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    En Guerre
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     Kurosawa
    Kurosawa

    588 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2018
    Le duo Brizé-Lindon est de nouveau associé pour un film politico-social qui montre avec précision – c'est le mot qui s'impose – le combat d'ouvriers qui se battent pour garder leur emploi, alors que la direction a décidé de la fermeture de l'un des sites. Le parti pris est clair mais ne fait pas perdre pour autant l'objectivité du regard dans la mesure où Brizé ne caricature jamais les stratégies des patrons mais décrit avec réalisme leurs intérêts : ce pouvoir ferme une usine parce qu'elle ne fait pas assez de bénéfices et parce qu'elle est donc déficitaire par rapport aux autres sites; au contraire, les ouvriers ne comprennent pas qu'ils puissent perdre leur emploi alors que, de leur point de vue, l'entreprise se porte très bien. Toutefois, si le film s'en était tenu au simple constat, à l'image de "La loi du marché", il aurait été intéressant sur le plan formel mais limité dans sa démonstration; or, Brizé va ici plus loin en louant le courage d'employés qui surenchérissent dans la provocation de leurs actions pour parvenir à leur fins. Au milieu de ces hommes et femmes qui luttent se trouve Laurent Amédéo (Vincent Lindon toujours aussi percutant), leader jusqu'au-boutiste d'un groupe syndicaliste dont la radicalité va trancher avec l'avis d'autres ouvriers, prêts à négocier une somme de départ avec le patronat. La division entre les employés leur fait perdre le combat mais elle est pourtant inévitable, et donc difficilement critiquable : il est plus facile de prôner l'union quand on a le pouvoir que lorsqu'on a une situation précaire et une famille à nourrir. Être avec son personnage tout en le remettant en question, c'est le double mouvement opéré par Brizé, sensible notamment au maniement de la parole. Par exemple, quand Laurent discute avec ses collègues et négocie avec ses patrons directs, il a le contrôle relatif de la discussion car les échanges sont vifs et concrets; tandis que lorsque la parole circule beaucoup moins vite pendant l'entretien avec le grand patron Martin Hauser, le syndicaliste se heurte à un mur et apprend la différence entre un dialogue social et une réunion politique, uniquement destinée à marquer les différences de positions entre les intervenants. Cette scène d'humiliation n'est pas sans liens avec la manipulation médiatique fortement critiquée par le cinéaste car, en insérant des images de journaux télévisés diffusant des éléments extérieurs aux négociations, il rend compte avec lucidité du rôle erroné que les journaux veulent bien attribuer aux salariés, celui de casseurs n'acceptant pas la "juste" évolution d'une mondialisation impitoyable broyant tous ceux qui refusent de s'y soustraire.
    coperhead
    coperhead

    24 abonnés 474 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Film tourne comme un documentaire criant de vérité sur le combat d 'ouvriers face a une direction qui va fermer une usine malgré des bénéfices. Sujet hélas très fréquent dans la société française . Vincent Lindon domine les debats avec acharrnement et l'ensemble est très realiste avec une chronologie des faits parfaite . Deux constats s' impose dans ce genre de conflits ,le patronat ne revient jamais sur une décision de fermeture étant eux même tributaire de la finance et de l'autre côté les syndicalistes finissent souvent par se diviser comme c'est le cas ici. La fin du conflit reverve quelques surprises assez violentes .Par contre certaines scènes et certaines discussions semblent se répéter et peuvent lasser certains spectateurs.
    garnierix
    garnierix

