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    En Guerre
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    chrischambers86
    chrischambers86

    13 813 abonnés 12 444 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 décembre 2023
    Une oeuvre socio-politique aussi tranchante qu'un scalpel, annonçant malheureusement le pire! Une dèmonstration de force avec ses salariès en colère qui n'ont plus rien à perdre si ce n'est leur travail et leur honneur! C'est extraordinairement bien documentè et magistralement jouè par Vincent Lindon qui s'est totalement investi dans ce rôle de leader syndical intègre et charismatique! En 2016, il obtient son premier Cèsar du meilleur acteur! il en eût mèritè un autre pour ce film qu'il faudrait montrer à toutes les personnalitès politiques, autres PDG et directeurs financiers avec un rèalisateur, Stèphane Brizè, qui marche sur les traces d'un Ken Loach, mais s'en dèmarque de fort belle manière! Trois ans après "La loi du marchè", Brizè remet le couvert avec un cinoche frontalement social, tout autant imprègnè d'une humanitè sincère et bouleversante! Un choc cinèmatographique...
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mars 2020
    En guerre nous dit souvent avec brio que pour vivre et survivre, il faut aller vers l'avant, ne jamais s'arrêter, privilégier le mouvement perpétuel à la soumission, fut-il pour de l'argent et ainsi faire de la valeur travail le coeur de la vie et de sa vie. En guerre possède un scénario très simple où nous suivons des syndicalistes dans leur entreprise, mais pas sur leur poste de travail, se battre pour leur survie pour in fine questionner la valeur travail. Très fort, porté non seulement par un Vincent Lindon au sommet de sa forme mais par des acteurs non professionnels, aidé par une caméra assez sobre et sans fioritures, au contraire de La loi du marché, fort maniéré et prétentieux, En guerre, dont il faut du temps pour le pénétrer et si on excepte des longueurs et des répétitions inutiles qui nuisent au dispositif, emporte l'adhésion. Puissant et violent, il va peut être loin lors de sa conclusion, assez elliptique et réussie, mais est réussi dans son parti pris de mise en scène. Un film fort, le meilleur de Cannes 2018
    frederic-briones.com
    frederic-briones.com

    22 abonnés 97 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 mai 2018
    Pour rendre justice au nouveau film de ciné-réalité du duo Lindon-Brizé (déjà à l’œuvre dans « La loi du marché » » ou « quelques heures de printemps », il faut prendre un peu de recul car c’est une œuvre multidimensionnelle.
    C’est un film d’un réalisme quasi-documentaire : il propose une immersion totale, tourné caméra à l’épaule, au plus près des visages, des regards, des voix, des cris, des larmes, des rires…
    C’est un film politique, dans le sens premier du terme : il décrit l’action d’individus vivant un drame individuel et collectif en même temps et qui agissent (ou croient agir) pour le bien de la cité, du collectif.
    C’est un film humain : on y est dans le bruit, la fureur, les silences, les doutes, les hésitations, les convictions de chacun des protagonistes. La caméra ne juge pas, elle se contente de regarder et suivre ces drames humains qui se jouent dans chaque scène.
    Bien sûr, ce film défend une thèse… Mais avant tout, ce film dépeint d’une manière quasi-clinique les réalités de ces luttes où chacun est persuadé d’avoir raison, que le droit est de son côté, que l’autre en face à nécessairement tord et doit plier… Ce film nous décrit dans une version 2018 toutes ces vanités, ces irrespects, ces intolérances, ces mépris, ces peurs, ces rancœurs qui minent l’œuvre commune de nos sociétés, jusqu’à finir dans un buché pour paraphraser T.WOLF dans les années 80 (RIP Tom WOLF qui nous a quitté cette semaine).
    Le plus triste, c’est qu’il est question d’un buché au final : charge à chaque spectateur de décider de ce qui part vraiment en fumée au bout du compte : les luttes ouvrières ? le capitalisme ? l’Humanité (à qui je mets encore un « h » majuscule, malgré tout).
    J’ai trouvé ce film fort, puissant, dérangeant, violent, triste… humain, en bref.
    Et ce cinéma est aussi un cinéma que j’aime, loin de l’Entertainment, mais suscitant des émotions fortes et des vraies interrogations.
    Vincent y est une fois de plus confondant de sincérité et d’humanité et porte à un niveau incroyablement élevé le niveau d’empathie qu’on peut éprouver pour un personnage.
    this is my movies
    this is my movies

