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    En Guerre
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    Ninideslaux
    Ninideslaux

    85 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2018
    Il nous aura tout fait! Petit patron en faillite après la filouterie de son assureur, chômeur devenu agent de sécurité, et maintenant leader cégétiste dans une usine menacée de fermeture, même en chien, comme on l'a vu récemment, il incarne le cabot contestataire, celui qui n'aboie pas avec la meute! ll est bien loin, le temps où Vincent Lindon était le chevalier servant d'une princesse. En défenseur de la classe ouvrière, il est bluffant. Tout le film de Stéphane Brizé est bluffant d'ailleurs. Ca démarre comme un documentaire sur un conflit social qui pourrait se situer chez Lipp, Arcelor-Mittal, Florange....., et ça relève le défi de nous passionner jusqu'au bout. Je crois que beaucoup parmi les acteurs sont des non-pro, et nous avons l'impression d'être dans un reportage... On ne peut les citer tous; ils sont parfaits! mentionnons Mélanie Rover, qui interprète la représentante de la CGT-jeune, et qu'on reverra sûrement.

           C'est une multinationale allemande qui a deux filiales en France, Perrin Industrie à Agen et à Montceau les Mines. Elle a signé avec les syndicats un protocole, au terme duquel elle s'engageait à maintenir l'activité au moins cinq ans; en échange les travailleurs renonçaient à leurs primes, et acceptaient de travailler cinq heures de plus par semaine. Au bout de deux ans, les Allemands s'assoient sur leurs engagements: on ferme! Pourquoi? l'usine est rentable, mais ne fait pas assez de bénéfices au gré des actionnaires teutons..... Les syndicats, au départ sûrs de leur bon droit, ne se heurtent qu'à des portes fermées. L'action en justice leur donne tort. Le Medef est aux abonnés absents. Le gouvernement les soutient, bien sûr, mais se doit d'être impartial: l'éthique lui interdit de peser sur les affaires de l'industrie. Par ailleurs, c'est une affaire allemande....  Chez les syndicats en grève qui bloquent le site, vient vite la division. Le syndicat maison, réformiste, plus lucide sans doute, a bien compris que la direction ne cédera jamais et qu'il faut avant tout essayer d'obtenir une sur-prime de licenciement la plus élevée possible. Laurent, délégué cégétiste, entraîne une partie du personnel dans un jusqu'auboutisme qui ne peut que mal finir....C'est extrêmement didactique, à travers les discussions où interviennent l'avocate des salariés, le conseiller social du gouvernement, on comprend beaucoup de choses. 

           Il est un peu dommage que le film, passablement manichéiste,  élude des données importantes: beaucoup d'entreprises doivent fermer, non pas à cause de la voracité des actionnaires, mais parce qu'elles ne sont plus viables. Et si elles ne sont pas assez compétitives, c'est parce qu'en France elles supportent les charges sociales les plus élevées du monde...

           On souhaite juste que Stéphane Brizé ne se cantonne pas au film social, car il nous avait enchanté dans un registre plus tendre: Quelques heures de printemps, Mademoiselle Chambon...

           Mais c'est évidemment à voir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 18 mai 2018
    Si Vincent Lindon a pu recevoir un récompense en Or pour la Loi du Marché du meilleur acteur à Cannes en 2015 alors que le Jury de Cannes 2018 (pas encore fini à l'heure où sont écrites ces lignes...) lui octroie cette année une récompense de Platine ! Extraordinaire!
    Mais le film ne tient pas à ce seul acteur; les actrices et les acteurs professionnels ou non qui l'entourent pour ne pas dire l'accompagnent dans cette histoire tellement actuelle, si tristement réaliste, sont magnifiquement ou terriblement crédibles (suivant le camp dans lequel on a envie de se mettre).
    Bien sûr la lutte de la classe ouvrière pour garder les emplois n'intéresse pas/plus grand monde 50 ans après mai 1968 mais, il n'y a pas besoin de se sentir directement concerné pour décider d'aller voir ce nouveau film qui relate avec une incroyable justesse les relations interpersonnelles, les conflits d'intérêt et les "discours" qui évoluent dans une situation conflictuelle s'inscrivant dans un temps long. De ce point de vue seul c'est un chef d'oeuvre.
    Avec en prime un Stéphane Brizé qui a su mieux gérer que dans la Loi du Marché son goût pour la caméra à l'épaule... Bravo !
    LaureP
    LaureP

