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    En Guerre
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    fral25
    fral25

    9 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 octobre 2020
    J'ai vécu ce film comme un documentaire
    et non pas comme un film, comme si c'étaient des "vrais" gens...

    D'ailleurs, Vincent Lindon garde ses tics qu'il perd habituellement lorsqu'il joue...
    Volontaire ou pas... ?

    Donc, d'un point de vue cinématographique,
    c'est assez linéaire, voir longuet...
    La lutte, la lutte, la lutte, les revendications, les revendications, les revendications.
    Pas d'histoire en parallèle. Pour nous dévier un peu du sujet, du genre un couple qui explose...
    Non, la lutte, les revendications.

    Sur ce point là, c'est parfaitement interprété et réalisé : on y croit, on est avec eux.
    Mais c'est ça pendant presque 2h, et j'ai trouvé ça un poil long...
    Ewen Blake
    Ewen Blake

    161 abonnés 1 208 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 septembre 2020
    Un film engagé qui honore le rôle social du cinéma. J'avoue être passé à côté d'En Guerre et m'étonne que ce film n'ait pas eu le rayonnement qu'ont chacune des oeuvres de Ken Loach. Il n'a pas grand chose à lui envier dans ses qualités comme ses défauts.

    La démonstration de la stratégie capitaliste est ici implacable, documentaire. Que faire face au marché, face aux consommateurs qui achète "Leclerc, moins cher", aux dirigeants qui comparent et mettent en concurrence les résultats de leurs branches et filiales, aux politiques impuissants ou complices, aux actionnaires qui demandent un retour sur investissement ? Pas de caricature ici, juste un constat du drame humain.

    Oubliez les flash d'infos du JT, les scènes violentes de BFM, En Guerre vous offre une synthèse de ce qu'est une fermeture d'usine et la réalité d'un conflit social. Le style caméra à l'épaule est assez laid mais ajoute à cette sensation de vraie qui transparaît de chacune des scènes.

    Le style n'est pas flamboyant mais le film accroche : on voit des corps et on s’immerge, on ressent la pression physique des syndiqués : devant les grilles de l'usine, dans les réunions, face aux CRS.

    Les prestations des amateurs sont convaincantes et permettent d'enfin de voir des acteurs qui ne soient pas beaux, dommage de ne pas avoir pu s'empêcher de choisir une jolie blonde en co-star.

    J'ai également eu du mal à comprendre l'attachement au travail des "bons" prolos représentés par Lindon. Il faut le voir hurler son envie d'être derrière sa chaîne, à répéter inlassablement des mouvements qui lui casseront le dos et le tueront 7 ans plus tôt qu'un cadre.

    Difficile de reprocher à Lindon d'être si habité et d'avoir un tel impact mais son personnage iconique (carrément christique sur le final) est trop noble dans ses intentions, trop parfait dans ses colères. On devine la jalousie qu'il suscite mais je n'ai pas vu de reflexion sur cette héroïsation et la nécessité de personnifier la lutte.

    Les images de la voiture renversée rappelle la chemise du DRH d'Air France mais surtout Jaures : "Le patronat n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses !". Le mépris de classe assené dans certaines réunion est très calme en effet.

    J'ai été surpris du choix radical fait par Brizé à mi-film lorsqu'il poursuit son récit par spoiler: le refus de revente de l'usine
    . Le cas est réel : un propriétaire est contraint de chercher un repreneur mais pas de le trouver ni même de lui revendre (c'était l'esprit de la loi mais retoqué par le Conseil Constitutionnel). Cela est déjà arrivé (Ford pour l'usine de Blanquefort par exemple) mais n'est pas le plus fréquent, souvent c'est pire. L'état valide la crédibilité du repreneur (mais se plante), aide financièrement à la reprise et ce dernier empoche les aides avant de se barrer lui aussi.

    Les derniers mots de Lindon reprend ce que répète inlassablement les Pinçon-Charlot : spoiler: Nous nous divisons alors que la solidarité entre riches est infaillible.


