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    En Guerre
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    713 abonnés 2 004 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 juillet 2022
    Vincent Lindon, l'acteur favori de Stéphane Brizé, jouant à nouveau de son physique rugueux, fait encore avec lui dans le "social". Autant je l'avais trouvé moyennement performant en 2015, avec "La Loi du marché", autant il est ici exceptionnel, de justesse. Sur un argument austère (des ouvriers luttent pour conserver leurs emplois, confrontés à un traitement "boursier" de ces derniers par un employeur allemand, pour qui le site d'Agen qui va fermer n'est qu'un établissement parmi d'autres, dans un pays parmi d'autres, et pour une activité parmi d'autres....), SB réussit, presque deux heures durant, à traiter en tension permanente, avec les moyens du seul documentaire (huis clos le plus souvent, tables rondes et discussions diverses entre syndicats, patronat et médiation élyséenne, des interprètes non professionnels, entourant Lindon), un sujet délicat, complexe et douloureux, sans rien omettre d'une dramaturgie millimétrée sur le plan des enjeux économiques et politiques, tout en montrant en creux toute la pâte humaine architecturant l'affaire. Deux heures passionnantes. Le final est particulièrement réussi, articulé sur spoiler: une naissance (celle du petit-fils de Laurent, l'âme de la résistance, alias VL) et sur une mort (seule solution, au bout de l'engagement)
    - une émotion qui vous serre la gorge, sans un gramme de pathos, du grand art....
    Gilles-Henri L.
    Gilles-Henri L.

    1 abonné 50 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mai 2018
    J'ai aimé ce film qui ressemble à un documentaire car il pose des questions que personne ne peut ignorer. Il les pose de façon rugueuse, avec un parti-pris engagé et affiché. Nous voyons des ouvriers confrontés à la décision d'un groupe allemand de fermer l'usine dans laquelle ils travaillent, alors que cette usine ne perd pas d'argent. Nous les voyons désespérés car ils savent qu'ils vivent dans une région où l'emploi est rare. Le film est violent. Le mode de tournage m'a donné le mal de mer. Mais il faut voir ces ouvriers qui ne comprennent pas pourquoi il est si difficile d'obtenir un rendez-vous avec la direction de la maison-mère. Il faut voir comment l'Etat tente de peser sur les négociations. Il faut voir les discussions entre les représentants syndicaux sur la meilleure tactique de négociation avec la direction. Il faut voir comment certaines manifestations deviennent violentes alors que ceci n'avait pas été prémédité. On peut juste regretter que le film n'essaie pas de nous montrer l'autre coté (la direction de l'entreprise) avec plus de profondeur. La position de cette dernière semble presque caricaturale. C'est sans doute la rançon du parti pris. A voir néanmoins.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 mai 2018
    Tout est dans le titre , et dans cette citation de Brecht en prologue : " Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. " Du fort, qui secoue, comme pour " moi Daniel Blake ". Et comme pour le film de Ken Loach, on a l'impression d'osciller sans cesse entre reportage sans concessions et fiction éprouvante. Hasard insolent, il sort en salles au moment l'on apprend que la France est le pays dont les entreprises arrosent le plus les actionnaires. Tous les comédiens, pros ou non , y excellent. Lindon en héros ( ceux qui ont vu ou verront le film comprendront le terme employé ) , en héros animé par une ferveur indéfectible est quasiment possédé par le rôle. Le film prendra davantage aux tripes tous ceux qui ont connu une responsabilité syndicale ou de représentant du personnel.
    AZZZO
    AZZZO

    309 abonnés 823 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 mai 2018
    Les films de Stéphane Brizé ressemblent aux dessins-animés de Walt Disney en cela qu'on identifie très vite qui sont les gentils et les méchants. De même que les héros de ces univers manichéens sont capables de tuer leurs ennemis tellement le crime leur est insupportable, les personnages de Stéphane Brizé peuvent dénoncer l'odieuse mondialisation avec leur smartphone. Pour le premier, le héros est généralement un animal allégorique, un chat, une poule, un dindon... chez Brizé c'est un Lindon. Et un Lindon qui crie, qui hurle, qui vocifère, qui répète inlassablement les mêmes arguments jusqu'à cette fin christique digne du pire des contes pour enfants. Merci Stéphane Brizé. Merci l'artiste qui dénonce. Merci l'intellectuel qui défonce. Tout. Surtout les portes ouvertes.
    chantal J.
    chantal J.

    2 abonnés 36 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 mai 2018
    Un chef d’œuvre ce film. Un fiction qui relate vraiment la réalité, d'ailleurs on oublie qu'on regarde un film tellement c'est bien fait. Vincent Lindon est excellent comme d'habitude et mérite une récompense pour ce rôle. J'adore ce réalisateur et j'avais déjà beaucoup aimé les 3 autres films qu'ils avaient fait tous les 2. On ressort de ce film en colère.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 mai 2018
    Tellement vrai ! Vincent Lindon renforce ce cas social du combat d'ouvriers, d'employés confrontés à cette dure situation. Quel dévouement de ces femmes et hommes qui luttent pour la sauvegarde de leur travail.
    Kel C.
    Kel C.

