Parasite est un film que je connaissais déjà quasiment par cœur, alors que je ne l'avais toujours pas vu ! Il faut bien avouer qu'il étais difficile de passer à coté de toutes les fuites au vue du tapage autour, le temps de digérer au maximum celle-ci n'y a pas changer grand chose ... Au final, là n'est pas vraiment l'intérêt !
Bong Joon-ho est selon moi le cinéaste de l'époque ! Non pas au fond car il est le plus inventive ou le plus retors mais belle et bien car le type s'est buté au cinéma et comprend carrément touts les errements et questions de notre début de siècle. A cela il entre des carrés dans des ronds, des ronds dans des triangles, des triangles dans les croix, un maitre de l'illusion de ce jeu d'enfant auquel on se laisse embarqué sans aucune résistance. Un Créateur, tout simplement un génie de son Art.
Etant bien familier de son cinéma pour les avoirs tous revus au cour de ses derniers mois, pour certains une découverte, Parasite et Barking Dogs Never Bite, ou au contraire des retrouvailles pour ce qui concerne le reste de sa filmographie, j'ai été une fois encore captivé par la proposition intrinsèque et enivrante de ce fou de ciné et d'anthropologie qui n'a de cesse de repousser ses ambitions et ses instincts. Néanmoins, à bien y regarder, Parasite à des airs de synthèse, comme une englobée de tout ce qui a été entrepris au préalable et recraché avec une conception de narration très appuyé sur les couches de lectures. Le détail est ici primordial pour bien comprendre une telle élaboration aussi conceptualisé. La géométrie, l'architecture, les odeurs, couleurs et touts autres apports de nuances viennent non pas relevés la critique sociale et familiale, ils sont le centre de l'échiquier. Sans manichéisme, à échelle purement déontologique et à cela très humaine, Bong Joon-ho instaure une grille de lecture shunté par les codes eux mêmes ... Voilà toute la grandeur d'un tel film !
Forcément, le casting ici répond présent. Mention spéciale pour Cho Yeo-jeong, qui est je crois à mes yeux celle m'ayans le plus coupé le sifflet ! A vrai dire, ils et elles sont tous à fond dans l'idée de base du réalisateur, celle de raconté une histoire tragique, sous différente perspectives.
Parasite n'est à proprement parler pas le long-métrage le plus dingue de Bong Joon-ho, il est celui qui regroupe toute sa force et son manque pour comblée les brèches de ce Monde un peu cintré ...