    Le dénouement nécessaire (France Télécom, Société Général) est néanmoins plutôt raté dans la forme.

    Le rideau tombe, Cannes s'est indigné sur le sort de ces prolos dans un bar attenant au ciné avant de rentrer en Uber et se commander un Deliveroo. Le lendemain les journalistes concluront leur critiques en appelant leur Camarades "Aux armes !"
    F X.
    F X.

    1 abonné 112 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 juillet 2020
    Pas mal. Les acteurs sont bons avec en tête Vincent Lindon et les acteurs non professionnels aussi que ce soit les syndicalistes, les ouvriers, les employeurs et les politiques. On reconnait la patte du réalisateur avec certains moments de vie illustrés à l'écran, plus ou moins intéressants. Les luttes, les discours et le réalisme sont pas trop mal ficelés ainsi que la fin du film qui bascule vers l’extrême. Certaines réflexions font réfléchir comme la loi qui n'oblige pas à vendre à un repreneur. Après c'est un peu stérile toutes ces actions (ça me rappelle le film Margin call) et ces embrouilles de mauvaise-foi, ces violences. La musique qui recouvre certains discours pour éviter les redites, ce n'est pas génial. Et la finalité de ces combats pour une usine, un travail, l'idéalisme syndicale contre les cyniques grands patrons, parfois c'est la vie, il faut évoluer et faire mauvaise fortune, bon cœur.
    Audrey L
    Audrey L

    656 abonnés 2 596 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 juin 2020
    Un film qui ressemble (malheureusement) à un documentaire sur l'impossible dialogue des employés, des syndicats et des patrons lorsque les bénéfices d'un site ne satisfont plus... François Ozon, beuglard, parvient à se faire entendre dans ce rôle qui doit constamment jouer des coudes (et surtout de la voix) pour se faire entendre par-dessus le brouhaha. Cette cacophonie devient d'ailleurs vite épuisante pour les spectateurs, mais le discours engagé, fidèle à la réalité, nous fait rapidement sentir qu'on est concernés, tous à notre manière. On ne sait trop bien ce qu'on aurait fait dans tel mouvement de grève acharné, et l'on se prend d'autant plus à l'effet de réalisme que le film se parsème de journaux d'infos télévisuels qu'on a l'habitude de voir (les vrais JT, les commentateurs, les micros... Tout y est). Comme si l'on avait allumé la télévision à l'heure du repas, pour tomber sur ce constat désolant, sauf qu'ici, on ne peut pas zapper, et toute la force d'En Guerre est justement de nous plonger dans la violence des mouvements sociaux, sans détourner le regard, ni les oreilles. Nécessaire.
    Roub E.
    Roub E.

    1 003 abonnés 5 025 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 juin 2020
    J’ai toujours du mal à m’enthousiasmer pour un film social trop ancré dans une volonté de faire réel aussi bon soit il. C’est le cas de « en guerre » qui est un bon film pour de nombreux aspects je le reconnais mais qui n’a pas réussi à me transporter ou me révolter alors que ce qu’il décrit me touche. Pour exemple les nombreux passages de journaux ne font que rappeler qu’on est que dans une fiction certes très réaliste mais une fiction alors que le but du cinéma est je pense de nous faire oublier que l’on est devant une histoire inventée. Prix d’interprétation à Cannes Vincent Lindon est convaincant et convaincu, mais la révélation du film est Melanie Rover qui pour son premier rôle mange toutes les scènes où elle est présente et se trouve être criante de vérité. En guerre est un film coup de poing mais qui n’a pas la dimension d’un grand film ou la force d’un reportage sur une des trop nombreuses histoires qu’il illustre.
    Hotinhere
    Hotinhere