    233 abonnés 457 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 mai 2018
    On a l’impression éprouvante avec ce film que les gens sont cuits, et qu’il ne leur reste que les extrêmes comme recours. Pas seulement ceux du film. Les gens semblent cuits de s’être trop laissés aller, endormir, bercer, tandis que les plus forts devenaient de plus en plus forts, au point qu’il n’y aurait plus rien à faire pour les sauver (‘aurait’ : conditionnel). Mais c’est l’impression d’un spectateur, rien n’est théorisé, et l’on n’en dira pas plus ici sur la cuisson et sur l’extrême dans le film. Il faut aller le découvrir. Nous sommes donc dans un zoom social, résolument réaliste, qu’on ne quitte pas pendant une heure et demie, sauf pour quelques parenthèses très courtes dans la vie privée du personnage principal. On y vit un concentré de malaises et d’espoirs, qui ne laisse aucune place à l’imagination, aux clins d’œil, aux vannes, au rêve –mais on est dans le rêve social de l’un d’eux. C’est un film bien français, et bien fait (pour changer?). La mise en scène, la caméra, nous incruste avec confort dans les scènes où il n’y a pas de confort. La musique est une vraie découverte (Bertrand Blessing), dès l’introduction, quasiment un rôle dans le film, qui s’impose ici pour couvrir les bruits des hommes, ou là pour les accompagner dans leurs réflexions. Le sujet proprement dit est maîtrisé ; ça rappellera des choses à certains, des forces et des faiblesses, tandis que d’autres les découvriront, des choses vraies. Les acteurs ne sont pas majoritairement des acteurs, paraît-il (sauf Vincent Lindon), mais ils jouent plus vrai que les vrais (ils ne déclament pas, ils ne surjouent pas, ils ne cherchent pas leurs meilleurs profils), ce qui fait, curieusement, qu’un des intérêts du film est de s’interroger sérieusement sur les autres films, en général. Stéphane Brizé est un sacré chef d’orchestre, et l’orchestre un bel exemple d’équipe.
    btravis1
    btravis1

    110 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mai 2018
    Noble combat dont l'issue est malheureusement souvent courue d'avance. Le film en posant sa caméra au plus près des négociations montre bien les différentes étapes du processus et les objectifs divergents entre ouvriers/travailleurs et patrons/actionnaires. Le casting est parfaitement réussi, Vincent Lindon en tête, admirable, et le réalisateur ne ménage aucun parti. Chez les ouvriers, notamment, les différents points de vue, liés à la situation de chacun, sont très bien argumentés et prouvent la réelle difficulté de ces négociations, où, même si la solidarité est le maître-mot, elle n'est pas toujours facile à conserver. Sur la forme, le film m'a parfois moins convaincu, le mélange fiction/docu, les intermèdes télévisés d'une chaîne d'info continue, l'utilisation de la musique n'ont pas forcément l'effet escompté. Et la toute fin ne me paraît pas du tout correspondre à l'image qu'on se fait et qui est montrée du meneur des négociations.
    Jrk N
    Jrk N

    39 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mai 2018
    En Guerre (2018) pose toutes les questions : a-t-on raison de laisser les entreprises fermer des usines pour délocaliser et augmenter les profits ? doit-on résister jusqu'au bout ou prendre les primes offertes en négociant ? comment résister : faut-il voir le patron, mettre les groupes en grève, chercher des appuis politiques ? mais il ne donne pas de réponse.
    Pour moi, il est clair que toute fermeture d'usine remet en cause le capitalisme et qu'à un moment la seule solution est la réquisition par l'état sans indemnités ni rachat. Mais pour d'autres la réponse est autre chose.
    C'est donc un très bon film car il pose les questions et n'impose pas de réponses. Jamais ils fait dans le mélo ou le psychologisant : il cille simplement à son propos : décrire la lutte contre la fermeture d'une usine rentable dans un groupe rentable après que les salariés aient accepté de travailler 39h payées 35 en contrepartie du maintien de l'emploi. Que faire ? et Comment ? Le film ne part jamais dans l'anecdotique ou le psychologisant.
    Surtout ne pas dévoiler la fin.
    Bravo Lindon, Brizé et toute l'équipe.
    brunocinoche
    brunocinoche

