Derniers Avis sur Peggy Guggenheim, la collectionneuse

Peggy Guggenheim a accompli deux choses suffisamment remarquables et durables pour que des livres soient écrits et des documentaires tournés à son sujet encore aujourd'hui. Elle a formé un groupe de jeunes artistes talentueux qui se sont révélés être parmi les plus influents de son siècle et elle a constitué l'une des plus grandes collections au monde d'œuvres de ce même groupe d'artistes. Et ce n'est pas tout car c'était un sacré personnage. Le courage dont elle a fait preuve en suivant ses goûts artistiques l'a également amenée à avoir des liaisons brèves et parfois plus longues avec des hommes et surtout des artistes qu'elle admirait au-delà de leurs talents artistiques. Cela lui a valu de faire l'objet de nombreux commérages mais elle n'en a pas tenu compte au point de changer ses habitudes. Le film est sympathique mais pas du tout hagiographique. Il est très bien conçu s'articulant autour d'un entretien oral franc avec elle à la fin de sa vie et entrecoupé de commentaires de dizaines de sommités du monde de l'art comme des artistes, des marchands, des critiques qui l'ont connue. À la fin Guggenheim fait le bilan de sa vie et commente ce qui l'a rendue la plus heureuse et ce qu'elle désire encore le plus. Heureusement pour le public elle parle alors avec autant d'honnêteté et de franchise que d'habitude...

Avis mitigé sur ce film: certes il est très intéressant d'avoir des informations sur la vie des artistes et sur leurs personnalités. Mais on n'arrive pas à comprendre complément le personnage de Peggy Guggenheim. Peut-être parce qu'elle a été controversée pendant sa vie.
Ce qui est sûre est qu'elle a menée une vie entourée d'artistes et d'œuvres d'art !

Peggy Guggenheim (1898-1979) fut une grande mécène. Elle fit connaître certains des plus grands artistes du vingtième siècle, tels Pollock ou Rothko. Elle s'est installée à Venise et y a fondé une musée.

Quelle personnalité ébouriffante ! Elle est née dans l'une des familles les plus riches d'Amérique. Mais à sa mort - il périt sur le Titanic après avoir cédé son gilet de sauvetage - la situation financière de son père s'est dégradée. Peggy Guggenheim n'est donc pas immensément riche comme la légende le colporte ; mais elle est suffisamment fortunée pour choisir de mener sa vie comme elle l'entend.

Elle arrive à Paris en 1921. La capitale française est à l'époque en pleine ébullition artistique. C'est dans les milieux littéraires qu'elle évolue d'abord, croisant Gertrude Stein, Ezra Pound, James Joyce. Grâce à Cocteau, elle découvre l'art moderne et le surréalisme. Elle ouvre à Londres en 1938 une galerie d'art qui remporte immédiatement un vif succès.

Elle est à Paris pendant la drôle de guerre. Elle y multiplie les acquisitions à des prix dérisoires. Elle parvient à envoyer sa collection aux États-Unis où elle retourne en 1941 avec Max Ernst, qu'elle épousera sans l'aimer. En 1942, elle ouvre à New York une galerie où elle expose la nouvelle génération d'artistes américains. Puis c'est l'installation à Venise et l'ouverture de son musée en 1952.

Lisa Immordino Vreeland a eu accès à des sources inédites : les enregistrements des discussions entre Peggy Guggenheim et sa biographe. On y entend la voix chevrotante de l'excentrique mécène au crépuscule de sa vie. On y découvre une femme paradoxale : riche mais radine, plutôt laide (elle était affublée d'un nez disgracieux qu'une opération ratée de chirurgie esthétique avait rendu plus laid encore) mais croqueuse d'hommes, sans éducation artistique mais ayant pris soin de s'attacher les conseils des critiques les plus aiguisés.

Platement chronologique, émaillé d'interviews sans originalité, "Peggy Guggenheim - La Collectionneuse" a le défaut d'être trop sage pour décrire une personnalité qui ne l'était pas.

Cet été, le cinéma invite les spectateurs privés de vacances à la visite d'un musée d'art contemporain. C'est à peu près le pari très réussi de ce documentaire "Peggy Guggenheim La collectionneuse". Certes, il se veut d'abord très agiographique sur cette formidable passionnée d'arts, au nez si particulier, et au coup de langues sous la lèvre si spécifique. On découvre avec elle presque 50 ans d'histoire de l'art, depuis la guerre mondiale où notamment, on se rend compte que l'art moderne était loin des préoccupations du célèbre Musée du Louvres, qui a laissé partir quelques chefs d'œuvre incroyables. Tous les grands traversent de près ou de loin la vie romanesque et torrides de Peggy Guggenheim, qu'ils soient poètes, peintres évidemment, sculpteurs ou musiciens. Sans le regard de cette génie de la collection, un grand nombre d'artistes seraient méconnus. Le film permet non seulement de raconter le destin hors du commun de la galeriste, mais aussi de redécouvrir, ou de comprendre des œuvres aussi diverses et géniales que celles de Pollock, Picasso, Léger, De Chirico, Ernst, Kupka etc. Ce documentaire fascinant constitue une page d'histoire sur l'art et un commentaire d'œuvres absolument passionnant et pédagogique. Il invite à visiter la Fondation Salomon Guggenheim à New York ou le fameux palais vénitien. Voilà un film qui donne des ailes au goût du voyage et de la peinture.

Beau et intéressant film/documentaire, qui permet de voir avec bonheur les artistes et toiles les plus prestigieuses et reconnues du xx ème siècle. Mais en dépit d'être issue d'un famille richissime, que l'on découvre avec stupeur très dysfonctionnelle, Peggy Guggenheim était jugée comme le "mauvais petit canard" de la famille par son mode de vie et ses choix artistiques. Elle a supporté beaucoup de chocs, de traumatismes violents (dont la mort de son père adoré quand elle a 14 ans qui était sur le Titanic, un 1er mari violent qui l'a battait, une soeur qui jette ses enfants du 18ème étage, son grand amour qui meurt brutalement, 7 avortements clandestins, une fille qui se suicide, etc ....). Il se dégage de ce film une admiration pour ce parcours hors norme de collectionneuse, une liberté d'être et de penser, un étourdissement devant tant de rencontres magistrales, et en arrière plan de cette vie folle, prestigieuse transparaît un sentiment de solitude, de malheurs, de manque d'amour, de manipulations certaines, ... Film à voir, assurément !

Super documentaire avec des archives filmées et tout un tas de grands artistes. Seul bémol : les sous-titres blancs sur fonds blancs, si on ne maîtrise pas l'anglais, vraiment pas top! 😢