lesté d'un nombre incalculable de flashbacks et digressait vers tout un tas de sujets dont le terrorisme. Point de cela dans le film qui reprend l'essentiel de sa trame, la chevauchée en Asie centrale et l'affrontement psychologique entre une mère et son fils qui se sont ratés jusqu'alors. Pas d'explications superflues, une narration épurée, peu d'action, aucun twist : Continuer joue une partition risquée sur une longueur réduite (1 heure 24, générique compris). L'évolution des rapports entre les deux protagonistes est le seul et unique ressort dramatique, une steppe après l'autre, sans autres artifices que des dialogues intenses (mais peu nombreux) et la splendeur d'un décor de western. A l'écran, la plupart du temps, il n'y a que deux personnages à cheval : l'intrigue est minimale mais ce sont évidemment les paysages intérieurs qui comptent le plus avec ces deux êtres qui vont devoir s'ouvrir, à la nature, mais aussi à l'autre quels que soient les reproches qu'ils ont à faire et les ressentiments qu'ils ont emmagasiné. On retrouve la même approche mentale que dans plusieurs films de Lafosse et notamment L'économie du couple, dont a trop peu souligné la grande qualité (à l'inverse de Les chevaliers blancs victime d'un sujet trop lourd et peu adapté au talent du cinéaste qui est un analyste plus qu'un critique). Virginie Efira continue elle de mener sa carrière sans faute de goût, une fois de plus excellente, au côté d'un Kacey Mottet Klein qui ne cesse de prendre du galon dans la jeune génération. La direction d'acteurs, ce n'est pas nouveau, est un des domaines dans lesquels le réalisateur belge est des plus remarquables.
« Continuer » est un film qui sort des sentiers battus puisqu’il s’agit d’un drame initiatique sur fond de western interprété par Virginie Efira et Kacey Mottet Klein. Ce dernier est un adolescent rongé par la violence. Pour une raison assez mal expliquée, sa mère va l’entraîner dans un périple à cheval à travers le Kirghizistan. C’est alors un moyen pour le réalisateur de « L’économie du couple » et « Les Chevaliers Blancs » de filmer les grands espaces de ce pays d'Asie centrale montagneux. Les décors y sont somptueux et sont un véritable voyage pour les yeux. Le rôle important des chevaux apporte également un sentiment de plénitude au spectateur. Quant aux comédiens, ils étonnent par leur complicité lors de leurs affrontements. Bien qu’il semble manquer une certaine intensité dans l’histoire, « Continuer » est une œuvre singulière et apaisante. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
la chevauchée en terre inconnue. une mere et son fils dans un face a face intimiste dans les déserts de Russie. les paysages sont superbes, les chevaux sont beaux. on ne s'ennuie pas, on ne s'esclaffe pas , c'est gentillet c'est un joli documentaire sans grand intérêt ni originalité, même si la mise en scene est interessante et le jeu simple .
Continuer c’est un road-trip comme vous en avez rarement vu ! En compagnie des excellents Virginie Efira et de Kacey Mottet-Klein, on découvre parfois avec émerveillement les plaines quasi désertes du Kirghizistan. Evidemment, le film de Joachim Lafosse n’est pas là pour se la jouer Rendez-vous en terre inconnue mais plutôt pour réconcilier ses personnages principaux. On ne va pas se mentir, l’histoire ne vous fera pas bondir de votre siège puisqu’il ne s’y passe pas grand chose. Il faut compter sur le talent des comédiens qui est ici mis en avant pour faire vivre cette adaptation du roman de Laurent Mauvignier. En fait, l'idéal aurait était de pouvoir monter à cheval pour suivre Sybille & Samuel ...
Film très intéressant. Film lent, meublé de non dits, pour qui apprécie la réflexion.
Dimanche soir, j ai écouté très peu le masque et la plume (France inter), comme je n écoutait pas, j ai éteint très vite. Je me souviens surtout d une phrase de ce que j ai entendu. Le peu que j ai écouté était sur continuer. Je ne me souviens vraiment que d un critique qui n a pas apprécié et disait en substance “continuer ? Encore eut il fallu que le film commençasse�. Il est possible que cette phrase m ait déplu et que j ai senti son injustice, ou alors c était pour faire autre chose, mais j ai du éteindre à ce moment là.
Pour moi, tout le film sonne très juste (sauf peut être la chanson de Pierre Perret pour laquelle je n ai pas été convaincu par la majorité de la scène). Il y a des vides dans des films, qui me semblent trahir des facilités de scénario, voire carrément des faiblesses tellement grosses qu il est moins visible de taire ce qui ne fonctionne pas et d espérer que le spectateur croit qu il y a une cohérence, une possibilité de combler le vide. Ce film me semble très juste et je ressens l exact opposé. Pour moi ces vides, ici, sont principalement significatifs et pas du tout un manque d idée du scénariste. Juste un moyen de suggérer plus que des paroles et images ne diraient.
