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Marc L.
47 abonnés
1 611 critiques
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4,5
Publiée le 4 janvier 2021
Il ne fallait pas quatre Oscars pour le savoir : Bong Joon Ho est aujourd’hui l’un des plus grands cinéastes au monde. Chacun de ses films s’est instantanément mué en Classique du cinéma coréen et même ses grosses co-productions internationales - ‘Le Transperceneige’ et ‘Okja’ - sont largement parvenues à créer l’événement. En réalité sa méthode est pourtant assez simple : ne jamais laisser le cinéma prendre le pas sur le message...et ne jamais laisser l’inverse se produire non plus ! Comme dans ‘Une affaire de famille’ de Kore-Eda, Bong Joon Ho s’intéresse à un famille très pauvre qui vivote dans un entresol miteux. Comme chez le Japonais, le contexte est digne des drames sociaux les plus misérabilistes mais pourtant, c’est l’empathie qui s’impose puisque les relations au sein de la dite famille, à la fois entre ses membres et vis-à-vis de l’extérieur, sont empreintes de solidarité, d’optimisme et de bonne humeur. Un jour, le fils parvient à décrocher un job de prof particulier pour la fille d’une famille de nantis. A peine installé dans leur luxueuse demeure, à force de manigances, il parvient à faire embaucher sa soeur comme arto-thérapeute, son père comme chauffeur et sa mère comme gouvernante : voilà quatre membres d’une famille dans la dèche qui se retrouvent à travailler pour les quatre membres d’une famille privilégiée, sans que ceux-ci soupçonnent les liens unissant leurs employés. On n’en dira pas plus - d’ailleurs, Bong Joon Ho ne veut pas! - mais il suffit de savoir que ‘Parasite’ développe une lecture totalement inattendue de la Lutte des Classes, qui passe autant par les différences visibles (vêtements, language, façon d’occuper l’espace,...) que par les invisibles, liées à d’autres types de perceptions sensorielles. Il ne s’agit pas non plus de dresser les pauvres contre les riches, les seconds étant des gens sympathiques dans l’ensemble, tandis que les premiers ne cherchent pas à revendiquer quoi que ce soit mais plutôt de profiter un maximum de cette opportunité inespérée...mais le plus grand tour de force de ‘Parasite’ est de bondir, sans même qu’on s’en rende compte, d’un genre cinématographique à l’autre, jusqu’à fondre le tout dans un grand bain syncrétique aux allures inédites. Les constats sociétaux cohabitent avec le vaudeville ou la comédie slapstick, avant que le film ne retourne travailler sa base de Thriller domestique, dont il sort pour de brèves incursions dans l’épouvante ou le Slasher : rares sont les oeuvres contemporaines à pouvoir se targuer d’une telle aisance dans tous les registres. Aujourd’hui qu’il y a de quoi renifler avec méfiance des Oscars soumis à un cahier de charges au politiquement correct rigide qui ne devrait plus s’aventurer à faire faire réfléchir qui que ce soit, ‘Parasite’ pourrait bien être le dernier grand film à avoir été récompensé par l’académie.
Une palme d'Or à Cannes n'est pas toujours une garantie de qualité. Mais, en l'espèce, le film est vraiment réussi. Il montre trois familles, très différentes les unes des autres mais, au final, chacune constituant un parasite spécifique.
De plus, le sujet est bien amené, sans sombrer dans le militantisme idéologique.
Voilà un film très original puisque ce film coréen montre toute une famille qui va s'incruster comme domestiques au sein d'une famille très aisée afin de pouvoir profiter gratuitement des biens de la maison. Évidemment, la situation va rapidement dégénéré et la situation va vite devenir complètement folle. Beaucoup d'humour et de noirceur dans ce film qui en font une bien belle réussite. Bref : à l'égard des parasites, un film sur une famille d'intrus qui s'incruste au gré des situations :)
J'ai adoré le scénario, les acteurs, le suspence en essayant d'imaginer la fin... Ben justement, la fin, j'ai moins aimé. A partir du meurtre, le film devient moins crédible et que je me suis dit "n'importe quoi de gâcher un tel film...". Dommage mais l'ensemble m'a bien plut.
