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Dark Vadargent
2 abonnés
43 critiques
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3,0
Publiée le 30 novembre 2018
Des acteurs formidables, un bon scénario, mais des plans un peu long (vélos) qui ne font pas avancer l'histoire. Bravo au jeu d'acteur qui nous a fait passer du rire aux larmes. Une autre petite critique, même si je comprend que le budget ne permette pas ceci; c'est la non-utilisation de fond vert pour les écrans d'ordinateur et de téléphone. Cela diminue la qualité et la lisibilité et cela accentue les reflets. Dommage. Cela n'empêche pas d’apprécier le film.
Après Ce sentiment de l'été, Mikhaël Hers aborde de nouveau le thème du deuil. Après la perte d'une compagne, la perte d'une mère. Ou comment une petite fille de sept ans et son oncle de vingt-quatre ans vont se retrouver seuls face à l'absence. La mise en scène et le scénario reste dans la lignée du précédent film du réalisateur, on est en terrain connu. Le tout est aussi poignant et émouvant et fait avec une toute aussi belle tendresse et une grande sensibilité, sans jamais être pathos une seule seconde. Et m'a sans doute plus touché. Vincent Lacoste nous offre à nouveau une prestation plus que convaincante (après les très réussis cette année Plaire, aimer et courir vite et Première année). On retrouve aussi deux revenantes : la suisse Marianne Basler et l'italienne Greta Scacchi (méconnaissable) perdues de vue depuis un moment. Mais celle qui emporte le morceau est la jeune Isaure Multrier, absolument bluffante pour son âge. Au final, un très beau film. Attachant et bouleversant.
A Paris, David, 24 ans, jongle entre les petit boulots sans se plaindre. Il n’a plus ses parents près de lui, mais une sœur qu’il aime et possiblement une nouvelle copine. Avec un sourire résigné, il s’accommode de sa précarité professionnelle et affective. Mais tout change, quand sa sœur et son amie sont victimes d’un attentat dans un parc. La première ne s’en sortira pas, laissant orpheline Amanda, sa fille de 7 ans. David va devoir faire à la fois le deuil de sa sœur et devenir un père de substitution pour sa nièce. Le film commence là. Dans ce climat post-attentat, qui renvoie à celui qu’ont vécu les parisiens l’hiver 2015, « les jours d’après » sont compliqués. Avec une peine immense à surmonter et quelques angoisses pour David sur sa capacité à être un tuteur à la hauteur. Avec maladresse, courage et patience, le duo apprend à se supporter. Sans rien oublier - c’est impossible - juste pour replonger dans la trivialité du quotidien. Il faut bien reconstruire une autre famille, ou reconstruire autrement sa famille… Le travail de deuil est au cœur du film de Mikhaël Hers. Il s’en accommode avec pudeur, empathie et quelques fragiles certitudes. Sans jamais laisser le pathos submerger la tristesse. A l’image de la superbe interprétation de Vincent Lacoste, dont le visage dit mieux que tout le trouble face à l’ampleur du traumatisme. Avec la surprenante Isaure Multrier, ils forment un étonnant duo. Cela compense une mise en place un peu longuette et surtout la métaphore finale sur les courts de Wimbledon dont on se serait bien passé.
Un petit film sans effets, assez linéaire et filmé comme un téléfilm, soit de manière assez minimaliste. Mais au bout du compte, par l'histoire, par le jeu des acteurs et par le découpage, on sort assez ému de cette "histoire simple".
Wouha BIG Wouha! Ce film "Amanda" est tout simplement poignant, cruel de vérité. J'ai été profondément touché par l'histoire, pas anodine après ce que l'on a vécu en France ces dernières années. Un premier film post-attentat magnifiquement bien traité, et qui n'est pas tombé dans le côté "tire larmes". Bravo Bravo Bravo Mikhael Hers! Les acteurs sont simplement formidables. On découvre un Vincent Lacoste comme on ne la jamais vu auparavant, et j'espère le revoir dans ce genre de rôle.
Ce film mérite clairement une nomination aux César 2019. N'attendez pas pour le voir!
Avec Amanda, Mikhael Hers signe une petite merveille. Les acteurs sont magnifiques. La petite Isaure Multrier avec sa bouille attachante est d'une maturité à couper le souffle; quant à Vincent Lacoste il est au sommet de son art. Toujours plus crédible, toujours plus touchant, il est absolument génial d'un bout à l'autre. Bravo et merci de nous avoir raconté cette superbe histoire pleine d'espoir.
Il fallait bien qu'un jour le cinéma aborde la question des attentats. Et c'est plutôt bien que ce soit Mikhael Hers qui le fasse avec la délicatesse dont il avait déjà fait preuve dans son premier film. Voir cette petite fille orpheline et ce jeune homme devenu plus qu'adulte en très peu de temps donne à toucher du doigt les conséquences bien réelles des attentats. Et encore on nous épargne les problèmes matériels et les très grands blessés. C'est la première fois que je trouve Vincent Lacoste juste, il sonnait toujours faux dans ses films précédents. Là il n'en fait pas trop et est tout à fait le personnage. Les rôles secondaires sont intéressants aussi et la mise en scène juste et sobre.
