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    Quand les vagues se retirent
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    Marius M.
    Marius M.

    3 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 août 2023
    https://www.lemagducine.fr/cinema/critiques-films/quand-les-vagues-se-retirent-film-lav-diaz-avis-10062344/
    Hermes Papauran, enquêteur renommé de Manille et professeur à l’Institut de Criminologie, découvre que le gouvernement a orchestré le meurtre de dizaines de revendeurs de drogues. Dès lors, il développe un psoriasis sévère, qui le contraint à s’isoler. Cette retraite coïncide aussi avec la plainte pour violences conjugales déposée à son encontre par son ex-femme. Symbole de sa culpabilité, la maladie de peau d’Hermes le ronge petit à petit, aussi bien physiquement que moralement. Au même moment, Supremo Macabantay, son ancien professeur, ressurgit après dix ans de prison. Envoyé derrière les barreaux par Hermes lui-même, il est bien décidé à se venger. Rattrapé par ces fantômes surgis du passé, Hermes bascule progressivement de lieutenant respecté à rebut de la société: le film est l’histoire de cette lente déchéance, où la violence prend le pas sur la possibilité d’une rédemption.
    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 septembre 2023
    Le lieutenant Hermes Papauran est considéré comme l'un des plus fins limiers de la police philippine. Mais il est devenu au fil du temps le complice des pratiques arbitraires du gouvernement qui, dans le cadre de sa campagne anti-drogue, multiplie les arrestations et les exécutions arbitraires. Ne supportant plus cette schizophrénie, frappé par un psoriasis généralisé qui le défigure, il décide de quitter la police et de se retirer chez sa sœur au bord de la mer.
    Le brigadier Primo Macabantay a jadis formé le jeune Hermes Papauran à l'académie de police. Il est tombé pour ses entorses à la loi et a été arrêté par son élève. spoiler: Après dix ans de prison, il est relâché. Devenu à moitié fou, sujet à des visions mystiques qui le poussent au crime, il a décidé de retrouver Papauran et de se venger.


    Lav Diaz passe, à bon droit, comme l'un des plus importants réalisateurs contemporains. Abonné aux plus grands festivals (Cannes, Venise, Locarno, Berlin), il a développé un style qui lui est propre, même s'il rappelle celui de Apichatpong Weerasethakul ou de Béla Tarr : lenteur revendiquée (on le rattache souvent à l'école du slow cinema), longs plans fixes filmés souvent à distance, usage quasi-systématique du noir et blanc, minimalisme....

    Lav Diaz passe pour le réalisateur dont les films sont les plus longs : "Death in the Land of Encantos" (2007) qui est sorti en France en 2015 mais que je n'ai pas eu le courage d'aller voir dure neuf heures ; "Evolution of a Filippino Family" (2004) dépasse les dix heures ; "From What is Before", Léopard d'or à Locarno en 2014, peut-être son film le plus connu, dure cinq heures et trente-huit minutes.

    Avec ses trois heures sept, "Quand les vagues se retirent" ferait presque figure de court métrage. Au surplus, flirtant avec le polar, il repose sur une trame narrative aisément compréhensible. De là à dire que c'est un film grand public qui maintient tout du long l'audience en haleine, il y a un pas que je ne franchirai pas. "Quand les vagues..." reste un film incroyablement lent et long qui, comme les précédents films de Lav Diaz, joue sadiquement avec les limites de la résistance du spectateur.

    Il constitue certes une critique courageuse de la politique démagogue du president Duterte (2016-2022) qui, au nom de la lutte contre la drogue, a délibérément bafoué tous les droits humains, menant une croisade qui fit dit-on plusieurs dizaines de milliers de morts. Mais cette dimension demeure en arrière-plan, le vrai sujet du film étant la trajectoire de ces deux héros, rongés, au propre comme au figuré, par leur passé. Le film est organisé autour de l'attente de leur rencontre qu'on sait inéluctable. Elle intervient - enfin - à la fin du film et le clôt dans une scène quasi-muette filmée dans un interminable plan fixe évidemment, sur un quai, au bord de la mer.
    Alu-Ciné
    Alu-Ciné

    16 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 août 2023
    LE cinéaste contemporain qui, avec Nanni Moretti quand ce dernier touche le ciel du génie comme dans son dernier opus, me transporte le plus d'admiration, signe ici un film assez simple et dépouillé dans sa construction narrative. Si Lav Diaz est un montreur d'images invues pour les dire comme inouïes, il faut pour les goûter l'amour du cinéma, c'est-à-dire l'attente de pures images et de purs sons en se fichant pas mal que 'l'intrigue soit dite pauvre ou l'histoire ait 'vraiment quelque chose à raconter' : nous ne sommes pas ici dans le formatage que, personnellement je déteste, et qui propose la mort du cinéma de création, le formatage des plateformes, en réalité les plates formes.
    Bienvenue dans les longs et géniaux plan-séquence de cet immense créateur philippin qui tourne en noir et blanc.
    De retour de vacances, j'ai appris l'existence de cette nouvelle œuvre de maître Lav grâce au fait que j'allais voir une des deux reprises de Dino Risi que l'Omnia de Rouen diffusait : mille mercis à ce lieu formidable de l'Art et Essai : cinéphiles avertis, courez voir le dernier opus de maître Lav !
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 646 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 août 2023
    Découvert par Pierre Rissient, le cinéma Philippin a pu trouver le chemin des salles de l'Hexagone pendant les années 1980 à travers certaines œuvres de Lino Brocka ( Insiang, Manila...) et de Mike de Leon.