    2 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 mai 2018
    Un film pessimiste qui fait bien réfléchir sur la lutte de classe. Très bien joué par V L’Indon qui habite le rôle. Je regrette des longueurs et le parti pris du brouhaha.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 23 mai 2018
    Bon, alors je suis allé voir ce film avec envie de voir quelque chose que j'ai connu personnellement car j'ai été aussi délégué CGT, et j'ai aussi fait face à un plan "social"... Avec un conflit qui a duré moins longtemps, et peut-être moins désespérant que dans ce film, car c'est sans issue.
    Je n'ai pas compris vraiment le sens du film, le parti-pris non plus. Le jusqu'au-boutisme, la répétition des slogans ou des raisonnements un peu primaire, la vie personnelle a peine ébauchée, des liens entres les salariés inexistants... on ne voit que des engueulades, de la division, un délégué qui va droit dans le mur, comme disent "les traitres" au mouvement, des délégués qui capitulent.
    La lutte est vue de manière assez basique avec un ou deux leaders, et les ouvriers comme des pions.
    Le seul moment que j'ai apprécié, c'est les prises de vues de ses gueules de prolos dans le crépuscule en train de causer entre eux, avec le visage grave, inquiet...
    Les scènes de négociation avec la direction ne sont pas intéressante, car les arguments sonnent souvent creux ou finissent par tourner en boucle.
    Vincent Lindon est quand même crédible, mais les délégués capitulards encore plus finalement.
    J'aurais préféré une autre fin...
    Maintenant, pour des gens qui ne connaissent rien aux conflits sociaux, c'est surement très instructif, schématique certes, mais pas idéaliste non plus.
    "Avec des syndicats comme ça, les patrons, ils peuvent être tranquilles pour longtemps", c'est peut-être ça le message à retenir.
    ADalton
    ADalton

    8 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 août 2019
    17 min d'ovation au festival de Cannes... la consécration est là. Le Festival de par son ampleur internationale, malgré la force du film, ne pouvait pas couronner ce film.
    Christoblog
    Christoblog

    840 abonnés 1 689 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 mai 2018
    La force du nouveau film de Stéphane Brizé, qu'on rapproche un peut trop facilement de La loi du marché avec lequel il n'a finalement pas grand-chose à voir, c'est le sentiment d'immersion totale qu'il procure dès les premières secondes, et qui ne faiblit quasiment pas pendant tout le film.

    En guerre propose donc une sorte de grand huit syndical, un roller-coaster de sensations physiques, mêlant empoignades, dédains et révoltes, dialogues de sourds, moments de communions, bousculades avec les CRS, discours enflammés. On est bien loin de la pondération et l'équidistance qui constituaient la structure de La loi du marché.

    L'impact quasi physique du film sur le spectateur est impressionnant, avant de devenir dans la deuxième partie un peu répétitif. Brizé peine à trouver des ressorts narratifs pour la deuxième partie de son film. L'accumulation de poncifs et le manque de contrechamps nuisent à l'intérêt de l'histoire : le film aurait probablement gagné à montrer les débats des syndicalistes négociateurs, ou ceux de la direction.

    La façon dont la figure quasi christique de Laurent Amadéo monopolise, voire cannibalise le film, constitue probablement à la fois son point fort (en terme d'impact car Vincent Lindon habite son personnage) et son point faible (son jeu semble au fil du film de moins moins incarné, de plus en plus programmatique). Ce parti-pris accule littéralement Brizé à proposer une fin too much, en décalage avec le reste du film, à tel point que le réalisateur doit inventer l'astuce de la montrer à travers un smartphone pour lui donner un vernis de réalité.

    Du naturalisme extrémiste et sensoriel.
    Olivier G.
    Olivier G.

    21 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 mai 2018
    Du tragique social.