    94 abonnés 1 104 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 octobre 2018
    « En guerre » aurait pu s’appeler « La loi du marché », film précédent du couple Brizé Lindon.
    Pourtant, bien que dans la continuité idéaliste de dénoncer un monde libéral cruel et inhumain, les 2 films ne se ressemblent pas : « La loi du marché » suivait le parcours intimiste d’un chômeur, « En guerre » raconte la lutte sociale au sein de groupes sociaux.
    Mise en scène au scalpel, rapide et nerveuse pour filmer les affrontements souvent verbaux, parfois physiques, entre syndicalistes et patronat ou inter syndicalistes.
    La limite de ce genre de films est qu’ils prêchent pour des convertis mais la démarche de Brizé est très intéressante. Même si on sait de quel côté il penche, il n’angélise pas les travailleurs et ne diabolise pas les employeurs. Il montre les coulisses de ce que les médias ne nous montrent pas.
    Seuls points communs d’ « en guerre » avec le film précédent, la présence impeccable de Vincent Lindon, rare vedette du cinéma français actuel crédible dans le rôle de l’homme de la rue et l’utilité publique de réaliser un tel film, fort témoignage sur notre monde actuel.
    Yves G.
    Yves G.

    1 482 abonnés 3 498 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mai 2018
    Laurent Amédéo (Vincent Lindon) est délégué syndical chez Perrin Industrie à Agen. Le sous traitant automobile bât de l'aile. Deux ans plus tôt, un plan quinquennal de sauvegarde de l'emploi a été signé avec la direction en échange d'ue augmentation de la durée de travail sans contrepartie salariale. Mais le groupe allemand auquel Perrin appartient ne veut rien entendre : Agen n'est pas assez compétitif et doit fermer. Laurent Amédéo va se battre. Il ne veut pas du chèque que lui fait miroiter la direction. Il veut sauver son emploi et celui de ses 1100 camarades.

    Avec son septième film, Stéphane Brizé est au sommet de son art. Chacun est meilleur que le précédent. Déjà "Le Bleu des Villes" en 1998 et "Je ne suis pas là pour être aimé" en 2004, qui racontaient le mal être d'une pervenche pour le premier et d'un huissier de justice pour le second, avaient ce je-ne-sais-quoi qui retenait l'attention. Puis c'est la rencontre avec Vincent Lindon. "Mademoiselle Chambon" en 2008 d'une rare délicatesse. "Quelques heures de printemps" en 2012, un film sur l'euthanasie que je défie quiconque de voir sans en être durablement traumatisé. Puis "La Loi du marché" en 2015 qui vaut à Vincent Lindon, qui campe un chômeur en fin de droit arc-bouté sur le peu de dignité qu'on lui laisse, une Palme d'Or de la meilleure interprétation masculine amplement méritée.

    "En guerre" met en scène le même acteur dans un rôle similaire. Ceux qui ont aimé "La Loi du marché" y trouveront le même plaisir. C'est le seul défaut de ce film. Et, vu le plaisir qu'on avait pris il y a trois ans au précédent film de Stéphane Brizé, c'est un défaut vite pardonné.

    "En guerre" raconte moins une guerre qu'une grève. Et si le titre n'avait déjà été utilisé avec la postérité que l'on sait par Eisenstein, il lui aurait mieux convenu. Cette grève, c'est celle que Laurent Amedeo et ses camarades de lutte décident de mener contre la decision inique de l'entreprise. Une fermeture et une vague de licenciements doublement injustes car elles interviennent en violation de la parole donnée deux ans plus tôt et qu'elles frappent un site de production qui, nous dit-on, dégage des profits, quand bien même les actionnaires se plaindraient qu'ils ne soient pas suffisants.

    Sur un mode quasi documentaire, Stéphane Brizé filme la grève. L'effet de réalité est amplifié par l'utilisation autour de Vincent Lindon d'acteurs non professionnels frappants de vérité. On n'oubliera pas de sitôt Mélanie Rover, la militante CGT à l'accent chantant et aux réparties bien senties, qui a son avenir tout tracé au cinéma si la rage du syndicalisme l'abandonne.

    Des grèves au cinéma, on en a déjà filmées beaucoup sans remonter à Eisenstein. Ces dernières années j'ai particulièrement été marqué par deux documentaires : "La Saga des Conti" en 2013 et "Des Bobines et des Hommes" en 2017.