*_*_*_*
Poursuite le 20190131
Pour moi, la clé d interprétation du film est la scène où son fils lui reproche d avoir tout raté dans sa vie. La preuve de ce qu elle dit est son regard lorsqu ellle regarde les forgerons ferrer son cheval. La fin nous révèle que la mère est une femme intelligente, lucide et désespérée. Tout le film décrit très délicatement cette femme la maison de son père, l idée de faire ce voyage (le besoin de s éloigner de la France), ses courbatures qu elle cache et pourquoi, ses pensées espoirs. On voit qu elle semble s entendre bien avec plusieurs personnes qu ils croisent et il est possible qu elle en connaissait - en ce cas, ses relations et amitiés.
La personnalité de son fils, ce qui est dit ou suggéré m a un peu moins intéressé. Il me semble que le film a appuie un peu trop sur des archétypes sur ce genre de personnalité. La transition entre la chanson de pierre Perret et ce qui précède de peu ne me semble pas crédible, pas bien fait.
Road movie a cheval entre une mère et son fils a travers les montagnes du Kirghizistan . Les paysages sont magnifiques ainsi que les chevaux mais le propos du récit qui est le rapprochement de la mère et de son fils manque d'intérêt avec de trop nombreux silences et peu de péripéties qui plombe le film .
Malgré un dénouement que j’ai trouvé décevant et abrupt, je vous conseille ce film surtout si vous aimez les grands espaces, les chevaux et une certaine rudesse dans les relations humaines.
Sibylle et son fils Samuel voyagent à cheval dans les plaines désertiques du Kirghizistan. Leur relation est tendue, faite de silences et de crises, Sibylle essaie de créer des liens avec son fils dont elle était autrefois éloignée et dont l’humeur est violente et instable, sauf lorsqu’il randonne à cheval.
S’il n’avait aucune envie de participer au périple, Samuel se révèle excellent cavalier. Les épreuves de la chevauchée vont malgré tout rapprocher mère et fils.
Ce film est très bien réalisé, mettant en scène une nature et des êtres âpres.
Ce drame psychologique très français est transposé en Sibérie. On a vu et trop vu ces drames où finalement il se passe toujours la même chose avec les états d'âme habituels de personnages à fleur de peau. Pour ce film juste le décor a changé. Les personnages de ce portrait d'une mère et de son fils en errance en Sibérie, sont surtout en fait à la recherche d'eux-mêmes. C'est un parcours initiatique qui va modifier leurs rapports de l'un à l'autre. Mais ces Français doivent-ils impérativement faire supporter à des étrangers leurs états affectifs ? Les habitants de ces contrées lointaines doivent se dire :" Mais quels fous ces Français ! Ils ne peuvent pas régler leurs comptes entre-eux ?" Et c'est vrai on a l'impression en voyant ce film que les personnages centraux ne respectent pas la population locale. Juste leur moi les intéresse. Il y a comme une certaine arrogance française de les voir agir devant ce peuple de Sibérie, qui ne leur a rien demandé. En voyant leur comportement de petit français plus préoccupés par leur moi, j'ai eu honte. On se dit quel manque d'éducation. Ils ne peuvent pas se taire ? Ils ne voient pas que leur comportement est déplacé ? Alors imaginez ce film dans un huis clos parisien, on aurait dit, un de plus ! Il reste pourtant de splendides images de cette province russe avec ces chevaux magnifiques dans de belles scènes hippiques. Et d'imaginer un autre film, un film d'aventure. Dommage que ce lieu sauvage d'une grande beauté soit gâché par le comportement de ces Français malotrus. Qu'est-ce qu'ils peuvent être grossiers et grotesques avec leurs problèmes existentiels.
Continuer est une vrai bonne surprise, la relation entre le personnage joué par Virginie Efira et son fils est forte et émouvante. Les paysages sont époustouflants et la mise en scène de Joachim Lafosse est toujours aussi intéressante et précise
Des paysages désertiques, des chevaux, une cigarette allumée à presque chaque plan, Une mère - résignée - et son fils - détestable - qui tentent de se retrouver, dont on se demande comment ils ont pu s'accorder pour arriver jusque là, une gestion du quotidien totalement occultée... Et un ennui qui s'étire tout autant que ce film. Je n'ai pas pu continuer...
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5,0
Publiée le 18 juillet 2020
Une mère Sybille (Virginie Efira) et son fils français de 18 ans Samuel montent à cheval à travers les collines et la steppe du Kirghizistan. C'est une tentative de la mère de renouer avec son fils mais il y a beaucoup de tension et même de violence entre eux. La raison de sa folie et l'histoire de la mère se dévoilent progressivement. Bien qu'il y ait un très bon jeu de la paire d'acteurs, les vraies stars du film sont les chevaux et les panoramas ouverts sur la steppe. Ce n'est pas un panorama immuable ils se déplacent à travers les broussailles, les rochers, les demi-déserts et traversent des rivières avec des collines boisées en arrière-plan. Ils font face au danger non seulement des autres personnes mais aussi de l'environnement physique qu'ils traversent. Les trous de boue dans une rivière et même les loups hurlant au loin la nuit constituent des menaces réelles et potentielles. Il y a aussi un sens du temps qui passe. Le père de Sybilles organisait des randonnées à cheval dans la région mais maintenant les touristes traversent la steppe en véhicules à quatre roues motrices. Un bon film sur la famille et ses problèmes. L'histoire peut sembler légère mais c'est très bien pour moi...