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floflo2204
86 abonnés
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5,0
Publiée le 29 décembre 2019
Réalisateur toujours autant prolifique, Bong Joon Ho revient sur le devant de la scène avec Parasite, première Palme d'Or sud-coréenne. Après avoir bousculer les genres à plusieurs reprises que ce soit dans Memories Of Murder ou encore The Host, Bong Joon Ho réussit toujours à transcender un récit qui peut sembler relativement fade en apparence. Parasite ne fait pas exception à la règle, l'histoire de base ne laissait pas présager un scénario aussi surprenant et surtout addictif. Chaque situation est étudiée pour intéresser le spectateur et lui faire vivre la vie des protagonistes. Les inégalités sociales en Corée du Sud sont la toile de fond de cette histoire, sans jamais tomber dans le cliché, les scénaristes racontent avec attention l'envie que peuvent avoir les uns envers les autres. Conduisant à des retournements de situation que personne ne présageait vraiment, Bong Joon Ho surprend son spectateur pour imposer sa patte si particulière au long-métrage. En effet, Parasite est surtout une oeuvre merveilleusement bien filmée. Chaque plan est travaillé, recherché, mis en avant pour faire ressentir des émotions au spectateur. Certains plans sont absolument sublimes et font davantage penser à des photographies qu'à une réalisation. Mais cela n'a rien de surprenant dans un long-métrage de Bong Joon Ho où la réalisation est toujours un des gros points forts. La mise en scène est aussi à souligner, les décors sont tous travailler avec une attention au détail impressionnante. Bien secondé par des acteurs toujours plus impressionnants en terme de réalisme, Parasite sait nous immerger directement dans son histoire. Le casting large pouvait pourtant laisser de la place à des imperfections mais chaque acteur est là pour se donner au maximum. Song Kang-Ho, Lee Sun-kyun, Choi Woo-sik, Park So-Dam, Chang Hyae Jin et Cho Yeo-jeong se transcendent à l'écran. Faisant preuve d'une grande subtilité ou bien étant très clair dans leurs façon de jouer et dans leurs propos, les acteurs et actrices sont toujours là pour redonner un certain intérêt au long-métrage. Il n'y a pas grand chose à redire dans ce film tant tout a été pensé et travaillé à la perfection par Bong Joon Ho. La réalisateur sud-coréen aura su nous époustoufler en transformant son récit et ne perdant jamais son spectateur. Quoi qu'il en soit, cette Palme d'Or est amplement mérité pour un film qui fera date dans la carrière du réalisateur.
D'une originalité sans précédent, "Parasite" propose à lui tout seul un genre qui lui est propre. Une très belle surprise, du vrai cinéma au delà des clichés et des genres.
Je ne dirais rien ou quasi rien sur ce que raconte Parasites car c’est réellement un film à vivre à appréhender sans à priori. C’est en effet le film d’un réalisateur qui maîtrise totalement son cinéma, c’est une démonstration de mise en scène de bout en bout. Une maîtrise totale qui lui permet de prendre des risques, par exemple avec ses ruptures de tons, on passe du rire à une tension extrême en quelques instants et de nombreuses autres émotions y passent car Bong Joon Ho fait dans le cinéma total. La thématique principale m’a beaucoup fait penser au récent Us de Jordan Peele, sur une lutte des classes qu’on nous dit disparue mais qui n’a peut être jamais été aussi vivace, aussi larvée. La distribution est elle aussi remarquable, les acteurs sont tous excellents avec en plus une révélation Park So Dam qui est époustouflante pour un de ses premiers rôles. Comme je le disais Bong Joon Ho a l’audace de prendre des risques et de déplaire par moment; ce qui fut mon cas devant certains rebondissements scenaristiques qui ne m’ont pas emballé mais la c’est à chacun de se faire son opinion et on ne peut lui reprocher. C’est du cinéma maîtrisé mais en aucun cas aseptisé. Ce n’est pas son meilleur film de mon point de vue mais c’est effectivement du grand cinéma.
