Le titre du film et ses premières images annoncent la couleur : de la terre plate et aride au soleil, on en aura son saoul. Mais comme ça ne fait pas un scénario, on va nous raconter l'histoire d'un drame familial.
Un drame vieux de quelques années sur lequel on avait mis un couvercle, si bien que la petite famille était un modèle d'amour et de joie de vivre, on a bien insisté là-dessus, mais qui ressurgit dans les consciences parce qu'on est revenus là où il avait eu lieu et qu'on en retrouve les traces. Une photo, une peluche et, par l'intermédiaire de sa femme, le coupable du drame par défaut de surveillance, le Tonton Miguel dont on prononce le nom à l'espagnole alors que nous sommes au Portugal. Remarquez, ça a l'air important puisqu'on insiste sur le paysage, mais tout ça aurait aussi bien pu se passer en Normandie.
Le secret révélé trouble les adorables jumelles de six ans et la famille heureuse qui jouait, faisait des câlins et l'amour sur la table commence à se déglinguer. La jolie maman retombe dans la dépression dont on sentait bien qu'elle n'était pas loin, ce qui ne l'empêche pas de continuer à faire l'amour avec son mari (on nous montre ça très bien), mais les adorables jumelles sont troublées. Au point de s'en aller sans rien dire pendant que Maman fait la sieste (ça ne lui avait pourtant pas réussi avec sa fille aînée) rapporter sa peluche à la grande sœur qui est au cimetière. Avant que Maman s'en aperçoive, elles on tout le temps d'arriver à la rivière et d'entrer dans l'eau... Je mets des points de suspension parce que là on arrête de nous les montrer pour nous faire partager l'angoisse des parents qui se sont enfin mis à leur recherche.
Happy end provisoire, on les retrouve en vie. Mais c'est Maman qui va très mal. Et en plus, sous ses yeux cette fois, sans qu'elle y ait rien pu, une des jumelles se blesse gravement. Pas tant que ça : second happy end. Provisoire. Parce que la Maman, qui va de plus en plus mal, (forcément, elle se sent coupable) commence, pendant que son mari dort, par aller danser toute seule au village et s'y faire draguer par un beau Portuguais, puis fugue en voiture.
Et là vous sentez venir l'accident. Bingo. Mais, happy end apparemment définitif, le résultat de l'accident est une opération de la rate à l'issue de laquelle elle paraît guérie de sa déprime (normal, la rate, en anglais, c'est le spleen !) et toute la petite famille a donc retrouvé sa joie de vivre.
Vous y croyez, vous ? Peut-être, puisque pour certains, le film est un chef d'œuvre.
Bon les images, les interprètes, très bien. Mais les scènes dont les adorables jumelles sont le vedettes, comme du reste celles de sexe, donnent souvent l'impression de s'étaler avec complaisance pour remplir des vides.