    La filmographie de Lav Diaz ( sans doute le cinéaste actuel de l'archipel asiatique, le plus renommé avec Brillante Mendoza) reste encore aujourd'hui assez confidentielle, malgré le lion d'or à Venise, obtenu en 2016 avec " la femme qui est partie".

    La faute sans doute à la durée de ses opus qui peuvent atteindre parfois 9h00 de projection et qui présentent le défaut majeur de rebuter à priori le spectateur, dans une épreuve dont il peut craindre qu'elle soie propice à un ennui abyssal.

    C'est vraiment regrettable pour le travail de ce réalisateur majeur ( à mes yeux du moins) du cinéma d'auteur contemporain.

    " Quand les vagues se retirent" autrement dit lorsqu'on se décide à regarder le réel tel qu'il est, présente l'avantage de permettre au spectateur de voir un film "court" de L.Diaz ( 180 minutes tout de même) soutenu par un scénario aux reflets de polar introspectif et politique.

    Au plan formel, "quand les vagues..." se présente comme une suite de plans séquence, la caméra est fixe le plus souvent, sans accompagnement musical, dans un noir et blanc dès plus esthétique.

    Le film est un prétexte à une critique du régime du président Duterte ( 2016/2022) qui décida d'éliminer physiquement notamment les trafiquants de drogue ( Selon ses déclarations, il mis même personnellement la main à la pâte lorsqu'il n'était que maire de sa commune).

    " Quand les vagues..." se porte sur le parcours de deux policiers d'élite qui sortirent finalement totalement brisés d'une politique présidentielle où ils durent se salir les mains pour la mener à bien ( il est évident qu'ils sont tout deux atteints de troubles sévères de la personnalité).

    Par soucis d'honnêteté à l'égard du spectateur éventuel et contrairement à ce que la campagne de promotion du film laisse entendre, il ne s'agit pas d'un thriller au sens où on l'entend habituellement.

    On a ici affaire à un film de genre mis au service d'un propos dès plus sérieux.

    Les amateurs du cinéma de Ceylan, de Béla Tarr, de Angelopoulos voire du dernier film de Victor Erice sorti récemment ( "fermer les yeux "), trouveront dans cet opus de Lav Diaz largement de quoi les séduire.

    La filmographie de Diaz, en ce qui concerne ses opus les plus longs, permet d'être appréciée plus facilement dans le format DVD, qui facilite la découverte du travail de ce metteur en scène majeur.
    Regine C.C
    Regine C.C

    35 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 août 2023
    Plus qu' un film sur la drogue et le "système", il s'agit d'un film sur les violences policières qui se retournent contre leurs protagonistes et leurs familles.
    Heureusement qu'il y a ces personnages haut en couleur, à la limite de la folie qui signent la patte de Lav Diaz, sinon le film paraîtrait un peu longuet.
    Fleur d'Ibiscus
    Fleur d'Ibiscus

    2 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 août 2023
    C'est certainement l'un des plus beaux films de l'année ! Du pur cinéma avec des plans à couper le souffle et une facon de raconter l' histoire de ces deux policiers que tout oppose sur le mode polar qui nous rappelle certains films japonais comme Kateshi Kitano ! 3h Mai's que l'on ne sent pas passer...
    Nicolas de Beaulieu
    Nicolas de Beaulieu

    109 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 août 2023
    ce film aborde plusieurs sujets intéressants sur la société coréenne la corruption la perte de sens dans son métier de policier et de sa vie . un film dur, juste et prenant.
    Roger les bons tuyaux
    Roger les bons tuyaux