    14 abonnés 199 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2018
    Un rôle sur mesure pour VIncent Lindon. Film remarquable d’engagement, de passion. Parfois un peu trop manichéen à mon goût contre les méchants patrons sans coeur qui ne pensent qu’à l’argent. Quelques longueurs et la caméra à l’épaule supportée par cette musique trop prenante seraient aussi mes autres bémols. Ceci étant dit, je ne peux que conseiller. J’ai particulièrement aimé le rôle des politiques très bien illustré ici
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    67 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2019
    Un film assez radical dans son propos, complètement dans l'actualité porté par un Vincent Lindon plus investit que jamais, que j'aime cet acteur ! Un film qui sonne la révolte du monde d'en bas, du monde qui en a marre, et pour ça on a besoin d'un leader charismatique, ce que trouvera stephane brizé en la personne de vincent lindon. On est sur du cinéma vérité filmant les riches comme les plus pauvres dans leur quotidien le plus banal, jusqu'au jour ou la pilule ne passe plus et que le droit de manifester ses droits se fait sentir. Ce jour là c'est l'affrontement, on rentre en guerre. A voir j'insiste pour l'excellent Vincent Lindon en syndicaliste père de famille jusqu'au-boutiste.
    btravis1
    btravis1

    114 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mai 2018
    Noble combat dont l'issue est malheureusement souvent courue d'avance. Le film en posant sa caméra au plus près des négociations montre bien les différentes étapes du processus et les objectifs divergents entre ouvriers/travailleurs et patrons/actionnaires. Le casting est parfaitement réussi, Vincent Lindon en tête, admirable, et le réalisateur ne ménage aucun parti. Chez les ouvriers, notamment, les différents points de vue, liés à la situation de chacun, sont très bien argumentés et prouvent la réelle difficulté de ces négociations, où, même si la solidarité est le maître-mot, elle n'est pas toujours facile à conserver. Sur la forme, le film m'a parfois moins convaincu, le mélange fiction/docu, les intermèdes télévisés d'une chaîne d'info continue, l'utilisation de la musique n'ont pas forcément l'effet escompté. Et la toute fin ne me paraît pas du tout correspondre à l'image qu'on se fait et qui est montrée du meneur des négociations.
    poet75
    poet75