Le coup de cœur de ce Festival de Cannes 2019 : après un Okja très inspiré et d'une folle tendresse, Bong Joon-Ho revient avec un délicieux mélange de comédie et de thriller, incroyablement réussi ! Parasite a pour intrigue cette famille de prolétaires coréens qui tentent de se caser un à un (tels des cancrelats) dans une famille de riches qui ne voient pas la supercherie... Les magouilles pour virer les domestiques en place et les supplanter par les membres de la famille tiennent du génie scénaristique (l'allergie à la pêche, la culotte...) et la seconde partie qui plonge dans le thriller sanglant et tendu nous fait retenir notre souffle jusque dans les dernières minutes. Les acteurs sont brillants, toute cette famille est crédible, drôle et attachante à la fois. La métaphore du parasite est explorée dans tous les sens du terme (les parasites inoffensifs et auxquels on ne prête même plus attention, voire nécessaires à une vie plus agréable, mais aussi ceux qui peuvent devenir de véritables dangers et sont tenaces à l'élimination...). Dans cette immense salle (Le Théâtre Lumière) du Palais des Festivals de Cannes, les meilleurs gags étaient applaudis dans la plus grande hilarité, et le générique s'est vu ovationné deux fois. J'ai passé un formidable moment, qui aura amplement valu de se lever à 5h pour pouvoir rentrer dans cette projection très attendue. Un scénario en béton, une interprétation impeccable, des rebondissements géniaux et un changement d'ambiance qui ravira autant les amateurs de comédie que de thriller violent. L'hilarité vire à la tension avec une ingéniosité rare.
Palme d'or à Cannes, et c'est mérité. On entre dans le vif du sujet dès les 5 premières minutes. Le film se montre à la fois drôle, cynique et cruel pendant bien les 3 quarts de sa durée. Puis viendra la révélation. Difficile d'en dire plus, si ce n'est que c'est un véritable chef-d'oeuvre. Et là pour le coup, c'est un film qui risque de plaire à tout le monde (ou presque). On devait être une quarantaine de personnes dans la salle, ça riait, ça frissonnait. On était tous scotchés à nos sièges. Une merveilleuse expérience de cinéma. A la fin du film cependant, 2 ou 3 des questions que je me posaient n'auront pas trouvé leurs réponses, ce qui est un peu dommage. Mais c'est pas ces micro-défauts qui gâcheront le plaisir. Courez-y!
Scénario paresseux et décousu, personnages caricaturaux, interprétation dénuée de finesse… Comment l'auteur de "Memories of Murder", "The Host" et "Mother" a-t-il pu tomber aussi bas ? Et surtout, comment ce navet tapageur et lourdingue a-t-il pu obtenir la Palme d’or ?... Je suis convaincu que s'il avait été tourné en France par un cinéaste français il se serait fait démolir par la critique, à juste titre…
j'ai beaucoup aimé, on est à mes yeux dans un mélodrame, et presque dans un style à la Park Chan Wook, ( Old boy, Lady Vengeance) quand on regarde l'aboutissement à la violence de la fin du film…..Nul doute qu'il y ait eu une influence entre coréens….Pour en revenir à la mise en scène, elles est superbe par les images, les dialogues et la bande musicale (l'apothéose étant selon moi,, une chanson italienne dans un moment délirant)...Je tire mon chapeau aussi aux acteurs et à la direction d'acteur...Ils ont une présence lumineuse devant la caméra et donc les spectateurs ( ils sont une petite dizaine)…Le cinéma coréen revient en force indubitablement, et Cannes a fait un choix judicieux...A vous de vous régaler…..
Fine, intelligente, cette métaphore violente sur les rapports de classe, la misère, est d'une force aussi sincère que secouante. Un film dense qui mérite parfaitement la palme d'or et qui ne fait que confirmer la bonne forme du cinéma sud-coréen. Et pas seulement dans les thrillers sanglants. Coup de coeur !
Enfin une Palme d'or pour la Corée et son fabuleux cinéma ! Et l'un de ses plus admirables représentants est désormais Bong Joon Ho. Après avoir livré un jalon du polar ("Memories of Murder"), signé un bon film animaliste ("Okja"), celui-ci réalise un nouveau long-métrage mais dans une perspective non genrée. "Parasite" fait en effet partie de ses films indéfinissables, qui doivent constituer une expérience à mille lieux de son synopsis initial. Deux parties le composent, prêtes à vous offrir les surprises les plus folles et inattendues. Durant la première, le cinéaste atteint un niveau de maîtrise phénoménal ; son écriture est ciselée et ses interprètes formidables, à commencer par le fidèle Song Kang ho. Il faut se ravir de la décision du jury cannois ; depuis longtemps, c'est le septième art qui est récompensé et non un arrière plan politique. Réjouissant, drôle, cynique, grinçant, exercice de style confinant au coup de maître : "Parasite" est un grand film.
Ce film sud-coréen est une totale réussite ! Le scénario est bien trouvé et nous donne un film captivant. L'histoire nous réserve de bonnes surprises inattendues jusqu'au final. Bref, une palme d'or plus que méritée !
