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weihnachtsmann
1 272 abonnés
5 339 critiques
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4,5
Publiée le 27 mai 2022
Un film terriblement fort sur la lutte des hommes et ce combat contre un marché qui les écrase. Je suis assez admiratif de cette énergie que l'on sait réelle dans les vrais combats. Mais ce film montre avec une conviction vive cette énergie de la dernière chance qui aplatit les montagnes mais détruit des vies. C'est incroyablement bouleversant et terrible.
Stéphane Brizé est réputé pour son cinéma social engagé. Et il a de quoi provoquer le sentiment de révolte avec cette lutte syndicale. Dommage que le choix d’un style trop journalistique, s’il apporte du réalisme, nous maintient à distance des personnages en étant en permanence perdue au milieu de la foule.
Immersion au plus près des ouvriers d'une usine d'Agen qui se battent contre sa délocalisation. Un drame social d'une puissance émotionnelle folle, grâce à sa mise en scène efficace, des plans séquences percutants, et à une interprétation brillante, notamment un Vincent London complètement habité par son rôle, mais également tous les comédiens non professionnels.
Quatrième collaboration entre le cinéaste Stéphane Brizé avec l'acteur principal Vincent Lindon (j'en ai vu que trois) et ces deux là nous livre des films bouleversants, percutants, et à chaque fois je mets la note maximum tellement j'accroche !! Avec "En guerre", c'est un film social que nous montre le metteur en scène avec des salariés qui se battent pour la survie de leur usines et leurs emplois d'un groupe industriel Allemand qui ferme l'industrie en France et un millier de salariés aux carreaux. On suit ce long métrage avec une certaine rage avec les syndicalistes qui bloquent les lieux de travail du groupe, demandent des dialogues avec les supérieurs et les hommes politiques et ne lachent rien. . Il y a des tensions, des débordements et ça rapproche bien de ce que vivent pas mal de Français au quotidien ses dernières années avec les fermetures d'usines. Un film choc et réaliste qu'on voit rarement dans le cinéma Français aidé par les chaines d'information que l'on voit comme BFMTV, France 2 par ci par là et des scènes de rnais filmé de façon documentés.Vincent Lindon donne toute son énergie pour jouer le chef syndicaliste qui ne lache rien entouré d'acteurs non professionnels excellents. Poignant.
Nouveau chapitre social dans la filmo de Vincent Lindon, nouvel acte militant dans celle de son réalisateur Stéphane Brizé. La tension n'est toujours pas si fictive, les abus et injustices prennent toujours autant aux tripes. Lindon est très bien, mais ce sont surtout tous les seconds couteaux qui surprennent. Tout ce casting étincelle, jouant leur vie avec une conviction plus que réelle. Ils sont l'incarnation du message social du film. Malgré tout l'effet redite est bien là: "La loi du marché" était déjà saisissant sur un sujet proche. Ça ne minore en rien l'importance de ce témoignage mais cinématographiquement parlant les similitudes sont flagrantes.
Avec ce film percutant, on tient en la personne de Stéphanie Brizé notre Ken Loach ! Un film social et politique d’un réalisme sidérant, presque un film naturaliste, mais qui a cependant peu du documentaire de par sa puissance émotionnelle. Aucune caricature, aucune surenchère, juste une criante démonstration d’un système révoltant qui, espérons-le, vit ses ultimes victoires. À la violence du néocapitalisme cupide répond la violence du désespoir. Mais on ne trouvera aucun simplisme idéologique. C’est puissant, grave, sans habillage, avec des dialogues percutants et des interprétations criantes d’authenticité et de sincérité. Des deux côtés, chacun vit sa guerre et qui n’a pas entendu les refrains en langue de bois des « économistes » ni les cris sincères et maladroits des « exploités » ? L’interprétation de Vincent Lindon est magistrale. Il semble être, au fil de sa carrière, possédé par ces sujets et c’est tout à son honneur d’homme de cœur. Mais n’oublions pas tous les autres acteurs ou figurants qui sont plus vrais que nature. Le seul – petit – reproche serait quelques longueurs démonstratives lors des manifs. Mais voici un grand, un beau film, d’une remarquable justesse dans un genre hélas bien peu représenté en France.