    584 abonnés 5 028 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mai 2020
    Immersion au plus près des ouvriers d'une usine d'Agen qui se battent contre sa délocalisation.
    Un drame social d'une puissance émotionnelle folle, grâce à sa mise en scène efficace, des plans séquences percutants, et à une interprétation brillante, notamment un Vincent London complètement habité par son rôle, mais également tous les comédiens non professionnels.
    Jean-Jacques FERNANDEZ
    Jean-Jacques FERNANDEZ

    28 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 avril 2020
    Ouah une sacrée claque ce film qui vous plonge dans le monde de l'entreprise et des plans sociaux qui ne cessent de se multiplier dans nos sociétés modernes. Ces luttes dont nous n'avons souvent qu'une image résultante, soumise au prisme des médias traditionnels assez souvent modérateur voir peu objectif par habitude voir par complaisance . Stéphane Brizé nous fait devenir acteur à par entière de cette lutte tant il arrive a donné un réalisme incroyable aux scènes tournées. Vincent Lindon est magistral et on en oublie son statut d'acteur pendant une heure et demi tant il incarne avec une conviction déconcertante son rôle de représentant des salariés. Un grand bravo à tous les acteurs amateurs pour la plupart et à toute l'équipe technique pour la qualité de ce film, dont vous ne ressortirez pas sans idées nouvelles ou convictions accrues sur les enjeux et dérives de la loi du marché aujourd'hui. A voir et revoir et à faire découvrir au plus grand nombre.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    365 abonnés 1 824 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 mars 2020
    Avec ce film, j’ai ressenti une émotion d’une intensité que j’aurai du mal à décrire, son enjeu est tellement d’actualité. On est au cœur de ce conflit entre patronat et salariés. La manière dont s’est filmée nous plonge en plein dans cette opposition. Le rajout d’image dite de médias va augmenter le réalisme. Limite on pourrait se croire dans un documentaire. Vincent Lindon nous éclabousse de son charisme et de son humanité. Il est entouré d’acteurs non professionnels qui donnent un côté brut et réel. EN GUERRE veut montrer la violence qu’il peut y avoir dans ces situations et surtout l’expliquer. La violence physique, souvent critiquée par les médias et les politiques, n’est pas le fruit du hasard. Elle ne surgit pas du néant, mais résulte de la lutte désespérée guider par l’instinct de survie de salariés qui vont perdre leur emploi alors qu’ils avaient déjà fait tous les sacrifices possibles pour le garder. Beaucoup de recherches ont été faites par Stéphane Brizé et son équipe auprès d’ouvrier, d’avocat spécialiste, mais aussi de DRH et de chef d’entreprise. Nous n’aurons pas un message à orientation unique, mais un véritable choc entre deux positionnements idéologiques. Au spectateur de se faire son avis, l’humain ou le profit avant tout. Je ne pourrais que vous conseiller fortement d’aller voir ce film pour percevoir réellement la situation sociale de milliers de salariés en France dont les emplois sont menacés alors que leurs groupes font des profits. Je n’en dirai pas plus, car EN GUERRE n’est pas un film qui se raconte, mais qui se vit.
    Chris M.
    Chris M.

    3 abonnés 86 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mars 2020
    A mi chemin entre un film et un reportage; poignant de vérité avec au centre des enjeux les employés d'une usine broyés par un système implacable.
    krataus
    krataus

    1 abonné 35 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mars 2020
    Un film puissant prenant, Vincent Lindon est explosif et le reste des acteurs sont d'une justesse.A voir sans hésité.
    Camille Martin
    Camille Martin

    2 abonnés 63 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mars 2020
    Ce film est un coup de poing dans la figure !
    Réalisé comme un documentaire immersif il nous plonge au sein de ce groupe de salariés dont l'entreprise a annoncé la fermeture de son site employant 1100 personnes.
    Combat au quotidien des syndicats, pour sauver leurs emplois et regard acéré sur les comportements humains
    On est dedans, avec eux, jusqu'au bout, on souffre avec eux...
    C'est la très grande réussite de ce film choc ultra réaliste, littéralement porté par un Vincent Lindon exceptionnel.
    Bravo au réalisateur et aux acteurs.

