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ffred
1 737 abonnés
4 028 critiques
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4,0
Publiée le 10 juin 2019
J'avais plus ou moins apprécié les deux précédents films de Bong Joon Ho (américains, il revient dans son pays et c’est tout aussi bien). Ses meilleurs restent toujours pour moi Mother et The Host. Auréolé d’une Palme d’or à Cannes cette année et d’une excellente rumeur, j’attendais donc beaucoup de ce Parasite. J’ai trouvé l’ensemble vraiment bien fait. La mise en scène est solide, mais pas virtuose. Le scénario est intéressant et bien écrit, mais pas exceptionnel. Le tout nous offre un thriller de très bonne facture, le suspens monte crescendo. Mais arrivé à un moment je trouve que cela devient trop invraisemblable et j’ai commencé à moins y croire. Et puis la fin m’a légèrement déçu. J’aurai aimé plus de mordant, plus de méchanceté, plus de décalage. Techniquement, c’est superbe sur tous les plans. L’interprétation est aussi de qualité, tous les acteurs sont très biens. Une certaine vision de la société et de la lutte des classes où, pour une fois, les riches sont gentils et les pauvres méchants. Je ne sais pas si cette Palme est méritée mais pour moi il manque un petit quelque chose pour en faire un chef d’œuvre. On passe tout de même un très bon moment devant ce thriller familial et social de bonne facture.
Ce film est une satire souvant sidérante d'idées, de basculements narratifs dont le thème travaillé est l'ascension sociale. Quand à la réalisation, elle est belle, maitrisée, la photo est claire, le montage serré. On prend un pied pas possible lors de la projection, il y a des moments absoluments hilarants mais...Il y a un mais. Tout génial que peut être ce film, il est aussi victime de ses qualités, à savoir que les ruptures de tons empêchent de donner de l'épaisseur à ses personnages et une force à son propos. Au fond, le film a un coté théatral, la satire des incohérences du capitalisme, de l'égoisme, du repli sur soi qu'ellee provoque est réussi mais le film a t-il vraiment du poids ? Pas sur. Cela reste toutefois excellent, le spectacle est souvent ébourrifant.
Un film drôle, glaçant, invraisemblable et à la fois virtuose : on retrouve tout ce qui fait de Bong Joon Ho un des meilleurs cinéastes actuels (en tout cas, mon chouchou depuis un moment). Autant dire que la Palme n'est pas volée et couronne une oeuvre déjà riche et qui, avec ce film revient aux sources. En effet, après une parenthèse américaine spectaculaire, ce film revient à ce qui fait de Bong Joon Ho quelqu'un d'extraordinaire. Comme dans The Host ou Barking Dog, l'humour est toujours présent, et fonctionne très bien (la salle - pleine - était hilare à quelques moments et riait jaune parfois). Comme dans Memories of Murder ou Mother, la tragédie est à l'oeuvre avec un suspense insoutenable. Bref, Parasite est une sorte de synthèse, avec des surprises et une vraie complexité dans ses personnages. Ce qui finit de nous emporter est la mise en scène virtuose, fluide, au service du scénario et sans chichi. Bong Joon Ho utilise l'eau avec toujours autant de virtuosité : cet élément, qui tient une place si importante dans son oeuvre continue à être le fil conducteur de ce film dans la mise en scène et comme élément dramatique. Bref, allez-y, c'est du pur Bong qui fait boom : vous allez adorer!!!
Une belle palme d’or (même si je m’attendais cependant à mieux du réalisateur de Memories of murder, The host ou autre mother) qui n’est cependant pas un chef d’œuvre. Mais quel bonheur de ne jamais savoir à quoi on va s’attendre, c’est jouissif! Lorsque le cinéma social de Ken Loach rencontre le machiavélisme d’un Park Chan Wook et l’ultraviolence caractéristique du cinéma sud coréen, cela donne ça, et c’est un grand plaisir.
Les films Coréens sont vraiment spéciaux. On aime ou pas, pour ma pars je ne suis pas fana même si l'histoire est bien foutue, peut-être est ce du à la durée du film ... Pourtant il est très bien noté et a reçu la palme d'or au festival de cannes comme quoi le goût et les couleurs...
La palme d'or est entièrement méritée. Ce film possède tout ce qu'il faut pour être parfait. Le message véhiculé est d'une grande intelligence. Film coup de poing salutaire et efficace.