j'ai été voir ce film un peu à reculons, ben pas du tout ce fût une belle surprise pour ma part. un début un peu lent qui met du temps à démarré mais par la suite cela devient très plaisant de plus en plus poignant et intense dans le déroulement de cette longue grève des ouvriers et les négociations qui s'y ajoute sur la vie professionnelle des syndicats et délégués du personnel. un drame social d'une triste et bien réel dans le milieu du travail des usines en difficulté de rendement. un très bon jeu d''acteur avec un "vincent lindon" qui est excellent et courageux dans rôle d'un syndicaliste en défendant jusqu'à la moelle épinière tous les salariés afin de maintenir son entreprise qui est au bord de la faillite. une très belle finale qui m'a encore plus émue et surpris mais pas forcément dans le positif pour "vincent lindon".
Je m’attendais à une belle réussite, connaissant la délicatesse de Stephane Brizé dans « Je ne suis pas là pour être aimé » et « Mademoiselle Chambon ». Malheureusement « En guerre » et une suite de séquences documentaires de réunion syndicales sans subtilité entrecoupées de prises de vue au ralenti, filmées au plus près de personnages stéréotypés. Le réalisateur a voulu être ultra réaliste, c'est sans saveur et sans consistance. Et la fin décrédibilise ce qui pouvait rester de bien.
Ce film prend une toute autre force en l'associant à Un autre monde, et pas seulement parce que Lindon, impérial, domine les débats dans les deux cas. Pas manichéen, comme on pouvait le craindre, Brizé décortique les jeux de chacun, les divisions possibles entre syndicats, le rôle ambigu du politique à haut niveau. Le titre en guerre prend ici tout son sens, car comme dans une vraie guerre, les belligérants peuvent à un certain moment occulter l'humanité de l'autre coté, et basculer dans l'irréversible, alors que peut-être un terrain d'entente aurait pu exister. Tous sont pris dans l'engrenage infernal de la mondialisation, car le profit des actionnaires n'explique pas tout, mais pèse largement sur l'impossibilité à se comprendre. Mené comme un combat, la mise en scène utilise à fond la présence magnétique de Laurent, joué par Lindon, entouré de non-professionnels plus vrais que nature. Peu de temps mort, peu de concessions, un tournage parfois aux faux-airs de reportage. En réalité, on assiste à un combat de boxe sans concession. DVD avril 2022
Film poignant qui nous plonge au cœur d'une lutte syndicale. Le conflit entre le défi humain et le défi stratégique entrepreneurial est traité justement. Pas de prise de position mais un constat dévastateur des ambiguïtés du marché. Vincent Lindon juste parfaitement juste. À voir
excellent casting et dialogue. Le acteurs sont parfait avec une mention spéciale pour Vincent Lindon. quelques longueurs que l'on pardonne vite car ce film est globalement très réussi. Seul bémol, pourquoi mettre en permanence une personne ou un objet flou en premier plan? alors je sais bien que c'est pour donner un côté plus immersif, mettre le spectateur au niveau des ouvriers, comme si il etait avec eux. mais se retrouver a regarder une nuque flou qui occupe 80% de l'ecran c'est parfois agaçant.
Percutant ! sans filtre, façon docu, reprenant une multitude de faits, une immersion dans les négociations et bien sûr les intérêts divergents à l'ensemble des intéressés et strates. Un focus social violent, sans garde fou, hypocrite et impitoyable. Un triste miroir de notre société avec ses égarements et ses extrêmes ... 4/5 !!! (à voir).
Assurément l'une des œuvres référence sur les luttes pour les droits des salariés. Ce film coup de poing est prenant dès les premières minutes, pour ne plus vous lâcher jusqu'à la fin. Et ce sans baisse de rythme. La qualité de l'interprétation est sans doute la chose la plus remarquable ici, de même que la sobriété dans la réalisation. On se situe ici dans un cinéma social à la Ken Loach, sans détour ni effets de style. Très réussies, les scènes de négociation sont tendues et d'un réalisme terrible. De même que les discussions et divisions intersyndicales. Non seulement Vincent Lindon est exceptionnel, mais les autres acteurs le sont tout autant, des personnages criants de vérité. Un petit bijou qu'il faut avoir vu pour comprendre les ressorts d'une lutte pour sa survie et ses droits. Quand on n'a plus rien à perdre...