    spoiler: Il est évident qu'En Guerre porte en germe une critique radicale mais conjoncturelle du processus de libéralisation "En Marche" de notre société. Pour autant, si l'auteur a résolument choisi son "angle", En Guerre est une immersion saisissante dans un conflit social qui se construit, dans toutes ses complexités, devant nous. La caméra naturaliste de Brizé sert ce film paradoxalement très écrit et nous rend acteurs du drame qui se déroule implacablement. Bien sûr, le film n'est pas exempt de biais simplificateurs, avec un patronat forcément cynique, une DRH ou un conseiller social de bonne volonté mais impuissants. Je suis DRH et j'aimerais voir un jour à l'écran un film montrant une figure positive et courageuse de cette fonction. La très grande majorité de mes pairs se battent au quotidien pour accompagner les entreprises et les salariés et éviter la survenance de catastrophes humaines comme celle des usines Perrin. Mais laissons ce point pro-domo de côté... Le film montre également, en germe, la difficulté croissante pour nourrir le dialogue social dans nos entreprises, avec une violence verbale et physique qui s'y substitue parfois, dans le film entre les représentants des salariés même. Le sentiment individuel et collectif de perte de contrôle sur son destin déconstruisent le lien social et conduisent à l'extrême désespérance. Et c'est en cela, y compris jusqu'à sa fin paroxystique, que En Guerre est un film finalement intemporel s'apparentant à une tragédie grecque. Pour Aristote, la tragédie comporte un certain nombre de traits intemporels. Une tragédie se noue entre des protagonistes liées par des relations d'amitié (philia) ou d'amour familial (storgê). La désintégration violente du collectif intersyndical, au-delà d'une lecture marxiste simpliste de la désunion de la "classe"ouvrière, illustre d'abord la destruction des liens humains qui s'étaient forgés dans la lutte. Par ailleurs, une tragédie met en scène l’affrontement entre deux normes incompatibles et irréconciliables. Les acteurs sont pris au piège de conceptions extrêmes ayant chacune leurs justifications et leurs (ir)rationalités propres. L'enfermement des protagonistes dans leurs logiques propres les éloigne de la recherche de consensus, les conduit à s'affronter dans un face à face voué à l'échec. Mondialisation contre survie des territoires, émotions et lutte pour son emploi local contre rationalité économique et compétitivité des entreprises, le film expose sans fard et sans caricature ces différentes logiques inconciliables. Brechtien, Brizé choisit son camp mais son film a le mérite de nous faire réfléchir sur l'évolution de nos sociétés, la place du travail... Pouvons-nous vivre dans une société du travail "tragique", au sein de laquelle des "Dieux" de plus en plus omnipotents, de plus en plus désincarnés (Actionnaires de multinationales "invisibles", décideurs anonymes actionnant des directeurs "salariés comme les autres" comme des pantins sans pouvoirs propres...) excluent des individus qui ne peuvent plus s'adapter aux évolutions des lois du marché? Comment penser l'évolution du travail, de sa place dans nos vies, quand la logique de destruction créatrice schumpeterienne ne semble plus être compatible avec la capacité humaine d'absorption de changements de plus en plus rapides, quand l'on sait que ce sont désormais les métiers de "cols blancs" qui sont désormais "disruptés" par l'automatisation digitale et demain par l'IA?... Enfin, les tragédies naissent d'une erreur initiale du protagoniste central (ici Vincent Lindon) et ne procèdent jamais du vice ou d’une méchanceté de sa part. En l'espèce, Laurent Amédéo est profondément convaincu que l'instauration d'un rapport de force radical, par un blocage des moyens de production, sera de nature à nouer un dialogue social, que lui et son organisation syndicale refusent par ailleurs. Cette erreur, conduisant à un basculement absolu de la situation du personnage principal (passage du bonheur avec l'obtention d'une réunion avec le PDG au malheur avec l'effondrement de l'espoir représenté par l'échec d'un plan de reprise irréaliste sur le plan économique), construit dans l'amplification le dénouement funeste de toute tragédie, avec une disproportion entre la cause et les effets tragiques engendrés. C'est en ce sens que le dénouement paroxystique de En Guerre, peut-être outrancier eu égard à la situation d'espèce, représente une conclusion logique de cette oeuvre tragique.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    708 abonnés 2 748 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mai 2018
    Stéphane Brizé est bluffant dans sa recherche d'équilibre entre réalité et fiction. En Guerre est puissant, brillant et jamais chiant, grâce à un réalisme embelli par une mise en scène léchée.

    https://www.facebook.com/la7emecritique/

    http://www.justfocus.fr/cinema/critique-en-guerre-de-stephane-brize-le-film-politique-coup-de-poing-du-moment.html
    momo M.
    momo M.

    41 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 mai 2018
    On ressort complètement sonné d'un film comme celui là. Les films de Stéphane Bizé savent nous parler de notre époque, Jamais la violence sociale n'avait été aussi bien mise en évidence !
    Revo67
    Revo67

    16 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 mai 2018
    Dans ce drame social touchant, les acteurs sont très bons.Malheureusement on a l’impression de suivre un journal télévisé en boucle. C’est répétitif et criard, tant au niveau de la voix que de la musique . A force de surenchérir, la lutte devient contre productive, mais la fin est un peu extrême dans ce cas.
    Laurent S
    Laurent S

    2 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2018
    Excellent film pour vivre et comprendre une grève de l"intérieur avec grande finesse et humanité Vincent LINDON mais aussi les autres acteurs non professionnels éblouissants.
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