    278 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2018
    Après avoir adapté avec talent Guy de Maupassant dans « Une Vie » (2016), un film injustement snobé par une grande partie des critiques, Stéphane Brizé opte pour la voie de la prudence en revenant à ce qui a fait son succès, le drame à caractère social. Comme dans « La Loi du Marché » (2015), le seul acteur professionnel apparaissant dans le film est Vincent Lindon, mais le personnage qu’il incarne dans « En guerre » diffère assez sensiblement de celui qu’il jouait dans le film précédent. Au lieu d’être un homme rabaissé, voire même écrabouillé, par « la loi du marché », il interprète, dans ce nouveau film, un leader syndicaliste particulièrement déterminé à se battre et à ne rien lâcher.
    Pour raconter son histoire de lutte, Stéphane Brizé, bien plus qu’il ne l’avait fait pour le film de 2015, lui a résolument donné une forme quasi documentaire, alternant les séquences de reportages télévisés et les scènes prises sur le vif ou donnant, en tout cas, cette impression. Le dispositif mis en place par le cinéaste et son équipe ont clairement pour but de mettre le spectateur comme en immersion dans cette réalité des salariés en lutte contre un système qui les broie impitoyablement. Seules quelques scènes de la vie privée, en famille, du personnage joué par Vincent Lindon, nous rappellent le caractère fictif de l’œuvre, mais elles sont trop rares pour changer quoi que ce soit à la perception globale des spectateurs. Le film s’inscrit dans un certain courant très réaliste qu’adoptent volontiers certains cinéastes contemporains, un courant qui, je dois le dire, provoque toujours, chez moi, un peu de gêne, un peu d’insatisfaction. Un cinéaste comme Stéphane Brizé, qui a adapté un roman de Maupassant, ne devrait pourtant pas se méfier de la fiction… Or, ici, tout le dispositif vise à réduire à presque rien la dimension fictionnelle pour donner l’illusion d’une plongée dans une réalité déterminée. J’emploie le mot « illusion » car, en fin de compte, personne n’est dupe et l’on sait bien, quand on est spectateur d’un tel film, ne serait-ce que parce qu’on est assis dans son fauteuil, qu’on a affaire à du cinéma, avec tout ce que cela comporte du point de vue des choix de mise en scène, d’éclairage, de montage, etc. D’une certaine façon, on est en présence d’un cinéma qui voudrait se faire passer pour autre chose que ce qu’il est.
    Avec Stéphane Brizé, néanmoins, malgré la réserve que je viens d’énoncer, ni l’efficacité du film ni son impact ne sont en rien diminués. L’entreprise Perrin, dont il est question dans le film, ainsi que l’usine de sous-traitance automobile d’Agen que l’on projette de délocaliser, sont fictives, mais la lutte (voire la guerre, comme l’affirme le titre) que l’on voit se dérouler sous nos yeux ne correspond que trop à ce dont l’actualité se fait régulièrement l’écho. Il faut savoir gré au réalisateur d’avoir pris soin de dépasser l’aspect médiatique de cette sorte d’événements en mettant en parallèle, tout au long du film, des scènes de reportages télévisés et des scènes (les plus nombreuses) auxquelles n’assistent pas les journalistes et dont rien ne paraît sur les petits écrans. Or ce sont ces scènes-là qui sont les plus intéressantes, car elles nous font percevoir la complexité des discussions, des tractations, des débats. Elles s’opposent au caractère réducteur de ce que présentent les médias. Elles prennent soin aussi, et il faut complimenter le réalisateur à ce sujet, d’éviter le basculement dans un manichéisme qui serait simpliste et décevant. Il n’en est rien, les représentants patronaux étant eux-mêmes manipulés et, de ce fait, incapables de sortir de la logique qui leur est imposée.
    Même s’il dénonce clairement (et à juste titre) les dérives et les violences insupportables d’un système ultra-libéral qui se soucie comme d’une guigne des ravages qu’il cause sur les salariés, sur leur vie, sur leur devenir, pour ne se focaliser que sur des questions de rentabilité, le film évite d’autant mieux le manichéisme qu’il montre la guerre non seulement du point de vue classique salariés contre patrons, mais aussi à l’intérieur même du groupe des ouvriers en lutte. C’est là que le film s’imprègne de toute sa dureté, de toute sa dimension tragique, en mettant en scène, comme conséquence de la sournoiserie du système libéral relayée par les discours des représentants patronaux, les divisions qui se creusent, de manière très brutale, au sein même du groupe des salariés. Entre ceux qui veulent poursuivre la lutte jusqu’au bout afin d’essayer de sauver les emplois et ceux qui, pris à la gorge par leurs soucis financiers du moment, préfèrent baisser les armes afin de toucher le chèque promis par le patronat, le dialogue s’avère de plus en plus tendu.
    Comme je le disais précédemment, dans ce film, contrairement au personnage qu’il joue dans « La Loi du Marché », Vincent Lindon, tout comme ceux qui luttent à ses côtés, faire figure de battant, d’homme presque constamment en colère, ne cessant de se faire le porte-parole des salariés en détresse et de leur devenir. Pourtant, en fin de compte, les deux films se rejoignent dans un même constat très amer qui ne peut laisser insensible qui que ce soit. Les scènes finales de « En guerre », de ce point de vue, sont particulièrement terribles.
    traversay1
    traversay1

    3 688 abonnés 4 892 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2018
    Le libéralisme prend cher dans En guerre. Très cher. Capitalisme, compétition et mondialisation, c'est le monde dans lequel nous vivons. Que nous l'aimions ou pas. Le travail est-il un droit ? C'est l'une des questions qui se pose à la vision du nouveau film de Stéphane Brizé qui, après la parenthèse de Une vie, revient à une thématique sociale dans la veine de La loi du marché. En plus extrême, encore, si cela est possible. Dans un cinéma français globalement peu engagé, on ne va certainement pas critiquer un réalisateur qui a le mérite de mouiller la chemise sans avoir peur de signer un film militant. Un groupe de salariés lutte pour éviter la fermeture de son usine. Un front uni, dans un premier temps. Si Brizé use et abuse des reportages télévisés qui ont cependant le mérite de donner des explications factuelles précises, le plus admirable dans son récit convulsif est la façon dont il parvient à saisir l'essence d'un groupe (il n'y a rien de plus de plus difficile à filmer que des conversations collectives) avec une caméra qui se faufile, tremble et scrute les visages. Quelle intensité dans ces échanges avec les divergences qui apparaissent, les fissures qui se font jour ! Autre prouesse, réussir à faire émerger une figure particulière dans ce qui ne pourrait être qu'un magma de personnalités. Il fallait bien un Vincent Lindon encore plus investi que d'habitude, habité par la colère de son personnage à un point inimaginable, pour obtenir ce résultat. Il y a peu d'éléments personnels qui sont dévoilés sur cet homme mais suffisamment pour que la scène finale nous terrifie d'horreur. Au-delà du combat social proprement dit, le film pourrait offrir d'autres lectures possibles à la manière d'un Ken Loach, par exemple, mais en ne choisissant pas cette voie, Brizé garde à son film une radicalité qui est aussi une démonstration de dignité humaine, laquelle aujourd'hui ne pèse plus très lourd dans un contexte de concurrence économique exacerbée.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 mai 2018
    Film d’actualité, relate des faits quasi quotidiens malheureusement. Vincent London est excellent. Par contre, J’avais l’impression de regarder une chaîne d’info en continu par moment, ce qui le déçoit. Un bon film tout de même
    gaetan1.arnould
    gaetan1.arnould