Un chef d'œuvre. Un scénario très intense, des rebondissements sensationnels. On sort de la salle absolument chamboulé par toutes les intenses émotions que ce film nous fait traverser.
Heureux d'avoir vu ce film qui à fait du bruit et que je conseil. Un peux surnoté a mon goût mais le suspens et la distraction sont de mise ! Un bon moment. Gros 3/5. A revoir dans quelques années. ----Décembre 2020----
Cinématographiquement, le film est très réussi, lumière, ambiances, la photographie est soignée, la mise en scène aussi. Ce qui me dérange dans ce film qui serait une espèce de Chabrol (La Cérémonie) filmé selon Fincher (Gone Girl), c'est le propos. On comprend tout de suite là où le réalisateur veut en venir : Les exploités sont contraints à la violence par les exploiteurs. Et là je décroche. Qu'on ne me rebatte plus les orielles avec la lutte des classes. Si on arrête deux minutes de voir le monde de manière caricaturale et manichéenne avec les pauvres (le gentils) et les riches (les méchants) on peut s'essayer à une autre lecture de la société, à savoir : le regard moral. La famille Park n'a rien fait de mal. Elle ne fait pas rêver avec son décor froid et ses névroses mais c'est son problème. Elle se comporte bien avec les autres. La famille des "parasites" au contraire, enchaine mensonge, envie, manipulation, détruit les destins des autres, n'a aucune compassion ou sympathie ou même état d'âme pour quiconque. D'ailleurs entre les membres de la famille de Ki-taek on ne sent pas vraiment d'amour, c'est juste une petite entreprise familiale de démolition. Je les trouve tous abjects, sans foi ni loi, avec aucune once d'humanité, à part peut-être un peu Ki-woo le fils lorsqu'il évoque son avenir. Mais alors qu'il avait eu une chance, grâce à son meilleur ami d'évoluer dans sa vie, il la gâche. Dans sa famille, à aucune moment on voit un personnage avoir du coeur. Notamment à la fin, le père doit donner un coup de main à un voisin lors de l'innondation, il refuse, preuve que ce sont tous des égoïstes sans pitié, y compris pour ceux qui sont comme eux. Leur seul moteur c'est prendre la place des autres. Est-ce ça l'humanité ?
Le chef d'oeuvre absolu et incontesté du cinéma mondial de l'année 2019, sans concurrence tant l'évidence est là de tenir un très grand film, une perle rare. Production et acteurs quasi inconnus pour nous occidentaux, cet ovni de Corée du Sud est une merveille d'humour noir, légèrement décalé mais surtout subtil et précis jusqu à ce que tout dégénère. Une famille tuyau de poêle avec le père transpirant, la mère et les 2 enfants jeunes adultes, famille vivant de minima sociaux, petites combines et petits boulots très bas de gamme sans compter les conditions d'habitation insalubres. Mais cette famille a un don pour la combine, la fraude, l'escroquerie, les faux semblants et va insidieusement d'abord par le jeune fils, s'introduire intégralement au service d'une famille très aisée en falsifiant documents, témoignages, recommandations, le tout en cachant leur lien de parenté et faisant renvoyer un à un les précédents employés. Ils profitent de la naïveté et la gentillesse de la jeune mère de famille bourgeoise et de l'absence du père homme d'affaire absent des préoccupations de la gestion matérielle des enfants et de la maison. C'est une véritable toile d'araignée qu'ils construisent, un puzzle où chaque pièce s'emboîte parfaitement en récoltant le jackpot au niveau des émoluments. Jusqu à ce qu'un gros grain de sable totalement inattendu et improbable dérègle toute cette mécanique de précision emportant le film dans le délire total, le non contrôle et la violence extrême. C'est drôle, intelligent, subtil, cruel, cynique, fonctionnant comme un thriller ou la préparation d'un casse et ça finit en délire total. Sans retenir le nom d'aucun des acteurs ils sont tous excellents tant le film est un tout, un joyau dont on ne peut extraire aucune pièce. Parasite le film hors norme événement de 2019 réussissant à emporter l'unanimité sans discussion.