Le film social asiatique a le vent en poupe à Cannes ; après la Palme d’Or pour Kore Eda l’an dernier pour « Une affaire de famille », c’est la version Sud-Coréenne de ce même film, donc plus trash, qui remporte la Palme cette année. Remarqué par le passé pour « Memories of murder » et « Mother » ; Bong Joon Ho revient avec un film transgenre. Démarrant avec des accents de comédies, il dérive vers le drame social, puis se frotte très vite au thriller, pour terminer en véritable film d’épouvante ; et tout cela en 2h10…. Çà désarçonne. L’histoire est simple : une famille désargentée vivant dans les bas-fonds de la ville comme des insectes, trouve la possibilité de se faire embaucher les uns après les autres par une famille très aisée. Ils ont une morale, car ils ont eu une situation par le passé, donc veulent vivre de leur travail ; jusqu’à ce que tout dérape. La première scène de film pose le cadre de cette société sud-coréenne hyper fragmenté entre riches et pauvres ; 2’30 d’immersion dans cette famille vivant dans un entresol glauque loin de la maison archi’ des riches. La violence physique présente dans ce film est crue et sèche à l’image des rapports sociaux. Burlesque dans sa première moitié, on sombre dans une tension brute ensuite parfois trop grandiloquente, un peu trop Sud-Coréenne. Même si le scénario ne fait pas dans la dentelle et peut souffrir de failles ; montage, mise en scène et plans diaboliques tiennent le spectateur en haleine. Bong Joon Ho nous ballade avec délectation dans cet huis clos d’une maison d’architecte ouvrant de multiples possibilités de mise en scène comme dans « Ghost writer » ou « Shining » par exemple. La maison devient un sujet dont l’acteur principal serait les escaliers qui lui offre parmi ses plus belles scènes. En filagramme de ce pamphlet social sur son pays, il en profite pour critiquer la mainmise de la culture et de l’économie américaine sur la Corée du Sud. Moins subtile que le Kore Eda de l’an dernier et surtout que son homologue Sud-Coréen de l’an dernier « Burning » ; mais un beau souffle de cinéma durant 2h10. Belle Palme accessible et populaire. tout-un-cinema.blogspot.com
"Parasite" signe probablement l'apothéose de Joon-ho Bong, avec la Palme d'or à Cannes, en attendant la cérémonie des Oscars. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce succès est largement mérité. Cette satire sociale parvient à nous surprendre à de multiples reprises, tout en dépeignant avec malice les inégalités sociales particulièrement présentes en Corée du Sud. Le film commence sur le ton de la comédie, pour progressivement basculer sur un thriller en huis-clos, se concluant sur un final violent et inattendu. Cette différence de style est parfaitement maîtrisée par le cinéaste qui montre qu'il a du métier. Jamais "Parasite" ne lâche le spectateur et les séquences d'anthologies s'enchaînent pour son plus grand plaisir. Du grand cinéma.
Excellent film qui mérite les excellentes critiques adressées. L'histoire est intéressante, la mise en scène est très bonne avec son lot de rebondissements bien amené. Les différents acteurs font aussi clairement la différence. Pas mal d'humour aussi au second degré. Vraiment un excellent film.
De Bong Joon Ho (2019). Un petit bijou que cette Palme d'Or Cannes 2019. D'une grande maitrise tant du côté scénaristique que du jeu des acteurs. Plus qu'un film de genre ''huis clos'' et plus encore qu'une simple satire sociale. Une analyse fouillée des rapports difficiles des classes sociales et comment le monde semble inéluctablement se diviser entre les possédants et les autres qui decendent vers la pauvreté. Une très bonne photographie de la société coréenne avec de plus des clins d'oeil à l'actualité pimentée d'humour. C'est passionnant à regarder, on est comme happé par l'histoire et l'innéluctable qui arrive à se produire. Les qualificatifs pourraient être nombreux . Pour autant on peut aussi retenir la force de la confrontation qui fera réfléchir longtemps. Ebloissant et passionnant avec des acteurs vraiement très habités par leur rôle. Avec Song Kang-Ho, Lee Sun-kyun, Cho Yeo-jeong .
Un film que n'aurait pas dénié Claude Chabrol. Un film puissant, original et déroutant. La trame classique au début suit des chemins insoupçonnés par la suite, et on prend un grand plaisir à se perdre dans un scénario et une mise en scène remarquables; avec une musique qui nous prend aux tripes. Du grand cinéma pour un film qui a fait l'unanimité à Cannes. Quel plaisir de voir que dans la salle il y avait des jeunes et des moins jeunes, et tout le monde semble avoir apprécié. Une petite claque et on en redemande ! 19/20