Comme dans son film précédent film : Ce sentiment de l'été, Mickaël Hers construit son film à partir d'une "disparition". Je suis sorti plutôt enthousiaste ! Le sujet central c’est le poids des responsabilités, la difficulté de faire des choix, et la relation « fine » qu’un jeune adulte (Vincent Lacoste) construit peu à peu avec la fille (7 ans?) de sa soeur. Toutes les situations semblent « vraisemblables » et particulièrement bien exposées, sans lourdeur…. Vincent Lacoste déploie et élargit sa palette « fantaisie » à une gravité et une profondeur…. Comme souvent la petite fille est épatante de justesse. De nombreuses scènes sont d'une extrême sensibilité. Paris est joliment filmé, une fois encore…. Bref, une réussite…..
je n'ai pas vécu le film de façon tragique malgré l'inimaginable que va vivre Amanda. j'ai cherché et depuis mon fauteuil c'est plus simple je vous l'accorde le beau , le bon le meilleur qu'elle allait découvrir malgré ce drame horrible. Vincent Lacoste joue très bien cet oncle rempli de gentillesse et de tendresse. La petite avec ses beaux yeux bleus ne transmet pas l'émotion recherchée mais nous offre une belle répartie et joue très bien. j'ai aussi beaucoup aimé Stacy Martin très convaincante et très jolie.
Quel beau film poignant plein de tendresse . Et surprise la presse à l'air d'accord avec les spectateurs c'est tellement rare que c'est bien de le remarquer
Après 15 minutes de légèreté totale, d images d amour maternel et fraternel, surgit comme un grand vide le drame, tout est tenue à distance, nos émotions aussi, mais les paroles et surtout les silences, l incapacité à formuler l impensable m ont atteint au cœur, la ville de Paris, pratiquement déserte pour cause de couvre feu et de peurs bien légitimes, est filmé comme une œuvre d art consolatoire, par contre j ai été déçu par la prestation de Vincent Lacoste, le costume est trop grand pour lui, et je l ai tellement aimé dans le dernier film de Christophe honoré, la petite amanda est bouleversante, et merci au film d avancer vers la renaissance des endeuillés et de leur ville.
Une très belle histoire "d'amour", entre une petite fille de 7ans qui a perdu sa mère lors d'un attentat, et son oncle, jeune adulte qui voudrait rester l'éternel adolescent. Vincent Lacoste, à contre-emploi, et la petite Isaure Multrier, sont vraiment admirables. Très beau film.
Si cette « œuvre » n’avait pas dépassé son statut d’honnête téléfilm, et était passée un lundi soir sur une chaîne généraliste, ma chronique n’aurait pas lieu d’être. J’aurais juste tiqué sur la scène finale à Wimbledon ; rapprocher la remontée d’un joueur de tennis mené 0 40 aux affres d’un traumatisme post attentat m’apparaît plus que douteux ! Ce qui motive surtout mon intervention est l’enthousiasme quasi général des critiques . Qu’un cinéaste souhaite s’emparer des attentats parisiens récents pour décrire le deuil des familles frappées et secouer les spectateurs, n’a rien d’infamant en soi ! Malheureusement le milieu décrit (bobos parisiens du 12 ème en vélo et autolib,) respire beaucoup trop l’entresoi. D’où une absence totale de profondeur : personnages peu fouillés, dialogues plats, pas de scène forte …….Evidemment filmer à Melun un réparateur de moto et une serveuse (par exemple !) aurait demandé un effort d’écriture insurmontable , je suppose. Les Buttes Chaumont, la gare de Lyon, la place Daumesnil, c’est tout de même plus photogénique ! Et une prof d’anglais, une musicienne, et un élagueur d’une mairie d’arrondissement (caution prolétaire ?), on devine le terrain connu. L’ennui c’est que nous ne sommes pas dans Chacun cherche son chat, un vieux Klaplisch qui se déroulait dans le 11ème , mais qui n’avait d’autre prétention que de décrire une vie de quartier. Là il s’agit d’un thème grave : comment les proches des victimes d’attentat survivent ? A mon humble avis, cela mérite beaucoup plus de travail. Ne fallait-il justement pas éviter d’insérer le scénario dans le microcosme bobo ? Ne serait ce que pour tenter d’élargir le propos. Il est d’ailleurs probable que le réalisateur ne s’attendait pas à ce déluge d’éloges ; du moins je l’espère. Il paraît qu’on ne serait pas dans le pathos (ton pathétique excessif) ; on en est tout de même pas très éloigné. Il ne s’agit pas de déconseiller un film tout juste honorable, mais il n’y a aucune raison de s’esbaudir comme le petit bonhomme de Telerama.
Existerait-il des superlatifs à pudique, retenu qu'il faudrait les utiliser pour qualifier ce film de Mikhaël Hers ! Avec une délicatesse infinie, une subtilité sans faille dans la description de ce lien si ténu puis de plus en plus fort entre cet oncle à peine sorti de l'adolescence (Vincent Lacoste est bouleversant de naturel, d'émotion dans sa nonchalance) et sa nièce, taiseuse et mature (formidable et touchante Isaure Multrier) face à l'horreur de la perte d'un être cher dans un attentat, il sait garder empathie avec tous ses personnages, solarité dans sa description amoureuse d'un Paris marqué par ce cauchemar, fluidité dans les changements de rythme de sa mise en scène, pudeur mêlée à une certaine audace en évitant les scènes trop ouvertement émotionnelles (passage obligatoire à l'institut médico-légal, enterrement) sans pour autant nier l'horreur de l'attaque dont seul le résultat est filmé. Tous ces gestes du quotidien, ces quelques mots maladroitement lâchés pour essayer de construire ou de maintenir le lien, ces accès de colère ou de larmes qu'on ne peut contenir face à l'indicible sont autant de raisons de toucher et d'émouvoir le spectateur. Il est donc d'autant plus regrettable de voir le film se terminer sur une scène certes magnifiquement scénarisée et dialoguée mais alourdie par une musique trop lénifiante. Il n'en reste pas moins qu' "Amanda" restera un des plus beaux films 2018.