Parasite est un film qui m'a franchement convaincant. J'ai très rarement été fan des films primés à Cannes (j'ai trouvé moyennement aimé, voire pas aimé du tout Une Affaire de Famille, Winter Sleep, The Tree of Life et The Square), mais celui-ci m'a beaucoup plu. De la même manière, je suis loin d'être un aficionado du cinéma asiatique mais les quelques films de Bong Joon-ho que j'ai vu (celui-ci, Snowpiercer et The Host) m'ont beaucoup séduit. Ne pas se fier à la bande-annonce (qui est absolument incompréhensible), car le film vaut bien mieux que ça. L'intrigue est très forte et le titre porte vraiment bien son nom (une famille de prolétaires va peu à peu envahir tel des parasites une maison de riches en intégrant sous de fausses identités tous les postes de la maison – femme de chambre, chauffeur, soutien scolaire). Les rebondissements sont complètement inattendus comme seuls les films asiatiques peuvent le faire (la découverte du bunker). Le mélange des genres (la comédie au drame et enfin au film à portée politique). Le propos est très fort spoiler: (les pauvres s'écrasant les uns les autres pour grappiller des miettes des riches, certains vouant même un culte à ces derniers, jusqu'à ce que l'un d'entre eux décide au final de se retourner enfin contre un riche plutôt qu'un des pères) avec une mise en scène appuyant parfaitement le proposspoiler: (les pauvres sont littéralement noyés dans leurs propres excréments) . Les acteurs sont très convaincants : Kang-Ho Song (acteur-fétiche du réalisateur), Woo-sik Choi, So-Dam Park, Chang Hyae Jin, Cho Yeo-jeong et Sun-kyun Lee. C'était franchement très bon. Le succès critique et commercial (qui n'est jamais une garantie pour un film primé à Cannes) est amplement mérité. Bong Joon-ho est clairement un réalisateur à suivre.
La virtuosité stylistique de Joon-ho Bong est toujours bien présente et il jongle encore à merveille entre burlesque, social, horreur, psychologique, sociétal, etc. Mais son propos est cette fois ci bien flou pour ne pas dire assez vain et certaines situations sont si improbables qu'elles décrédibilisent l'ensemble. Reste un bon film réalisé de main de maître mais hautement surcoté à mon sens.
Un film qui démarre très bien, puis prend un virage inattendu et troublant, mais pour la phase finale soit on aime, soit... Pour ma part, au vu du début du film, cela méritait une fin beaucoup plus fine et intelligente, c est bien dommage, une sensation de gâchis...
Il y a bien mieux comme film, beaucoup mieux même, à chacun de se faire son idée...
Les 30 premières minutes sont plutôt prometteuses même si les deux jeunes pauvres sont peu vraisemblables et les riches sont caricaturés en naïfs stupides. Et puis quand on veut nous faire croire qu'un bon à rien peut se transformer en chauffeur presque stylé et une souillon incapable de faire quoi que ce soit et d'une sécheresse de coeur absolue peut devenir gouvernante dans une famille avec des exigences, on tombe vraiment dans le n'importe quoi sans queue ni tête. Eyt tout ça s'étire de manière interminable. Les personnages sont tous antipathiques et on se fiche complètement de ce qui peut leur arriver. Et puis on tombe dans la grande bouffe qui se termine en screwball comedy pimentée d'une rencontre gore dans le sous-sol secret de la maison. Et la tendance gore ne fait que s'accentuer dans un mélange qui se veut sans doute délirant mais qui ne vaut qu'un haussement d'épaules et un bâillement d'ennui. Et on découvre même qu'on peut se faire défoncer le crâne et s'en tirer. Un film d'un grotesque absolu et sans aucun intérêt.
Quel bonheur de voir ainsi Bong Jon Hoo sacré. Pour un film totalement jouissif, un peu comme Pulp Fiction il y a 1/4 de siècle (...désolé !). Un scénario, de la mise en scène, bourrés d'idées, de mélange des genres. L'interprétation est également excellente, notamment chez le fidèle et immense Song Kang-Ho ( depuis Memories of murder, son autre chef d'oeuvre), mais pas uniquement. Très heureux du choix du Jury. Désolé Pedro, mais tu peux en vouloir à Cronenberg d'avoir fumé du Belge en privant Tout sur ma mère de la palme qu'il méritait tant il y a 20 ans...
Drôle, loufoque, mais à la fois très touchant et très violent. Une satire de la société coréenne -sans doute- de l'incroyable fossé entre riches et pauvres. Ces pauvres, méprisés pour leur odeur et qui finissent pas se révolter. Incroyable film