    708 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mai 2018
    Après avoir essuyé un lourd échec avec "Une vie", une adaptation de Maupassant, S. Brizé est donc revenu à un cinéma engagé, porté par V. Lindon, un cinéma à la limite du documentaire, énervé, en guerre contre les injustices du monde du travail et plus particulièrement du marché entrepreneurial et capitaliste. Lindon est donc épaulé par une brochette d'acteurs amateurs, la plupart vraiment issu du monde ouvrier et syndical, qui nous rejoue donc ce drame constant de l'entreprise mondialisée qui licencie en France malgré des bénéfices et qui ouvre une usine dans un pays où la main d'oeuvre est moins chère. Un combat noble et juste donc, dépeint ici avec toutes les problématiques que cela comporte, à savoir une unité syndicale qui se fissure dès l'apparition d'un montant plus gros sur le chèque de départ au fur et à mesure que le combat s'éternise et paraît perdu d'avance. Le dispositif de Brizé atteint ici un pinacle, on a parfois l'impression de regarder la télé devant le reportage ou bien de voir un vrai docu, ça hurle, ça vocifère, ça vibre, ça touche aussi, c'est intense mais voilà, le film déroule son pensum de manière roborative, avec un héros presque sacralisé, malgré toute l'intensité et le talent de Lindon, qui phagocyte le film. C'est aussi épuisant, même s'il est parvenu à faire remonter dans mon estime le travail des syndiqués. La musique originale est particulièrement efficace, certains personnages manquent de nuances, mais le propos est fort, frappe juste, réservant quelques moments particulièrement marquants. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    Benito G
    Benito G

    673 abonnés 3 162 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mai 2018
    Nous nous trouvons ici entre la confrontation du travail et celle du capital (je tiens à dire qu'à la base ce genre de film ne m'intéresse spécialement). Mais la mise en scène est brillamment maitrisé, saisissant à la gorge le redoutable (je me comprends) montage ainsi que son découpage. Gros plus à Vincent Lindon qui inonde chaque de façon assez prononcé mais majestueusement. Mais à se focaliser souvent sur Vincent Lindon on pourra parfois ressentir un malaise face à quelques choses que l'on pourrait limite appeler de la "propagande" (je me comprends). Laissant des questions parfois pas simple à être dépourvu d'une réponse surtout dans le climat du film, ce qui peut donc être une petite faiblesse Une guerre des luttes excellament racontée même si comme dans bien souvent au cinéma quelques petits faux pas ou légère faiblesse. LE film voit le réalisme un peu trop artificiel et une iconisation (sans trop en dire) que l'on ne peut que constater mettre des battons dans les roues au premières intentions de Vincent London. Après les amateurs de ce type de film pourront quand même y trouver un petit plaisir.
    Ewen Blake
    Ewen Blake

    156 abonnés 1 198 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 septembre 2020
    Un film engagé qui honore le rôle social du cinéma. J'avoue être passé à côté d'En Guerre et m'étonne que ce film n'ait pas eu le rayonnement qu'ont chacune des oeuvres de Ken Loach. Il n'a pas grand chose à lui envier dans ses qualités comme ses défauts.

    La démonstration de la stratégie capitaliste est ici implacable, documentaire. Que faire face au marché, face aux consommateurs qui achète "Leclerc, moins cher", aux dirigeants qui comparent et mettent en concurrence les résultats de leurs branches et filiales, aux politiques impuissants ou complices, aux actionnaires qui demandent un retour sur investissement ? Pas de caricature ici, juste un constat du drame humain.

    Oubliez les flash d'infos du JT, les scènes violentes de BFM, En Guerre vous offre une synthèse de ce qu'est une fermeture d'usine et la réalité d'un conflit social. Le style caméra à l'épaule est assez laid mais ajoute à cette sensation de vraie qui transparaît de chacune des scènes.

    Le style n'est pas flamboyant mais le film accroche : on voit des corps et on s’immerge, on ressent la pression physique des syndiqués : devant les grilles de l'usine, dans les réunions, face aux CRS.

    Les prestations des amateurs sont convaincantes et permettent d'enfin de voir des acteurs qui ne soient pas beaux, dommage de ne pas avoir pu s'empêcher de choisir une jolie blonde en co-star.

    J'ai également eu du mal à comprendre l'attachement au travail des "bons" prolos représentés par Lindon. Il faut le voir hurler son envie d'être derrière sa chaîne, à répéter inlassablement des mouvements qui lui casseront le dos et le tueront 7 ans plus tôt qu'un cadre.

    Difficile de reprocher à Lindon d'être si habité et d'avoir un tel impact mais son personnage iconique (carrément christique sur le final) est trop noble dans ses intentions, trop parfait dans ses colères. On devine la jalousie qu'il suscite mais je n'ai pas vu de reflexion sur cette héroïsation et la nécessité de personnifier la lutte.

    Les images de la voiture renversée rappelle la chemise du DRH d'Air France mais surtout Jaures : "Le patronat n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses !". Le mépris de classe assené dans certaines réunion est très calme en effet.

