Si vous ne pleurez pas en regardant Amanda, c'est que vous n'avez pas de coeur, ça c'est clair. Tout ça pour dire que j'ai pleuré et à plusieurs reprises. C'est un film poignant, douloureux. L'histoire, je ne l'apprends à personne, un jeune homme perd subitement sa soeur et il se retrouve avec sa nièce Amande. J'aime la façon douce et sereine qu'à utiliser le réalisateur pour poser l'histoire et son contexte. C'est amené doucement, tendrement, naturellement, sans fioriture inutile, une succesion d'images de la vie quotidienne comme nous en connaissons tous, avec ces moments de bonheur et ces moments de frustration ou d'énervement. Je ne dirai pas comment la maman d'Amanda meurt, car je l'ignorais moi-même en allant voir le film et je trouve que c'est important dans la façon dont la douleur arrive sur les personnages et rejaillit sur nous, le public. Nous ne réagisons pas de la même façon quand une personne meurt après une longue maladie ou quand elle se suicide ou encore quand elle rencontre un camion sur sa route, vous en conviendrez. Ensuite, c'est la douleur, la reconstruction, le choix de vie, avec ou sans Amanda. J'ai aimé la façon dont le réalisateur améne les scènes, la façon dont il fait de chaque lieu un personnage du film et la façon qu'il a de présenter le bonheur et le désespoir, car c'est fait de façon très concrète et réelle. Personnellement, je n'aurais pas choisi Vincent Lacoste, qui ne joue ni bien du mal et est un peu fade, pour un tel rôle. Par contre, Isaure Multrier, qui joue Amanda, est solaire, elle a le ton toujours parfaitement juste. Le rôle est indéniablement fait pour elle, car là, je ne sais pas si une autre enfant si jeune aurait pu faire passer autant d'émotion.