    55 abonnés 386 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mai 2018
    Le titre résume parfaitement le combat que peut avoir à mener un syndicaliste qui veut sauver son usine et les emplois qui vont avec : il est en guerre avec le monde politique, en guerre contre la direction, en guerre contre les médias, en guerre contre les autres salariés et syndicats et parfois en guerre contre lui même. Ce film donne à voir les coulisses de ces fermetures d'usines qui jalonnent régulièrement notre vie socio-politique: détermination des syndicats, cynisme financier de la direction, mondialisation économique, impuissance du pouvoir politique, .... de nombreux aspects sont abordés et permettent(ront) de comprendre différemment ce qui n'est souvent que traité de manière caricaturale par les médias. Sur la forme, le film a parfois des aspects documentaires avec beaucoup de scènes en plans séquence (ou qui en du moins l'aspect) mais quelques lourdeurs parfois qui cassent le rythme. Vincent Lindon est très juste, peut être meilleur que dans le film la Loi du marché, pour laquelle il avait été récompensé mais dans lequel sont rôle était moins fort.
    benoitG80
    benoitG80

    3 438 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 mai 2018
    « En Guerre », tout simplement bouleversant de justesse, de vérité avec un Vincent Lindon méconnaissable, dirigé à la perfection par Stéphane Brizé dans un esprit de haute lutte, totalement en phase avec ce qui se passe dans notre société rongée par le profit et la gourmandise vorace des actionnaires et des patrons !
    Un reflet on ne pouvait plus exact, plus sincère, plus criant, plus fort de ce malaise que connaissent ces ouvriers qui se battent pour vivre, pour survivre, pour préserver leur emploi et leur misérable salaire, tandis que de l’autre côté les cols blancs bien au chaud, n’en ont jamais assez, et piétinent allègrement et sans vergogne ceux qui triment, pour encore mieux se remplir leurs poches.
    La démonstration de ce système écoeurant est ici exemplaire sous l’œil du cinéaste, qui ne loupe rien du fonctionnement de ces deux camps tellement opposés, en dressant un constat glaçant digne d’un documentaire des agissements d’un gros groupe face à une usine qu’il détient et qu’il dirige jusqu’à la supprimer, la raser de la terre en engouffrant avec sa masse humaine, laborieuse et besogneuse !
    C’est justement tout ce qu’attendent les responsables, la justice et ses décisions unilatérales, ainsi que notre gouvernement, ce qui est parfaitement montré dans l’ascension de ce mouvement pur et dur au début, puis fatigué et partagé jusqu’à son effritement et son éclatement !
    Alors que parmi les travailleurs, chacun essaie de défendre ses intérêts, et se fritte violemment par rapport à des vues divergentes sur un conflit qui s’envenime, tous ceux qui en espèrent l’issue la plus rapide et la plus profitable possible, s’en frottent évidemment les mains de satisfaction...
    Vincent Lindon illustre parfaitement ce mécanisme sournois dans son explication, espérant convaincre tous les détracteurs du mouvement !
    Un moment d’ailleurs superbe et intense, terriblement émouvant comme tant d’autres qu’il faudrait aussi citer !
    Et oui, car on vit, on respire, on s’angoisse, on a peur avec ces femmes et ces hommes qui n’ont plus rien à perdre !
    Tous ces êtres qui ne demandent qu’un minimum de dignité et d’intérêt...
    Que de rôles magnifiques !
    Que de visages laminés par le mépris de dirigeants complètement indifférents et insensibles à leurs souffrances...
    Ce film met en exergue un énorme lot de sentiments, de ressentis profonds, un mal de vivre que l’on prend de plein fouet...
    Tandis que tranquillement et sournoisement toute la logique de rentabilité se dresse comme seul rempart, seule alternative aidée et renforcée de plus par des décisions de justice implacables et injustes, devant lesquelles il faudrait toujours plier et abdiquer.
    On ressent tout comme ces ouvriers et employés, qu’ils soient solidaires ou pas, une immense colère qui on le comprend, fait gronder et irrémédiablement sortir de ses gonds, même si la maîtrise de soi serait l’ultime conseil !
    La fin nous atteint sans prévenir et en plein cœur, en nous coupant littéralement le souffle...
    Un très beau et très grand film social et politique de Stéphane Brizé à encourager, à découvrir, certainement le plus puissant, le plus troublant de tous comme on l’espérait enfin !
    Bravo et encore bravo, vraiment !
    Dandure
    Dandure