    1 abonné 8 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 août 2023
    Un thriller à la mise en scène envoutante, magnifiée par un tournage en 16mm, un noir et blanc somptueux et des plans séquences de toute beauté qui vous rappelleront les 1ers films de Kitano pour les amateurs du genre. Une très belle porte d'entrée dans l'oeuvre d'un grand cinéaste.
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 juillet 2023
    Considéré comme l’un des meilleurs enquêteurs des Philippines, voire le meilleur, le lieutenant Hermès Papauran est chargé, en plus de la routine des enquêtes, de former de jeunes policiers dans un institut de criminologie. Lui-même, plus jeune, a été l’élève du brigadier Primo Macabantay, le plus souvent affublé du qualificatif de Supremo. Dans un pays où les meurtres commis par la police ont été encouragés par le chef de l’état, le tristement célèbre Rodrigo Duterte qui se vantait d’avoir lui-même commis des meurtres dans le cadre de la lutte anti-drogue lorsqu’il était maire de Davao, dans un pays classé au 116ème rang mondial en matière de corruption, difficile d’imaginer que Hermès et Supremo aient réussi à garder les mains propres tout au long de leur carrière. C’est ainsi que la femme d’Hermès lui a intenté un procès pour coups et blessures et qu’une plainte a été déposée contre lui par un de ses collègues pour un motif similaire. C’est ainsi que, lorsqu’on rencontre Supremo pour la première fois, il sort de prison après y avoir passé 10 ans pour, excusez du peu, participation à un massacre, kidnapping, braquage d’une banque et assassinat d’un homme politique. A cette sortie de prison, le premier objectif de Supremo est de se venger de Hermès, cet ancien élève pour lequel il avait de l’affection mais qu’il rêve dorénavant de tuer car c’est le policier qui a mené l’enquête qui, in fine, a entraîné sa condamnation. Tous les ingrédients d’un thriller sont donc bel et bien présents dans "Quand les vagues se retirent", mais, attention, un thriller à la sauce Lav Diaz, un thriller par conséquent totalement atypique. Critique complète sur Considéré comme l’un des meilleurs enquêteurs des Philippines, voire le meilleur, le lieutenant Hermès Papauran est chargé, en plus de la routine des enquêtes, de former de jeunes policiers dans un institut de criminologie. Lui-même, plus jeune, a été l’élève du brigadier Primo Macabantay, le plus souvent affublé du qualificatif de Supremo. Dans un pays où les meurtres commis par la police ont été encouragés par le chef de l’état, le tristement célèbre Rodrigo Duterte qui se vantait d’avoir lui-même commis des meurtres dans le cadre de la lutte anti-drogue lorsqu’il était maire de Davao, dans un pays classé au 116ème rang mondial en matière de corruption, difficile d’imaginer que Hermès et Supremo aient réussi à garder les mains propres tout au long de leur carrière. C’est ainsi que la femme d’Hermès lui a intenté un procès pour coups et blessures et qu’une plainte a été déposée contre lui par un de ses collègues pour un motif similaire. C’est ainsi que, lorsqu’on rencontre Supremo pour la première fois, il sort de prison après y avoir passé 10 ans pour, excusez du peu, participation à un massacre, kidnapping, braquage d’une banque et assassinat d’un homme politique. A cette sortie de prison, le premier objectif de Supremo est de se venger de Hermès, cet ancien élève pour lequel il avait de l’affection mais qu’il rêve dorénavant de tuer car c’est le policier qui a mené l’enquête qui, in fine, a entraîné sa condamnation. Tous les ingrédients d’un thriller sont donc bel et bien présents dans "Quand les vagues" se retirent, mais, attention, un thriller à la sauce Lav Diaz, un thriller par conséquent totalement atypique.
    Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-quand-les-vagues-se-retirent/
    traversay1
    traversay1

    3 560 abonnés 4 859 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 juillet 2023
    3 heures et 7 minutes seulement pour Quand les vagues se retirent, c'est presque l'équivalent d'un court-métrage pour Lav Diaz, habitué à des durées bien supérieures. Pas de surprises cependant, il y a toujours des scènes qui s'éternisent chez le cinéaste philippin et dont a du mal à comprendre la raison de l'insistance. A part cela, Quand les vagues se retirent est sans doute l'un de ses films parmi les plus lisibles et souvent captivants, sans doute parce qu'il lui a donné la forme d'un thriller, à combustion lente, certes, mais dont on attend à raison une résolution explosive. Entre temps, le récit suit ses deux protagonistes principaux en parallèle, deux policiers qui ne sont plus en fonction pour des raisons différentes, spoiler: l'un d'eux souffrant d'une maladie de peau, symptomatique du système philippin gangrené par la corruption et la violence endémique
    . Lav Diaz n'est pas tendre pour le pouvoir dans son pays et sa force de frappe (militaire et policière), qui semble au-dessus des lois. Réalisé en noir et blanc, le film est d'un esthétisme renversant, notamment dans ses nombreuses scènes nocturnes, et se caractérise par une maîtrise singulière de l'absurde, accompagnée parfois d'un humour féroce et inattendu. Tout ceci fait de Quand les vagues se retirent un objet vraiment digne d'intérêt, même pour les plus réfractaires au style du cinéaste.
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juin 2023
    Pour peu que l'on accepte ses trois heures de plans fixes et de situations glauques, ce polar décalé de Lav Diaz exerce un réel pouvoir de fascination, et confirme le caractère épuré de sa démarche.
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