    Mais ce qui frappe ici, c'est la cohérence du geste cinématographique. Le scénario, la musique, le cadrage, le montage participent tous d'un même but : filmer un combat qu'on croit perdu d'avance. Car c'est cette trajectoire tragique et rectiligne que semble annoncer le film. On ne sait s'il faut saluer sa rigueur ou déplorer son absence de surprise.

    Mais la surprise viendra à la fin du film. Une fin qui précisément semble ouvrir les possibles alors qu'on les croyait jusqu'alors condamnées. C'est une fin à tiroirs que je vous laisse découvrir. Il y a d'abord une rencontre qu'on pensait impossible. Et puis il y a un geste insensé, glaçant, monstrueux, tout aussi inattendu que logique. Et ce geste ouvre une perspective que la voix d'un journaliste, la même que celle qui avait ouvert le film deux heures plus tôt, esquisse.
    Ufuk K
    Ufuk K

    520 abonnés 1 478 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mai 2018
    " en guerre " présente lors du dernier festival de Cannes est un drame social criant de vérité. En effet le film qui retrace le combat de salariés pour éviter la fermeture de leur usine est tourné d'une manière quasi documentaire porte par un Vincent lindon au sommet de son art dans ce récit cruel dénonçant les dérives du capitalisme.
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    81 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2018
    Il nous aura tout fait! Petit patron en faillite après la filouterie de son assureur, chômeur devenu agent de sécurité, et maintenant leader cégétiste dans une usine menacée de fermeture, même en chien, comme on l'a vu récemment, il incarne le cabot contestataire, celui qui n'aboie pas avec la meute! ll est bien loin, le temps où Vincent Lindon était le chevalier servant d'une princesse. En défenseur de la classe ouvrière, il est bluffant. Tout le film de Stéphane Brizé est bluffant d'ailleurs. Ca démarre comme un documentaire sur un conflit social qui pourrait se situer chez Lipp, Arcelor-Mittal, Florange....., et ça relève le défi de nous passionner jusqu'au bout. Je crois que beaucoup parmi les acteurs sont des non-pro, et nous avons l'impression d'être dans un reportage... On ne peut les citer tous; ils sont parfaits! mentionnons Mélanie Rover, qui interprète la représentante de la CGT-jeune, et qu'on reverra sûrement.

           C'est une multinationale allemande qui a deux filiales en France, Perrin Industrie à Agen et à Montceau les Mines. Elle a signé avec les syndicats un protocole, au terme duquel elle s'engageait à maintenir l'activité au moins cinq ans; en échange les travailleurs renonçaient à leurs primes, et acceptaient de travailler cinq heures de plus par semaine. Au bout de deux ans, les Allemands s'assoient sur leurs engagements: on ferme! Pourquoi? l'usine est rentable, mais ne fait pas assez de bénéfices au gré des actionnaires teutons..... Les syndicats, au départ sûrs de leur bon droit, ne se heurtent qu'à des portes fermées. L'action en justice leur donne tort. Le Medef est aux abonnés absents. Le gouvernement les soutient, bien sûr, mais se doit d'être impartial: l'éthique lui interdit de peser sur les affaires de l'industrie. Par ailleurs, c'est une affaire allemande....  Chez les syndicats en grève qui bloquent le site, vient vite la division. Le syndicat maison, réformiste, plus lucide sans doute, a bien compris que la direction ne cédera jamais et qu'il faut avant tout essayer d'obtenir une sur-prime de licenciement la plus élevée possible. Laurent, délégué cégétiste, entraîne une partie du personnel dans un jusqu'auboutisme qui ne peut que mal finir....C'est extrêmement didactique, à travers les discussions où interviennent l'avocate des salariés, le conseiller social du gouvernement, on comprend beaucoup de choses. 

           Il est un peu dommage que le film, passablement manichéiste,  élude des données importantes: beaucoup d'entreprises doivent fermer, non pas à cause de la voracité des actionnaires, mais parce qu'elles ne sont plus viables. Et si elles ne sont pas assez compétitives, c'est parce qu'en France elles supportent les charges sociales les plus élevées du monde...