    J'ai été surpris du choix radical fait par Brizé à mi-film lorsqu'il poursuit son récit par spoiler: le refus de revente de l'usine
    . Le cas est réel : un propriétaire est contraint de chercher un repreneur mais pas de le trouver ni même de lui revendre (c'était l'esprit de la loi mais retoqué par le Conseil Constitutionnel). Cela est déjà arrivé (Ford pour l'usine de Blanquefort par exemple) mais n'est pas le plus fréquent, souvent c'est pire. L'état valide la crédibilité du repreneur (mais se plante), aide financièrement à la reprise et ce dernier empoche les aides avant de se barrer lui aussi.

    Les derniers mots de Lindon reprend ce que répète inlassablement les Pinçon-Charlot : spoiler: Nous nous divisons alors que la solidarité entre riches est infaillible.


    Le dénouement nécessaire (France Télécom, Société Général) est néanmoins plutôt raté dans la forme.

    Le rideau tombe, Cannes s'est indigné sur le sort de ces prolos dans un bar attenant au ciné avant de rentrer en Uber et se commander un Deliveroo. Le lendemain les journalistes concluront leur critiques en appelant leur Camarades "Aux armes !"
    tupper
    tupper

    133 abonnés 1 382 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mai 2018
    Avec ‘’En Guerre’’ Stéphane Brizé signe un film coup de poing qui, quelque soit ses opinions politiques, ne peut pas laisser indifférent. Sa réalisation nous immerge dans cette lutte acharnée, déséquilibrée, douloureuse. On a l’impression d’y prendre part et on se laisse entraîner par un Vincent Lindon habité et totalement crédible en général de guerre déterminé, sincère, altruiste, mais qui finit aussi par être dépassé par la machine à laver syndicaliste, politique, médiatique. Sa performance d’acteur est tout bonnement exceptionnelle ! A la fin de la séance toute la salle semblait sonnée, figée devant le générique sans intérêt, comme une pause nécessaire pour retrouver ses esprits et son souffle. La grande prouesse du réalisateur est également d’avoir fait un véritable film avec des qualités artistiques et scénaristiques qui le distinguent du documentaire tout en gardant un côté ultra réaliste.
    ATON2512
    ATON2512

    59 abonnés 1 134 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mai 2018
    De Stéphane Brizé (2018).
    Un film social totalement immersif et en cela déjà une grande performance. Un drame social, sur le monde quel du travail vu de l'intéreur et de l'extérieur au travers des médias. Jamais manchéen bien au contraire , le film est même très didactique et très bien documenté. Tout y est en effet . Des directeurs financiers et administratifs aux délégués syndicaux et représentants du personnel. Tout y est dans l'analyse de la situation vu des différents acteurs de la situation. Les termes employés, les débats, les faux semblants . Pour peu que lon connaisse de près le monde de l'entreprise, on est vraiment en immersion. On le doit notamment à la présence de vrais déléus syndicux et de pesonnes baignant dans le monde du travail. Et puis la force de conviction des acteurs qui sont habités par leur rôle. Notamment Vincent Lindon carrément exceptionnel et très inspiré et convaincant. Avec aussi Mélanie Rover, Jacques Borderie et même Jean Gosset un ancien négociateur de la centrale syndicle UNSA dans le rôle du conseiller social du président. A voir notamment dans le contexte d'aujourd'hui de femetures de sociétés au nom de la rentabilité et du pragmatisme économique.
    Codger
    Codger

    38 abonnés 1 111 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Un bon film atypique dans la réalisation
    Bien documenté et on est pris dans ce drame
    Malheureusement c est un peu long et l épilogue ne colle pas trop au profil du personnage incarné par Lindon mais sans doute une volonté de montrer toutes les facettes du drame .
    Inglorious_Ben
    Inglorious_Ben

    61 abonnés 1 510 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 août 2021
    Un film sur le monde de l'entreprise filmé à la manière d'un documentaire, très très réaliste, agrémenté de réunions inaudibles et d'images dignes des chaînes d'info en continu. La froideur de la guerre menée apporte une crédibilité assez saisissante. L'interprétation, quant à elle, souffle le chaud et le froid mais colle bien au propos. Vincent Lindon porte clairement le film à lui seul. L'histoire mérite d'être suivie, même si l'on est réfractaire au monde du syndicalisme, car derrière cette incessante opposition à l'autorité patronale, il y a derrière tout ça des hommes et des femmes, et En Guerre est bien là pour nous le rappeler. Le final est glaçant et plutôt réussi dans son genre.
    Clé menteur
    Clé menteur