    A noter : à déconseiller à ceux qui n'ont pas trop le moral !
    Xavier D
    Xavier D

    64 abonnés 1 074 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mars 2020
    Un film fort sur un sujet fort, malheureusement d'actualité même toujours aujourd'hui. Grâce au talent de Vincent Lindon, qui a son habitude, joue avec force et juste, l'un des meilleurs des acteurs de sa génération, qui prouve encore qu'il peut joué normalement sans fioriture ni artifice. Le casting est impeccable et l'interprétation aussi. Tourné, comme un documentaire, avec des vidéo sur média réaliste, sur la fermeture d'une entreprise allemande de 1100 salarié française secouru par les syndicats Cgt et Fo. Un dure combat qui tourne au drame. Un très beau film chargé d'émotion pure.
    black B.
    black B.

    42 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2020
    Les biens faits de la mondialisation, où la survie française au sein de l'europe n'est pas possible, notamment a cause de la délocalisation mais qui a aussi pour cause une monnaie unique tueuse de compétitivité.. Très bon film, dommage qu'il ne mette pas le doigt un peu plus profondément dans le pourquoi du comment, pour ouvrir les yeux a certaines personnes... 4/5
    laurent j.
    laurent j.

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 novembre 2019
    Un film exceptionnel qui retrace très bien le sujet dans tous les domaines , et de surcroît très bien joué avec la présence d acteuŕ amateur ( sauf vincent lindon ) a qui je présente tous mes félicitations
    Marc L.
    Marc L.

    47 abonnés 1 612 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    On les suit quotidiennement dans la presse, ces fermetures soudaines d’usines pourtant bénéficiaires, ces travailleurs lessivés, oscillant entre dégoût et colère, bien conscients d’être considérés comme de vulgaires outils jetables, cette novlangue ultralibérale qui feint de ne pas comprendre la détresse humaine et se retranche derrière la sacro-sainte logique du Marché, ces cadres supérieurs molestés qui vagissent sur le “refus du dialogue”, technique dans laquelle ils sont pourtant passés maîtres : on la suit, cette lutte sociale éternelle, on la comprend, on la soutient...mais dans un monde où l’image n’est jamais meilleure que quand elle est romancée, cela ne peut pas faire de mal de la voir “incarnée”. Dans un contexte malheureusement beaucoup trop familier, un délégué syndical se bat pour que les travailleurs soient entendus, que les accords passés soient respectés, que les donneurs d’ordre sans visage viennent sur le terrain rencontrer ceux dont les moyens de subsistance vont être réduits à néant. Inévitablement, le dialogue de sourds vire à l’épreuve de force, les dérapages salissent un mouvement légitime avec la complicité active des médias, la justice et l’état s’efforcent de trouver une voie médiane, prisonniers eux aussi de règles de droit conçues pour protéger les intérêts des possédants. Après ‘La loi du marché’, la caméra nerveuse de Stéphane Brizé élargit la lutte d’un homme à celle d’une classe, ou d’un fantôme de classe, déchiré par des visions divergentes de leur rapport au patronat. Comme dans le film précédent, tout est tourné sur le vif, façon reportage, pour rendre justice à l’urgence de la lutte de ces salariés qui risquent de perdre le peu qu’ils ont. Comme dans le film précédent, Vincent Lindon est le seul acteur professionnel du film, les autres sont, à peu de choses près, ce qu’ils sont dans la vie réelle, et les dialogues sont majoritairement improvisés, seules des consignes générales ayant été données au casting. Alors que la récurrence de ce lent grignotage des acquis des luttes sociales passées en arrive à ne plus provoquer que des hochements de tête désabusés et fatalistes, il n’est pas inutile de s’attarder sur un film qui montre, crûment, la réalité humaine dissimulée derrière le flux continu de l’actualité et la gestion technocratique : je dirais même que c’est impératif.
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