           On souhaite juste que Stéphane Brizé ne se cantonne pas au film social, car il nous avait enchanté dans un registre plus tendre: Quelques heures de printemps, Mademoiselle Chambon...

           Mais c'est évidemment à voir.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 20 mai 2018
    Film trop manichéen qui baigne dans le pathos ( surtout la fin ) ou tout est noir ou blanc et où les protagonistes se parlent mais ne s écoutent pas. C’est un film dans l air du temps qui plonge dans une certaine facilite et fait un peu suite commercial par rapport au précédent . Le monde du travaille et la protection des droits ne se résume pas à celui qui criera le plus fort. Il n y a aucune subtilité . Cela dit ma note est peut être trop faible mais je fait la balance avec toute la bien pensance actuelle. On ne cherche qu à montrer au final une vérité que pour faire pleurer la mère de famille. Ç est pathétique.
    LaureP
    LaureP

    11 abonnés 199 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2018
    Un rôle sur mesure pour VIncent Lindon. Film remarquable d’engagement, de passion. Parfois un peu trop manichéen à mon goût contre les méchants patrons sans coeur qui ne pensent qu’à l’argent. Quelques longueurs et la caméra à l’épaule supportée par cette musique trop prenante seraient aussi mes autres bémols. Ceci étant dit, je ne peux que conseiller. J’ai particulièrement aimé le rôle des politiques très bien illustré ici
    axelle J.
    axelle J.

    119 abonnés 501 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 mai 2018
    C'est un film dénonciateur d'une puissance rare.
    Pour moi les rares critiques négatives émises sont inadmissibles et injustifiées car ce film ne dit que la stricte vérité que tout un chacun doit normalement et honnêtement approuver.
    Jonathan M
    Jonathan M

    133 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 juin 2018
    Quand on a comme moi était emporté par la vérité désarmante de l'humiliation du capitalisme et ces fracas sur l'homme dans "La loi du marché", à le considérer même comme un chef d'oeuvre, regarder "En guerre" est à côté un véritable fardeau. Tout le travail méticuleux du duo Brizé-Lindon qui donnait une image du gaucho autre de ce que peu nous décrire les médias aujourd'hui part avec ce film en fumée. En plus de la déception qui est grande - et je pèse mes mots - il ne faut pas avoir peur de dire qu'ici le duo s'est trompé de combat. Le film m'a très vite fait pensé à la seconde palme de Ken Loach - "Moi, Daniel Blake" - qui montré à l'écran de la revendication "tiède". Attention, je ne dis pas que le destin dans le réel de ces laissés-pour-compte n'est pas affligeant, mais le cinéma doit proposer autre chose de ce qu'on a communément l'habitude de voir depuis 30ans, et surtout où le débat n'est pas plus élevé qu'un reportage de BFMTV. Le film laisse cette impression même - et c'est le pire - de laxisme dans l'écriture. Tout a été dit - et beaucoup mieux dit - dans le "Ressources Humaines" de Laurent Cantet, que je recommande chaudement.
    Helene C
    Helene C

    1 abonné 6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 mai 2018
    Un film puissant et intelligent, porté par un Vincent Lindon exceptionnel. Une analyse sans complaisance du néolibéralisme qui piégé TOUS les humains. On comprend bien qui sont les perdants. Maus aussi que ceux qui semblent du bon côté sont piégés s'ils veulent garder la place qu'ils ont. Il y a des vies broyées mais la grandeur de ce film est d'être tout sauf manichéen. L' accusation porte sur le système et c'est réussi.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 mai 2018
    Rien à jeter, tout est juste. Lindon est époustouflant et les acteurs, tous inconnus, méritent un Cesar. Le vieux syndicaliste que je suis et qui a vécu en grande partie ce genre d'action a fini de bouffer ses ongles sur son fauteuil Ah que j'aurais aimé être avec les grévistes.
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