    15 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mai 2018
    Film choc et ultra réaliste ou encore une fois un grand Lanvin est présent. Montre bien l'état actuel des grands groupe...
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    697 abonnés 2 746 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mai 2018
    Stéphane Brizé est bluffant dans sa recherche d'équilibre entre réalité et fiction. En Guerre est puissant, brillant et jamais chiant, grâce à un réalisme embelli par une mise en scène léchée.

    https://www.facebook.com/la7emecritique/

    http://www.justfocus.fr/cinema/critique-en-guerre-de-stephane-brize-le-film-politique-coup-de-poing-du-moment.html
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    210 abonnés 2 859 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 juillet 2019
    Caméra dissimulée derrière le media d'information ou le regard du simple ouvrier, Vincent Lindon porte parole du mouvement, lutte contre les investisseurs, le pouvoir politique, impuissant ou, volontairement inactif et finalement contre ses propres camarades d'hier, dans des fractions dirigées. Un film magistralement construit. Un film complet. Un outils. Fils de lutte.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    205 abonnés 1 915 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 mai 2019
    Vincent Lindon crève l'écran, certains dialogues avec les cadres et patrons sonnent très juste, mais ce film souffre tout de même de graves défauts. Sur la forme, son caractère répétitif qui finit par le rendre ennuyeux et sa chute grotesque. Sur le fond, le réalisateur a totalement intégré le discours syndical. On ne voit d'ailleurs que les syndicalistes, les salariés "ordinaires" n'apparaissent que comme des silhouettes. Jamais les syndicalistes ne leur demandent leur avis : pas de comité de grève démocratique, pas d'assemblée générale souveraine. Pas l'ombre d'une distance face au discours syndical classique selon lequel l'entreprise serait rentable, mais le patron voudrait la fermer pour gagner encore davantage. Autrement dit, aucune remise en cause du système capitaliste, il suffirait sans doute qu'un bon patron reprenne l'usine, tel le candidat français rejeté par la direction allemande - ce qui donne un caractère un peu chauvin à ce tract. Jamais nos syndicalistes, même les plus combatifs, ne se posent la question de savoir ce qui pourrait modifier le rapport de forces, par exemple étendre la lutte à d'autres entreprises qui licencient. Ils demandent seulement des négociations, comme si celles-ci pouvaient leur apporter quelque chose, et le réalisateur n'y voir rien à redire. Enfin le film manque de subtilité quand il oppose les syndicalistes radicaux qui veulent sauver à tout prix l'emploi et les réalistes qui demandent des primes de départ plus importantes. La réalité est autrement plus complexe. D'autant que, quand il n'y a plus d'espoir, n'est-il pas légitime de vouloir obtenir l'indemnité la plus importante possible ? Enfin, si le réalisateur se sent probablement du côté des ouvriers licenciés, le moins qu'on puisse dire est que son film n'incite guère à la lutte. Cet aspect démoralisateur a peut-être contribué au succès du film. Dans certains milieux, on s'attendrit volontiers sur les perdants de la lutte sociale mais on n'aimerait pas trop les voir gagner et remettre en cause une société où ils se sentent finalement très bien.
    Daniel C.
    Daniel C.

    147 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mai 2018
    "En guerre" constitue un hymne à la lutte syndicale sans commune mesure avec le cynisme patronal. Le capitalisme s'est internationnalisé. Il échappe au contrôle de l'Etat, qui agite quelques figurants en guise d'interlocuteurs face aux salariés déterminés. Les ouvriers réclament de travailler, ils luttent juste pour pouvoir obtenir un salaire en échange d'un travail. Mais les interlocuteurs des dirigeants ne sont pas les salariés, qui ne constituent qu'une variable d'ajustement. Ceux qui ont du poids, ce sont les actionnaires, qui exigent non que l'entreprise fasse des bénéfices, mais qu'elle soit suffisamment "rentable" pour eux. Des propos immondes sont tenus par les dirigeants : "vous n'avez qu'à déménager !" (pour trouver du travail ailleurs). Vincent Lindon est magnifique en leader syndical. Coproducteur avec Stéphane Brisé, on peut parler d'engagement politique dans ce film. Les ouvriers n'ont plus rien à perdre, en tout cas, pas leur dignité. On ne saurait en dire autant du patronat, des politiques et des porte-parole de tous types. J'espère que les ulcères les gagnent à jouer ainsi les bonimenteurs. Ce verbiage à vide est tellement infect ! On ressort sous pression de ce film, qui traduit l'ampleur du malaise social grandissant. Les CRS constituent les forces répressives au service du pouvoir monétaire, auquel le pouvoir politique est inféodé ou peut-être complice (?). Les décisions prises par le tribunal de juger illégale l'occupation de l'usine sont brandies en termes de "la justice s'est exprimée". Il convient de rectifier en disant qu'au nom de l'injustice sociale, un jugement a été rendu pour que le pouvoir économique conserve ses prérogatives.
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