Scénario délirant d'une arnaque peu crédible aux dépens de riches propriétaires. La farce dure 1h30 et se termine la dernière demi-heure dans un gore Coréen qui confirme le caractère inévitable de la lutte de classes. Réalisation virtuose mais palme d'or surfaite pour moi.
Si le film peut happer le téléspectateur, car celui-ci se demande inévitablement comment la situation va évoluer, et en plus, ces parasites sont présentés de façon plutôt sympathique, n'empêche que l'histoire est improbable et qu'il est difficile de s'identifier à quelque membre que ce soit des deux familles. Un détail peut-être, mais qui m'a vraiment navré : la glissade, même très brève, de trois personnages dans l'escalier est d'un ridicule insondable.
Parasite, le meilleur film de 2019, qui à largement mérité la palmé d'or et ses oscars ( dont meilleur film et meilleur réalisateur) et sans aucun doute l'un des plus grands films de tout les temps. Le scénario est génial, il est très original et il reste pourtant réel et possible . La réalisation de Bong Jun Ho est excellente, tout comme sa photographie et sa mise en scène. La maison où se situe principalement l'action est très immersive. Le film parle aussi de la lutte des classes, c'est donc une critique sociale. On s'attache beaucoup à la famille pauvre, qui réussit à se faire passer pour des autres personnes. Et on se rend compte que lorsque les pauvres accèdent aux richesse ils deviennent à leur tour méprisant envers les plus démunis. La psychologie des personnages, notamment celle du père, est très intéressante. Le film sait nous surprendre, nous faire rire mais également nous faire pleurer. Le film use de nombreuses métaphore ( l'escalier par exemple, que descendent la famille lorsque elle quitte la maison des Park il y à une inondations) qui montre qu'ils retournent dans leurs vrai milieu sociale ou bien le pan de mur qui sépare la mère riche du fils pauvre ce qui montre le niveau sociale qui les sépare. Et ça ne sont que quelques exemples.... Le film s'accélère peut être un peu trop vers la fin, mais ça n'est qu'un petit détails et ça ne gêne en rien le visionage du film. Parasite est donc un chef d'œuvre du 7ème art, qui possède un scénario immense et une superbe réalisation et qui mérite amplement ses multiples récompenses.
Les critiques ne tarissent pas d'éloges sur Parasite, le nouveau film de Bong Joon-ho, palme d'Or à Cannes, qui relate (pour faire très court) l'introduction d'une famille pauvre dans un foyer aisé de la Corée du Sud d'aujourd'hui. Et ceux qui saluent un film virtuose ont bien raison : Bong Joon-ho est un talentueux chef d'orchestre, qui dirige avec brio, et en évitant toujours la cacophonie, les codes de la comédie burlesque, de la tragédie sociale et familiale, du drame et de l'horreur. Certains saluent le thème abordé et la dimension sociale du film, d'autres son actualité brûlante et la dénonciation qui s'y lit aisément. Mais ce qui est extraordinaire, c'est l'exploit que réussit haut la main le réalisateur de "Okja" et "Snowpiercer" : signer un film capable de divertir et d'interroger, de faire à la fois rire et réfléchir, pleurer et vibrer. L'usage du mot métaphore dans le film en est la preuve. Il invite à la réflexion, mais en étant employé à outrance ou de manière péjorative pour signifier qu'on ne comprend décidément rien à cette toile a priori virtuose du cadet de la famille, il fait aussi sourire. Deux heures douze durant, c'est avec une maîtrise parfaite que la tension croît, que la psychologie des personnages se déploie, et que le spectateur est happé dans ce brillant et habile mélange de genres. Une palme d'or indéniablement méritée.