C’est derrière le regard vif et alerte de son personnage que Vincent Lindon crie son désarroi à la face de son PDG. Des mots forts pour une figure qui a son calme avalé par la rage et la détresse. Ou un quasi-documentaire à la justesse folle, dans lequel des hommes et des femmes se retrouvent à se battre contre l’industrie qui les engageait auparavant. Le fait que le montage laisse autant de place aux phases de négociation (qui font la grande partie du film) montre à quel point ces dernières occupent une place démentielle dans les nouvelles vies des ouvriers. Des vies sous le poids des annonces des politiques (soutiens appuyés mais inutiles) et des arrivées des flics venus déloger les bloqueurs des usines. Accompagné par des acteurs non professionnels qui se débrouillent pour la plupart très bien, le film ne souffre jamais d’une baisse de rythme, et ce malgré le fait que l’écriture du scénario soit ici ou là moins bien travaillée. Mais l’oeuvre repart de plus belle avec une musique composée par Bertrand Blessing (dont c’est la première, et ce qui promet une belle carrière), et qui donne de l’intensité et de la noirceur au récit. Le fait que le réalisateur ne donne pas une très grande place à la famille du personnage principal montre qu’il ne veut en rien donner du spectacle complaisant et larmoyant. C’est dans la dureté et la complexité des situations que Brizé se débrouille ainsi le mieux, dégageant dans l’atmosphère du film une certaine puissance émotionnelle. Une œuvre forte et importante dans ce qu’elle propose. Un sommet du genre.
Brizé-Lindon reforme le duo gagnant de « La loi du marché » pour dénoncer à nouveau l’absurdité du monde actuel. Le film est hyper documenté mais reste une fiction. Brizé parvient à rester sur une fine ligne de crête ni documentaire plombant ni romanesque larmoyant. Le thème du film est brûlant d’actualité : le combat de salariés voyant leur entreprise fermée non au prétexte qu’elle soit déficitaire mais au seul motif qu’elle ne soit pas assez rentable. Le combat pour garder leur emploi des salariés de l’entreprise fictive « Perrin Industrie » du film en rappelle bien d’autres : Goodyear, Continental, Whirlpool, Sanofi pour les plus connus. Brizé travaille un matériau complexe dans toute sa complexité. Aucun acteur (syndicats, patrons, institutionnels,…) n’est pointé du doigt ; pas de stigmatisation ou de réponse facile ; juste un constat dur à avaler : le capitalisme est générateur de drames humains… mais pose une question cruciale : comment résister et lutter ? Cette confrontation entre capital et travail au cœur des discussions jalonnant le film ne trouve pas de réponse ; peut-être une seule en fait, les deux ne se comprennent plus parce qu’ils ne poursuivent pas le même objectif. C’est une réflexion sur des luttes antagonistes entre multinationales sur la défensive jouant la langue de bois pour ne pas répondre aux questions simples d’un ouvrier syndicaliste. La réponse serait violente mais au combien utile ; l’humain n’est pas au cœur de nos préoccupations. Basta !!! Car c’est bien la brutalité faite à l’humain qui engendre la lutte sociale et parfois la violence de gens qui n’ont rien à perdre. Brizé avec sa caméra en immersion complète et un cadre toujours entravée par une épaule, une tête, un mur nous plonge au cœur des débats et des manifs. Cette largeur des plans toujours enserrée étouffe les syndicalistes tout autant que nous spectateurs. Le découpage et le montage sont tout aussi redoutables et étouffants. Film social et politique balancé comme un uppercut ; glaçant et dérangeant, c’est le genre de film dont on ne ressort pas tout fait le même. Sans conteste un film majeur de cette année cinématographique même si le final laisse pantois et nous plonge dans une forme d’incompréhension. Cette fin pose bien des questions sur le jusqu’auboutisme de la lutte, sur le combat déjà perdu entre le pot de terre et le pot de fer, sur le manque d’unité des classes populaires nécessaires pour gagner la lutte. tout-un-cinema.blogspot.fr