    174 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2018
    Attention cet avis contient des spoilers tels que : spoiler: et on voudrait nous faire croire que les pdgs saignent du même sang que les honnêtes travailleurs comme s'ils étaient...humains ?!
    Difficile de ne pas adhérer à cette guerre tant l'injustice prend aux trippes. On pourrait crier à la démagogie si le film ne s'appuyait pas des cas existants. La démonstration de la stratégie du capitalisme est implacable même si le réalisateur a la main lourde sur ses représentants : langue de bois, mensonges, cynisme, mépris de classe et désert d'empathie. On a toute la panoplie, les voilà rhabillés pour l'hiver. En son temps, Metropolis réclamait pour médiateur entre le main et la tête, le coeur. 91 ans plus tard, on sait qu'on est très puissance très loin de l'objectif et que la finance a fait perdre l'esprit à l'industrie. Ce qui la sauve est la croyance aveugle des ouvriers aux vertus du travail. Alors qu'on sait bien que le travail ne vaut plus rien et que seul le capital paye. Ben ouais, fallait pas vivre dans un monde bon marché...
    herve p.
    herve p.

    2 abonnés 63 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2018
    Un film sans concession, brut, rude, sec. Cette lutte - inégale - de syndicalistes pour la survie de leur usine de sous traitant automobile est suivie au plus près du terrain, étape par étape. Vincent Lindon incarne parfaitement le rôle du leader Laurent Amédéo. Malgré la durée du film, il n'y a pas, ou très peu de temps mort. Les débats entre syndicalistes sont passionnant et criant de vérité. Coté réalisation, la caméra de Stéphane Brizé est souvent en mouvement, ce qui, surtout au début du film, est assez représentatif de la situation, indécise, flottante, indéfinie. Je regrette les trop nombreux flous en premier plan d'image, souvent des individus. Ce procédé, intéressant, devient vite lassant et pour tout dire assez pénible. C'est le seul petit regret de ce film. Certaines images sont magnifiques, d'autres difficilement soutenables. La bande son est parfaite, si évocatrice de ce moment de fin de monde. Il y aurait beaucoup à dire, certes, mais dans ce chaos indescriptible, je retiendrais cette photo de Laurent Amédéo en pleine lutte envoyée par sa fille[s spoiler: avec cette légende "mon héros". Oui, un vrai héros des temps moderne, et un bel et beau hommage du cinéaste à son endroit.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 mai 2018
    Un excellent film...un film percutant qui devrait faire prendre conscience à chacun d'entre nous l'importance d'un combat et l'importance de rester unis. Une prestation d'acteur remarquable pour Vincent Lindon. À voir absolument !!
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    194 abonnés 687 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 mai 2018
    Stephane Brizé tape encore fort avec un nouveau film social sur la fermeture d'une usine et le combat de ses salariés pour la maintenir ouverte. Filmé comme un documentaire, on se prend vraiment au jeu. Si on ne connaissait pas Vincent Lindon on pourrait vraiment croire que tout ceci est une histoire vraie car, à part l'acteur principal, rien ne laisse penser que c'est une fiction. Le combat que mène ces hommes et femmes face à un grand groupe où chacun tente de vivre ou survivre selon son échelle sociale est vraiment intense. Criblant de vérité et d'actualité, nous comprenons ce que vivent ces salariés qui ne souhaitent que travailler. Vincent Lindon est incroyable, une fois de plus, et le reste du casting, composé d'inconnus, l'est tout autant. Un film coup de poing sur une réalité de plus en plus présente qui ne laisse pas beaucoup de chance aux petits face aux grands groupes.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 mai 2018
    Vu par mon mari. il en est revenu complètement fou comme s'il avait vécu l'histoire réellement. Vincent Lindon est incroyable.
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